Gilles-William Goldnadel déboulonne Stéphane Hessel dans un petit livre qui vient de paraître : Le Vieil homme m’indigne !
Par Anton Wagner
Stéphane Hessel, c’est l’Abbé Pierre, moins la soutane. » Gilles-William Goldnadel
C’est un très court opuscule, de pas même 60 pages ; ce qui reste finalement plus long que l’ouvrage de Hessel, Indignez-vous ! dont l’auteur dit bien toute la sidérante vacuité :
« Je pense sérieusement que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un document écrit contient aussi peu d’idées et rencontre autant de succès. Il s’agit, j’en suis convaincu, du ratio le plus irrationnel de l’histoire de l’imprimerie. »
On peut le voir, l’auteur est remonté !
Et il y a de quoi (voir aussi cet entretien). Je délaisse la question israélo-palestinienne, chère à maître Goldnadel, mais qui m’ennuie plutôt. Je passe aussi sur les indignations sélectives du sieur Hessel car après tout on a bien le droit de s’indigner comme on veut.
Plus intéressante est l’imposture. Hessel voulut se faire passer pour un rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948, dont on sait toute la valeur symbolique qu’elle revêt aux yeux des grandes âmes.
En réalité, il ne fut… que spectateur de sa rédaction. Un joli pot aux roses révélé par Taguieff.
Ce pathétique exemple illustre (si besoin était) deux choses :
- La facilité déconcertante avec laquelle nos prétendues grandes consciences peuvent mentir, surtout quand il s’agit de faire valoir un statut aussi glorieux qu’orgueilleux
- Le caractère proprement religieux de ces gens, qui ont besoin d’icônes comme d’autres de saints
L’auteur le voit bien :
« [Stéphane Hessel] est le dernier grand prêtre encore vivant d’une religion profane moribonde contre laquelle je me bats depuis deux décennies. »
Le mythe Hessel est donc le symptôme de cette religion, bien diagnostiquée par Philippe Nemo (tant dans Les Deux Républiques françaises que dans La France aveuglée par le socialisme) et qui participe très largement de cette crise d’intelligibilité dont souffre gravement la France aujourd’hui.
Gilles-William Goldnadel la voit moribonde. En un sens, il n’a pas tort. Malheureusement, elle reste des plus vivaces, comme l’illustrent les réactions pavloviennes et outrées de défense en faveur de Stéphane Hessel. Les saints sont encore bien gardés…
Le plus accablant, c’est que très certainement cette histoire ne dessillera pas grand monde.
A lire : Le mythe Hessel comme symptôme – Gilles-William Goldnadel déboulonne Stéphane Hessel dans un petit livre qu… http://t.co/xdfWOzza
RT @Contrepoints: Le mythe Hessel comme symptôme: http://t.co/D1K6uLtQ
RT @Contrepoints: Le mythe Hessel comme symptôme: http://t.co/D1K6uLtQ
#Hessel le #symptome de la #France. http://t.co/osalttw8
#Indignezvous #Indignes
#VpourVendetta c’est #facho ? http://t.co/osalttw8
En train de lire « Le mythe Hessel comme symptôme » http://t.co/PzZpfgPd via @Contrepoints
L’indignation, c’est la révolte des lâches.
J’ajouterais que l’indignation est une insulte à la rationalité, car elle porte en elle-même l’abolition de toute réflexion. Nous devons apprendre à penser et ce n’est pas en s’indignant, de surcroît en troupeau, que nous allons le faire.
ta remarque me scandalise et m’indigne,cher professeur
Je trouve l’illustration quelque peu insultante.
“@NickdeCusa: #VpourVendetta c’est #facho ? http://t.co/udRTjsPy”
NON !!!
L’indignation est toujours vertueuse.
On est d’accord sur la vacuité totale du texte d’Hessel. Par contre les gens qui le critiquent le font pour des raisons tout aussi partisanes que celles d’Hessel, ce qui les décrédibilisent.
Hessel est pro-palestinien, et les deux personnes qui ont écrit un livre contre Hessel l’on fait pour défendre une idéologie anti-islamiste (Oskar Freysinger) et pro-Israélienne.(Goldnadel).
C’est bien pour cela que j’ai laissé de côté la question israélo-palestinienne, pour ne parler que de l’imposture (qui devrait être un fait objectif pour tout le monde). D’un autre côté, je critique bien Hessel en raison de mes positions libérales (toute critique est partisane)…
Mais tout le monde est partisan, même les libéraux. Les positions défendues par Freysinger et Goldnagel sont justes et légitimes en regard du soutien de ce vieux débris à un peuple de locustes, assassins de surcroît. Je ne vois pas en quoi cela les décrédibiliserait.
ah oui, les palestiniens un « peuple de locustes » quel indécence , le discours de propagande sioniste se demasque si facilement !Pour ta gouverne les « assassins » se trouvent plutôt parmi cette chère armée d’occupation !!!!
L’indignation c’est un premier pas. C’est bien de s’indigner contre Hessel. Le problème c’est qu’il n’y a pas longtemps la télévision nous expliquait qu’il était impossible de s’indigner (de « cracher dans la soupe » comme disent certains).
Indignez-vous ! contre les indignés si il faut. Ensuite on pourra discuter de ce symptôme qui est celui de la déconfiture du mass-media et pas grand chose d’autre.
Gilles-William Goldnadel, c’est pas un militant d’extrême-droite, ça?
Contrepoints fraie dans des eaux de plus en plus troubles.
Ca sent les HLPSDNH, ça. Minimum.