Un « internet halal » en Iran

L’Iran veut remplacer Internet par un nouveau réseau « halal »

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Internet Hallal

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Un « internet halal » en Iran

Publié le 30 mai 2011
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De plus en plus inquiet devant le « printemps arabe », le régime au pouvoir en Iran renforce son contrôle sur l’Internet, avec la mise en place annoncée d’un réseau parallèle, « halal », amené à remplacer Internet à terme. Le régime des mollahs observe en effet avec inquiétude le rôle joué par les réseaux sociaux dans les soulèvements pour la démocratie à travers le monde arabe et tente de s’assurer que cela ne pourrait arriver dans le pays.

Ali Aghamohammadi, un haut fonctionnaire iranien, a donc annoncé récemment l’intention du régime de lancer un « Internet authentiquement halal sur le plan éthique et moral, à destination des musulmans ». Il serait dépourvu de « tout site obscène« . Il y a tout lieu de penser que la définition de site obscène est très large et inclut également les réseaux sociaux dans l’esprit des hauts fonctionnaires de Téhéran. « Cet Internet halal peut être développé et connecté aux autres pays islamiques et voisins » selon Ali Aghamohammadi.

Accès à Internet (WSJ)

Peu jugent crédibles l’annonce faite par l’Iran de se couper entièrement du reste du monde. Le pays pourrait cependant mettre en place un système dual, comme cela existe déjà dans d’autres régimes dictatoriaux (Cuba ou le Myanmar): un accès très limité à Internet, couplé avec un réseau domestique contrôlé par le pouvoir. L’Iran est déjà un des pays avec le plus bas taux d’accès à Internet. Celui-ci est filtré et censuré à une très large échelle par le pouvoir, même si l’utilisation de proxys à l’étranger permet aux internautes de franchir certaines des barrières.

L’Iran a également annoncé son intention de remplacer les systèmes d’exploitation Windows par des systèmes iraniens, non encore développés.

Par ailleurs, la garde révolutionnaire, une composante majeure des forces armées iraniennes, a annoncé vouloir former plus de 250 000 hackers pour s’en prendre aux sites occidentaux. Elle a également revendiqué les cyber attaques contre Voice of America, le service de diffusion internationale par radio et télévision du gouvernement américain.

 

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