La spéculation pour les socialistes

Comme on peut le comprendre avec l’exemple des disques durs, la spéculation dans un marché libre a un effet régulateur

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La spéculation pour les socialistes

Publié le 23 décembre 2011
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Comme on peut le comprendre aujourd’hui avec l’exemple intéressant des disques durs, la spéculation dans un marché complètement libre a un effet régulateur, donc bénéfique pour tout le monde.

Par Alain Cohen-Dumouchel

Les deux plus grands fabricants mondiaux de disques durs, Western Digital et Seagate ont subi les inondations catastrophiques de Thaïlande. Plusieurs sites importants de production ont été touchés, des usines ont été fermées et même partiellement détruites. On estime que la production mondiale a été réduite de 25 à 28%, ce qui est énorme.

Comment le marché du disque dur réagit-il à cette catastrophe écologique ?

Rappelons tout d’abord que le marché du disque dur est à peu de choses près libre (si l’on met de côté les lois sur les brevets qui limitent artificiellement le nombre de ses acteurs). Il n’y a pas ici de quotas de disques durs réservés par les gouvernements pour leurs peuples, pas de lois règlementant la production ou les prix des disques durs, pas de permis de produire des disques durs, pas d’autorité de régulation des disques durs, ni même de banque centrale des disques durs, enfin pas de prison à perpétuité pour ceux qui mettraient sur le marché de nouveaux disques durs. Comme le marché des vélos ou comme celui des poêles à frire, le marché des disques durs obéit donc à l’impitoyable « dictature des marchés ».

Première surprise, contrairement aux sinistres prédictions des interventionnistes de tous bords, on ne constate dans le passé aucune « bulle sur les disques durs », ni d’ailleurs sur les vélos ou les poêles à frire. Voilà des marchés laissés aux mains des prédateurs capitalistes qui se régulent très bien tout seuls. Pas de montée cyclique des cours, pas de pénurie, on constate au contraire une baisse régulière des prix, fonction des progrès technologiques et du jeu de la concurrence.

Dans le même temps, l’immobilier et le crédit, deux secteurs d’activité caricaturalement contrôlés par les États-nations au moyen d’une armée de fonctionnaires sont secoués de crises cycliques que les ultra-étatistes tentent fébrilement d’attribuer à une pseudo « dérèglementation ». Complètement aveugles au milieu qui les entoure, ils pensent aussi (ou essaient de faire croire) que leur faillite est due au monde de la finance dont ils ont pourtant intégralement fixé les règles au moyen de règlementations, lois et traités d’une complexité kafkaïenne.

Deuxième surprise, le marché du disque dur, même confronté à une situation de crise brutale, réagit « intelligemment ». Les grossistes, apprenant l’ampleur de la catastrophe, augmentent immédiatement les prix de vente de leur stock sachant que les sources d’approvisionnement vont se tarir. Ce faisant, ils « spéculent ». Quelles sont les conséquences pour eux et pour les autres ? Les grossistes réalisent une bonne opération puisqu’ils vendent très cher des disques achetés bon marché. D’un autre côté, ils compensent leurs pertes futures sur la baisse attendue des volumes. Les clients eux, se trouvent confrontés à une hausse spectaculaire des prix qui sont actuellement deux à trois fois plus élevés qu’avant les inondations. Cette hausse entraine un arbitrage des clients : ceux qui ont un besoin urgent vont acheter, les autres moins pressés, vont retarder leurs acquisitions ou diminuer leur consommation en espérant que les prix auront baissé entre temps.

Le premier effet de la spéculation est donc de retarder la pénurie pour ceux qui ont le plus fort besoin.

Une autre conséquence très bénéfique de la spéculation c’est qu’elle incite les usines restantes à tourner à plein régime, même à coût marginal plus élevé. Tous les constructeurs sont incités à augmenter leur production puisque les prix sont plus hauts.

La bêtise habituelle des dirigistes consiste à intervenir pour maintenir les prix bas. C’est une erreur classique qui obéit généralement à des considérations électoralistes. Pour faire plaisir à une clientèle électorale on légifère pour « fixer » les prix tout en s’indignant des profits réalisés par les spéculateurs. De ce fait il n’y a pas de ralentissement de la consommation, le stock s’épuise, la pénurie arrive donc plus vite, et comme il y a moins d’incitation à produire puisque les prix restent bas, la pénurie dure plus longtemps.

L’exemple le plus célèbre est la fixation des prix du blé par les jacobins pendant la révolution française. L’instauration du « maximum » (fixation des prix) pour lutter contre « l’agiotage » (la spéculation) devait provoquer la chute de la production, le découragement et parfois la fuite des fermiers, avec pour conséquences une famine épouvantable et des millions de morts.

Ces mêmes remèdes imbéciles et parfois criminels sont malheureusement toujours proposés de nos jours dans des domaines variés : énergie, transports, loyers immobiliers, par une classe politique ultra dirigiste et fière de l’être.

Nul doute que si la situation perdure et que les services de l’État sont obligés de payer leurs ordinateurs plus chers, nous n’échapperons pas à un discours de Nicolas Sarkozy sur la nécessaire « moralisation du marché des disques durs ».

Comme on l’a vu avec l’exemple des vélos, des poêles à frire et des disques durs, un marché complètement libre ne donne pas lieu spontanément à de la spéculation. Pour que la spéculation apparaisse, il faut toujours une cause extérieure imprévisible, un facteur d’incertitude. C’est à cette seule condition que « ceux qui savent » ou « ceux qui détiennent », peuvent espérer « battre le marché ».

L’exemple des disques durs montre aussi que la spéculation dans un marché libre a un effet régulateur, donc bénéfique pour tout le monde.

Dans le cas des marchés financiers et de la crise actuelle, il y a bien un phénomène spéculatif. À quoi est-il dû ? Quelle est « l’inondation » qui provoque la spéculation ? Pour la crise récente, il est évident que le « débordement » provient du déficit chronique et de la dette accumulés par les sociales-démocraties. D’une manière plus générale, les facteurs d’incertitude et de dérèglement en matière de monnaie/crédit et d’immobilier résident bien évidemment dans les politiques publiques.

Certains hommes politiques n’hésitent pas à soutenir que la spéculation sur les marchés financiers est la cause de la crise actuelle. C’est comme si l’on prétendait que la spéculation sur les disques durs a provoqué des inondations en Thaïlande, c’est le même niveau d’absurdité.

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  • Tout simplement excellent.

  • Tout à fait excellent ! Dans un article qu’ j’ai rédigé il y a plusieurs années, j’expliquais que la spéculation n’existe pas. Il y a seulement des acheteurs et des vendeurs…pour faire bref.

  • Excellent! Je conserve l’article pour répandre la « bonne parole ». Quand donc les gens réaliseront le mal que font les états avec leur gros doigts boudinés (brevet H16)?

  • Pour les produits allimentaires de base, la speculation ne sera pas limitée par la consommation puisque l etre humain et ses animaux domestiques sont voraces – ils mangent tant que il y a de la nourriture à portéed de main – quelle que soit la production – il n y a qu un moyen de limiter la consomation de ces produits, c est l humain lui meme qui doit se limiter pour en laisser à son prochain et il devrait en etre de meme pour les speculateurs, limiter la speculation et donner un juste prix au producteur – il faut donc une forme d organisation partiellement volontaire au niveau du consomateur et partiellement etatique pour organiser le stockage et la distribution. Le stock de securité servant à réguler le marché au profit de tous pas seulement des speculateurs –

    • Tous les poncifs malthusiens et marxistes réunis en si peu de mots… Une sorte d’exploit !

    • « ils mangent tant que il y a de la nourriture à portéed de main »

      Nimportnawak. Videz un sac de croquettes plein à votre chien et vous verrez s’il termine tout. Essayez vous-même d’avaler tout ce que vous pouvez trouver dans un magasin d’alimentation. A moins que vous ne souhaitiez offrir du foie gras (le vôtre) pour les fêtes!

    • Quand les matières premières agricoles montent, il y a toujours un phénomène de substitution pour atténuer les effets de la hausse. Il y a renchérissement des prix de production des viandes et la consommation a tendance à diminuer ou s’orienter vers des viandes moins chères: en Europe, de la viande bovine vers la viande de volaille, et à l’intérieur de la volaille, du label vers le standard. Le régulateur peut éventuellement jouer sur la constitution de stocks de céréales, en maintenant un prix d’achat élevé donc une surproduction chronique, ce qui a été fait en Europe pendant longtemps, au risque de brader ses excédent en cassant les prix sur le marché mondial. Le bilan est très couteux pour la collectivité.

    • Toi, tu es parti pour une groooooossse indigestion dans les jours qui viennent.

    • C’est complètement faux.

      Par contre, les marchés alimentaires ont un petit problème de stabilité purement causé par leur caractère saisonnier. Il est difficile de prévoir à l’avance la météo de l’année prochaine et donc les prix. Cela induit généralement une succession d’année à prix élevée et d’année à prix bas car les producteurs choisissent leur production en se basant en partie sur les cours de l’année. Les variations climatiques en venant perturber sans cesse le système l’empêche d’atteindre un équilibre.

    • Othman a bel et bien LA solution : il faut que tout le monde devienne conscient et responsable et gentil et tout et tout…

      D’expérience, toutes les théories qui se fixent comme base « il faudrait que tout le monde » ne vont absolument nulle part. L’Eglise a essayé, les socialistes ont essayé… Tout le monde a essayé le coté « il faut changer les mentalités ». Sauf que, transformer tout le monde en mouton ne preserve pas des loups.

      C’est bien mignon ce type de raisonnement, mais à part fonctionner au sein d’une communauté de hippies (et encore), ça ne change absolument rien et ne présente aucune solution REALISTE et CONSTRUCTIVE.

      On ne change pas les gens, ni leur nature. Au mieux, on peut les forcer à s’adapter aux conditions de leur environnement.

  • Certes, ça fonctionne pour les disques durs. Mais en cas de hausse des prix, qu’en est-il de ceux qui n’ont pas les moyens de manger (en cas de rareté de nourriture), ou même les moyens de se loger ?

    • Cela fonctionne avec tout, si les prix de la nourriture s’envolent tout le monde se rationne (en fonction des revenus), le comportement alimentaire change (moins de viande plus de pâtes par exemple), l’incitation pour l’agriculture est énorme, les potagers fleurissent, les chômeurs sont prêts à travailler et ainsi de suite.

      Pour le logement il suffit de se rappeler qu’en Frôance l’estimation se porte sur 2 millions de logements vides, si les prix montent la demande peut aisément être absorbée, on peut faire de la colocation etc…

      Personne n’a les moyens, il faut ce les donner, trouvez un boulot, faites 2 fois 35h, vendez votre iphone…

      Et la hausse des prix s’ajuste par rapport au pouvoir d’achat, il y a un certain nombre de disques durs (carottes …) et un nombre de gens prêts à en acheter, les prix ne peuvent monter au dessus de la capacité à payer des acheteurs, l’ajustement c’est offre/demande.

      Si vous êtes inquiets pour la nourriture, sachez qu’un tiers de la nourriture produite n’est pas consommée, en cas de catastrophe on a de la marge.

  • Une question: comment justifier que le critère régulateur est le pouvoir d’achat? En effet, dans le cas des places de parking par exemple, on s’est bien vite rendu compte de la nécessité de réserver des emplacements proches aux handicapés, et maintenant aus mères de famille. Si le marché des places de parking était libre, ce serait impossible. Dans le cas des disques durs, supposons qu’une école, ou un hopital (donc budget serré) ait besoin de disques durs maintenant pour renouveler un parc défaillant: ne serait-il pas juste de réguler le prix pour eux, au même titre que les places de parking pour ceux qui en ont le plus besoin mais qui ne pourraient pas se la payer si les lois di libre-marché jouaient? Merci d’avance pour tous vos commentaires!

    • « Si le marché des places de parking était libre, ce serait impossible »
      Ah bon, pourquoi ?

      Dans le monde, il y a plein d’endroits où les places de parking privées ne sont pas régulées. Et pourtant, on trouve souvent, très fréquemment, des places « handicapé ». Conclusion ? C’est un non-problème. On ne devrait jamais résoudre un non-problème.

      Et pour les disques durs, des écoles et des hôpitaux qui ont un budget serré, ça doit exister… Et pourtant, ils arrivent à se procurer les précieux objets. Pourquoi tripoter un système qui fonctionne ?

      • des écoles et des hôpitaux qui ont un budget serré
        Alors celle-là, c’est la meilleure de l’année! et nous sommes en fin d’année!

    • Bah, s’ils doivent renouveler un parc défaillant (waou, pour devoir remplacer tout un parc de hdd en un coup, faut vraiment pas avoir de bol) le vendeur fera un prix de gros.

  • @Christian

    La spéculation, permet justement en augmentant les prix de réserver les disques durs restant aux personnes en ayant un besoin urgent, comme les hôpitaux.
    Si le prix est régulé, le stock disparaitra et plus personne ne pourra en acheter, car la production est stoppée, le stock épuisé et les producteurs pas incités à augmenter leur offre dans la mesure ou le prix reste bas.
    Si on veut aider l’hôpital à en achter, on accorde à l’hôpital un budget qui corresponde au prix du marché.
    Les actions de régulation du prix à l’inverse ne feront que désinteresser les producteurs et donc réduire l’offre.

  • Excellent article, dommage que l’on retrouve sans arrêt le terme « ultra-« , c’est exactement le même travers que les types de l’Immonde pour que les conservateurs ou les libéraux sont nécessairement « ultra-« .

  • « nul ne doit être avantagé ou désavantagé par l’intervention du hasard de la nature. » (john rawls). Il faut donc une compensation pour les industries du disque dur qui n’ont pas eu la chance d’être inondées.

  • ceci n’est pas de la speculation. c’esr la loi de l’offre et de la demande.
    il n’y a pas d’interets speculatif derriere ca.
    c est comme vous l avez dit l adaptation au marché.
    la speculation porte plus sur des hypothetiques problemes pour hausser les prix

    • Peut-on avoir des détails de ce que vous voulez dire, exactement ?

    • Non, c’est cela le vrai sens de la spéculation. C’est donc bien seulement de se baser sur des anticipations théoriques de l’offre et de la demande.

      Effectivement, beaucoup de gens confonde la spéculation avec la manipulation de cours (délits d’initié, corner, …). Mais cela n’a rien à voir. Ce genre de raccourci permet seulement de stigmatiser certaines activités avec des arrières pensées politiques.

  • speculer du latin speculor « observer », Spéculation est le terme employé à propos des prévisions, ou plutôt des conjectures faites sur les marchés. On cherche, en réfléchissant, à prévoir et à anticiper les quantités et les prix futurs, les réactions et activités d’autrui, en se mettant à leur place, et à porter un regard sur sa propre activité, en se mettant à la place des autres. C’est donc la mise en miroir (speculus).

  • Le prix des disques dur est lié à l’offre et la demande qui jouent aux encheres pour trouver des preneurs, la on peut-etre d’accord.

    Mais de la à dire que le marché se régule, c’est un peu gros.

    Les usines touchés ne représentaient que 25% de la production mondiale. Pour qu’il y ai une telle envolée des prix, il faut alors que les usines soient tout le temps à leurs capacité maximale et qu’elle tournent jour et nuit ce qui n’est pas une situation réaliste à mon avis.

    Si vous etes un constructeur et que vous esperez gagner des parts de marchée, il faut avoir une marge de production supplementaire pour s’adapter rapidement. On voit bien que ca n’est pas le cas.

    Est-ce parce que les constructeurs ont voulu faire des économies à court terme en ne se fixant pas un prix plancher permettant d’avoir une marge de production suffisante ? sans aucun doute.

    La conséquence ? Le marché ne peux réguler une variation de la production (ou de la demande) aussi brutale d’où l’envolée des prix.

    Je ne dirais donc pas que c’est une réussite du systeme d’offre et de demande, mais que c’est plutot un échec flagrant.

    Quand à dénigrer le systeme socialiste en le mettant en opposition avec le systeme des marchés, je ne suis pas certains que cela soit pertinent.

    Je suis certains que les couts en temps de travail pour des niveaux de vie et d’équité équivalent seraient identique. C’est juste la manière de les redistribué qui changent.
    Soit c’est l’état qui paye les routes, soit vous devez entretenir vous mêmes votre morceau de route devant chez vous.
    Soit vous payez un impot local pour l’enlevement des ordures, soit vous payer une entreprise privé.
    Soit vous payez un impot pour l’ecole publique, soit vous payer une ecole privé.
    ….

    Les couts d’une gestion centralisée n’est pas forcement plus élevé notamment parce que les contrats sont plus gros et donc que la proportion vendeur/acheteur n’est plus la même.

    • Mais tout le monde sait (et depuis longtemps maintenant) qu’une gestion centralisée est moins efficace qu’une gestion localisée. Le système socialiste est donc moins efficace.

      On arrive, au final, à la mise en compétition entre deux types de systèmes : système socialiste et système libéral.

      Le système socialiste se bat pour la stabilité. Il est donc extrêmement rigide et capable d’encaisser tous les petits chocs sans en sentir le moindre effet. Par contre, au premier choc important, c’est tout le système qui s’effondre car il est incapable de s’adapter. Imaginons un tank sans amortisseur sur une route cahoteuse.

      Le système libérral se bat pour sa propre survie. Il est bien plus souple et se modifie au moindre petit choc. Par contre, il ne subit pas plus les chocs importants et s’adapte de la même manière. Imaginons cette fois une moto-cross sur la même route cahoteuse.

      Au final, le système libéral peut survivre à tout, quitte à devoir faire des concessions importantes là où le système socialiste ne fait jamais aucune concession mais sombre systématiquement dans son ensemble.

      • « Mais tout le monde sait qu’une gestion centralisée est moins efficace qu’une gestion localisée. »
        Je suis d’accord, mais faudrait quand-même être capable de le prouver au cas où…

    • 29 fautes, c’est beaucoup.

    • Une gestion centralisee implique surtout des ressources financieres spoliees sur les revenus des moutontribuables

    • « Les couts d’une gestion centralisée n’est pas forcement plus élevé ».

      Si, toujours. C’est même intuitivement très facilement à comprendre puisque dans le cas d’une gestion centralisée à l’extrême, les besoins sont définis par une seule personne, évidemment incapable de connaître les besoins réels de chaque individu. Le coût véritable d’une gestion centralisée est l’insatisfaction généralisée des besoins de chacun, c’est-à-dire la pénurie.

      La gestion centralisée ne peut pas créer de la valeur (de la richesse), sauf pour ceux qui décident à la place d’autrui, despotes ou fonctionnaires qui s’accaparent toute la valeur résiduelle à leur profit. La gestion centralisée conduit inéluctablement à la décroissance que certains idéologues vicieux souhaitent instaurer par pur raisonnement tautologique, ultime justification, ultime réflexe de survie de l’Etat socialiste centralisé. Perseverare diabolicum.

  • « Les usines touchés ne représentaient que 25% de la production mondiale. Pour qu’il y ai une telle envolée des prix, il faut alors que les usines soient tout le temps à leurs capacité maximale et qu’elle tournent jour et nuit ce qui n’est pas une situation réaliste à mon avis. »
    et
    « Est-ce parce que les constructeurs ont voulu faire des économies à court terme en ne se fixant pas un prix plancher permettant d’avoir une marge de production suffisante ? sans aucun doute. »

    Deux points de vue totalement contradictoires.

    • « Les usines touchés ne représentaient que 25% de la production mondiale. Pour qu’il y ai une telle envolée des prix, il faut alors que les AUTRES usines soient tout le temps à leurs capacité maximale et qu’elle tournent jour et nuit ce qui n’est pas une situation réaliste à mon avis. »

      Il n’y a rien de contradictoire, il manquait juste un mots.

      Si les autres usines sont à 99% de capacité, elle ne peuvent compenser le manque de production d’où une « pénurie » dés qu’un centre de production tombe en panne.

  • « Les usines touchés ne représentaient que 25% de la production mondiale. Pour qu’il y ai une telle envolée des prix, il faut alors que les usines soient tout le temps à leurs capacité maximale et qu’elle tournent jour et nuit ce qui n’est pas une situation réaliste à mon avis. »

    Incompréhensible, Quand une phrase commence par « il faut alors » on s’attend à trouver qqch du genre « afin de » pour justifier la première partie de la phrase, or ici ce n’est pas le cas et j’ai donc de la peine à comprendre pourquoi les usines devraient être à leurs capacités maximales.

    En quoi l’envolée des prix des disques dures est-elle un échec ?

    Le fait que les prix montent agira comme un rationnement grâce auquel les clients en ayant le plus besoin, pourront y avoir accès. Les autres ils attendront que les prix baissent une fois que l’industrie se sera rétablie, grâce à quoi ? Aux prix élevés justement.
    Si ils avaient pratiqués des prix plus élevés dès le départ ils auraient mieux rémunérés les salariés et les actionnaires, le seul qui l’aurait eu dans le baba c’est le client.

    • « Quand une phrase commence par « il faut alors » on s’attend à trouver qqch du genre « afin de » pour justifier la première partie de la phrase »

      Remplacer votre « afin de » par le « pour que » de la phrase précedente.

      « En quoi l’envolée des prix des disques dures est-elle un échec ? »

      C’est un échec de la régulation par l’offre et la demande. Pour réguler efficacement, il faut de la flexibilité pour s’adapter aux variations de la demande ou de l’offre.

      « Le fait que les prix montent agira comme un rationnement grâce auquel les clients en ayant le plus besoin, pourront y avoir accès. Les autres ils attendront que les prix baissent une fois que l’industrie se sera rétablie, grâce à quoi ? Aux prix élevés justement. »

      Nous ne somme pas dans le cas d’une matière première limitée en quantité.

      Un prix plus élevé ne rend pas forcement service aux clients en ayant le plus besoin. Il permet simplement aux plus « riches » de se permettre d’acheter.

      Si ce sont les grossistes et revendeur qui augmentent leurs tarifs, c’est contre-productif.

      « Si ils avaient pratiqués des prix plus élevés dès le départ ils auraient mieux rémunérés les salariés et les actionnaires, le seul qui l’aurait eu dans le baba c’est le client. »

      Et ce sont les clients actuel qui sont maintenant dans le baba.

      La marge dégagée permet normalement aux constructeur d’essayer de créer (ou de recréer dans ce cas précis) des moyens de production supplémentaire pour combler le manque de production. Pas pour redistribuer tout les bénéfices en sacrifiant les marges de production permettant à la fois d’assurer la fourniture en cas de défaillance de ses propres usines mais gagner des parts de marchée en s’assurant sur la défaillance des autres producteurs.

      Le systeme de l’offre et de la demande sans limitation d’aucun coté ne peux conduire qu’a essayer de faire tourner les usines à 100% de leurs capacité pour limiter l’influence des frais « fixe » mais cela entraine forcement une instabilité du systeme et ce genre de pointe.

      Quand il y a surproduction, on tue les producteurs ayant un prix un peu trop élevé. Quand il y a sous production, il y hausse des prix rendant ces même producteurs rentable, mais comme ils ont été « tué », ils manquent à l’appel pour combler le marché en cas de probleme « passager ».

      Avec ce systeme, il y a donc toujours un décalage entre la production et l’offre qui en cas de variation pose tout ces problemes.

    • Ça me fait penser au crash de disque que j’ai eu au début du mois.
      Les disques sont chers et peu disponibles, et au final, ça m’a couté 104€ pour un WD black de 500Go.
      Mais cela m’aurait coûté bien plus cher si je n’avais pas pu remplacer mon disque.

  • Je me demande pourquoi mon boulanger n’intègre pas le prix des tremblements de terre, épidémie, chutes de météorites, inondations, sauterelles dans le prix de sa baguette.
    Quelle négligence de la part du marché !

  • @Voyons voir
    Ok, alors vous vous exprimez mal, car même avec la meilleure volonté je ne vois aucun lien entre les deux. Je pense que vous n’êtes pas francophone et je m’excuse de vous l’avoir fait remarquer si sèchement.

    Pour le reste de votre blabla, c’est sûr que la régulation par l’état n’a jamais causé ni surproduction, ni aucune pénurie hein. (Les paysans et leur lait/viande au fil des saisons)

    Dans le cas d’un marché on ne devrait pas parler de régulation, mais d’équilibre.
    Le prix est stable lorsque le marché atteint un équilibre entre la demande et l’offre, la variation du prix reflète les évolutions de celles-ci. Vouloir réguler le prix c’est cacher aux producteurs l’information qu’ils ont concernant la demande de leur produit.
    Lorsqu’un événement survient tel que la demande s’effondre il est normal que seulement ceux qui ont des moyens plus élevés puissent y avoir accès.
    Il ne serait pas normal qu’un client pour son usage personnel puisse mettre en danger l’approvisionnement de l’hôpital du coin.
    Un riche qui voudrait pourrir la vie de l’hôpital pourrait le faire, mais se serait un non sens économique. En faisant cela il fera augmenter le prix donc à terme augmenter l’offre et il se retrouvera avec des disques payés chers à vendre à perte car les prix finiront par retrouver leur point d’équilibre.
    Si vous avez pas compris ça, je vois pas pourquoi vous parlez d’économie.

  • « Dans le cas d’un marché on ne devrait pas parler de régulation, mais d’équilibre. »

    Le systeme de l’offre et de la demande et donc la spéculation ne sont donc pas une « régulation efficace » comme l’article tente de nous le faire croire puisqu’elle conduit systematiquement à dimensionner au plus juste les usines et que le moindre soucis sur la production créer un probleme durable.
    Alors que des usines légerement surdimensionnée ou sous-exploitée auraient pu rattraper cette perte de capacité vu que toute les usines ne sont pas mondialement touchée.

    Les salaires interviennent mais de la à doubler voir tripler le prix…

    « Lorsqu’un événement survient tel que la demande s’effondre il est normal que seulement ceux qui ont des moyens plus élevés puissent y avoir accès.
    Il ne serait pas normal qu’un client pour son usage personnel puisse mettre en danger l’approvisionnement de l’hôpital du coin. »

    « La production s’effondre » vous vouliez dire.
    A conditions que dans votre exemple, l’hopital ne soit pas lui même « moins riche » que la majorité des acheteurs pour probleme budgetaire ou pour avoir réalisé de lourd investissement à coté.
    Même si l’on peux objecter que ca sera le consommateur qui payera via une hausse du tarifs des hopitaux.

    • [ Le systeme de l’offre et de la demande et donc la spéculation ne sont donc pas une régulation efficace comme l’article tente de nous le faire croire … ]

      Le système libre de l’offre et de la demande s’adapte vite au final, même s’il peut peiner transitoirement dans les situations limites. Il est démocratique car tout le monde vote avec son porte-monnaie.

      Le système contraint (certains diront régulé) est presque toujours sous-optimal, plus cher la plupart du temps, occasionnellement moins cher dans les situations extrêmes. Il est technocratique car dirigé par des hauts fonctionnaires le plus souvent nommés et non élus.

      […puisqu’elle conduit systematiquement à dimensionner au plus juste les usines et que le moindre soucis sur la production créer un probleme durable. ]

      Il est temps d’ouvrir quelques livre sur les approches de l’industrie comme le Lean Manufacturing et la théorie des contraintes. Il y a pas mal de romans industriels en anglais, mais très facile à lire et pédagogiques. Curieux, l’une et l’autre de ces approches de terrain n’ont as eu un succès terrible en France.

  • Bien vu pour la « demande » au lieu de l’offre

    Sinon :
    A conditions que dans votre exemple, l’hopitâl ne soit pas lui même « moins riche » que la majorité des acheteurs pour problème budgétaire ou pour avoir réalisé de lourd investissement à coté.
    Ben l’hôpital, sera par définition plus riche que la majorité des acheteurs.
    Par exemple il achète des médicaments à l’avance et en grande quantité pour les administrer aux patients, il a donc plus de budget que les clients pris individuellement.
    Si les frais supplémentaires sont couvert par le budget de l’hôpital, ben rien ne se passe, sinon oui les patients ou plutôt leurs assurances paieront peut-être un peu plus.

    Et en régulant le prix, vous aurez juste contribué à rendre le bien rare complètement indisponible car le prix ne changeant pas les autres acteurs comme vous et moi continueront d’en acheter.
    Et ô surprise qu’est-ce qui se développe dans ce cas ? Du marché noir car les petits malins qui ont commandé en premier et en grande quantité les derniers stocks pourront les revendre le prix qu’ils veulent une fois que la pénurie s’installe. Ainsi seront floués les clients qui paieront malgré tout un prix élevé s’ils en ont absolument besoin et les producteurs qui ne profiteront pas de l’augmentation des prix sur le marché noir.

    Sinon l’argument selon lequel chaque entreprise devrait sous-produire pour pouvoir produire selon la demande en cas de coup dur est complètement idiot.

    Une petite lecture facile et pertinente, mais bien meilleure que ce que je pourrais jamais écrire.
    http://bastiat.org/fr/abondance_disette.html

    Vous êtes en plein dedans

  • bon alors … on en est où ?

  • Les commentaires sont fermés.

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La particularité de cette taxe facultative est de relever de la compétence exclusive des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui ne votent pas un taux mais un produit final attendu ré... Poursuivre la lecture

Un article de Philbert Carbon.

La Fondation Valéry Giscard d’Estaing – dont le « but est de faire connaître la période de l’histoire politique, économique et sociale de la France et de l’Europe durant laquelle Valéry Giscard d’Estaing a joué un rôle déterminant et plus particulièrement la période de son septennat » – a organisé le 6 décembre 2023 un colloque intitulé : « 45 ans après les lois Scrivener, quelle protection du consommateur à l’heure des plateformes et de la data ? ».

 

Protection ou infantilisation du cons... Poursuivre la lecture
Un article de Pierre Garello

Les inflations législative et réglementaire se payent cher. Combien au juste ? Il est difficile de le dire mais toute politique publique qui se veut raisonnable devrait a minima tenter d’anticiper et d’évaluer ces coûts assimilables par leur nature et leurs effets à un impôt. Le Competitive Enterprise Institute basé à Washington D.C. a évalué à 1939 milliards de dollars le coût de la réglementation fédérale américaine pour 2022, et identifie les mécanismes qui permettraient de juguler cette inflation.

L... Poursuivre la lecture

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