Par Aurélien Véron.
Notre gouvernement et l’UMP sont en totale wikileakescence. Nous savons que par nature, les gouvernants politiques sont hostiles à la transparence autour des affaires d’Etat. Leur argument est simple : il en irait de la sécurité de tous. Dans notre beau pays, le PS et l’UMP ont appliqué ce principe avec un zèle tout particulier, combien même cette opacité concernerait des rétro-commissions occultes. Pour notre bien à tous, lespolitiques fançais ont poussé cet “amour de la liberté” un cran plus loin que les autres démocraties européennes. C’est ainsi que Mitterrand visitait son ami nord coréen en son temps. Partageant cette même attirance pour la vitalité démocratique en Asie du sud-est, Xavier Bertrand alors patron de l’UMP avait officialisé un accord de partenariat avec le PCC en octobre 2009. Cette semaine, le nouveau secrétaire général de l’UMP¨Jean-François Copé a renforcé cette relation intime entre entre deux l’un des derniers partis communistes au monde et le parti présidentiel, bonne façon pour lui d’appréhender « les différences d’approche sur des problèmes comme celui de l’intégration des minorités, des religions et des libertés ».
Le résultat est flagrant. Cet été, beurs, blacks, roms et autres saltimbanques ont compris le sens de cette « gestion de l’intégration des minorités ». Nous observons avec quelle application la bande des affreux y travaille. Le trio BHL (non, pas le mari cocaïnomane d’Arielle Domsballe mais les trois brutes du gouvernement : Besson, Hortefeux, Lefebvre)  apprend vite. Il est tellemet performant qu’il a même réussi à décrocher une condamnation pour injure raciale. Après le débat sur l’identité nationale, le discours assimilant l’immigration à un fléau et la stigmatisation des Roms, place à la lutte contre la liberté sur Internet. Le ministre en charge notamment de l’économie numérique et chouchou de Sarkozy, Eric Besson, vient de franchir une nouvelle étape dans ce combat liberticide en poursuivant l’hébergeur français de Wikileaks, accusé de “dernier degré de l’irreponsabilité”, inspiré par les méthodes chinoises sans doute.
Convenons que l’UMP et le gouvernement ont encore beaucoup à apprendre du Parti Communiste chinois. Espérons toutefois que les échanges entre think tanks ne se résumeront pas à “tanks”, quoi qu’en pense le Nobel de la Paix dont Nicolas Sarkozy se moque éperdument. Pour eux, la transparence s’impose exclusivement aux individus par des intrusions croissantes dans leur vie privée et le détail de leur patrimoine et flux financiers. L’inverse est bien entendu impensable. En tout cas de leur point de vue. Pas du mien.
Sur ces questions, je partage entièrement l’avis de Ron Paul :
In a free society, we are supposed to know the truth. In a society where truth becomes treason, we are in big trouble.
Petite devinette pas très démocratique.
Il y a deux sortes de gens : une majorité qui trouve des problèmes et une minorité qui cherche des solutions. D’après vous où sont les clérocrates ?