Réduire l’État pour réduire la corruption

Le dernier rapport de Transparency International révèle le lien étroit entre place de l’État et niveau de la corruption

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Réduire l’État pour réduire la corruption

Publié le 21 décembre 2011
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Le dernier rapport de Transparency International révèle le lien étroit entre place de l’État et niveau de la corruption.

Par Jean-Yves Naudet

Transparency International publie chaque année un Indice de perception de la corruption. Certes, quelques aspects méthodologiques pourraient en être discutés, mais dans l’ensemble cette publication est crédible, et révélatrice.

Par exemple on découvrira d’une part la mauvaise place de la France (25e) et d’autre part la liaison étroite entre place de l’État et niveau de la corruption. Conclusion : si on veut réduire la corruption, il faut réduire le périmètre de l’État.

 

183 pays auscultés par 17 enquêtes  

Transparency international est une ONG présente dans presque tous les pays du monde, qui publie chaque année un indice de perception de la corruption (IPC). L’IPC est exhaustif, puisqu’il concerne 183 pays, donc la quasi-totalité de la planète. Il est calculé sur la base de données provenant de 17 enquêtes, qui portent sur des points extrêmement précis, allant de l’application des lois anticorruption aux conflits d’intérêts, en passant par la qualité de l’accès à l’information. La corruption passe par les détournements de fonds publics, le versement de pots de vin ou les processus de décision opaque.

Pour chaque pays sont utilisées plusieurs enquêtes, afin de croiser les informations, parfois trois ou quatre, parfois plus de dix, et plus il y a d’enquêtes utilisées, plus le résultat est fiable. Or, le nombre moyen d’enquêtes utilisées par pays est supérieur à 5, ce qui est très significatif. Les notes finales sont sur une échelle allant de 0 à 10.

La corruption sévit dans deux tiers des pays au monde.
0 signifie une corruption totale et absolue, et 10 l’absence totale de corruption. On remarquera que la corruption est largement répandue, puisque les deux tiers des pays obtiennent une note inférieure à 5. Hélas, la corruption est une des choses les plus répandues au monde, et ce n’est pas le fruit du hasard.

 

Les pays occidentaux les plus libéraux sont les moins corrompus

Globalement, ce sont les pays occidentaux développés les moins corrompus. Il s’agit de pays où règne un État de droit. Mais la situation n’est pas homogène, et une forte corrélation existe entre corruption et place de l’État. Moins de privilèges accordés par l’État, moins de subventions, moins de décisions des hommes de l’État, c’est moins d’occasions de corruption.

En revanche, passer par les administrations pour obtenir un marché, une HLM, un permis, une allocation, un certificat : autant d’occasions de mêler argent privé et finances publiques.

On ne sera donc pas surpris de trouver en tête, avec une note de 9,5 sur 10, la Nouvelle Zélande, qui est à la fois un véritable État de droit et qui a fait sa révolution libérale ; à la deuxième place le Danemark (9,4), puis la Finlande (9,4), la Suède (9,3), Singapour (9,2) et la Norvège (9,0). On trouve ensuite, entre la 7e et la 15e place, 9 pays, notés entre 8 et 8,9, donc avec une bonne note : Pays-Bas, Australie, Suisse, Canada, Luxembourg, Hong Kong, Islande, Allemagne et Japon. Là encore, beaucoup ont libéralisé leur économie ces dernières années. Le groupe suivant, entre 7,1 et 8, comprend Autriche, Barbade, Royaume-Uni, Belgique, Irlande, Bahamas, Chili, Qatar, États-Unis. De manière significative, les pays de la zone euro surendettés et empêtrés dans leurs dettes souveraines sont mal notés : 3,4 sur 10 pour la Grèce, et 3,9 pour l’Italie !

 

La queue de peloton

À l’autre extrémité du tableau, le résultat est tout aussi édifiant. Plus de 80 pays ont une note inférieure à 3, soit presque la moitié des pays de la planète.

On ne sera pas surpris d’y trouver l’Algérie et la Bolivie, le Guatemala et l’Iran, le Kazakhstan et la Syrie, le Nicaragua, le Pakistan et l’Azerbaïdjan, la Belarus et la Russie (143e), et bien d’autres.

Ce sont en général des pays de parti unique ou de dictature. Lorsque les libertés civiles et politiques n’existent pas, quand les libertés économiques sont détruites, la corruption s’installe et aucun contre-pouvoir ne peut la combattre. Comme le fait observer Transparency international, plusieurs pays du Printemps arabe sont dans cette liste, car le népotisme, les pots de vin et le clientélisme y étaient omniprésents. Toutefois, abattre les dictatures ne suffit pas si les mêmes structures économiques demeurent.

La liste des 20 derniers est encore plus édifiante : du Zimbabwe au Venezuela, de la Libye à Haïti, du Soudan au Turkménistan, de l’Ouzbékistan à l’Afghanistan. Les deux derniers : Corée du Nord et Somalie.

La France : une médiocre vingt-cinquième place 

La France n’en est pas là, mais la comparaison avec les pays voisins est douloureuse. Elle est 25e, avec la note de 7 sur 10, devancée par les principaux pays occidentaux. Nous sommes théoriquement un État de droit, mais bien des droits, à commencer par celui de propriété, sont foulés aux pieds ; nous sommes théoriquement une économie de marché, mais nous sommes champions des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques.

La corruption affecte la classe politique française. Comme le précise le communiqué de Transparency :

« Le procès des emplois fictifs de la ville de Paris, mettant en cause l’ancien président de la République Jacques Chirac, les conflits d’intérêts dans la vie publique, notamment mis en lumière par le scandale du médiator, l’affaire Guérini, ou encore les développements de l’affaire Karachi ont très probablement contribué à ce que les observateurs internationaux continuent à avoir une image dégradée de l’administration et de la classe politique française ».

Une mise à jour du communiqué aurait fait référence à la fédération du Parti socialiste du Pas-de- Calais, aux comités d’entreprise de la RATP et autres, et à la mise en examen de monsieur Donnedieu de Vabres…

Cette corruption ébranle-t-elle l’opinion publique ?

Le journal Les Échos le croit :

« 2011 a été un élan irrésistible pour plus de transparence […] la corruption est de plus en plus stigmatisée ».

Encore faudrait-il savoir de quelle corruption il s’agit. Il y a eu de grandes campagnes contre les paradis fiscaux, alors que l’évasion fiscale, voire la fraude, sont aussi les conséquences directes de la spoliation de l’État. Excuse non, explication, oui.

Mais le fond du problème est que la façon efficace de réduire la corruption est de réduire les occasions de corruption en diminuant la place de l’État et en développant les institutions de la liberté. Il faut séparer la politique et l’économie, comme on été séparés la religion de la politique. Moins d’État, c’est moins de tentations de corruption.

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Sur le web

Lire également :
Corruption publique: la France classée 25e sur 183 pays

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  • Dans le secteur privé il n’y a que peu d’affaires de corruption ,vous savez pourquoi, parce que la corruption est la règle : passe droits pour les fils fils à papa, à qui on réserve les bons postes ,pantouflage ,petits arrangement avec la concurrence sur le dos des clients (ADSL)
    marchés truqués .La secteur public doit respecter des règles strictes d’appel d’offre ,de non conflit d’intéret etc. Dans le privé pas de conflit d’intérêt , le fils Dassault incapable hérite et fait n’importe quoi comme le fils Lagardère.Avec de bons gérants on arrive à sauver les meubles ,pour un Davis Neel il y a 10 fils à papa corrompus….

    • On s’en fout, c’est avec de l’argent privé, pas avec l’argent du contribuable. Si des sociétés privées estiment (connement) que le fils à papa fera aussi bien comme patron, c’est leur problème. Si elles se plantent, c’est tant pis pour les actionnaires. Les entreprises d’état et les administrations se plantent tout le temps, et en plus, c’est avec l’argent des autres (contribuables).

      • « la façon efficace de réduire la corruption est de réduire les occasions de corruption en diminuant la place de l’État  »

        Ce n’est certainement pas la seule méthode. L’Etat a la même taille en France que celle de pays où il occupe une place supérieure et qui font partie des excellents élèves de ce « classement ».

        2e du classement : Danemark (50% du PIB de prélèvements obligatoires)
        3e : finlande ‘(vers les 44%)
        4e : suède (vers les 50%)
        6e : norvège (44%)

        La France qui est 25e de ce « classement » est autour des 44-46.

        Cet article est une blague.

        • Avec un graphique, c’est mieux.
          http://www.oecd.org/document/5/0,3746,fr_2649_201185_39498693_1_1_1_1,00.html

          Au fait, la Suède, n’est pas devenue libéral parce que trop endetté.

          http://gesd.free.fr/flas9301.pdf
          Les cas de la Suède et de la Finlande au début des années 1990

          La dette publique augmente très rapidement à partir de 1990,
          entraînant une forte hausse des taux d’intérêt à long terme, nominaux et réels. A la fin de 1992, les taux longs réels atteignent le niveau insupportable de 9 – 10 % (3 % en Allemagne à la même époque)

          Dans les deux pays, les déficits publics disparaissent en 1998, avec :
          – aucune augmentation, au contraire, de la pression fiscale
          – un violent recul des dépenses publiques , dont :
          • un net recul des investissements publics (graphique 15 b) ;
          • un fort recul, surtout en Suède, de l’emploi public (graphique 15 d) ;
          • une très forte diminution de la protection sociale (graphique 15 a) ;
          • une très forte diminution des dépenses publiques courantes

          Taux endettement de la dette en suède, 40%.

        • TPO tu es une grosse blague d’ignorance crasse. Danemark, Suéde, Norvége et Finland ont des prélèvements similaires des notre mais ca s’arrête là. Le sujet de l’article, c’est la transparence et non les prélèvements. Il faut apprendre á lire. Pour te mettre au gout des réalités même si elles ne sont pas formatées pour te faire plaisir, l’implication de l’état dans la vie quotidienne des scandinaves est limitée aux services administratifs et au soutien familiale mais quand il s’agit de dépenser sans compter avec l’argent du contribuables pour sauver Volvo ou Saab, ils arrêtent les frais (plus privatisation de la poste en Suède et Danemark, tout les services administratifs en accès direct par internet, introduction de pharmacie privé, écoles primaires et secondaires privées etc.). De plus on ne voit pas le père des peuples, pardon le président (ou premier ministre de ces états) á la télévision en train de serrer des mains pour se faire réélire. La place du citoyen et son libre arbitre est largement plus grand quand France, alors arrête ton char Ben-Hur.

          • « Le sujet de l’article, c’est la transparence et non les prélèvements. Il faut apprendre á lire.  »

            J’ai appris a lire. J’ai lu le titre de l’article. Le titre de l’article c’est : « Réduire l’État pour réduire la corruption ». j’ai bon ?

            La conclusion de l’article, c’est : « le fond du problème est que la façon efficace de réduire la corruption est de réduire les occasions de corruption en diminuant la place de l’État ». J’ai bon ?

            Cette conclusion est fausse si elle suggère que la seule manière de réduire la corruption est de réduire l’Etat. C’est faux, archi faux, contredit par les données mêmes exposées dans l’article. C’est Mr. Bean fait de la réthorique.

            L’Etat c’est, je rappelle : les collectivités locales, de la petite ville à la grosse région. C’est le financement des services d’intérêt général, c’est tout ça l’Etat.

            Taille des prélèvements obligatoires = taille de l’Etat. Point. Et cet article parle de la taille des Etats.

            Les dépenses publiques sont ENORMES et PLUS GROSSES QU’EN FRANCE en Scandinavie => L’Etat est ENORME et PLUS GROS QU’EN FRANCE en scandinavie. Point.

            Il est juste mieux géré, mieux controlé par les contribuables, et bien décentralisé aux niveaux qu’il faut, avec des statuts de fonctionnaires bien plus souples, des systèmes d’agences pour les services, et une volonté de chacun de regarder où va son argent. On paie beaucoup, mais on en a pour son fric.

            Leçon : pour réduire la corruption, la solution peut etre aussi : ajouter du controle par les contribuables, de la transparence (là je vous rejoint). Et on pourra meme augmenter 6% d’impôts pour se hisser au niveau des suédois.

            Cet article est une blague.

          • @TPO
            « Les dépenses publiques sont ENORMES et PLUS GROSSES QU’EN FRANCE en Scandinavie => L’Etat est ENORME et PLUS GROS QU’EN FRANCE en scandinavie. Point. »

            Les dépenses publiques sont à 56% du PIB en France, en augmentation constante. Elles sont à 50% en Suède, en baisse constante depuis 1993.

            Au Danemark, les dépenses publiques sont pour moitié des transferts sociaux versés DIRECTEMENT aux citoyens, pas à l’administration. L’autre moitié sont des délégations de service public assurées par le privé, avec appels d’offre. Proportions similaires dans les autres pays nordiques. C’est pas encore l’ultralibéralisme, c’est déjà beaucoup, beaucoup, beaucoup plus libéral que la République Populaire de France.

            Ce n’est pas tant la dépense publique qui caractérise le niveau d’étatisme, c’est le pouvoir de l’administration. Il est très faible en Scandinavie. Il est monstrueux en France.

            • Et puis il suffit de regarder le nombre de fonctionnaires par habitant de chacun des pays scandinaves et le comparer à celui pour la France. Et là, y’a guère discussion : la France a beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de fonctionnaires que ces pays. Et chaque fonctionnaire supplémentaire, c’est une destination de corruption en plus.

    • +1! L’article est une imposture qui tend à faire croire que l’état génère la corruption, alors que la corruption « publique » est le reflet des pratiques économiques douteuses qui sont largement répandues dans ces états. Prenez la Tunisie: le régime était corrompu jusqu’à la moëlle, mais en grande partie parce qu’il y avait des corrupteurs (privés et occidentaux) que ça arrangeait bien et qui payaient. La petite corruption, quant à elle, sur le peuple, vient en partie du trop peu d’état: fonctionnaires mal payés, donc qui sont « obligés » de réclamer un bakchich pour nourrir leur famille car c’est impossible avec leur salaire!

      • On ne corrompt que ceux qui ont un pouvoir. Pas d’état, pas de pouvoir, pas de corruption.

        Le gloubiboulga de votre pensée illustre assez bien le cloaque gluant de ce qui fait le substrat philosophique des français moyens.

        • Et les banques n’ont pas de pouvoirs? Les agences de notations? C’est marrant elles ne sont pas publiques. Il n’y a que la bêtise qui dépasse votre arrogance.

          • Les banques n’ont pas plus de pouvoirs que leur en donnent leurs clients. Sauf bien sûr le pouvoir que leur donnent la banque centrale et l’Etat (à savoir la garantie des dépôts et l’assurance du bailout). Qui a institué les banques centrales déjà ?

            Les agences de notations n’ont pas plus de pouvoir que celui que leur ont donné les règlementations de Bâle. Qui a signé et mis en application les règlementations de Bâle, déjà ?

        • Gloubiboulga vous-même! Votre raisonnement est simpliste et consiste à dire: rien = pas de problème. Pas de vie = pas de maladie et pas de mort. Pas de religions = pas de guerres interreligieuses. Pas de dictatures = pas de prisonniers d’opinions. Pas de routes = pas d’accidents. Pas de Pinochet = pas de libéralisme. Ce n’est pas faux, mais ça ne mène strictement nulle part! Sans compter toutes les dérives possibles de votre raisonnement: Pas de Noirs = pas de racisme. Pas d’homosexuels = pas d’homophobie. Pas de thermomètre = pas de température, aussi…

          Sortez de votre bulle (ou de votre « secte », comme disait le premier intervenant): même si beaucoup de libéraux en récusent l’idée, la réalité sociale existe, et c’est dans ce cadre qu’il faut penser des solutions, pas sur des tables rases aussi théoriques que délirantes.

          • Ah oui. Gloubibougla caractérisé. Un peu surdosé en anisette.

          • pflbplfb.

            Le fond de l’argument est clair : moins l’état est gros, moins il est puissant, moins il est intéressant de corrompre les gens qui le servent. C’est d’une simplicité enfantine. Que vous soyez tout énervé par la limpidité du raisonnement et que ça casse votre petite baraque, ça ne change rien.

            Vous restez sur votre gloubiboulga, tant pis pour vous.

          • La « limpidité du raisonnement », comme vous dites, ne m’énerve pas: elle me fait rire, simplement, car c’est tout ce qu’elle mérite. Ce n’est pas un raisonnement, c’est un slogan, qui plus est un slogan simpliste. Un slogan, c’est bien joli mais ce n’est pas une analyse, ça n’explique rien, ça ne permet pa sde comprendre quoi que ce soit.

            Je n’ai jamais compris pourquoi les libéraux se revendiquent en même temps pragmatiques et fondant leurs analyses et actions sur l’expérience, et sont à peu près totalement incapables d’aborder le moindre phénomène complexe de façon un tant soi peu cohérente… « Fondé sur l’expérience » semble vouloir dire « plaquer des cadres tous faits sur une réalité qu’on ne regarde même pas ». C’est une opinion, elle ne regarde que moi, mais la majorité des commentaires que je lis ici ne font que la renforcer. C’est dommage: je connais bien la pensée libérale et j’adhère à un certain nombre de principes libéraux, mais jamais je n’accepterais le qualificatif de « libéral » de peur d’être confondu avec vous, exactement comme je crains d’être pris pour un taliban quand j’affiche ma culture musulmane en France. Or, ici, on a de véritables talibans libéraux, mais il semble que la plupart n’en aient pas conscience.

          • Pour se coucher moins con : J.F. Revel, Le regain démocratique. Avec un gros chapitre sur la corruption dans le tiers-monde.

          • C’est un fait pourtant notoire que le pouvoir corrompt, qu’il y a un lien de cause à effet entre un pouvoir puissant et la corruption. Vous refusez l’évidence pour des raisons idéologiques et cherchez pour cela des explications qui ne peuvent que devenir de plus en plus farfelues pour ne pas reconnaître l’évidence.

            Et vos analogies avec les thermomètres, le racisme, etc, n’ont aucun sens…

            L’homme est de nature revendicatrice, qu’il cherche à obtenir des faveurs est quelque chose de naturel.
            Comment voulez-vous lutter contre la corruption sans réduire l’attrait de celle-ci ? En fliquant chaque individu ? En maintenant l’humanité dans la pauvreté ? Bonne chance en Corée du Nord.
            En plus, il n’y a pas que l’argent comme moyen pour acheter un politique en sa faveur.

            Vouloir réduire réellement la corruption en s’attaquant aux corrupteurs sera forcément coûteux et liberticide.
            La réduire en limitant l’intérêt de la corruption par un pouvoir peu attrayant sera toujours la solution la plus efficace et la moins coûteuse.

            En fait, vous n’êtes juste pas prêts à payer le prix d’un système peu corrompu, tout comme les Français ont beau aimer la liberté, ils ne sont pas prêt à en payer le prix.

  • Vous allez un peu vite en besogne : au-delà de quelques approximations qui desservent la crédibilité de votre argumentation (vous dites que l’enquête est « exhaustive » alors que quelques mots plus tard vous expliquez qu’elle recouvre quasiment tous les pays du monde ; « exhaustif » n’est pas quasiment…), cette enquête ne mesure pas la corruption mais la perception de la corruption par les citoyens. Or rien ne dit que la corruption perçue soit un indicateur fiable de la corruption réelle, surtout dans un pays comme la France où il est attesté que les individus sont très défiants vis-à-vis de l’État (http://www.cepremap.ens.fr/depot/opus/OPUS09.pdf) et pourraient donc avoir un biais « pessimiste » sur la corruption (par exemple en considérant les cas de corruption comme représentatifs alors qu’ils seraient l’exception, cas classique de biais cognitif). Je serais donc bien plus mesuré que vous sur les conséquences politiques à tirer de ce genre d’enquête, surtout que quand bien même une présence de l’État soit à l’origine d’une plus grande corruption (ce qui est logique), il ne faut pas non plus oublier que l’État corrige bien souvent des défaillances de marché (asymétries d’information, assurances imparfaites, externalités et biens publics, etc.) qui, sans correction, réduiraient le surplus collectif. L’État n’est donc pas uniquement un parasite qui vit aux crochets de la société mais un acteur central et bien réel du développement de celle-ci.

    • « l’État corrige bien souvent des défaillances de marché « 
      Ah ah ah. Je connais cette théorie.

        • Citez un exemple de défaillance de marché que l’état corrige. Pour rire.

        • L’Etat ne peut en effet pas corriger une fiction. Nous sommes bien d’accords.

          • Le marché n’existe pas ? La belle affaire. Vous ne produisez donc rien, hormis de la merde pour contrepoints, ne consommez rien. Vous n’existez donc pas. Vous êtes donc du vent. Nous sommes donc d’accord.

          • Au final, je vois que mis à part une pirouette rhétorique, il n’y a toujours aucun exemple concret d’un état qui corrigerait quelque chose. Allez. Un effort. Sinon, vous allez passer pour un gros troll.

          • 1) Theo, modérez vous. Je n’utilise aucun gros mot, faites en autant, ou taisez-vous : c’est un forum, pas une foire.

            2) H16 je détaille. Ce n’était pas clair. Je parlais du marché, en tant que « marché fonctionnant dans un cadre de concurrence libre et non faussée ». C’est peut-être un concept heuristique intéressant. Mais pour moi il ne correspond à aucune réalité historique. C’est une fiction, un fantasme, un horizon pour certains, mais ca n’a jamais pour l’instant correspondu à une quelconque réalité observable.

            Les « marchés »historiquement, sont toujours des terrains de jeu du pouvoir et dire qu’ils auraient mieux fonctionné sans que le prince intervienne relève pour moi du « si-ma-tante-en-avisme » le plus stérile.

            Aussi quand vous demandez à OSC : « Citez un exemple de défaillance de marché que l’état corrige. « ,vous demandez l’impossible, car l’intégralité des marchés observés historiquement sont déjà, à un échelon ou un autre, d’un fonctionnement « imparfait » au regard des hypothèses de base de l’économie des marché.

            Nommez n’importe quel marché du monde actuel ou passé, même réputé le plus libre, vous trouverez, j’en suis convaincu, toujours une moisson de documents historiques révélant que les règles de ce marché étaient toujours contestées par certains, encensées par d’autres, et que beaucoup se plaignaient de l’intervention excessive du prince.

            C’est ma vision de dire que le marché, ou plutot les conditions idéales de marché, sont une fiction, un fantasme, un concept abstrait. Vous pouvez ne pas la partager, mais je ne vous permet pas de la mépriser.

            La concurrence, en revanche, est une réalité vécue au quotidien. Entente, guerre des prix, monopole, oligopole, c’est du concret, ce sont des choses que je peux vivre (et qui rythment mon quotidien).

            Je n’aurais pas réagi ainsi à votre demande à OSC si elle avait été par exemple : « Citez un exemple de défaillance de la concurrence que l’Etat corrige ». Là, vous poseriez, pour moi, une question en termes stimulants.

            Ma remarque s’adressait autant à OSC qu’à vous.

    • OSC, votre thèse serait exacte si l’Etat ne s’arrogeait pas un rôle d’acteur prépondérant plutôt que de se limiter à celui d’arbitre. Même s’il le souhaitait sincèrement, l’Etat acteur, parce que parasite, ne PEUT pas contribuer au développement de la société. Au contraire, il la détruit progressivement.

      Quel intérêt pourriez-vous trouver à un match de foot où il n’y aurait qu’une équipe ‘normale’ opposée à une équipe d’arbitres, cette dernière jouant à 13 contre 7 et pouvant décider de changer les règles du jeu à tout moment ? C’est exactement la situation de la France: l’arbitre, non content de faire les lois, va sur le terrain et marque lui-même les buts. Ca ne peut pas marcher, jamais.

      • non,ce que tu dis c’est plus un probleme de back office.trop de consultants de chefs,pas assez d’employés.c’est vrai aussi bien dans la fonction publique que dans le privé

    • L’État n’est donc pas uniquement un parasite qui vit aux crochets de la société mais un acteur central et bien réel du développement de celle-ci.
      L’état français a une politique industrielle désastreuse (je ne choisi qu’un petit morceau de la gabegie généralisée), en commençant par une implication des politiques dans tous les rouages de son fonctionnement. Les syndicats et l’affaire Perruchot en est un exemple, où le problème n’est pas l’existence des syndicats en eux-mêmes mais leur mode de fonctionnement. Si dans les relations industrielles (comme toute démocratie moderne) les entreprises ne peuvent pas négocier directement avec des syndicats responsables, c’est parce qu’il y a l’état au milieu. Il crée des disfonctionnements énormes. La question qui faut se poser est : qu’elles sont les compétences de l’état dans les matières industrielles, de gestion des personnels par branches etc.? D’autres parts, l’interventionnisme a tout va de l’état a bien étouffé le tissu économique et sociale de la France, le nombre de compagnies de taille moyenne est un bon indicateur de cette situation déplorable : on a de très grosses entreprises qui copinent avec l’état parce que l’état si emploie toute la sainte journée (voir Sarkozy, Baroin et Mitterrand qui visitent Google ?) ou des petits artisans, commerçants qui se débrouillent tout seul. Et l’étage au dessus (les entreprises de taille moyenne), qui nécessite de la flexibilité d’emploi, des niveaux de connaissance plus spécialisé, une ouverture á l’internationale, un accès aux capitaux pour de la croissance rapide etc. est complètement anesthésié. Il faut sortir de votre village gaulois et voir que le monde entier développé ne fonctionne pas sur vos prémisses de l´état nounou. De plus votre connaissance historique en plus d’économie est complètement défaillante. On a eu besoin de l’état après la guerre pour la reconstruction avec des emprunts etc. Alors ne me la ramène pas avec l’asymétrie d’information quand tout personne éduqué correctement sait que l’état est la source de blocages innombrables (les différents divisions politiques du territoire, des relations hiérarchisés aux travail, un système de l’enseignement supérieur a deux vitesses, les règles du travail, de la santé, de l’immobilier, des banques, de l´énergie, des transports, et pour finir de l’information (le talon d’Achille de toute administration qui cherche á planifier et qui est obligé d’assumer des pouvoirs de type autoritaire). Dans cette logique, l’état Français ne peut que sortir l’Adopi (en 2010) alors que tous les autres états se sont approprié l’autoroute de l’information 20 ans avant nous (dans les années 1990) et en ont fait leur infrastructure de base (avec des implications pour le bien être des citoyens que je ne développe pas ici). Pour cela, il faut avoir une société ouverte sur le monde et non une société de contrôle ou la suspicion envers la « masse » qui est entretenue par une moralité de bourgeoisie de petite ville ou l’avocat, le médecin et le pharmacien de campagne sont les références du changement social. Cette étude de transparency international refléte trés bien cette décadance francaise dont tout les citoyens ont l’experience. N’oubliez pas que les francais voyagent alors vos reniements rhetoriques qui faisaient vos choux gras un temps sont complétement dépassés. Ne prenez pas les gens pour des cons, nous sommes pas aveugles et lobotomisés.

  • Tu verras la grande défaillance des marchés au printemps mon ami quand les banques mendieront encore des centaines de milliards pour se renflouer de leurs pertes spéculatives (le cac va passer à 2000 points ,écoutez Delamarche)
    sauf que cette fois les états ne seront plus les vaches à lait du privé corrompu, ils ne pourront plus payer parce que le coup de 2008 n’est pas encore digéré ,oui les Hayékien nous ont mené dans le mur , il n’y a pas d’autorégulation des marchés, il n’y a que des coquins qui mettent leur argent en Suisse ou à Monaco pour échapper aux règles 300 000comptes pour 35 000 habitants enfants compris! ,ce sont des tricheurs qui n’ont rien à voir avec des agents économique .Vive le marché si tout le Monde paie ses impôts et respecte le droit du travail. Ecoutez Delamarche ou Jorion sur youtube tout est dit sur la fin de votre idéologie simpliste .Et ce n’est pas être communiste de dire cela arrêtez avec ça ,on veut des règles saines ,et la suppression de l’héritage (au delà de 150 000 euros par exemple) qui bloque les talents en plaçant des fils à papa corrompus infatués et incapables (raffale raté)

    • Tiens, un larbin qui exècre la liberté et aime se prosterner devant ses maitres. Combien de génuflexion par jour fais-tu devant les portraits de Merkel/Sarkozy, tes idoles ?

      • Tant que vous ne vous agenouillez pas non plus devant M. Koch, ou M. Dassaut, ou M. Lagardère.

        Se prosterner devant des oligarques élus n’est pas moins idiot que de se prosterner devant des oligarques non élus.

        • Vous comprenez ce que vous critiquez au moins ?
          Cet article sur la corruption des Etats s’inscrit justement dans une dénonciation de la connivence entre cette oligarchie de grosses boites privées et l’état. Et c’est vous qui venez défendre ce système.
          C’est tout de même un peu gros de venir prétendre que les libéraux se prosternent devant les petits copains des étatistes alors que la dénonciation de la collusion Big Business-Big Government est depuis longtemps l’un de leurs chevaux de bataille.

          • Dois je comprendre que vous ne vous prosternerez jamais devant Koch, Lagardère ou Dassault ?

            Si oui, c’est déjà pas mal.

          • @TPO:

            Franchement, avant de parler, renseignez-vous. Renseignez-vous sur ce qu’est le libéralisme et renseignez-vous sur le site sur lequel vous commentez.

            Contrepoints dénonce depuis toujours le capitalisme de connivence, celui qui est permis et légalisé par l’état. Vous ne savez clairement pas ce que libéral veut dire et vous gardez en tête ce que les politiques et les médias ressassent en boucle. Et qui est est véritable galimatias d’âneries sans nom.

            Non un libéral n’est pas quelqu’un qui voue un culte à tous les riches.
            Le libéral admire l’entrepreneur, celui qui grâce à sa liberté d’action, satisfait un besoin, une demande et au passage crée de l’emploi et qui s’enrichit grâce à son travail.
            Un riche qui s’est enrichi grâce aux subventions, grâce au copinage, grâce au vol n’a aucune valeur à nos yeux. Strictement aucune.

            De grâce, apprenez.

          • @rey:faudrait etre un peu moins mou contre le capitalisme de connivence.quand on ose s’attaquer a goldman sachs sur contrepoints,on est traité de marxiste,ou de gauchiste les bons jours.de grace rectifiez

          • @Rey, je crois que vous faites tant de procès d’intention qu’il n’est pas nécessaire de vous répondre.

        • Vous êtes sincèrement ignorant du fait que Serge Dassault est un élu, ou vous faites semblant ? Dites moi la deuxième, s’il vous plait, je crois encore en vous.

          C’est le meilleur exemple des « problèmes du secteur privé » ça: un élu, qui a fait sa fortune par les marchés publics et qui contrôle un grande partie de la presse (subventionnée et tenue en laisse par le syndicat du livre comme l’a si bien illustré le renoncement de Bild à la France).

          Que de confusion et d’ignorance dans les croyances ambiantes.

      • Rigolo en outre que le comique cite Delamarche qui est (sans que notre anonyme le sache) assez libéral.

    • Camarade ne nous enflammons pas! Je te sens un peu énervé, prends donc quelques jours de vacance en Corée du Nord pour Noël, ça te feras le plus grand bien. Là-bas les gens vont tout les jours au travail le coeur léger. L’argent ne les intéresse pas (n’ayant rien à acheter) ainsi ils n’ont pas d’ordinateur pour pouvoir écrire des imbécillités sur Internet (d’ailleurs Internet non plus n’existe pas) et il n’y a pas tout ces problèmes matérialistes ou d’enfoirés de fainéant de patron de fils à papa corrompu avide d’argent appâter par l’odeur du sang frais de l’ouvrier spolié et exploité dans nos mines de charbons puisque tout le peuple se consacre au rayonnement spirituel du pays et à servir la société dans la joie et la bonne humeur! Même si la Corée du Nord est dernière de se classement, c’est pour son bien.

      • voila ,j’attendais ces arguments avec gourmandise.nul ne peut cacher que les français sont gras,inactifs et toujours fourrés sur internet.en corée du nord ,les gens ont un vrai travail,une alimentation saine ,calibrée,et ils ne sont pas abrutis a tapotter toute la journée sur internet ou un smartphone qui leur donnera le cancer du cerveau.et je souligne que les « classements  » sont effectués par des firmes occidentales »libérales » bien entendu

  • @ sortez de votre secte :

    j’ai rarement vu un tel empilement de poncifs tous plus faux les uns que les autres :

    les banques (privées ? oligopolistiques d’état surtout) vont faire faillites car l’état les a obligé à acheter des emrpunts d’état (normes Bâles 3), où voyez vous un quelconque libre marché ??

    Où voyez vous que les hayekien nous ont mené dans le mur ? c’est les keynésiens de la dette publique ?

    Vous n’avez pas lu Hayek pour affirmer qu’il pensait à l’auto régulation des marché ?

    Enfin votre diatribe sur les riches vient du prémisse marxiste de la lutte des classes, qui refuse le libre arbitre et le mérite.

    Les fils à papa, cela n’existe qu’une génération, ils disparaissent de suite.

    Enfin, taxer l’héritage, comme l’ISF, est une atteinte au droit de propriété, donc à la liberté.

    En dehors du problème philosophique, il incite à l’irresponsabilité (autant laisser des dettes plutôt que d’épargner et d’être taxer) et à la consommation plutôt qu’à l’investissement, et donc la croissance s’étiole car le seul socle de croissance durable, c’est la hausse de la productivité permise par l’investissement permis par l’épargne.

    Encore un petti effort d’étude sur l’économie et la philosophie, et vous sortirez de votre caverne (de votre secte ?) (référence à Socrate).

  • je pense que l’avis de tpo vaut largement l’avis des défenseurs du libéralisme.je ne crois pas que la corruption soit liée a plus ou moins d’etat.elle est tout simplement liée a la faiblesse de la justice.en france on en sait quelque chose!

    • Etat petit => Etat facile à surveiller
      Etat obèse => devinez la suite

      droit simple et clair (droit naturel) => droit facile à contrôler
      droit obscur et empilement des lois (droit positif) => opacité totale

      Dans la fin du classement de Transparency International, c’est l’absence de droit tout court. Dans le milieu, c’est l’absence de droit naturel.

      • « Etat petit => Etat facile à surveiller »

        On aurait beau jeu de vous répondre :

        « Etat petit = Etat facile à acheter. », « Etat pas cher à corrompre ».

        La question de la corruption n’a strictement rien à voir avec la taille de l’Etat. L’Etat des pays scandinaves est énorme et la corruption y est combattue en continu avec succès.

        • L’état des pays scandinave est énorme ? Ah. Tiens. Des faits, vite. Pics or it didn’t happen.

          • 50% du PIB consacré aux dépenses publiques = Etat énorme.

            Etat = Fonctions publiques, services d’intéret général (toutes agences), collectivités locales, etc, etc….

            Simplement l’Etat, là haut, est organisé de manière subsidiaire et ultra pragmatique avec un statut souple pour les fonctionnaires. L’inverse de nos pratiques. Donc mieux géré, moins de personnel, meilleurs services, meilleures prestations sociales.

            • … Moins de personnel, donc état *beaucoup* plus petit et moins puissant.
              Et en plus, 50%, ça reste inférieur à la France (notez que les dépenses de l’état, ce n’est pas la taille de l’état).

              Désolé, vous pouvez tortiller votre truc comme vous voulez, mais la puissance de l’état se mesure à la taille de ses administrations.
              Et comme par hasard, les pays nordiques comptent moins de fonctionnaires par tête de pipe ET un indice de corruption plus faible.
              Vous y voyez une coïncidence (c’est normal, ça casse votre baraque) alors que l’homme de la rue (qui subit, lui, les exactions des institutions étatiques françaises énormes) y voit une conséquence. Surtout, ne vous demandez pas pourquoi les lobbyistes (et les corrupteurs) se massent plus facilement chez les gros états joufflus que chez les petits…

          • h16, 50% en suède, par exemple, c’est le pourcentage des prélèvements obligatoires… En france c’est 46 ou 44 selon la manière dont on compte.

            Les PO, C’est la part d’argent gagné par le contribuable qui ne va pas dans sa poche. La moitié de son argent sera géré par d’autres que lui, qui décideront à sa place de la manière dont il sera dépensé.

            Certains ici diraient « C’est la part d’argent que le contribuable se fait voler ».

            La moitié de l’activité économique dépend de décisions publiques à un niveau territorial ou un autre.

            Les Etats scandinaves sont énormes. Enormes. Enormes.

            Et pas corrompus.

            • Blabla.

              Il y a plus de fonctionnaires et de personnels dépendant de l’état en France que dans ces pays.
              L’appareil d’état français est beaucoup plus gros chez nous que chez eux.
              Comme la corruption agit sur des personnes, plus il y a de personnes corruptibles, plus il y a de corruption.
              Il y a peu de corruption dans ces pays tout simplement parce qu’il y a moins de personnes en charge, avec un pouvoir quelconque.

          • Pour vous la taille de l’Etat se mesure au nombre de personnes directement salariées par l’Etat, c’est à dire le nombre de corrompus potentiels.

            Pour moi elle se mesure à la feuille d’imposition : la quantité d’argent que je ne dépenserai pas librement. C’est à dire la taille du gateau à se répartir entre corrompus.

            Chacun ses abaques, je préfère la mienne.

  • Plus l’État est corrompu, plus il y a de lois.
    Tacite (Publius Cornelius Tacitus) (55-120), historien romain.

    • et donc réciproquement plus il y a de lois plus on peut supposer que l’Etat est corrompu …

      L’intrusion de l’Etat dans l’économie est une erreur l’Etat en matière économiue se doit simplement de veiller au respect des lois et de la liberté économique (notamment en sanctionnant les pratiques déloyales ou anti concurrentielles).
      Malheureusement en France le concubinage entre les élites politiques et économiques est la règle:
      pour les chefs de grandes entreprises il est plus facile de caresser le pouvoir dans le sens du poil pour obtenir des avantages que de se frotter à la concurrence en développant l’argument éculé de la défense de l’emploi
      Pour le pouvoir politique cela le flatte et lui permet d’entonner les chants de la préférence nationale, de l’emploi dans les régions, etc … (sans que la corruption soit patente)

      Mais cela fait une politique industrielle de gribouille qui nuit aux intérêts des consommateurs et des contribuables… relisez Bastiat plus actuel que jamais

      PS la crise financière de 2008 est venue des décisions publiques US pour faciliter l’accès à la propriété de tous les ménages mêmes notoirement insolvables
      la crise européenne est une crise née d’un excès de dette publique facilitée par la réglementation européenne et nationale poussant les banques à prêter aux Etats, pas une crise de l’économie de marché ….
      Il faut mettre les choses au point les politiques de tous bord et la plupart des médias mentent là dessus (parce qu’au fond ils ne peuvent l’ignorer sauf à être des incapables (et le terme est faible)

  • Bonjour, je suis triste de voir les gens disserter sur contrepoints de ce que l’on fait de l’argent public, de ce que l’on devrait ou pas faire avec. Si je volais les portefeuilles de tous ceux qui ont déjà commenté ce article et que j’étais suffisamment fort pour que tous réunis ils ne puissent pas les récupérer, accepteraient-ils de discuter avec moi afin de savoir s’il est mieux que je m’achète une Rolex Deep Sea avec ou bien que j’investisse cet argent intelligement ?? Non. On s’en fout de ce qui est fait avec l’argent public, car la notion même d’argent public (de même qu’espace public etc etc…) est une notion fallacieuse. En deviser n’est que faire une pas dans le recel de bien extorqués. J’aimerais voir plus souvent des articles parlant des possibilités concrètes de s’affranchir du joug de l’état en faisant secession, comme le propose Hoppe. Enfin et pour finir, une petite remarque sur les corrélations : s’il s’avère que la fréquence de mes pets est corrélés aux sauts de plus de 100 points de base du CAC, cela veut-il dire qu’il y a un lien entre mes pets et les hausses du CAC ? Pas que je sache. (Après, on ne sait jamais hein.) De même pour la prétendue liaison étroite entre place de l’État et le niveau de la corruption. Ce ne sont pas des chiffres qui l’expliquent, mais des raisonnements universellement vrais, étayés empiriquement par l’histoire. Pour ce genre de question, et pour arrêter une fois pour toutes les sophismes statistiques (trop souvent présent sur contrepoints.org), je conseille à tout le monde de lire cet extrait d’un livre de Hoppe (encore lui) qui gagne vraiment à être lu : http://mises.org/daily/5722/Nonpraxeological-Schools-of-Thought

    Bien cordialement, et avec mes amitiés libertariennes.

    AntiSocialistBullshit

    • Discours typique de troll. Bullshit, Pipo, à virer.

      • Il y a sur ces forums au moins un type qui se dit anti-libéral, mais de droite monarchiste, et personne ne le traite de troll.

        Laissez les gauchos s’exprimer.

        • Un libertarien qui cite Hoppe, oui clairement un gaucho 🙂

        • Par ailleurs, je ne savais pas que j’étais de droite monarchiste, ni « gaucho », merci de me l’apprendre. Ceci étant, l’étiquetage, surtout en ces périodes de Noël – me fait d’autant plus plaisir lorsqu’il est fait par des gens confondant corrélation et lien.

          Quant au fait que mon commentaire soit du « trolling », je ne vois pas en quoi. Mon argument est de dire que ce n’est pas parce que deux choses se produisent en même temps qu’elles sont liées, que ce n’est pas parce que B se produit après A que A cause B. Si vous voulez, je pense que c’est une grave erreur (typiquement marxiste, ne vous en déplaise) que de faire des sciences sociales comme l’on fait de la physique, de façon empirique.

          Au plaisir, messieurs les marxistes prétendument libéraux et sûrement pas libertariens.

          PS (post-scriptum, pas parti socialiste hein) : quant à mon histoire de sécession, des habitants d’un « arrondissement » londonien l’ont fait récemment : ils ont refusé de payer l’augmentation des impôts locaux, et ils étaient suffisamment nombreux pour qu’in fine cette augmentation soit supprimée. Moralité : il est bien d’agir, parfois.

      • C’est « pipeau », et pas pipo, mais n’étant pas de gauche, je vous concède la liberté d’une expression dans un français plus que douteux.

  • « la réalité sociale existe »

    Quelle belle phrase parfaitement inepte (mais marrante)

    Tiens, cela me rappelle les discours des hommes politiques socialistes dans « Atlas Shrugged ».

    tout pareil tout pareil

    une autre phrase : pas de pinochet, pas de libéralisme = encore quelqu’un qui pense que pinochet était un libéral car il a quémandé 45 min du temps de Friedman pour comprendre pourquoi son pays allait droit dans le mur économiquement.

    Je rajouterais ce qu’à dit Friedman pour se défendre : « j’ai donné des dizaine de conférences économiques en Chine dans les années 80, et personne ne m’a jamais accusé de défendre le régime chinois ».

    Pour le moustique, la Chine doit donc être aussi un pays libéral, surtout dans els années 80 …

  • en plus, je suis sûr que le billet pour la corée du nord coute trois fois rien et qu’il ya bcp de places dans l’avion.

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