La fin de l’État-providence ne sera pas la fin du monde…

Ce qui se passe aujourd’hui en Grèce n’est qu’une répétition générale

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
fin-du-monde

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La fin de l’État-providence ne sera pas la fin du monde…

Publié le 23 juin 2011
- A +


Le moment approche où, en même temps, bénéficiaires et payeurs de l’État-providence, vont se révolter, ensemble ou séparément.

Regardez ce qui se passe en Grèce.

Fonctionnaires, retraités et assistés refusent que l’on taille dans leurs salaires, retraites ou allocations. Ils disent : «ça suffit comme ça !». Ils ne se sentent en rien responsables des déficits publics décidés par des politiciens incompétents ou voleurs. On les comprend.

Mais les contribuables français ne veulent pas, bien sûr, non plus, payer pour les avantages sociaux des Grecs. C’est ce que disent 75% d’entre eux. Et encore, les autres s’imaginent-ils que l’argent donné tombera du ciel et ne sera pas pris dans leurs poches…

Demain, les Allemands refuseront de payer pour les Portugais ou les Espagnols. A fortiori pour les Français…

Ce qui se passe aujourd’hui en Grèce n’est qu’une répétition générale.

La seule issue – au delà du soutien abusif, qui est une faute, et qui ne peut pas durer longtemps – est le dépôt de bilan. Comme toujours, quand un débiteur ne peut pas faire face à ses obligations à court terme. Les créanciers, dans ce cas, se remboursent comme ils le peuvent, partiellement.

Mais tous ceux qui vivaient aux crochets de la collectivité sont furieux. Ils préfèrent la terreur à la remise en cause de leurs avantages. Veut-on s’y opposer ? Il faudra instaurer la tyrannie…

Jusqu’au moment où le gout de la liberté, qui n’abandonne jamais complètement le coeur des hommes, redeviendra le plus fort.

Tel est un scénario possible du prochain chapitre de la «crise».

Une page se tourne, sous nos yeux.

Ce ne sera pas la fin du monde. Seulement la fin de l’État-providence.

Car vous remarquerez que cette «crise» concerne avant tout l’ensemble de l’État-providence, y compris sa monnaie-unique-mondiale-en-papier. Tout cet ensemble oligarchique État/banques et finances.

Entrepreneurs, familles, contribuables, nous subissons. Pour l’instant…

Article repris avec l’aimable autorisation de l’auteur.

Voir les commentaires (8)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • Cela donne envie de lire son bouquin!

  • “Fonctionnaires, retraités et assistés…”
    “Mais tous ceux qui vivaient aux crochets de la collectivité sont furieux.”

    Ces préjugés caricaturaux ne sont pas dignes d’un journaliste, d’un essayiste ou même d’un homme politique.

    Baykar

    • Baykar, vous avez raison : ce sont des préjugés. Tous ceux qui vivent par ou pour l’Etat-providence se réjouissent d’avance de la hausse prochaine de leurs revenus issus du travail qui compensera la baisse de leurs revenus provenant du travail d’autrui. Leur future contribution au bien commun les remplit d’une fierté légitime, d’où les petits débordements festifs que l’on peut observer en Grèce.

      • Il y a des fonctionnaires en CDI vous savez, enfin dans les organisations internationales et certains pays (trop rares.) Ils sont certes payés par les états, donc la collectivité, mais peuvent être virés comme dans n’importe quelle boîte privée. Leurs revenus dépendent certes des états (providence ou non) mais l’épée de Damoclès est bel et bien présente. Et c’est tant mieux …

      • pourquoi paie-t-on des intérêts pour ce bien commun aux banquiers?

    • En Grèce, ces gens furieux ont déjà massacré quatre personnes.

  • Je pense que nous allons devoir réformer de manière profonde les systèmes d’aide sociale drastiquement par le système de l’impôt négatif universel financé par un impôt proportionnel sur touts les revenus.Seraient mis en place des vouchers scolaires tout au long de la vie .La question des assurances santés et retraites seraient traités sur une base individuelle respectueuse des choix de chacun.Ou alors le socialisme l’emportera en France car les citoyens de notre beau pays se laisserons séduire par les démagogues comme une célèbre femme politique très en vogue actuellement !

  • Oui, flat tax de partout, rien que de la flat tax.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Un appel au sursaut face aux politiques du déni et de la facilité monétaire et budgétaire

Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France et ancien directeur général du FMI, nous alerte très régulièrement sur l’état de l’économie française et des égarements dont elle est l’objet depuis 40 ans, pour reprendre le thème d’un ouvrage de 2021 que nous avions présenté ici-même.

Un constat global accablant

Les constats sont, de fait, toujours les mêmes : endettement public incontrôlé et démesuré, appareil d’Etat tentaculaire, p... Poursuivre la lecture

Après les Trente Glorieuses (Jean Fourastié) et les Trente Piteuses (Nicolas Baverez), voici venues, depuis 2005, ce que l’on pourrait appeler selon Olivier Babeau les Trente Paresseuses.

 Après l’euphorie qui a suivi les guerres mondiales, puis l’indifférence un peu blasée une fois les acquis de la modernité considérés comme allant de soi, voici maintenant l’ère de la déprime.

La lutte multimillénaire contre les efforts physiques et contre les contraintes du groupe a en effet abouti à un degré de confort jamais atteint durant les diff... Poursuivre la lecture

Thomas Sowell, économiste et penseur influent, est reconnu pour ses critiques incisives des politiques publiques et des dynamiques sociales de son époque. Nos nombreux billets sur l’auteur peuvent témoigner de la pensée prolifique dont il aura nourri ses contemporains.

À travers ses ouvrages, il aborde plusieurs thèmes clés, notamment la concurrence entre les groupes, les échecs de la discrimination positive, et le rôle des tiers-parties dans la formation des politiques publiques. Nous avons décidé de laisser aux lecteurs l’opportunité... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles