La Suisse est en tête du classement établi par le Rapport Global sur la Compétitivité 2011-2012, publié par le World Economic Forum. Singapour dépasse la Suède pour se classer deuxième. Les pays d’Europe du nord et d’Europe occidentale dominent le top 10 avec la Suède (3e), la Finlande (4e), l’Allemagne (6e), les Pays-Bas (7e), le Danemark (8e) et le Royaume-Uni (10e). Bien qu’il ait perdu trois places depuis l’année dernière, le Japon (9e) occupe le deuxième rang parmi les pays asiatiques.
Au sein de la zone euro, l’Allemagne réalise une performance très solide bien qu’elle perde un rang. Les Pays-Bas (7e) progressent d’un rang, la France cède trois places pour arriver 18e et la Grèce, qui continue de reculer, se retrouve en 90e position. Les réformes destinées à augmenter la compétitivité joueront un rôle clé pour relancer la croissance dans la région et s’attaquer aux principaux défis auxquels elle est confrontée, à savoir la consolidation des finances et le chômage persistant.
Les États-Unis perdent du terrain pour la troisième année consécutive, passant de la quatrième à la cinquième place. Outre les faiblesses macroéconomiques croissantes, certains aspects de l’environnement institutionnel américain continue de nourrir les inquiétudes des chefs d’entreprise face, notamment, qui se traduisent par un faible degré de confiance envers les hommes politiques et à l’inefficacité du gouvernement. En revanche, les institutions financières ont rebondi pour la première fois depuis la crise financière et sont jugées relativement plus saines et plus efficaces.
Les résultats font apparaître une stagnation de la compétitivité dans les pays avancés depuis les sept dernières années, tandis que dans de nombreux marchés émergents, cette dernière s’est améliorée, consolidant ainsi la base sur laquelle repose leur croissance et reflétant le fait que l’activité économique se déplace toujours plus des pays développés vers les pays émergents.
La République populaire de Chine (26e), qui continue de mener le jeu parmi les grands pays en développement, renforce sa position dans le top 30 en progressant d’une place. Parmi les quatre autres grands pays BRICS, l’Afrique du Sud (50e) et le Brésil (53e) progressent alors que l’Inde (56e) et la Russie (66e) reculent quelque peu. Plusieurs pays asiatiques brillent par leurs bons résultats, à l’instar du Japon (9e) et de Hong-Kong SAR (11e).
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Au Moyen-Orient, le Qatar (14e) renforce sa position dans le top 20 tandis que l’Arabie Saoudite (17e) s’y hisse pour la première fois, suivie par Israël (22e), les Émirats arabes unis (27e), le Koweït (34e) et le Bahreïn (37e). La plupart des États du Golfe poursuivent leur progression. En Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud (50e) et l’île Maurice (54e) figurent également dans la première moitié du classement, suivies par le Rwanda (70e), le Botswana (80e) et la Namibie (83e). En Amérique latine, le Chili (31e) reste le premier de la classe et certains pays voient leur compétitivité s’améliorer comme le Panama (49e), le Brésil (53e), le Mexique (58e) et le Pérou (67e). Plus d’informations sur les conclusions principales du rapport.
Après plusieurs années difficiles dues à la crise économique, une timide reprise, différente selon les régions, se fait sentir : tandis qu’une grande partie des pays en développement connaissent une croissance relativement élevée – avec toutefois un certain risque de surchauffe –, aucune embellie ne semble se profiler à l’horizon pour la plupart des économies développées, marquées par une reprise lente, un chômage permanent et une certaine instabilité financière. Compte tenu de la recrudescence des interrogations sur les perspectives économiques mondiales, il est indispensable que les décideurs politiques ne perdent pas de vue les fondamentaux de la compétitivité à long terme. Pour stabiliser les fondements de la relance, les pays émergents et en développement doivent s’assurer que la croissance est bel et bien basée sur une amélioration de la productivité. Les pays développés, dont un grand nombre est confronté à des défis d’ordre fiscal et à une croissance anémiée, doivent concentrer leurs efforts sur des mesures visant à renforcer leur compétitivité afin de créer un cycle de croissance vertueux et de garantir un redressement économique solide.
Le Rapport Global sur la Compétitivité se fonde sur le classement établi par l’indice global de compétitivité (GCI) créé par le professeur Sala-i-Martin pour le World Economic Forum et introduit en 2004. Le GCI inclut 12 catégories – les piliers de compétitivité –, offrant une image complète de la compétitivité d’un pays. Les piliers sont les suivants: institutions, infrastructure, environnement macroéconomique, santé et éducation de base, éducation supérieure et formation, fonctionnement du marché des biens, efficacité du marché du travail, développement du système financier, agilité technologique, taille du marché, sophistication des activités commerciales et innovation.
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