Pour un « flat gouvernement »

Un « flat gouvernement » ne dépendrait plus de l’argent public dépensé mais des réformes qu’il mettrait en place.

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Entrée du Palais de l'Elysée (Crédits joffreylacour, licence Creative Commons)

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Pour un « flat gouvernement »

Publié le 10 février 2016
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’IREF-Europe

Entrée du Palais de l'Elysée (Crédits joffreylacour, licence Creative Commons)
Entrée du Palais de l’Elysée (Crédits joffreylacour, licence Creative Commons)

Un « flat gouvernement » ne dépendrait plus de l’argent public dépensé mais des réformes qu’il mettrait en place. C’est la condition pour qu’il regagne la confiance du peuple.

Dans un sondage réalisé par l’OCDE et publié fin 2015, on apprend que seulement 26 % des Français font confiance en leur gouvernement. C’est largement en dessous de la moyenne de l’OCDE (42% de personnes qui font confiance).

En tête du classement se trouve la Suisse (76 %), État fédéral qui privilégie la démocratie locale à l’étatisme. Dans les 10 premiers, il y a aussi l’Allemagne (60 %), la Suède (56 %), la Nouvelle Zélande (63 %) ou bien les Pays-Bas (53 %), pays qui ont vécu de profondes réformes ces dernières années. Sur une quarantaine de pays, la France se situe à la 36ème place de ce classement !

Il est saisissant de voir ce sondage et le terrible classement de notre pays où le gouvernement et l’État s’occupent de tout et où la dépense publique phagocyte 57 % de la richesse nationale. Les décideurs politiques n’agissent-ils pas dans notre intérêt ? C’est sûrement le cas lorsqu’ils veulent même « réformer » l’orthographe. Nous avons beau chercher, ni le gouvernement britannique, ni celui d’Angela Merkel, n’ont eu comme prétention de changer la langue de leur pays. D’ailleurs, ce n’est pas le rôle des politiques mais de l’Académie et des spécialistes de la langue. Sinon, à quoi bon avoir une Académie depuis l’époque de Richelieu ? Ce n’est pas en étouffant la société et en voulant s’occuper du peuple qu’on gagne sa confiance. Ce ne sont pas les 33 ministres et secrétaires d’État « au service des Français » qui sont la garantie de la confiance. Au Royaume-Uni, ils sont 10 de moins dans le gouvernement de Cameron, en Allemagne, 6 de moins, en Nouvelle-Zélande, 18 de moins (!) tandis que le Conseil fédéral suisse n’a que 7 membres.

Plus les gouvernements français ont refusé les vraies réformes, plus la confiance du peuple a chuté. Le sondage de l’OCDE nous apprend que la France a perdu 10 points depuis 2007 lorsque 36 % des Français croyaient en leur gouvernement. À vouloir préserver le leurre d’un État fort et d’un « modèle social » en faillite, les politiques ont réussi à s’éloigner du peuple en faisant le lit des extrêmes. La mentalité de nos dirigeants se situe à l’opposé de l’évolution du monde libre. La mondialisation et les nouvelles technologies font que les individus et les sociétés civiles ressentent directement les changements mondiaux et ont de plus en plus leur mot à dire.
C’est dans ce contexte qu’une vraie réforme de l’État est de plus en plus nécessaire. Après la flat tax proposée par l’IREF dans une Étude publiée ces jours-ci, il faudrait mettre en place un véritable « flat gouvernement » d’une quinzaine de ministres seulement à même de gérer efficacement les affaires difficiles (sécurité, terrorisme, etc…) tout en créant les conditions nécessaires pour que l’économie reparte et que la société civile s’épanouisse en toute tranquillité. Un État cantonné à ses missions régaliennes signifie un gouvernement très restreint et beaucoup plus efficace.

Sans avoir à gérer un « modèle social » qui est le véritable ennemi du peuple français, le gouvernement serait au service de la société et serait effectivement jugé en fonction des résultats. Un « flat gouvernement » ne dépendrait plus de l’argent public dépensé mais des réformes qu’il mettrait en place. C’est la condition pour qu’il regagne la confiance du peuple.

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  • Pourquoi un gouvernement limité à 15 ministres quand les Suisses nous prouvent qu’on peut très bien réussir avec seulement 7 ministres?!
    10 ministres au grand maximum, pas plus.

  • Pour un gouvernement limité, on à besoin que de 3 ministres, ministre de la défense, ministre de l’intérieur et ministre des affaires étrangères. Les Suisses en ont encore trop.

    • 4 en comptant un ministre de la justice, peut-être.

      • Je ne crois pas que la justice doive être liée au gouvernement (pour des raisons de séparations des pouvoirs, tout ça…).

        Il vaut mieux que la tête de la justice soit réellement séparée de l’exécutif. Et de préférence, le reste de la justice aussi, d’ailleurs.

  • Ah Contrepoints et ces rabâchages sur l’état français : c’est évident qu’avec des « il faudrait un état comme cela » nous allons y arriver !! Cependant entre l’état actuel et l’état rêvé il y a un chantier de transformations long et parfois douloureux à entreprendre nécessairement par touches successives. On sait qu’il faut décorseter l’état mais on ne sait à quoi ressemblera le nouveau né à terme.
    Car la France est la terre ancestrale du centralisme et des grands hommes, les deux étant difficilement séparables. Cette façon d’être a diffusé lentement mais sûrement aux 4 coins du pays jusqu’au citoyen le plus élémentaire. La France vit et respire ce centralisme protecteur, c’est son patrimoine génétique. Il lui colle à la peau comme ce sparadrap au bout d’un doigt dont on arrive pas à se défaire en secouant vigoureusement la main. Au mieux il ne fait que passer d’un doigt à l’autre sans jamais vous quitter. Dans ces conditions comment voulez-vous faire de l’état ceci ou cela, ressemblant à ces voisins. C’est illusoire. On ne renverse pas des siècles de glorioles avec des grands principes libéraux et des critiques, non on le corrige, on le transforme pas à pas de l’intérieur. En fait il s’améliore tout seul du moment qu’on s’assure une démocratie vivante et efficace (ce qui n’est pas vraiment le cas avec nos institutions) ainsi que la concurrence entre états. Nous aurons un libéralisme à la française, comme les anglo-saxons ont le leur, l’Allemagne le sien, etc. Patiemment et durablement…

    • J’aimerais bien que vous nous donniez un exemple d’un système politique dans l’histoire, qui à été changé pas à pas et de l’intérieur.

      C’est pas comme ça que ça marche.

      • pas besoin de chercher loin : le Royaume Uni.

        • Pas à pas vite fait, quand même… ça à été près de 20 ans de bras de fer permanent et du genre de réformes que les gens comme Artemus passent leur temps à nous décrire comme suicidaire quand on les propose en France… Ça a pas vraiment été léger, comme transition.

          Ça à pas été un changement de système stricto sensu non plus…

          Mais enfin je vous l’accorde. Cela dit, c’est un cas extrêmement minoritaire dans l’histoire. Généralement, ceux qui cherchent à changer le système de l’intérieur n’accomplissent pas grand chose.

          • Vous en savez des choses sur moi, non pas sur vous, sur moi le vrai artemus. Pour le reste vous dites beaucoup d’âneries. 99% de l’histoire des sociétés ne sont que des évolutions de l’intérieur en relation avec l’extérieur bien évidemment. Qu’est ce que ça veut dire changer le système de l’extérieur ? La révolution ? La guerre ?

            • Ces évolutions sont lentes, ont un sens et une direction. Généralement, quand on veut changer de sens, on y arrive un peu, quand on veut aller plus loin dans le même sens, on y’arrive très bien, mais quand on veut changer de direction, on échoue si on reste dans le système. Du coup, oui, dans ces cas-là, la guerre et la violence ont été les solutions qui ont été favorisées dans l’histoire, ça ne veut pas dire qu’il n’y en à pas d’autres. Etant libéral, je préférerais miser sur la concurrence.

              Cela dit, il faut déjà savoir ou aller avant de se lancer. Sinon on est Sarkosy.
              C’est pour ça que:

              « Ah Contrepoints et ces rabâchages sur l’état français : c’est évident qu’avec des « il faudrait un état comme cela » nous allons y arriver !!  »

              Ce genre de questions est important, même si vous préférez les tourner en ridicule.

    • Centralisme n’est pas, toujours, synonyme de soviétisme.

      Certes, de part son histoire jacobine, la France ne deviendra jamais les « Etats-Unis de France ». Certes, ayant choisi ROUSSEAU devant CONSTANT, la France ne deviendra jamais la Suisse. Néanmoins, la France n’a jamais été, sauf depuis le hold-up de 1945, soviétique.

      On assiste une fuite en avant dans le collectivisme. Mais la France est également un grand pays libéral depuis la révolution française.

  • Si vous voulez aller par là, pourquoi pas. Fixez une bonne fois le niveau de dépenses à un montant fixe pour une période longue (au moins 10 ans), révisable par référendum. Et bien sûr le niveau de recette à un montant strictement égal.
    Ainsi le gouvernement n’aura d’autre « marge de manœuvre  » que celle qu’il se créera lui-même par ses réformes.
    Mais je rêve bien sûr, ça n’arrivera pas plus que le respect de la constitution (qui oblige à fixer les recettes aux montant des dépenses, c’est à dire qu’elle interdit le déficit et l’emprunt, à quelques approximations de trésorerie près…).

  • Cela fait des décennies que soit-disant le modèle français que tout le monde nous envie
    Par essence il est soviétique, comme le fut en son temps le programme commun et depuis 35 Ans c’est la seule variable d’ajustement. Nous faisons du sur place, ce qui veut dire que nous rétrogradons.
    Les autres pays européens ont évolué et n’ont pas cette kyrielle d’apparatchiks Mélenchon, Hamon, Felipeti, Laurent etc…. Qui sont la pour remplir leur porte monnaie et celui de leurs camarades et laisser sombrer la France comme l URSS

  • @artemus bel exemple franco-français du doux rêveur qui ne connaît pas le monde et qui ignore la mondialisation

  • Je suis non seulement pour un flat gouvernement mais aussi pour une flat assemblée nationale!

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