Quand ils sont venus chercher…

La condamnation de Zemmour ou de Dieudonné illustre bien la dégradation de la liberté d’expression en France

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Quand ils sont venus chercher…

Publié le 7 mars 2011
- A +

La condamnation d’Éric Zemmour, à l’instar de Dieudonné avant lui, illustre bien la dégradation de la liberté d’expression en France. Indépendamment du fond de leurs propos que chacun est libre de juger, le Parti Libéral Démocrate condamne l’intervention de plus en plus fréquente des politiques dans l’appréciation des événements du passé, ainsi que les procédures juridiques touchant historiens et penseurs. Héritage du siècle des Lumières et de la Révolution, la liberté d’expression est l’un des droits de l’Homme les plus essentiels. Ces lignes Maginot de la parole renforcent surtout la diffusion insidieuse des idées interdites. Elles nourrissent les rancoeurs et limitent le progrès qu’une société peut légitimement attendre du droit aux débats libres et ouverts. Nous demandons aussi la fin des subventions publiques octroyées aux associations qui ont fait de ces poursuites un vrai business.

(Illustration René Le Honzec)

 

En 2005 déjà, des historiens respectables ont lancé la pétition «Liberté pour l’histoire». Un historien renommé, Olivier Pétré-Grenouilleau, avait alors été poursuivi en justice par le « collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais » pour son travail comparatif sur l’esclavage. Limiter la liberté d’expression n’est pas seulement un enjeu scientifique, mais aussi social.

Chaque communauté a mis en avant les souffrances de ses ancêtres pour justifier de nouvelles lois mémorielles, instaurant une échelle Richter de la souffrance. La réponse électoraliste de la classe politique qui a mis en place nos lois mémorielles porte atteinte chaque jour un peu plus à la cohésion sociale en donnant une chair juridique à la notion de communautarisme ethnico-religieux. Elle dresse les communautés les unes contre les autres par une judiciarisation de leurs rapports suivant des critères électoralistes et arbitraires. Pour contribuer à stopper ce mécanisme dévastateur, nous demandons aussi la fin de toute subvention aux associations qui en vivent. Loin de faire reculer les clivages intercommunautaires et la xénophobie, ces associations ont porté gravement atteinte aux valeurs de tolérance et d’ouverture de notre pays.


La longue descente aux enfers de la liberté d'expression
envoyé par PartiLiberalDemocrate. – L'info internationale vidéo.

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
6
Sauvegarder cet article

Moyennant un changement d’approche et un pas de côté en s’inspirant des moralistes de l’âge classique, essayons de réfléchir au wokisme autant qu’à ceux qui le dénoncent qui représenteraient deux formes distinctes d'hyper-focalisation. Redéfini comme étant avant tout une forme contemporaine, mais pas nouvelle, d’intolérance, il est possible d’envisager le phénomène woke/anti-woke en tant que passion, au sens classique du terme, celui d’un affect subi qui altère, pour le pire, celui ou celle qui en est la proie.

Avec le wokisme ou l’ant... Poursuivre la lecture

Les libéraux s’accordent généralement sur la nécessité d’un minimum de restrictions à la liberté d’expression, pour condamner en particulier l’injure, la diffamation, la menace, etc. Mais en pratique, les défis sont immenses.

 

L’inviolabilité de la conscience

Il y a un quiproquo, un tour de passe-passe continuel chez les partisans de la législation contre la liberté d’expression : est-ce l’expression de la pensée, ou la pensée elle-même, qu’ils veulent atteindre ? Car la liberté de penser est directement fondée sur la natu... Poursuivre la lecture

Trop longtemps le drame de l’Europe centrale a été celui de petites nations mal assurées de leur existence historique et politique. Tandis que, après 1945, l’Occident ne la voyait plus que comme une partie de l’Union soviétique.

C’est dans ce contexte que le grand écrivain Milan Kundera, pourtant connu pour sa relative discrétion, a tenu un illustre discours au congrès des écrivains tchécoslovaques en 1967 à la veille du Printemps de Prague, puis écrit un p... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles