Êtes-vous pauvre ? Mesures de la pauvreté et impact sur le taux de pauvreté

Selon le choix de la mesure, le nombre de pauvres dans un pays peut drastiquement augmenter ou diminuer. Explications.

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Êtes-vous pauvre ? Mesures de la pauvreté et impact sur le taux de pauvreté

Publié le 19 juin 2015
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Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, et selon le choix de la mesure et du seuil, le nombre de pauvres dans un pays peut drastiquement augmenter ou diminuer.  Explications.

Par Thomas Renault.

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Êtes-vous pauvre ? Cette question en apparence simple est en réalité assez complexe ! En effet, d’un point de vue statistique, pour être capable de définir si une personne est pauvre, il faut être capable de définir un niveau (ou un seuil) précis en dessous duquel une personne est alors considérée comme pauvre (et au dessus duquel elle ne l’est pas). Mais comment justement fixer ce niveau et comment l’ajuster dans le temps ? Est-on pauvre lorsque l’on dispose de moins de 1000 euros par mois ? Est-on pauvre lorsque l’on est moins riche qu’un certain pourcentage de la population ? Est-on pauvre lorsqu’on ne peut pas s’acheter de la viande au moins une fois par semaine ? Avec ces trois questions, je viens d’introduire indirectement trois méthodes différentes pour mesurer la pauvreté : (1) la mesure monétaire absolue (un niveau de vie inférieur à x euros par mois, avec un seuil qui s’ajuste dans le temps en prenant en compte l’inflation), (2) la mesure monétaire relative (un niveau de vie inférieur à x% du niveau de vie médian des habitants de votre pays) et (3) la mesure de la pauvreté en tant que privation (ou mesure en conditions de vie). Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, et selon le choix de la mesure et du seuil, le nombre de pauvres dans un pays peut drastiquement augmenter ou diminuer. C’est parti pour le grand test :

« Êtes-vous pauvre 2015 ? » !

La pauvreté relative

Selon les derniers chiffres de l’INSEE, 14,3% de la population française est pauvre, soit environ 8,6 millions de personnes (source : « auvreté en 2012 : comparaisons régionales – INSEE »). Selon l’INSEE, vous êtes « pauvre » si votre niveau de vie est inférieur à 987 euros par mois. Donc si vous gagnez le SMIC (1096 euros net en 2012), vous n’êtes pas pauvre ; et ce même si vous habitez tout seul à Paris et que votre loyer est de 700 euros (ce qui peut être discutable…) ! Si vous percevez uniquement le Revenu de Solidarité Active (RSA – 467 euros par mois), vous êtes alors considéré comme pauvre (là dessus, peu de discussions possibles) !

Mais comment est calculé ce seuil de 987 euros ? Le seuil de pauvreté en France est défini par l’INSEE comme étant égal à 60% du niveau de vie médian de la population française : c’est donc une mesure relative, qui dépend directement du revenu médian du pays. Pour illustrer cela, supposons alors un pays avec 21 habitants, ayant chacun le niveau de vie suivant (voir tableau ci-dessous). Pour simplifier, on suppose alors que chaque habitant est célibataire et sans enfant, en évitant ainsi les problématiques relatives aux unités de consommation (pour plus d’infos à ce sujet, voir « La mesure de la pauvreté – INSEE »).

seuil-pauvrete-60

 

La première étape consiste donc à calculer le niveau de vie médian. Dans notre exemple, le niveau de vie médian est de 1500 euros, ce qui signifie que 10 habitants ont un revenu supérieur à ce niveau et 10 habitants ont un revenu inférieur. Pour définir le seuil de pauvreté, on multiplie ensuite 1500 par 60%, ce qui nous donne un seuil à 900 euros. Ensuite, sont considérés comme pauvres tous les habitants ayant un niveau de vie inférieur à 900 euros (soit dans notre cas 5 habitants – et donc un taux de pauvreté de 23,8%). La prise en compte d’un seuil de pauvreté en fonction d’un niveau relatif de niveau de vie permet donc d’évaluer une notion de pauvreté à un moment donné et pour un pays donné.

Mais il y a aussi tout de même pas mal de limites à cette mesure. Supposons que du jour au lendemain, une croissance incroyable touche notre pays, et que double le niveau de vie de l’ensemble des habitants. Dans cette situation, avec un seuil de pauvreté défini de manière relative, il y aura toujours autant de pauvres dans notre pays : le seuil de pauvreté passant à 1800 euros, les pauvres d’avant sont toujours pauvres (au sens statistique) et ce malgré le fait que leur niveau de vie ait doublé. À l’inverse, il est possible de voir une baisse du taux de pauvreté dans un pays si les pauvres restent aussi pauvres (en euros) mais que les plus riches deviennent moins riches (une baisse du niveau de vie médian pouvant entraîner une baisse du taux de pauvreté, même sans hausse du niveau de vie réel des plus pauvres). Ces deux exemples sont assez extrêmes, mais illustrent tout de même assez simplement les problématiques relatives à l’utilisation d’un seuil relatif.

De plus, il est important de faire bien attention à ne pas tirer de conclusions hâtives lors des comparaisons internationales du taux de pauvreté. Par exemple un pays « A » où l’ensemble des habitants a le même niveau de vie (500 euros par mois par exemple) sera considéré comme ayant 0% de taux de pauvreté, tandis qu’un pays « B » où l’habitant le plus pauvre a un niveau de vie de 1000 euros mais où il existe de plus fortes inégalités pourrait avoir par exemple un taux de pauvreté de 20%… Pourtant, les non-pauvres du pays « A » seraient tous pauvres dans le pays « B » (à un ajustement de revenu médian près) ! Le taux de pauvreté mesuré d’une manière relative se rapproche donc davantage d’une mesure des inégalités dans un pays donné que d’une réelle mesure de la pauvreté (même si les deux mesures peuvent être liées).

La pauvreté absolue

Plutôt qu’une mesure relative, il est aussi possible de mesurer la pauvreté monétaire de manière absolue : c’est à dire en utilisant un niveau fixe dans le temps (avec simple ajustement pour l’inflation) ne dépendant pas de la richesse moyenne ou médiane d’un pays. Les États-Unis utilisent par exemple principalement une mesure monétaire absolue pour définir le taux de pauvreté. Le seuil de pauvreté a été défini en 1963 comme étant égal à trois fois le montant d’un régime alimentaire minimum, et est ajusté chaque année pour prendre en compte l’inflation. Par exemple, s’il faut au minimum 300$ par mois pour pouvoir se nourrir correctement aux USA, le seuil de pauvreté sera fixé à 900$. Cela nous donne donc une mesure absolue de la pauvreté, qui est par la suite ajustée en fonction de la situation familiale et du nombre d’enfants (source : « How the Census Bureau Measures Poverty »). Par exemple, un individu seul avec un niveau de vie inférieur à 12.119$ par an (1009$ par mois) sera considéré comme pauvre aux USA.

poverty-threshold-usa

 

En utilisant cette mesure monétaire absolue du seuil de pauvreté, le taux de pauvreté aux États-Unis est relativement stable, ce qui signifie que le niveau de vie des pauvres augmente à peu près au même niveau que l’inflation. Cependant, si les États-Unis utilisaient une mesure relative comme la France, il y a fort à parier que les conclusions seraient très différentes : la hausse des inégalités (cf. travaux de Piketty par exemple) aux USA devrait en effet se traduire par une hausse du taux de pauvreté avec une mesure relative.

Pour les pays en voie de développement, une mesure de pauvreté monétaire absolue souvent utilisée est celle de 1,25$ PPA par jour (« Banque Mondiale – Ratio de la population pauvre disposant de moins de $1,25 par jour (PPA) (% de la population) »). L’objectif ici est assez différent, mais cela permet une comparaison internationale entre les pays et la fixation d’objectifs de réduction de la pauvreté à l’échelle mondiale, comme par exemple, dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) : « Objectif 1 – Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour » (objectif atteint, principalement grâce à la forte croissance en Inde et en Chine – avec ajustement à 1,25$ par la suite)

Intuitivement, j’ai donc tendance à préférer la mesure absolue (ajustée de l’inflation et/ou avec taux de change PPA) plutôt que la mesure relative. En effet, le problème avec la mesure relative est, sauf à réduire les inégalités, il est très difficile de réduire le taux de pauvreté. De plus, à très long terme, il est possible d’imaginer un monde avec un taux de pauvreté quasi-nul si l’on mesure cela d’un point de vue absolu (#Bisounours), tandis qu’exception faite d’un monde communiste, la pauvreté sera toujours présente et ne baissera pas vraiment si l’on garde une mesure relative.

La pauvreté en conditions de vie

Une dernière méthode consiste, non pas à s’appuyer sur des variables monétaires (niveau de vie, revenu, consommation), mais sur des notions de privations ou de conditions de vie. Une personne est alors considérée comme pauvre si elle est privée d’accès à un certains nombres de biens, de services ou de « capacités » (mais pas au sens des « capabilities » d’Amartya Sen) jugés comme « essentiel ». Selon Eurostat par exemple (source : « Material deprivation statistics »), une personne est pauvre si elle n’a pas accès au minimum à 4 des 9 biens/services/capacités :

  1. Être capable de payer son loyer ou son emprunt hypothécaire
  2. Pouvoir chauffer suffisamment son logement
  3. Partir une semaine en vacances par an
  4. Manger une fois tous les deux jours un repas avec viande, poulet, poisson ou équivalent végétarien
  5. Faire face à des charges financières imprévues
  6. Avoir un téléphone (y compris le téléphone mobile)
  7. Avoir un téléviseur couleur
  8. Avoir une machine à laver le linge
  9. Avoir une voiture

En prenant en compte cette notion de privation, « seulement » 5,1% des français sont alors considérés comme pauvres (contre plus de 14% avec la mesure relative de l’INSEE – voir graphique ci-dessous pour un comparatif du taux de privation dans différents pays). De plus, les questions étant les mêmes pour l’ensemble des pays, une comparaison internationale est alors plus facile qu’avec la notion de pauvreté relative (qui dépend du revenu médian du pays) et les problématiques de parité de pouvoir d’achat sont indirectement intégrées. L’INSEE utilise d’ailleurs aussi un indicateur de pauvreté en conditions de vie pour compléter l’approche monétaire (voir par exemple « INSEE – Pauvreté en conditions de vie ») qui ressemble pas mal à celui d’Eurostat mais en mettant l’accent sur les restrictions de consommation, les retards de paiements, l’insuffisance des ressources et les difficultés de logement.

taux-privation

 

Mais pour revenir au taux de pauvreté calculé de manière relative, et pour compléter mon argumentation sur le fait que je n’aime pas trop cet indicateur relatif, voici un comparatif du taux de pauvreté en Europe en prenant donc en compte le pourcentage de population dans chaque pays ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian de ce pays (source : INSEE).

europe-pauvrete-seuil

 

Avec ce genre d’indicateur, et si l’on ne fait pas attention à la manière dont le taux de pauvreté est calculé, on se retrouve à penser que le taux de pauvreté en Espagne est similaire à celui de la Bulgarie, la Grèce ou la Roumanie… Mais si on regarde le niveau de vie moyen ou le taux de privation (graphique ci-dessus), il est assez simple de voir qu’en réalité, le taux de pauvreté est nettement inférieur en Espagne qu’en Bulgarie (et si vous avez voyagé dans les deux pays, il y a peu de débat à ce sujet). Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas de pauvres en Espagne ou que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais simplement qu’une carte telle que ci-dessus n’a en réalité pas beaucoup de sens (en tout cas en tant que mesure de la pauvreté).

Conclusion

Un indicateur n’est ni bon ni mauvais : un indicateur sert simplement à mesurer une situation donnée… Ensuite, pour que cela ait de la valeur, il faut être capable d’analyser et de « faire parler » cet indicateur. Le problème avec le taux de pauvreté mesuré de manière relative est que l’interprétation est assez complexe et que le lien entre « le taux de pauvreté baisse » et « les pauvres sont moins pauvres » n’est pas direct ! Bien que la mesure des privations ou la mesure absolue aient aussi des défauts, cela se rapproche davantage, selon moi, du concept de « taux de pauvreté » tel qu’il pourrait être imaginé par un individu n’ayant pas de connaissances poussées en statistiques ou en économie. Dans le meilleur des mondes, il faudrait donc regarder en parallèle l’évolution de ces trois indicateurs, afin d’avoir une meilleure compréhension globale de la pauvreté dans un pays donné, tout en pouvant comparer l’évolution par rapport à ses voisins et être capable de mesurer si la pauvreté diminue ou non dans le temps. Voilà, la prochaine fois qu’un de vos amis vous dira « je suis pauvre en ce moment », vous aurez de quoi argumenter pas mal sur cette notion de pauvreté relative, absolue ou de privation (le pote relou de base !)…

Sur le web

 

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  • fort intéressant. merci.

  • Une étude fort intéressante. Cependant, la notion de couple avec ou sans enfants n’est analysée. Un couple qui dispose de 2000 ou un couple avec un enfant qui dispose de 3000€ est moins en difficulté qui qu’une personne seule qui perçoit 1000€ mois.

  • Très intéressante analyse. Elle me rappelle une discussion épique il y a des années, à un moment où mon tout petit salaire de fonctionnaire de catégorie C me permettait à peine de payer mes charges si je ne mangeais pas trop pour que mon fils mange : mon salaire m’enlevait la possibilité d’aides mais ne suffisait pas. Un collègue dont la situation professionnelle lui avait permis d’acheter un appartement à la montagne et un appartement qu’il louait en plus de sa résidence principale, qui partait en vacances à l’étranger et ne se refusait rien, parlait de besoins différents selon les gens. J’objectais que peiner à payer ses charges au point de se demander à qui on va écrire ce mois-ci pour demander de différer une partie de la facture, sachant qu’une autre somme importante va survenir à payer le mois prochain, le tout en sous-régime alimentaire, me paraissait une bonne définition de besoins non respectés. Les 9 points dont 4 ne seraient pas remplis sont éloquents. A ce compte, bien des gens qui sont réputés pauvres ne le sont en fait pas : ils ont télé grand écran plat, voitures, on les aide pour payer le loyer. Les mômes ne peuvent pas s’amuser sans portable, game boy, petite moto ou voiture à moteur, piscine de bonne taille dûment remplie aux beaux jours, etc… Pendant ce temps-là, d’autres travaillent 20 heures par semaine, le patron leur faisant une vie d’enfer mâtinée de chantage, crèvent sur pieds mais « ne sont pas pauvres ». Ce pays devient vraiment minable, l’europe pas mieux…

  • Comme d’habitude, c’est la Suisse que se retrouve en tête du classement. ça en devient rageant. Qu’un si petit pays sans ressources naturelles s’en tire si bien est anormal. Auraient-il adopté la démocratie directe (populisme) pour s’en sortir si bien?

    • Pas de ressources naturelles, certes. Mais ce qui leur en tient lieu n’est pas le lait des vaches d’alpage ni même le chocolat mais les banques et l’argent que des fortunés soucieux de discrétion y placent. A part dans une dictature où un « papadoc » boufferait tout le pognon, ça rejaillit sur le niveau de vie des habitants. Mais en France, inutile de rêver : qui songerai une demi-seconde à placer de l’argent ? S’il faut le jeter par les fenêtres et tout perdre, autant que les dotés de fortune le fassent eux-mêmes !

      • le secteur financier suisse – banques et assurances comprises – représente environ 11,5 % du PIB, à comparer avec les États-Unis par exemple où le secteur pèse environ 8%, un chiffre un peu plus imposant, certes, mais très loin des 18,1% que représente le secteur industriel suisse à lui seul. Bref, avant d’être une place financière, la Suisse est une puissance industrielle.

  • Meme avec l’indicateur de pauvreté relatif il n’y a pas que les régimes communistes pour ne pas avoir de pauvres.

    Il y a aussi les pays où il y a très peu de « riches ». Si dans un Etat de l’Inde le Maharadjah gagne 100000, son grand vizir 100 et le million de sujets 1, le revenu médian est de 1 et il n’y aucun pauvre ! Même s’ils meurent de faim.

  • La première mesure de la pauvreté est une arnaque car ne reflète pas la situation de gêne financière subie par certaines parties de la population (hélas) .La 2 ème Américaine est meilleure car se fonde sur des données d’avantage concrètes tel le minimum de nourriture pour ne pas « mourir de faim ».La 3 ème est la meilleure car se fonde sur les besoins de base dans une société développée.Donc privilégier pour les politiques publiques la 3 ème méthode (idem pour les pays du « tiers-monde »).Pour la France d’après l’INSEE on arrive à un taux de 12.8%.

  • Très intéressante synthèse des principales manières dont est considérée la pauvreté dans le monde par ceux qui s’en soucient.
    À rapprocher de l’analyse qu’en fait « Laudato si » (cf. http://fr.scribd.com/doc/269022648/Laudato-Si-Francese ). Bien que profondément agnostique, je pensais y trouver quelque recette pour soulager les pauvres, mais la foi ne fait qu’y remplacer la science, en traitant à sa manière de la pauvreté et de ses causes, pour finir par encourager quelque peu sommairement ceux qui en sont frappés à se révolter contre les nantis, frappés quant à eux d’anathème.

    Dans un cas comme dans l’autre, trois questions aux auteurs :
    1° En quoi leurs observations et leurs conclusions changent-elles quoi que ce soit à l’évolution de la pauvreté telle que schématiquement présentée ici : http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.fr/2015/03/schema-sans-commentaire.html ?
    2° Quid du nombre et de l’avenir de ceux qui occupent le niveau le plus bas de la pyramide sociale, là où règne le niveau zéro de la richesse ? Car ce niveau existe bel et bien, et la nature ayant comme chacun sait horreur du vide, il est abondamment peuplé.
    3° Quels que soient les formes et les effets de notre compassion, ou la part de responsabilité pouvant incomber aux intéressés concernant leur propre maintien dans une pauvreté que contribuent à banaliser des considérations d’ordre statistique, comment en sortir plutôt que de se sentir condamnés à tout attendre d’autrui (Dieu y compris) ?

    Pour approfondir cette réaction, voir http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com

  • En Espagne les OKUPAS (ceux qui entraient chez les gens, pour ne pas payer de loyer…) ont fait leur apparition dans les mairies de Madrid, Saragosse, Barcelona, Valencia..et ont donc dû dévoiler leur curriculum : avocats (sic !), Magistrats (sic !), Professeurs émérites (re sic !), chirurgiens, docteurs, hauts fonctionnaires… On est loin des pauvres gars sans rien : qui cherchent à se loger.. Fils de et filles de..tous de papa (très riches).
    Avec un programme impossible à appliquer ou déjà appliqué..
    Banques Municipales : impossible sans l’autorisation de la Banque d’Espagne et de la Banque Centrale Européenne.
    Plus de logements pour les Espagnols : ils sont déjà propriétaires à 87% de leur résidence principale et 41.5% ont une résidence secondaire…
    Améliorer la vie ensemble : la plupart des villes moyennes n’ont pas de quartiers HLM où la police ne peut entrer, car pas de HLM, du tout, pas de quartiers dits..sensibles.
    Dénutrition infantile : l’ancienne maire de Madrid (Mme Botella : à la ville Mme Aznar) avait mis un système -unique- en place : pendant les vacances, les repas était distribués à domicile des plus démunis.

  • Le choix d’utiliser en Europe la pauvrete relative comme indicateur n’est pas anodin. C’est un choix politique, puisqu’il favorise une certaine distribution des salaires donc un certain modele de societe.
    Logiquement faire baisser l’indicateur de pauvrete ne doit pouvoir se faire qu’en diminuant la pauvrete. C’est a peu pres le cas pour la pauvrete absolue et le taux de privation. Mais ca n’est pas le cas de l’indicateur de pauvrete relative.
    Pour faire diminuer l’indicateur de pauvrete relative, il est beaucoup plus facile de faire descendre le salaire median en rabotant les salaires les plus eleves que de reduire reellement la pauvrete. Une hausse des prelevements sur les plus aises sans aucune redistribution fait baisser l’indicateur!

  • C’est une illusion de croire que l’État est un mécanisme efficace pour enrayer la pauvreté et protéger l’environnement. Au contraire, l’État est source de gaspillage de richesse, de corruption, de coercition et d’atteintes aux libertés individuelles: https://minarchiste.wordpress.com/2009/12/04/taille-de-letat-et-pauvrete/

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