Prime obligatoire

Une étape supplémentaire vers la démagogie et l’économie administrée

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Prime obligatoire

Publié le 20 avril 2011
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Pour ceux qui en doutaient encore, François Baroin est un adepte de l’économie administrée. C’est pourquoi il projette d’imposer le versement d’une prime de €1.000 aux salariés des entreprises distribuant des dividendes. Cette nouvelle contrainte étatique peut sembler généreuse. Elle est dangereuse et inique. Cette mesure arbitraire spolie les actionnaires d’une partie de leurs revenus légitimes. Elle menace notre territoire d’une réduction de l’investissement des entreprises françaises ou étrangères. Elle ouvre la voie aux liquidations d’entreprises souhaitant délocaliser leur production vers des cieux plus cléments et moins instables.

(Dessin de presse : René Le Honzec)

Cette nouvelle contrainte étatique illustre bien cette conception selon laquelle le gouvernement a la capacité d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés, cette fois-ci au détriment des épargnants. Comme pourrait le dire Frédéric Bastiat, c’est négliger les effets « que l’on ne voit pas ». En sus du moindre investissement, la prime pèsera à la baisse sur les salaires dans les trimestres à venir. Soyons sûrs que les salariés ne seront donc pas gagnants durablement, et que cela ne peut que développer le drame du chômage de masse.

Rappelons que l’inflation montante va déclencher une augmentation du Smic, entraînant une hausse mécanique du salaire pour 40% des salariés dont le revenu est indexé sur cet artifice. Hausses des salaires et primes obligatoires : rien n’est fait pour freiner la dégradation de notre compétitivité. L’exemple allemand montre que c’est au contraire la modération salariale qui permet la reprise économique et l’amélioration du marché de l’emploi. Après seulement pourront venir les augmentations salariales, permises entre autres par le moindre coût des allocations chômage et du RSA. Le gouvernement nous place dans la direction opposée.

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  • Pauvre Baroin ! Il est patent qu’il n’est qu’un produit de l’administration et qu’il n’a jamais passé plus de 2 heures dans une entreprise. Jamais il n’a dû faire un stage, même pas à la photocopieuse, jamais il ne s’est coltiné un vrai job.
    Cette prime de 1000 Euros est symptomatique de son ignorance crasse de l’entreprise. Et que je te mets 1000 Euros sans aucun calcul corrélé à un quelconque pourcentage du salaire. Baroin dit 1000 Euros (pour lui, c’est sûrement le montant d’un pourboire ), juste parce que c’est rond. Si nous étions resté en Francs, il aurait dit 5000. C’est rond. C’est Baroin qui tourne pas rond. Pauvres de nous avec de telles « élites ».
    Et Baroin, tu sais quoi ?! je vais faire ce que tu proposes. Plutôt que de verser un treizième mois quand mon entreprise fait de bon résultats, je vais filer 1000 Euros !
    Eric COPIE, chef d’entreprise.

    • Journaliste (4 ans…) et avocat depuis 2001 (hmmm !?), on ne peut pas dire qu’il est un pur produit de l’administration mais poursuit plutôt une carrière politique sans faiblir : les habitants de Troyes lui payent son salaire depuis 1995 avec une grande dévotion. Il ne dispose semble-t-il d’aucune compétence particulière dans la direction d’une entreprise, petite ou grande, à moins de considérer une mairie comme une entreprise (si, si, dans ce milieu, on pense que c’est la même chose). Récemment, il est devenu spécialiste des questions d’évasion fiscale (diplôme accessible par la VAE). Son parcours officiel : http://www.gouvernement.fr/gouvernement/francois-baroin/biographie.

  • Cette mesure est la quintessence de la démagogie et du populisme. Donnera-t’elle plus de pouvoir d’achat aux français? Non. Elle procède simplement à court terme à un transfert de richesse des épargants vers les salariés (et encore pas vers tous les salariés!). Mesure à effet court termiste en effet, car qui peut croire que les entreprises ne vont pas chercher à compenser : 1/ par une moindre progression des salaires à l’avenir 2/ par moins d’embauche en France 3/ par moins de primes versées. Si les enteprises étaient empéchées de compenser, ce sont alors les actionnaires qui s’en chargeraient en quelque sorte en allant investir leur épargne ailleurs qu’en France et dans ce cas, ce serait tous les français qui en pâtiraient! Moins de croissance, plus de chômage et moins de pouvoir d’achat!

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