Essence, biocarburants & régions

Pourquoi l’essence est-elle plus chère qu’à mi-2008, où le brut était beaucoup plus cher

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Essence, biocarburants & régions

Publié le 10 mars 2011
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Pourquoi l’essence est-elle plus chère aujourd’hui qu’à la mi-2008, où le brut était beaucoup plus cher ?

Le record du prix du brut a été atteint à la mi 2008, où il était monté à $147 par baril. On est aujourd’hui loin de ces prix là, puisque le niveau actuel se situe vers $105, soit beaucoup moins. Un impact certain est le taux de change $/€ puisque le cours du $ était à l’époque de €1,56 contre environ €1,35. Aujourd’hui. Ramené au taux de change actuel, c’est comme si le cours du brut record de mi-2008 était de $130. Indubitablement, même en tenant compte de ce facteur, le brut était donc beaucoup plus cher.

(Illustration René Le Honzec)

Et pourtant, l’essence est plus chère à la pompe aujourd’hui. Et pourtant, on nous explique que c’est dû à la hausse des cours du brut. De toute évidence, cela ne tient pas. Il y a autre chose, forcément.

Prenons un prix de sans plomb de l’ordre d’ €1,51 le litre. Comment se décompose-t-il ?

  • De matière première, c’est à dire de pétrole brut, pour 54 cents par litre. Cet argent va principalement aux Etats des pays producteurs et, dans une bien moindre mesure, à la branche amont des compagnies pétrolières.
  • De coûts et marges de raffinage pour 11 cents par litre. Cet argent rémunère l’investissement et le travail des raffineries françaises, contre lesquels le pays mène une guerre sans merci, en prenant mesure sur mesure pour décourager les gens de consommer leurs produits, et en plaçant en plus sur elles des exigences règlementaires qui vont bien au delà de la nécessaire protection des personnes et de l’environnement. Bien sûr, c’est sur cette portion absolument mineure du prix, que Christine Lagarde, dans une réaction de hargne étatique typique contre l’entreprise, a annoncé qu’elle allait se concentrer.
  • Et l’état, dans tout ça ? Oh, lui, presque rien. TVA et TIPP ne représentent qu’à peine 86 cents. Une pauvre pitance. Mais, si les deux éléments cités plus haut ont peu bougé, ou du moins pas assez pour justifier la hausse par rapport à mi-2008 où le brut était beaucoup plus cher, qu’en est-il de la part de l’Etat ? Eh bien, surprise surprise, elle n’est pas restée stable. A cela, deux raisons principales, deux changements dans la taxation des produits pétroliers.

La première, c’est que les régions prennent aussi désormais leur part de TIPP. Certaines prennent plus que d’autres, et c’est vous les conducteurs qui payez. Etiez-vous au courant ? Ou bien, a-t-on encore créé une nouvelle taxe sans être absolument clair sur ce fait, et sans prendre la peine de bien informer les contribuables consommateurs, comme l’exigent pourtant les droits de l’homme ?

La deuxième, et là on peut certainement dire que ça n’est pas très fortement claironné, c’est une nouvelle taxe qui est apparu entre-temps et qui n’y était pas en 2008.

La taxe pour les biocarburants.

A ce titre, on rappelera rapidement quelques faits : la justification des punitions fiscales imposées via les biocarburants et les soit-disant renouvelables (via les factures électriques) nous sont justifiées par la théorie du réchauffement climatique anthropique.

A ce titre, quelques petits rappels s’imposent :

  • Pour tout réchauffement, chiffres vérifiables, il y a environ 1/2 degré de 1880 à 2010. 1/2 degré en 130 ans. Ce chiffre est très sujet à caution au vu de l’évolution souvent étonnante du parc de stations météos utilisé pour arriver à cette valeur.
  • Il n’y a plus du tout de réchauffement depuis 12 ans, ce qui invalide les modèles informatiques utilisés pour « prédire » le réchauffement.
  • Il a fait plus chaud à l’optimum médiéval. La température actuelle et le rythme du changement ne sont en rien sans précédents, et se sont déjà produits, et même au delà, à des époques sans activités industrielles humaines.
  • Un des auteurs du GIEC, Eugene Wahl, vient d’avouer, dans le cadre d’une enquête officielle américaine, qu’il avait bien délité des emails après en avoir reçu la demande de Michael Mann et Keith Briffa, les personnages clés du climategate (fuite d’emails probablement dûe fait d’un collègue scandalisé par les pratiques qui avaient cours). Contrairement donc aux enquêtes précédentes, il se confirme de façon éclatante que l’ « équipe » à la base de cette théorie, se livrait à des malversations. Malversations qui ont directement affecté la rédaction même des rapports du GIEC.

Résumons. On crée une nouvelle taxe, qui est une atteinte majeure au pouvoir d’achat, sans être suffisamment clair sur ce point, et sous un prétexte qui parait chaque jour plus faux et injustifié.

Pensez-y la prochaine fois que vous faites le plein.

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