Grèce : Tsipras maître de l’Europe !

Espagnols, Tsipras vous a ouvert la voie ! À quoi bon rembourser qui que ce soit ?

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Alexis Tsipras - Credit Die Linke (Creative Commons)

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Grèce : Tsipras maître de l’Europe !

Publié le 26 juin 2015
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Par Serge Federbusch.

Alexis Tsipras - Credit Die Linke (Creative Commons)
Alexis Tsipras – Credit Die Linke (Creative Commons)

Qu’ils étaient beaux, sur la photo, Lagarde l’acrobate, Draghi l’illusionniste, Juncker le Monsieur Déloyal et tous les seconds couteaux du cirque européen ! Sourires crispés, ils avaient du mal à dissimuler la douleur du mauvais traitement «à la grecque» que ce coquin de Tsipras est en train, si l’on peut dire, de leur infliger.

C’est la bonne vieille dissuasion du faible au fort, l’illustration que, dans ce genre de bras de fer, celui qui mesure précisément ce qu’il peut perdre car il n’a plus grand chose à perdre est à son avantage. Tsipras, s’il devait reculer devant Bruxelles, scellerait à coup certain sa mort politique. Sa seule issue est donc de braver ses créanciers. Tandis que, ma foi, le risque de voir vaciller l’édifice vermoulu de l’Union est plus angoissant pour une multitude d’eurocrates grassement nourris de leurs prébendes. Où s’arrêterait le détricotage de leur veston douillet ?

Ils feront donc semblant – c’est ce qu’ils savent faire le mieux – de trouver satisfaisantes les maigrelettes et cosmétiques concessions de Tsipras. De vagues promesses de report progressif de l’âge de départ à la retraite, de lutte contre la fraude fiscale et d’augmentations marginales de TVA contre le prêt de dizaines de milliards d’euros supplémentaires : Tsipras est bien parti pour gagner haut la main. Juncker a même déclaré qu’un programme de relance de la croissance de 35 milliards d’euros étalé jusqu’à 2020 avait été proposé à Athènes ! Les batteurs de monnaie de singe qui font face à Syriza se disent qu’ils ne sont plus à ces quelques dizaines de milliards près. Dansons, dansons sur le volcan. Et les marchés applaudissent : il vaut mieux que ce risque soit, d’une manière ou d’une autre, transféré à la Banque centrale européenne plutôt que de continuer à rôder autour des trésors publics.

Le plus difficile sera d’éviter que le phare du Pirée n’éclaire jusqu’à la plaine madrilène. Car, Espagnols, Tsipras vous a ouvert la voie ! À quoi bon rembourser qui que ce soit ? Votez Podemos et faites chanter, vous aussi, vos amis européens. Ils ont les poches d’autant plus profondes qu’elles sont trouées…

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  • un seul objectif pour notre président: reporter le problème grec et en particulier le grexit à plus tard:
    après 2017 pour ne pas risquer de perturbations excessive avant les élections.

  • Simple : il suffit de mettre en marche l’imprimante!

    • Il me semble qu’elle marche déjà, et qu’on commence à en voir les limites, d’une part du côté des tentations espagnoles, italiennes, françaises, d’autre part dans la patience de ceux dont les avoirs cautionnent au final la signature ronéotypée de Draghi.

    • L’imprimante de SuperMariole crache déjà la fausse monnaie, QE (1140 milliards) et ELA (90 milliards). Si jamais la Grèce sort de l’euro, les milliards de l’ELA seront perdus, s’ajoutant au stock de dettes. Si jamais la Grèce reste dans l’euro à la faveur d’un accord ces prochains jours, on sait déjà qu’elle aura besoin de 40 milliards d’aide supplémentaire simplement pour finir l’année 2015. Et après, combien encore ?

      QE et ELA sont deux outils de financement direct des Etats qui bafouent ouvertement les traités. L’Allemagne exprime de plus en plus ouvertement son désaccord avec la BCE :
      http://www.lesechos.fr/monde/europe/021165258835-la-buba-fait-enfler-la-polemique-sur-laide-de-la-bce-1131790.php

      • Répétons-le, toujours et encore : c’est Merckel (avec son complice Sarkozy) qui a nommé Draghi à la tête de la BCE, après avoir poussé dehors Weber, qui était un vrai faucon, et qui aurait dû prendre la succession de Trichet.

        Merckel a ensuite fait avaler toutes les pilules à son parlement, avec des votes multiples (et déjà sur les plans d’aide à la Grèce).

        Merckel a remporté les élections.

        Bref, il n’y a pas de hasard. Et surtout pas de dissension.

        L’Allemagne n’est pas victime. L’Allemagne est complice.

        Draghi n’est pas « indépendant ». Il agit sur ordre et respecte les volontés de ses employeurs : le système fédéraliste bruxellois.

        Faire semblant de découvrir aujourd’hui, comme le fait la Bundesbank, que la BCE viole TOUS LES TRAITES depuis 2008… relève du gag de Benny Hill accouplé aux Monthy Python.

        • La BCE ne viole pas les traités depuis 2008. Accepter des titres publics en garantie n’est pas un transfert de propriété. Tant qu’il n’y a pas transfert de propriété, les traités sont respectés. Mais bien sûr, avec le QE, ce n’est plus le cas.

          Après, savoir si Merckel est complice ou naïve, savoir quelles pressions elle exerce ou subit, accessoirement savoir si Wiedmann est sincère ou joue la comédie, on s’en fout pas mal. En étant très gentil, on peut même s’interroger sur les motivations de SuperMariole vis-à-vis du QE, notamment du fait de la synchronisation remarquable du QE avec l’élection grecque qui a déclenché cette crise.

          • Vous avez la mémoire courte… Vous avez déjà oublié les « programmes non conventionnels » du père Trichet.

            Certes, il se cachait mieux que Draghi et cela portait sur des sommes moins importantes : mais l’idée était déjà là : financer, par des biais détournés, des banques et des états.

            Cela viole les traités, au minimum leur esprit.

            Un seul exemple : un « prêt » que je rollover sans cesse (les premiers programmes de Trichet qui s’amusaient à créer autant d’acronymes pour brouiller les pistes) c’est un « don ». Une facilité hors norme. Triche.

            Deuxième exemple : les garanties. Si je dis « ah oui ce titre vaut 100,je te le prends donc à 100 » alors que sur le marché il vaut 50 ou moins, je triche(t). Je viole l’esprit des traités. Je fais de la carambouille comptable

            Le LTRO même chose mais en encore plus grand. etc.

            Et QE bien entendu.

            Bref des instruments différents, un crescendo indéniable… mais la même philosophie, à l’oeuvre depuis 2008 : sauver les pourris.

            • « financer, par des biais détournés, des banques »
              Apporter des liquidités aux banques qui en ont besoin est l’objet de la BCE, comme de n’importe quelle BC. On ne peut pas lui reprocher, du moins dans le cadre des traités. En revanche, le QE finance directement les Obèses impécunieux pour retarder leur effondrement, ce qui est contraire à la lettre comme à l’esprit des traités comme on le voit avec le cas grec dénoncé à raison par Weidmann. Votre critique serait recevable s’il s’agissait de dénoncer le principe des BC et de proposer l’instauration de la concurrence monétaire. Peut-être est-ce le cas ?

    • Tout à fait : quand l’Euro ne vaudra plus rien, tout un chacun pourra en imprimer à volonté. La question est : quand ❓

  • Heureusement, il y a les pays baltes, l’italie,…..tous ces pays obligé de faire des efforts et qui ne supportent pas de devoir payer pour les grecs. Ces pays sont ceux qui sont les plus durs avec les grecs, ils ne laisseront jamais l’UE accepté n’importe quel accord avec la grèce.
    Récemment, il y a eu les élections finlandais et les vrais finlandais sont arrivés dans le gouvernement, ils ont obtenu le poste du ministère des affaires étrangères, ils ont clairement dit qu’ils en avaient marre de payer pour les grecs

  • Comme quoi le grand Sarko qu’avait sauvé l’euro. Quel boniment !

  • « Sa seule issue est donc de braver ses créanciers. »
    Précisément, le problème n’est pas tant la Grèce que Tsipras lui-même. Sa disparition de l’équation politique est une partie de la solution. Les théoriciens des jeux ignorent manifestement que leurs plaisantes élucubrations ne résistent pas à une absence de joueurs.

    « faites chanter, vous aussi, vos amis européens. »
    C’est clair. Si les créanciers cèdent, l’euro sera sûrement balayé par les demandes de défauts plus ou moins partiels qui se multiplieront. « Pourquoi pas moi ? », se demandera chaque Obèse impécunieux. Si les créanciers résistent, l’euro subira une tempête ponctuelle mais rien ne dit qu’il n’en sortira pas plus fort, libéré non seulement du boulet grec mais également de la tentation du laxisme dans les autres pays. Les négociateurs doivent maintenant choisir entre une certitude d’un côté et un simple risque de l’autre. Là encore, à trop jouer, Tsipras a retourné la situation en sa défaveur et son échec apparaît désormais comme une condition de la survie de l’euro.

    Le cas grec sera exemplaire, quelle que soit la décision finalement retenue.

  • Les « charlies » découvrent que le surendettement conduit au défaut…

    Demain ils vont découvrir l’eau chaude et le fil à couper le beurre !

    Tiens, soit dit en passant, la « vertueuse » Allemagne nous a fait le coup deux fois depuis la WWII…

  • Il a raison, lui et son peuple n’ont plus rien à perdre, on ne peut tondre d’avantage un mouton déjà tondu jusqu’à la peau. Il est d’autant plus à l’aise qu’il n’est en rien responsable de la situation actuelle que lui ont laissée les gouvernements précédents avec la bénédiction de l’UE et de la BCE.

    Son monstre des finances, Varoufakis, un vrai économiste qui a enseigné en Angleterre, en Australie et aux USA a du lui susurrer ce mot de Ludwig von Mises, une des figures de l’école autrichienne avec Hayek, c’était une autre époque et d’autres circonstances mais cela peut s’appliquer à la Grèce et demain au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie, à la France …
    « Personne ne croit que les Etats vont perpétuellement traîner le fardeau des intérêts à payer. Il est clair que tôt ou tard les dettes seront liquidées d’une manière ou d’une autre, mais certainement pas par le paiement des intérêts et du principal, tel que prévu au contrat. « 

    • Tsipras n’est pas responsable de la situation de la Grèce mais son idéologie oui. Franchement, j’ai l’impression que Syriza est le nouveau PASOK des années 80 (or c’est ce PASOK qui a détruit la Grèce). Tsipras ne fait rien pour lutter contre les maux grecs qui sont responsable de la situation actuelle, il ne fait rien pour lutter contre rentiers (fonctionnaires, armateurs, agriculteurs,…) et faire les réformes nécessaires pour la Grèce. La Grèce n’a rien à faire dans l’euro, l’euro tue l’économie grec. Il faut sortir la Grèce de l’euro, bien sûr, Tsipras ne veut pas de cela, il préfère vivre avec l’argent des européens c’est plus facile. Tsipras veut clairement abolir des bonnes réformes (exemple la réforme de l’enseignement supérieur) tout cela pour plaire à certaines catégories de ses électeurs même si l’ensemble des grecs doivent en subir les conséquences.
      Varoufakis, un économiste ??? laissez moi rire la bonne blague.
      Le beau révolutionnaire Ministre des Finances Yanis Varoufakis et sa belle famille richissime Stratos. http://www.grreporter.info/en/financier_proletariat_and_his_rich_artistic_wife/12279

      • Si j’ai bien compris, vous n’existez pas, c’est votre belle famille qui fait tout et décide de ce que vous êtes …
        Quand je veux savoir qui est quelqu’un, je m’intéresse peu aux articles de presse people et qui il a baisé mais à ce qu’à fait le quidam dans le passé, d’où il vient, quelle est son instruction et sa formation, quels emplois il a occupé et comment il y a été considéré. Varoufakis existe sur wiki mais il y a également d’autres sites qui lui sont consacrés pour faire votre fiche perso sur ce personnage.
        Chez les économistes, je sais qu’il n’est pas considéré comme un imbécile ou un jean-foutre, c’est une donnée que je prends en considération.

  • La grece n a pas remboursé le FMI, moi je vois autrement : la grece a gardé l argent
    les grecs retirent leur argent des banques, la BCE alimente les distributeurs les grecs, ils retirent leur argent cela fait des semaines qu’ils sont incités à le faire.
    la grece est en léger excédent budgétaire , elle fait un « riset » sur ses dettes, et reste dans l’euro (etant irrévocable mais se placera en victime si elle est éjectée)
    on grécicote les comptes des déposants (mais ils sont vides! c’est ballot!)
    le beurre l argent du beurre, apres le riset des dettes et des comptes, on fait revenir les €uros baladeurs et c’est reparti!
    plus de dette, excédent, €uro

    • Petit grain de sable : même en cas de défaut, les dettes restent dues, avec les intérêts et pénalités de retard. Pour annuler véritablement les dettes, il faudra négocier (encore…) un accord avec les créanciers.

      • … ou faire la guerre. C’est bien comme cela que les compteurs ont été remis à zéro dans le passé, du plus récent au plus lointain. Cela permet de liquider également le matériel ancien et de se lancer dans les productions innovantes, ce qui est tout bon pour l’économie.

        • La guerre ? Drôle d’idée, puisque le défaut relève de la justice (un défaut est toujours un acte volontaire de dirigeants incompétents), mais pourquoi pas ! Explorons votre logique guerrière, pour voir où elle mène. Tsipras va effectivement devoir expliquer aux militaires grecs par quel étrange mystère ils seront soudainement payés en PQ-drachme sans valeur plutôt qu’en euro avec fort pouvoir d’achat. Ses délires de coco-gambler, il va avoir intérêt à les justifier, surtout quand les militaires apprendront que les fortunes de ces mêmes coco-gamblers sont sagement planquées à l’étranger, là où les devises sont fortes.

          • de dirigeants incompétents ? vous voulez sans doute parler des gouvernements grecs précédents ainsi que des eurocrates de la BCE et de la commission qui ont étranglé la Grèce.
            Parce que le problème ne date pas d’aujourd’hui ..souvenez-vous: 2009, 2012, 2015. A l’époque (2011), le gouvernement grec de Papendréou, devant les exigences de l’eurogroupe, avait voulu demander au peuple s’il acceptait les conditions posée mais les chefs d’Etat avaient exigé que ce référendum n’ait pas lieu. Les grecs avaient molli. Mais la situation de la population a encore empiré, faisant sauter trois gouvernements, celui de Papandréou (2009/2011), puis celui de Papadimos (2011/2012) et celui de Samaras (2012/2014) en rappelant que SYRIZA n’est arrivé au pouvoir qu’en janvier 2015.

            Il est bon de reconsulter les journaux de cette époque et je me souviens également d’un C dans l’air important où tout ce que nous écrivons ici l’était déjà en 2011. Il y avait Cahuzac, MLP, Jacques Sapir qui ridiculisa Estrosi.
            Sapir avance les chiffres de réajustement des monnaies nationales en cas d’abandon de l’euro comme monnaie unique. Pour la Grèce, le drachme devrait être dévalué de 45 à 50% ..le Portugal de 40%, l’Espagne et l’Italie de 30% et la France de 20%
            Cette émission qui date de quatre ans est toujours très actuelle.

            • « Jacques Sapir qui ridiculisa Estrosi » : combat équitable entre deux adversaires de niveau similaire. On a les références et les exploits qu’on peut, hein… Ce n’est pas comme si les deux avaient quelque chose d’intéressant à dire.

      • Est-ce que même les allègements passés de la dette sont encore valables puisque les conditions n’ont pas été respectées ? Et comment vont-ils faire tourner une économie qui s’est effondrée depuis le début de l’année, quand tout le peuple sera dans la rue ? Rien que pour ça, je demande à voir : la France n’est pas à l’abri et c’est intéressant de voir ce qui nous attend …

      • Au fait, la Russie avait fait défaut en 1998, ce qui lui a permis de remonter son économie et de rebâtir son armée jusqu’à son niveau actuel.
        Que sont devenues ses dettes ?

        • N’empêche que l’Argentine a encore des soucis aujourd’hui, nombre de prêts étant sous législation US.

        • A la suite de l’accord du 20 novembre 1998 négocié avec les créanciers, la dette russe initialement en défaut a été remboursée moins de 10 ans plus tard.

      • En tous cas, Tsipras s’est mis techniquement en défaut de payement (à moins de se déjuger sur le referendum) mais continue son chantage dans le vide alors que la messe est dite. J’ai comme dans l’idée que contrairement à l’Europe, il n’a même pas de plan B. Ce n’est pas seulement un démagogue et un bluffeur, mais surtout un gros nul !

      • Lundi, ce sera -30 % ? On est bien parti pour du grand-huit, sauf que la station est tout en haut et que le train va rester bloqué en bas…

  • Eh bien, ceux qui ont pris le risque de prêter à la Grèce, mauvais payeur notoire, doivent prendre leurs pertes. C’est la loi du marché. Quand on prête de l’argent, on le fait en professionnel : on calcule le risque. Quand on se plante, on prend ses pertes. C’est comme ça.

    • Vous n’avez pas prêté aux Grecs et pourtant c’est vous qui aurez à prendre leurs dettes. C’est pas beau le socialisme ?

      • Exact Théo31, ce sont Merkel et Sarkozy qui ont repris les dettes de l’Etat grec auprès des banques. Nos dirigeants sont tout aussi nuls que les dirigeants grecs.

    • « C’est la loi du marché »
      Le marché concerne les individus honnêtes. Pour les malandrins, les voleurs, les tricheurs, il y a la justice, hors du marché. Un défaut étant volontairement provoqué, il relève de la justice, pas du marché. Alors que les dirigeants grecs disposent de l’argent nécessaire pour rembourser la dette publique, ils refusent obstinément de prendre les mesures de baisse des dépenses publiques pour respecter leur parole. Voilà déjà plus de 5 ans que la Grèce a fait défaut et que l’Europe a patiemment donné du temps à la Grèce pour s’organiser afin de rembourser. La patience la plus bienveillante n’est pas sans limite et l’arrogance infantile des dirigeants grecs pourrait bien l’épuiser.

      « on calcule le risque ».
      L’intérêt a pour objet de rémunérer la préférence temporelle du prêteur qui renonce à la jouissance immédiate de son bien. L’intérêt n’est pas une assurance. Même si c’était le cas, une assurance ne peut pas couvrir un événement certain ou un sinistre volontairement provoqué, à moins d’exiger une prime d’un montant supérieur à l’événement assuré, ce qui serait absurde.

      • Quand vous prêtez à un individu malhonnête en toute connaissance de cause, vous êtes responsable.

      • Vous auriez prêté un kopeck à la Grèce, vous ?
        Bien sûr que non.
        Mais les banques ont prêté à tour de bras, en dépit de toute prudence. Avec la bienveillance de la BCE. Tout cela en toute connaissance de cause. C’est même une banque, GS , qui a maquillé les comptes de la Grèce. Et tout le monde savait.
        Et quand les banques ont été dans la mouise, Merkel et Sarkozy ont repris le bébé. En toute connaissance de cause. Alors, tout cela était prévisible depuis le début.

        • « tout le monde savait » : manière fallacieuse de réécrire l’histoire, juché tout en haut des connaissances actuelles. Cette affirmation aussi péremptoire qu’anachronique néglige le caractère incertain de l’information à la disposition de la plupart des acteurs à l’époque. Avoir des soupçons, ce n’est pas savoir. En outre, les banques ont pris leurs pertes (plus de 100 milliards) à la suite d’un premier accord de défaut négocié que les dirigeants grecs se sont empressés de ne pas respecter. A trop tirer sur la corde, la patience s’épuise…

          • Mais non, ce n’est pas fallacieux. Vous avez un peu de mémoire ou vous êtes un poisson rouge ? L’Allemagne ne voulait pas des « pays du club med » dans l’euro. A votre avis, pourquoi ? C’est la France qui a imposé la Grèce dans l’euro, pour des raisons symboliques. Le berceau de la civilisation gréco-romaine.
            Ne venez pas me dire qu’on découvre aujourd’hui que la Grèce n’a pas de cadastre, que la fraude fiscale est un sport national etc. On le savait parfaitement.
            Ne venez pas me dire que personne n’a vu que les comptes grecs étaient trafiqués par Goldman Sachs !
            La Grèce n’avait pas sa place dans l’euro, tout comme le Portugal, l’Espagne … Et tout le monde le savait très bien. Les Allemands étaient contre, je vous le rappelle.

            Quant aux banques, quelle folie les a prises de prêter autant de milliards à un canard boiteux comme ça ? C’est de l’ordre du soutien abusif. Merkel et Sarkozy ont été bien gentils de ne pas leur laisser toutes les pertes comme cela aurait dû être le cas. Dans un monde libéral, on assume ses pertes. Cela calme. Avant de faire des conneries, on y regarde à deux fois.

            On paie les pots cassés de tout cet aveuglement volontaire.

            • « la Grèce n’a pas de cadastre, que la fraude fiscale est un sport national  » : ce qui n’empêche pas l’Obèse grec d’aspirer goulûment entre 40 et 50% du PIB chaque année. Un véritable exploit en regard de la fragilité supposée de leur appareil de répression fiscale ! On se demande comment ils parviennent à réaliser ce miracle fiscal.

              Dans un monde libéral, on assume ses pertes… et ses dettes. La responsabilité, ce n’est pas à sens unique.

            • Et vous Florence, auriez-vous prêté un kopeck à la France, pays aux élus corrompus, au taux de chômage de 25 % et à une dette totale de 5000 milliards ? Les Allemands le savent tout ça, et pourtant, ils ferment les yeux et demandent quand même son avis à la grosse tanche qui lui sert de président.

          • Et je ne refais pas l’histoire, j’ai vécu cette période en direct : je travaillais sur les marchés financiers. Et je peux vous dire que c’était déjà évident à l’époque que ça allait merder.
            Vous n’avez rien vu venir, c’est parce que vous n’avez pas voulu voir.

            • « Et je ne refais pas l’histoire » : à peine… mais ce n’est pas grave, on ne vous en veut pas.

              • Mon petit Cavignac, sachez que j’ai travaillé sur le marché de la dette pendant des années et justement à partir du traité de Maastricht. D’abord en salle des marchés, ensuite sur le marché obligataire. J’ai vécu ça en direct. Vous ne pouvez pas en dire autant, probablement, donc vous n’avez peut-être rien vu.
                Mais sachez qu’avant l’euro, personne ne se ruait sur les obligations grecques. C’était seulement pour les marchés à spreads, c’est-à-dire spéculatifs. Et il y avait de bonnes raisons. Pareil pour les obligations portugaises ou espagnoles.
                Cela a été un emballement au delà du raisonnable. Une bulle de crédit qui est en train de crever.

                • « sachez que j’ai » : bingo ! Eh non, nul ne le sait, mis à par vous. Vous ne serez ni le premier ni le dernier à vous inventer un vie pour dissimuler la vacuité de vos propos.

                  • Je ne m invente pas une vie. Mais si vous ne supportez la contradiction, cest votre problème. Pas le mien. Si vous préférez penser que je m invente une vie plutôt que d imaginer que l on peut voir les choses différemment de vous, je ne peux rien pour vous. Je vous laisse à votre ignorance.

                    • ‘ si vous ne supportez la contradiction, cest votre problème »

                      S’il est fidèle à son pseudo, Cavaignac ne supporte la contradiction que sous la forme de derniers mots du condamné devant le peloton d’exécution.

                      Il ne supporte d’ailleurs pas non plus très bien les faits et la vie réelle, ces inventions démoniaques des communistes.

          • Et le coup que les gouvernements grecs n’allaient pas respecter l’accord étaient couru d’avance. Si vous avez cru une minute que les Grecs allaient se transformer en Allemands par l’effet de l’arrosage intensif de milliards d’euros, c’est que vous êtes dans le monde des bisounours.
            Bienvenue dans le monde réel : les grecs ne sont pas des Allemands. Cette fois, je crois que vous l’avez compris. Il y en a qui sont long de la comprenette.

            • « les Grecs ne sont pas des Allemands. »
              D’être eux-mêmes est tout ce qu’on leur souhaite, autant aux Grecs qu’aux Allemands. Et alors ?

              • Et alors ? Les Grecs continueront de gruger le fisc et de produire de l’huile d’olives. Ils ne construiront pas de belles Mercedes et n’auront pas un budget à l’équilibre.

                • Si les Grecs grugeaient autant le fisc, comment se fait-il que l’Obèse grec soit en mesure d’engloutir entre 40 et 50% du PIB de la Grèce chaque année ? Insondable mystère… A qui fera-t-on croire que cet Obèse n’a pas d’argent pour s’acquitter de sa dette ? L’Etat grec peut rembourser, et largement encore, sans alourdir le fardeau fiscal qui étouffe l’économie grecque. Mais voilà, les coco-gamblers arrogants ne veulent pas payer, quitte à sacrifier leurs contemporains à leur idéologie néfaste.

                  • La fraude fiscale en France est aussi un sport national puisqu’elle évaluée à environ 80 milliards d’euros et 2000 milliards pour l’UE… et ce n’est certainement pas les masses de petites gens qui fraudent… et ceci à été prouvé par exemple avec les magouilles de Junker lorsqu’il était le premier ministre du Luxembourg. Ce sont les grandes entreprises qui fraudent et les banques qui aident les fraudeurs… De plus les dettes de la Grèce n’ont cessé de grimper depuis que la Troïka à mis son grappin dessus… alors que cette même Troïka ne dit rien par exemple à la France dont la dette dépasse son pib… et qui dépasse les 2000 milliards d’euros… Toute ces histoires de dette ne cachent qu’une réalité et concerne tous les pays occidentaux…le but est de « reféodaliser » nos sociétés… comme sous les royautés de naguère… sous prétexte de dette ont détruit les acquis sociaux etc…cela s’appelle la stratégie du chaos…

                    • Non, la fraude n’est pas évaluée à 80 milliards. Ce montant farfelu cumule fraude et optimisation, dans une scandaleuse confusion voulue par la propagande collectiviste. Si la fraude est condamnable, du moins dans le cadre d’un Etat minimal régalien prélevant les taxes avec parcimonie, l’optimisation fiscale est en revanche un devoir pour le gestionnaire agissant en bon père de famille.

                      Quant aux zacquis sociaux, directement inspirés des privilèges d’Ancien Régime, ils assujettissent les citoyens à leurs nouveaux seigneurs et maîtres, la caste des politocards hautains et des ponctionnaires hargneux. Le socialisme est une barbarie périmée incompatible avec le XXIe siècle.

                  • Rappelons qu’en 2008, quand la première tranche d’aide est arrivée, l’Etat grec s’est empressé d’embaucher des milliers de fonctionnaires. Pour un Etat en piteuse situation, ça la fout très mal. Malgré tout, ceux qui prêtaient en notre nom ont continué leur filer du blé. Merkel est aussi couille molle que le clown de l’Elysée.

                    • Effectivement, les bons vieux réflexes collectivistes n’ont pas épargné la Grèce et le poids de l’Obèse grec a augmenté sans commune mesure avec la réalité économique, contribuant à son affaiblissement.

                    • Eh bien si l’euro ne tient qu’à la Grèce, c’est que l’édifice est complètement branlant. Cela se cassera donc le gueule de toute manière.

  • Oui il est le maître. Son référendum sortira la Grèce de l’Euro, ce que ne voulaient surtout pas les Européens de l’Euro.
    S’ils réussissent, l’Autriche se propose de faire de même, et si l’Autriche réussit, alors cela donnera raison au FN, ce qu’ils ne voulaient surtout pas.

  • Comment la Grèce est entrée dans l’euro, pour ceux qui n’ont pas suivi l’histoire :

    http://www.slate.fr/story/46035/grece-entree-zone-euro

    • Toujours pour ceux qui n’ont pas connu l’histoire :

      http://www.express.be/business/fr/economy/pourquoi-leurope-a-t-elle-admis-la-grece-dans-la-zone-euro/155958.htm

      « Pourtant, son entrée dans l’euro ne fait guère l’unanimité, surtout en Allemagne, où le ministre de l’Economie Otto Graf Lambsdorff parle d’« erreur capitale ». Un député hollandais, Johannes Blokland, évoque des « cadavres dans le placard » et prophétise « une grande dette cachée de l’Etat ». Mais la Grèce obtient le soutien de la France, parce qu’un nouveau membre offre un contrepoids supplémentaire contre l’Allemagne. »

      Rappelons aussi la phrase célèbre de Giscard dans les années 70 :  » «On ne fait pas jouer Platon en deuxième division»

      • Qui sont les vrais responsables ? les grecs ?
        De toutes façons, les nullités qui nous ..euh ..gouvernent, vont être ravies. Le Grexit leur permettra de faire rentrer la Turquie dans l’UE ! Youpiiii !
        Une de perdue, dix de retrouvées.

        Pour la Grèce, elle a des chances de s’en sortir en quittant l’Euroland avec une dévaluation de 50% comme le prévoyait Jacques Sapir dès 2011
        https://www.youtube.com/watch?v=NLbW_EiXb8M
        Après tout, une part importante de ses ressources viennent du tourisme et on ne l’attire pas avec une TVA à 23% même quand il y a de belles choses à voir.
        Si les gens vont encore en Espagne malgré la hausse des prix, c’est bien parce que leur TVA, qui a très augmenté, reste toujours inférieure à la nôtre, ce que confirme « le panier de la ménagère » (les mêmes produits de marque courante achetés dans deux grandes surfaces)

    • C’est un article assez bon, mais un peu « rapide ».
      Le déficit 99 réel était de 3,4 (pas si loin des 3), et l’endettement était déjà énorme,mais (comme le rappelle slate), inférieur à celui d’autres pays.
      => je trouve le vrai souci est que se ‘qualifier’ pour l’euro était un pur processus comptable, alors qu’une monnaie est par essence un projet politique.

      • je parlais de l’article de Slate. l’article de Federbusch ne vaut pas l’espace écran qu’il occupe.

      •  » je trouve le vrai souci est que se ‘qualifier’ pour l’euro était un pur processus comptable, alors qu’une monnaie est par essence un projet politique. »

        On peut dire cela comme çà, sachant que depuis 1971, fin des accords de Bretton Woods, toutes les monnaies dans le monde sont fictives puisqu’aucune n’est plus raccrochée à un métal précieux. En clair, nous échangeons des ligatures de sapèques contre des colliers de coquillages.

        Bretton Woods (1944-1971) avait consacré le USD comme monnaie d’échange internationale; en contrepartie, celui-ci était convertible en or au prix de 35 $ l’once (elle vaut 1186 $ et des poussières aujourd’hui). Les banques centrales stockaient donc des dollars et quand elles en avaient trop, demandaient au trésor américain leur contrepartie en or.
        Pour financer leur guerre du Vietnam et leur course à l’espace, les américains firent tourner la planche à billet et refusèrent de convertir leurs billets en or.

        Le jour où çà pètera, la crise de 1929 fera l’effet d’une petite bulle, ce sera la crise de la tulipe à l’échelle mondiale.

        • Qu’elle soit ou non rattachée à un métal précieux, battre monnaie est TOUJOURS un acte politique. Une partie des bâtisseurs de l’Euros a fauté en croyant que ce n’était qu’un projet économico-comptable, par dédain de la sphère politique. L’autre partie a cru que la dimension politique suivrait « forcément » tot ou tard, oubliant que la politique, c’est pas automatique.

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