Moody’s, la seconde agence de notation financière la plus influente, a annoncé hier la dégradation de deux crans de la note de la dette publique belge et maintenu la perspective négative de la note. Comme à l’accoutumée, l’annonce a été faite après la clôture des marchés financiers pour limiter l’impact de l’annonce.
L’agence de notation a argué de la détérioration des conditions de financement pour tous les Etats de la zone Euro, mais aussi des risques sur la croissance économique belge et du coût financier du sauvetage de la banque Dexia. Dans son communiqué, l’agence écrit ainsi (traduction AFP) :
La fragilité des marchés de la dette publique est de plus en plus accusée et a peu de chances de s’arrêter dans un avenir proche. Cela se traduit dans un potentiel accru de tensions sur le financement des pays de la zone euro avec une dette publique et des besoins de refinancement comme la Belgique
Le deuxième motif de la décision de Moody’s est la hausse considérable des risques à moyen terme pour la croissance économique, bien au-delà de tout ajustement cyclique normal, dans la petite et très ouverte économie belge. [A cela s’ajoute] l’émergence de nouveaux risques qui créent une plus grande incertitude quant aux implications d’engagements conditionnels en faveur du secteur bancaire pour les finances de l’Etat
Cette décision est la conséquence attendue de la mise sous surveillance de la note belge, annoncée en octobre 2011. Aujourd’hui la Belgique est notée Aa3, ce qui est la quatrième meilleure note possible sur l’échelle. Néanmoins la perspective négative, maintenue, laisse augurer de possibles dégradations à venir.
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