Liberté et développement en Afrique

Un séminaire « Afrique & Liberté » était organisé à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, avec la présence de Pascal Salin et Emmanuel Martin

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Liberté et développement en Afrique

Publié le 6 novembre 2011
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Audace Institut Afrique et UnMondeLibre.org ont organisé, avec le soutien de la Smith Family Foundation et de la fondation ATLAS pour la recherche économique, éminents think tanks américains qui défendent la liberté dans le monde, un séminaire sur le thème ambitieux d’Afrique & Liberté, à Grand-Bassam, du 25 au 27 octobre.

Article et vidéos d’Audace Institut Afrique
Publiés en collaboration avec Audace Institut Afrique

Quarante participants ivoiriens, venant d’horizons différents (étudiants, professeurs, chercheurs, activistes, chefs d’entreprises) et des intervenants de qualité se sont réunis sur le site de la Maison de l’Apprenti pour échanger et partager sur les thèmes de la liberté et du développement.

Le séminaire est une occasion de présenter des approches pluridisciplinaires et transversales afin d’étudier les phénomènes de blocage à l’origine du retard économique qui caractérise les pays africains. Dans sa troisième édition, le séminaire s’est penché sur : le rôle central des droits de propriété fondement du libéralisme et de l’entreprise privée dans la création et l’allocation des richesses ; les origines des révoltes du monde arabe ; l’intérêt d’un régime parlementaire en Afrique pour limiter le pouvoir absolu des présidents africains ; les politiques de sortie de crise les mieux adaptées à la Côte d’Ivoire (ouverture ou protectionnisme), le frein des règlementations trop lourdes déconnectées des réalités de terrain qu’imposent les dirigeants des États interventionnistes aux populations d’Afrique ; les défis de la démocratie sujet traité par Emmanuel Martin qui a souligné la place centrale du parlement dans les institutions ainsi que le rôle de l’administration qui doit être au service de la population et qu’à ce titre elle ne doit pas être un poids. Quant à la décentralisation, elle doit se faire sans impliquer trop de strates et en définissant clairement les attributions à chaque niveau décisionnel. Une décentralisation réussie implique également une autonomie financière des différentes structures mises en place.

Dans l’objectif de démystifier les idées reçues et les explications classiques erronées, les conférenciers ont analysé aussi l’impact des politiques libérales en Afrique et l’importance de la liberté sur la voie du progrès. Pascal Salin dans son intervention « L’Afrique doit-elle avoir peur du libéralisme ? » a souligné que les fondements de l’Afrique pré coloniale reposait sur le libéralisme et que c’est d’abord le colonisateur, puis les pères des indépendances qui ont installé durablement un modèle de société dirigée sous l’égide d’un État fort, au sens où c’est un État qui centralise tous les pouvoir au détriment des libertés individuelles ce qui freine la créativité des individus et leur possibilité d’entreprendre.

Au-delà des approches positives, le séminaire était aussi une occasion de réfléchir sur les solutions et les opportunités qui permettront à l’Afrique d’engager les réformes structurelles nécessaires à son développement dans un contexte de crise généralisée. Autant de thèmes qui ont été abordés et suivis d’ateliers de réflexion et de débats.

Le séminaire a été studieux et interactif, le tout dans une ambiance décontractée et conviviale pour favoriser les contacts et les relations porteuses d’échanges scientifiques et de projets intellectuels inventifs afin d’esquisser ensemble une feuille de route audacieuse propice à un nouveau départ pour l’Afrique noire.

Les intervenants :

Pascal Salin :

Professeur émérite à l’Université Paris – Dauphine, il est docteur en sciences économiques, agrégé de sciences économiques, licencié de sociologie et lauréat de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Président, de 1994 à 1996, de la Société Internationale du Mont Pèlerin (association internationale des intellectuels libéraux, créée en 1947 par le Prix Nobel d’économie Friedrich Hayek). Au-delà de ses fonctions, on peut dire que c’est l’un des plus grands économistes libéraux actuels. Son analyse intellectuelle et ses qualités morales font de lui une source d’inspiration pour ses étudiants et ses lecteurs dans le monde entier. Il a publié de multiples ouvrages de référence et participé à de nombreux colloques dans le monde entier.

Emmanuel Martin :

Docteur ès Sciences Économiques, directeur de la publication du projet Un Monde Libre.
Thèmes de recherche : La concurrence et la dynamique du marché – le développement “fictif”- les rendements croissants – la crise de l’Union Européenne – la réforme de l’État – le rôle de la société civile dans le changement social – la culture et le développement économique.

Mamadou Koulibaly :
Président d’Audace Institut Afrique, Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, député élu dans la circonscription de Koumassi (commune d’Abidjan). Enseignant-chercheur, agrégé d’économie, diplômé de l’université d’Aix Marseille (France).
Thèmes de recherches : La monnaie (le franc CFA) – les institutions et l’État de droit – Le droit de propriété – Le pacte colonial – L’économie de marché – Le libéralisme

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