Les ordures comme arme

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Camion poubelle parisien (Crédits Bernard Laguerre, licence Creative Commons)

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Les ordures comme arme

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 octobre 2010
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Par Richard North, depuis le Royaume-Uni.

Camion poubelle parisien (Crédits Bernard Laguerre, licence Creative Commons)Admettre tout autre sentiment qu’un délice sauvage devant l’incontinence des Grenouilles ferait de moi un menteur. Non pas qu’il y ait quelque chose de mal chez cette espèce. Mais tant que nous sommes enfermés dans l’UE, avec leur gouvernement en position d’influencer directement le nôtre, nous ne leur souhaitons que du mal. Si la situation était différente et que nous étions des nations indépendantes, mon attitude serait très différente.

Mais ce qui est fascinant dans ce désordre, à part le coût énorme des grèves à 400 millions € par jour, c’est l’utilisation des ordures comme arme. Des travailleurs, ou des non-travailleurs pour être plus exact, bloquent les incinérateurs d’ordures, comme manière tactique de maximiser la pression sur le gouvernement.

Et c’est ainsi que 9.000 tonnes de tas d’ordures en train de pourrir se transforment en danger sanitaire à Marseille, qui a déjà beaucoup souffert par voie de terre et par voie de mer. Les dockers en grève dans le plus grand port Français bloquent aussi de façon intermittente les bateaux qui essaient de décharger des carburants et, bien que cette partie là des protestations semblent aller en faiblissant, la grève des ordures tient.

Les non-travailleurs d’une usine d’incinération Parisienne, qui en sont à leur cinquième jour de grève, sont en train de rattraper leurs collègues Marseillais dans l’accumulation des tas d’ordures, donnant à la capitale un bouquet plus intense que d’habitude. Ça commence à sentir le gouvernement.

Et il y a de ça aussi dans la crise des ordures à Naples. Des politiciens locaux et d’autres chasseurs de rentes ont utilisé ce thème comme une arme avec laquelle attaquer Silvio Berlusconi et lui causer de l’embarras, se souciant bien peu de l’environnement et des gens déjà tant instrumentalisés.

Aucun de ces problèmes ne pourraient se produire, cependant, si les systèmes étaient gardés à échelle humaine et maintenus de façon locale. C’est le gigantisme, encouragé par l’UE et sa législation, qui est à la racine du problème. Mais un problème encore plus grand, est que les gens se sont depuis bien trop longtemps reposés sur autrui pour prendre en charge leurs affaires. Il est temps qu’ils -c’est à dire nous tous- reprenions le contrôle.

Si des troubles devaient se produire un jour, cependant, une des cibles clés devient assez évidente. Empêchez la flotte de ramassage d’ordures d’opérer, et la civilisation telle que nous la connaissons subit très rapidement un coup d’arrêt.

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