Que savez-vous sur l’antifascisme?

Entre mouvement historique et instrumentalisation récente

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Que savez-vous sur l’antifascisme?

Publié le 23 juin 2011
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L’antifascisme désigne les mouvements qui se sont opposés au fascisme italien dans les années 1920 à 1940. Il fait aussi référence à la mouvance d’extrême gauche qui tente de tirer une légitimité de son opposition à une « menace fasciste ».

L’antifascisme au sens strict désigne les mouvements qui se sont opposés au fascisme italien dans les années 1920 à 1940. Il a donc réuni des courants aussi hétérogènes que des libéraux (Piero Gobetti, Luigi Einaudi, Carlo Rosselli, Benedetto Croce), des communistes ou des démocrate-chrétiens. Dans une acception plus large, il fait référence à la mouvance d’extrême gauche qui tente de tirer une légitimité de son opposition à une « menace fasciste ».

L’antifascisme libéral

Comme le soulignent Philippe Nemo et Jean Petitot dans leur Histoire du libéralisme en Europe, les libéraux ont joué un rôle essentiel dans le mouvement antifasciste. Cela n’a rien d’étonnant en soit, le fascisme, le nazisme ou le communisme étant trois formes de réaction au régime de démocratie libérale qui prévaut alors en Europe. Nombreux furent ceux qui le perçurent et s’opposèrent au fascisme dans le cas italien.

L’exemple le plus frappant de cet engagement est probablement celui de Piero Gobetti, jeune penseur libéral très actif dans l’antifascisme; il fut surnommé « l’archange du libéralisme » après avoir été assassiné sur ordre personnel de Benito Mussolini à 25 ans [1].

Luigi Einaudi, homme politique du parti libéral italien et futur président de la république, est lui aussi engagé très tôt dans l’antifascisme. Quand Mussolini arrive au pouvoir, il doit abandonner son poste de rédacteur à la Stampa, puis, quand est établie la République de Salo, il doit se réfugier en Suisse.

Benedetto Croce, une autre figure de premier plan dans le mouvement libéral, s’opposa clairement de 1924 à sa mort en 1952 au gouvernement de Mussolini et aux idées fascistes. Il forgea en particulier l’expression d’onagrocratie pour caractériser le gouvernement fasciste, un gouvernement des « ânes brayant » qu’il ajoute satiriquement à la liste d’Aristote (tyrannie, oligarchie, démocratie) [2]. Il fut l’auteur principal du Manifeste des intellectuels antifascistes.

Carlo Rosselli, théoricien d’un socialisme libéral, fut lui aussi engagé dans le mouvement antifasciste, créant avec Gaetano Salvemini la revue clandestine Non mollare (Ne pas céder). Après l’assassinat de Gobetti, il continue à écrire et s’exile à Paris. Il est assassiné en juin 1937 par des cagoulards français aux ordres de Mussolini.

Gaetano Salvemini, député italien et maître politique de Gobetti ou de Rosselli, est arrêté en 1925 comme opposant au régime fasciste. Il doit fuir l’Italie puis tente d’organiser la résistance contre Mussolini, en France, au Royaume-Uni, et enfin aux États-Unis.

On pourrait également mentionner Bruno Leoni, juriste libéral italien, impliqué très tôt dans les mouvements de résistance antifasciste, dans lesquels il se fit remarquer par ses actes héroïques, ou Carlo Sforza, diplomate et homme politique libéral italien, exilé de 1927 à la chute du fascisme.

Instrumentalisation de l’antifascisme

Ce prestige moral de la lutte contre Hitler ou Mussolini fut instrumentalisée de façon durable par l’URSS et les différents partis communistes de par le monde. Le but en était simple: associer la lutte contre le communisme à la défense du fascisme et, partant, diaboliser facilement ses alliés. Dmitri Manouilsky, un des dirigeants du Komintern, le reconnut ouvertement :

« Accusez vos adversaires de fascisme, le temps qu’ils se justifient, vous avez tout le loisir de leur porter de nouvelles attaques. »

C’est une démarche qu’initia par exemple Willi Münzenberg, propagandiste en chef du Komintern en Europe de l’Ouest. Cette manœuvre a été étudiée par nombre d’historiens. Prenons quelques exemples.

Ernesto Galli della Loggia est un professeur renommé d’histoire moderne et contemporaine à l’université San Raffaele de Milan. Il s’est intéressé particulièrement à l’histoire du fascisme. Dans un article « Formes et fonctions de l’antifascisme dans la vie politique italienne : Légitimité ou légitimation ? », il expose la méthode employée par le PCI et Palmiro Togliatti, secrétaire du parti.

A partir de 1948, « l’exploitation [..] de l’antifascisme et de la Résistance [..] devint le champ d’action privilégié du parti communiste et des partis de gauche en général [..] pour contrecarrer le bloc catholique-modéré qui avait gagné les élections de 1948 ».

Il s’agit d’opposer à l’anticommunisme des partis modérés et démocrates l’antifascisme des partis communistes et donc de « plaçer au même niveau l’antifascisme et la démocratie ». Mais l’argument risquant de faiblir avec la dissolution dans les mémoires des souvenirs du fascisme, « le parti communiste orienta donc son action politique et culturelle de façon à [..] construire l’image d’un fascisme éternellement menaçant ». Alors que le fascisme s’est construit en réaction à la société moderne libérale, la propagande communiste répéta à l’envi que le fascisme était à l’inverse le fruit du libéralisme et du capitalisme. Cette erreur propagée sciemment par la propagande de l’époque reste encore présente dans les esprits 60 ans plus tard. Dès lors, comme le rappele Galli della Loggia, en partant de ces postulats faussés, deux conclusions surviennent : il faut être anticapitaliste pour être antifasciste et « toute prise de position contre les communistes, qu’elle fût ou non justifiée, était « objectivement » proche du fascisme et constituait une soumission face à celui-ci ». Galli della Loggia distingue donc deux antifascismes, pour mettre fin à cette déformation de l’histoire: un antifascisme avec un a minuscule qui est celui de tout démocrate, opposé de facto au fascisme, et un Antifascisme idéalisé qui appartient à la propagande communiste:

« L’antifascisme avec un a minuscule se pose plus sobrement comme conséquence logique de l’adhésion aux valeurs de la démocratie qui se dresse, par conséquent, contre le fascisme et contre toute autre forme de régime non libéral. Cependant, l’Antifascisme offre un avantage qui explique sa victoire : son application politique est pratiquement illimitée. »

Cette analyse du cas italien peut être étendue à bien d’autres pays, comme l’a montré par exemple l’historien français François Furet dans Le Passé d’une illusion (1995). Furet, ancien communiste, analyse la propagande qui a entouré le mouvement antifasciste dans les chapitres 6 à 8 de son livre. Il déplore comme Galli della Loggia (qui écrit plus tard) le succès, toujours d’actualité, de cette propagande associant de façon fausse antifascisme et communisme. Il déplore en particulier que que cette confusion volontaire ait bloqué toute analyse critique du communisme, puisque faire cette analyse reviendrait à défendre le fascisme. En 2000, le philosophe Jean-François Revel ne défendait pas autre chose dans La Grande parade ; il y écrit ainsi [3] :

« L’argument selon lequel le communisme serait démocratique parce qu’il a contribué à la lutte antifasciste n’est pas plus recevable que celui qui consisterait à dire que le nazisme fut démocratique parce qu’il a participé à la lutte contre le stalinisme. »

Que le communisme ait participé au mouvement qui a fait tomber le nazisme ne doit pas empêcher une analyse sur les similitudes entre ces totalitarismes et sur le caractère structurellement liberticide et inefficace du communisme.

On peut également citer le philosophe Alain Finkielkraut, qui considère que l’antifascisme a été transformé en instrument politique par l’Union soviétique de Staline. C’est Annie Kriegel qui avait la première souligné dans les milieux intellectuels français cette mythologie de l’antifascisme dans un article « Sur l’antifascisme », paru en 1990 dans la revue Commentaire. Renzo De Felice, référence dans l’étude du fascisme, a lui aussi écrit dans le même sens. Les historiens Stefan Berger et Norman LaPorte ont pour leur part appliqué cette analyse au cas de l’Allemagne de l’Est. Ils écrivent ainsi [4] :

« Afin de renforcer sa crédibilité, la RDA s’est présentée délibérement comme le seul État allemand antifasciste et comme l’exact opposé de la RFA, présentée elle comme un État encore dominé par d’anciens fascistes. »

Antifascisme contemporain

Malgré la chute du mur de Berlin et le discrédit jeté sur le communisme par ses échecs systématiques et ses 100 millions de morts, le même mécanisme continue à fonctionner aujourd’hui. Crier au loup fasciste reste, malheureusement, une diabolisation efficace et une pratique courante, avec attaques verbales ou physiques [5].

La pertinence de cette appellation « antifasciste » a été logiquement remise en question, y compris à gauche, étant donné que la « menace fasciste » n’existe plus. C’est ce que déclarait l’ancien premier ministre socialiste français Lionel Jospin lors d’un entretien sur France Culture [6] :

« Pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n’avons jamais été face à une menace fasciste. Donc tout l’antifascisme n’était que du théâtre. Nous n’avons jamais été dans une situation de menace fasciste, même pas à un parti fasciste. »

D’autres analystes de premier plan soulignent la schizophrénie du mouvement « antifasciste » contemporain. Ainsi, pour Pierre-André Taguieff, philosophe et politologue, l’indignation des antifascistes vis-à-vis de certaines dictatures est bien davantage motivée par des motifs politiques que par un réel intérêt pour le sort des populations sous le joug de dictateurs. Il écrit ainsi que « depuis les années 1970, les « antifascistes » les plus résolus ne se mobilisent jamais contre les dictateurs en exercice dans le monde et ne semblent pas s’indigner devant les multiples régimes tyranniques qui privent de liberté des millions d’hommes » [7]. Pour Taguieff, l’antifascisme tombe dans le manichéisme avec ses figures sacrées comme Fidel Castro ou Mao et ses obsessions comme les États-Unis ou l’extrême droite. Ainsi, « la posture antifasciste à force de se rigidifier, se confond avec le simplisme manichéen de la mentalité libertaire la plus sectaire et obtuse » [8]. Le silence complet de ces « antifascistes » sur les attaques répétées d’Hugo Chavez sur les libertés individuelles en est une vibrante illustration.

Citations

« La « distorsion » de l’histoire italienne récente pour cause de légitimation politique et l’intégration de l’antifascisme dans l’héritage du Risorgimento ne purent avoir lieu que grâce à l’œuvre décisive du parti communiste. » — Ernesto Galli della Loggia [9]

« L’idée que le fascisme ne constituait qu’une réaction anti-ouvrière et anticommuniste est largement répandue dès la fin de la guerre, mais fut surtout utilisée à la suite de la défaite électorale que les communistes essuyèrent en 1948. À partir de ce moment-là, pourrions-nous même dire, le PCI se retrancha derrière cette interprétation « classistique » du fascisme, ce qui postulait l’illégitimité démocratique de tout anticommunisme (les deux faces de la même médaille). Dès lors, le syllogisme (erroné) « fascisme = anticommunisme donc anticommunisme = fascisme » commença à se répandre largement dans la société italienne. Au cours des années suivantes, cette diffusion s’élargit. Elle deviendra, dans les années 1970, un trait typique, non seulement de l’idéologie de la classe politique et intellectuelle du pays, mais aussi de l’opinion publique en général. » — Ernesto Galli della Loggia [9]

« Anti-Fascism was used by the Communists to assume a patina of democracy and they continue to claim legitimacy with it » — Renzo De Felice [10]

« Fascisme par-ci, fascisme par-là. L’Action Française, c’est le fascisme. Le Bloc National, c’est le fascisme.. Tous les jours, pendant six mois, l’Humanité nous réservait une surprise fasciste. Un jour, énorme manchette sur six colonnes : « A bas le Sénat fasciste ! ». Une autre fois, un imprimeur refusant de tirer un journal communiste : « Coup de force fasciste »…

« Il n’y a pas plus de bolchevisme ni de fascisme en France que de kérenskisme. La Liberté et l’Humanité auront beau s’essouffler, le fascisme qu’elles nous fabriquent n’est pas viable : les conditions objectives de son existence ne sont pas encore réalisées…

« On ne peut pas laisser le champ libre à la réaction : inutile de baptiser celle-ci fascisme pour la combattre. »

— Boris Souvarine, Bulletin Communiste, 27 novembre 1925.

« En Italie les fascistes se divisent en deux catégories : les fascistes et les antifascistes. » — Ennio Flaiano [11]

« L’antifascisme est devenu, pour le communisme, un label définitif et il lui a été facile, au nom de l’antifascisme, de faire taire les récalcitrants. [..] Furent ainsi prestement escamotés les épisodes gênants au regard des valeurs démocratiques, comme les pactes germano-soviétiques de 1939 ou le massacre de Katyn. » — Stéphane Courtois, Le Livre noir du communisme [12]

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Notes et références

  1. L’expression est de l’homme politique Giuseppe Spadolini, qui l’utilisa en 1991
  2. Robert Paxton, Le fascisme en action, Seuil, 2004, 448 pages
  3. La grande parade – Essai sur la survie de l’utopie socialiste, Jean-François Revel, éd. Plon, 2000, p. 46
  4. Stefan Berger et Norman LaPorte, « In Search of Antifascism: The British Left’s Response to the German Democratic Republic during the Cold War », German History 26(4), 2008, pp.536-552
  5. « Accusée à tort de nazisme sur le net, elle crie son ras le bol », Le Matin
  6. Emission Répliques avec Lionel Jospin, émission animée par Alain Finkielkraut le 29 septembre 2007
  7. Pierre-André Taguieff, Les contre réactionnaires, 2005, p. 27.
  8. Taguieff, ibid., p. 29.
  9. Galli della Loggia, article cité
  10. « Italy debates its 45 years of aversion to fascism », Roberto Suro, 17 janvier 1988, The New York Times, [lire en ligne]
  11. Rapporté par Oriana Fallaci dans La Rage et l’Orgueil, page 160 : « I fascisti si dividono in due categorie : i fascisti e gli antifascisti »
  12. Stéphane Courtois, Le Livre noir du communisme, introduction, p.32

Bibliographie

  • 1990, Annie Kriegel, « Sur l’antifascisme », in Commentaire n°50
  • 1993, Antonia Grünberg, Antifaschismus: Ein deutsches Mythos, Hamburg: Rowohlt.
  • 1995, François Furet, Le Passé d’une illusion
  • 2000, Jean-François Revel, La Grande parade, Plon
  • 2004, Robert Paxton, Le fascisme en action, Seuil, 448 pages
  • 2008,
    • a. Ernesto Galli della Loggia, « Formes et fonctions de l’antifascisme dans la vie politique italienne : Légitimité ou légitimation ? », in XXe siècle, Presses de Sciences Po, 4e trimestre 2008, ISBN 9782724631036
    • b. Stefan Berger et Norman LaPorte, « In Search of Antifascism: The British Left’s Response to the German Democratic Republic during the Cold War », German History 26(4), pp.536-552

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  • Aujourd’hui le mot « fachisme » a été remplacé par « libéralisme » comme homme de paille.

  • Vous citez REVEL qui assimile communisme et fascisme, comme deux pièces parfaitement interchangeables dans la machine à broyer les libertés humaines. Question 1: pourquoi les démocraties se sont-elles alors alliées avec staline contre Hitler? Question 2: Reconnaissez-vous que c’est l’Union Soviétique qui a donné le coup de grâce à Hitler? Question 3 : Reconnaissez-vous que ce sont vos milieux économiques adoubés qui ont fabriqué Hitler dans la république de Weimar?

    • oui oui vous avez raison, loués soient Staline, Mao et les autres ; Les 100 M de morts des rouges vous remercient pour cette nécessaire intervention ultra-trollesque …

    • « La gauche, c’est une salle d’attente pour le fascisme » (Léo Ferré)

    • « 1: pourquoi les démocraties se sont-elles alors alliées avec staline contre Hitler?  »
      Si vous êtes attaqué par quelqu’un, et qu’il a un ennemi pouvait vous être utile, vous pouvez vous allier avec lui sans que cela implique aucune affinité d’essence ou de valeur – vous connaissez Churchill : « Si Hitler envahissait l’enfer, je ferais au moins une allusion favorable au diable à la chambre des communes ».

      « Question 2: Reconnaissez-vous que c’est l’Union Soviétique qui a donné le coup de grâce à Hitler?  »
      Certes, et même plus que cela, à mon sens.

      « Reconnaissez-vous que ce sont vos milieux économiques adoubés qui ont fabriqué Hitler dans la république de Weimar? »
      On dit souvent avec quelque vraisemblance que c’est le traité de Versailles, avec ses aspects politiques et économiques, qui induit en Allemagne une incompréhension d’autant plus grande que le pays n’a pas été touché directement par la guerre. La politique à la fois autoritaire et sociale de Hitler a aussi beaucoup fait pour sa popularité et pour le verrouillage dudit pouvoir.
      Maintenant que les milieux économiques « adoubés » (quoi que vous entendiez par là) ait contribue au nazisme, certes, mais sans la ferveur populaire et l’enthousiasme général, cela n’aurait guère pesé grand chose. En tous cas, affirmer que ce sont ces « milieux » qui ont fabriqué Hitler me semble au moins une exagération (et une minoration inacceptables des autres facteurs).

    • 1 – comme l’a dit EdBurke : les circonstances ont dicté le choix de l’allié. Allié provisoire qui lui même s’était dans un premier temps allié à Hitler pour dépecer la Pologne – ne l’oublions pas.
      2 – Plus que le coup de grâce : sans le sacrifice inouï des Russes, je ne vois pas bien ce qui aurait arrêté Hitler. Mais là encore si Staline ne s’était pas allié à Hitler en 1939, le cours des choses aurait pu être différent.
      3 – Certains milieux d’affaires ont bêtement cru pouvoir instrumentaliser Hitler, c’est évident. De tout temps, certains cyniques déclenchent des catastrophes car ils ne mesurent pas les conséquences de leurs actes. Pour rester dans une période presque contemporaine, les Allemands ont tout fait pour aider Lénine afin d’affaiblir la Russie. S’ils avaient su…

    • « Reconnaissez-vous que ce sont vos milieux économiques adoubés qui ont fabriqué Hitler dans la république de Weimar? » non. Ce sont les soviétiques qui ont accusé en premier les Nazis d’être les agents du Grand Capital, et cette thèse a été utilisée abondamment par les historiens de l’Allemagne de l’Est. Aujourd’hui, elle est entièrement rejetée par l’historiographie du nazisme. On peut toujours citer les quelques cas individuels comme Fritz Thyssen, c’est vrai. Mais dans son ensemble, le grand capital resta loin d’Hitler, et appela même longtemps à lui barrer la route. Surtout depuis les travaux de l’historien américain Turner, les historiens du nazisme se sont détachés nettement de ce vieux mythe très utilisé dans les années de la Guerre froide.

    • « Question 2: Reconnaissez-vous que c’est l’Union Soviétique qui a donné le coup de grâce à Hitler? » je sais que si staline ne s’était pas allié à Hitler celui ci n’aurait pas pu avoir son 3 reich. si les américains n’avaient pas fourni des armes et des vivres aux russes, les allemands auraient réussi à s’emparer de l’urss.

  • L’utilisation du petit livre noir du communisme ne me semble pas très professionnelle, vu le nombre de critique qui lui sont faites.
    Notamment pour les 100 patates de morts, il y a suffisamment de matière pour les critiquer, autant utiliser des sources dont la fiabilité est reconnue non ?
    (Furet, Finkielkraut, Loggia, paxton)

  • 1. Le Livre noir est cité pour une citation uniquement
    2. C’est l’intro qui a pu être contestée, et le total de morts qui est fait dans cette intro. Le reste est largement considéré comme tout à fait valable

    • Et il ne faut pas oublier que la plupart des critiques négatives du Livre noir sont faites par des personnes très « marquées à gauche » et qui ont toujours du mal à reconnaître que les régimes communistes sont criminels.

  • Les commentaires sont fermés.

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