La tradition de la liberté – Les Lumières libérales

Le second tome de la trilogie rédigée par Corentin de Salle en hommage aux idées libérales vient d’être édité

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Liberalisme

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La tradition de la liberté – Les Lumières libérales

Publié le 6 juillet 2011
- A +

Second tome d’une trilogie rédigée par Corentin de Salle en hommage aux idées libérales, la Tradition de la liberté – Les Lumières libérales retourne une nouvelle fois aux sources.

À tout seigneur, tout honneur. La Richesse des Nations d’Adam Smith se taille la part du lion. Aujourd’hui, plus personne ou presque ne lit cette œuvre canonique. Il s’agit pourtant d’un texte extrêmement actuel reposant sur une intuition morale fondamentale : le désir d’enrichissement est socialement bénéfique.

Le présent volume entend remédier à cette injustice désolante. L’intégralité de l’argumentation est rigoureusement synthétisée et clarifiée dans un texte vivant. Pourquoi cette synthèse occupe-t-elle la taille d’un ouvrage ? Parce que La Richesse des Nations compte quelques 1200 pages. Parce qu’elle est d’une densité, d’une profondeur et d’une richesse exceptionnelles. Parce qu’elle constitue, en réalité, un ensemble de cinq livres distincts.

De la servitude volontaire, écrit en 1549 par Étienne de la Boétie, contient en germe la théorie du contrat social. Un pouvoir tyrannique repose sur l’adhésion du peuple qu’il opprime. Un peuple qui n’est pas libre est en réalité un peuple qui ne veut pas être libre.

On s’étonnera peut-être de voir figurer l’auteur des Considérations sur la Révolution de France parmi les penseurs des Lumières alors qu’il a ardemment combattu ces dernières. En réalité, Edmund Burke, éminent représentant des Lumières écossaises, s’oppose à la tendance totalitaire des Lumières. Une société libre a besoin d’une Constitution, d’une tradition et d’institutions qui garantissent et perpétuent la liberté. La France révolutionnaire est une entreprise de démolition fanatique, un nettoyage par le vide qui laissera – l’histoire lui a donné raison – le champ libre à une dictature belliqueuse.

C’est aussi cette tendance liberticide des Lumières françaises, parmi lesquelles il faut compter Jean-Jacques Rousseau, que combat Benjamin Constant dans La Liberté des Modernes. Cessons, dit-il, de nous tourner vers les modèles de grandeur de l’Antiquité grecque et romaine. Le commerce va remplacer la guerre et notre liberté à nous, Modernes, est privée et non publique. Cette pacification de l’Europe par la liberté des échanges ouvre la voie à la construction européenne.

Figure libérale de l’Aufklärung, Wilhelm von Humboldt considère que le libéralisme peut seul garantir le déploiement individuel original de chaque être humain et assurer ainsi la force et la diversité de la société civile à rebours de l’action uniformisante, niveleuse et affaiblissante de l’État.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Auteur : Catherine de Vries, Professor of Political Science, Fellow and member of the Management Council of the Institute for European Policymaking, Bocconi University

 

Les résultats des élections néerlandaises du 22 novembre dernier, qui ont vu la victoire du Parti pour la liberté (PVV), ont provoqué une onde de choc au sein de l’establishment politique européen. Les effets de ce scrutin pourraient bien aller au-delà des seuls Pays-Bas.

 

Une première dans l’histoire du pays

Pour la première fois dans l... Poursuivre la lecture

La France se prépare à modifier sa Constitution, afin d’y inscrire que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».

Sans doute devons-nous savoir ce que nous faisons, nous qui avons conçu assez de Constitutions au cours de notre histoire pour en fournir au monde entier. Et pourtant, il semblerait bien que nous errions.

Ce n’est pas tant la question de l’avortement qui est en jeu : c’est l’idée même de Constit... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Depuis Einstein, la théorie de la relativité a rejoint l’univers des métaphores pseudo-analytiques des sciences sociales. Aujourd’hui abondant, cet univers fait passer des images pour des raisonnements, et des procédés stylistiques pour des démonstrations intellectuelles solides. Souvent, ce sont des vues de l’esprit. Si elles n’étaient assises que sur du vent, ce ne serait pas un problème.

Mais ces petits jeux avec les concepts scientifiques ne reposent pas uniquement sur des ambitions littéraires. Ils sont fréquemment les instruments... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles