La censure contre l’intelligence

Depuis quelques décennies, l’ouverture du débat public qui caractérise notre démocratie semble s’effacer petit à petit. À nous de la défendre !

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La censure contre l’intelligence

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 janvier 2015
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Par Patrick Smets.
Une tribune du Parti Libertarien Belge

censure credits Isaac Mao (licence creative commons)

Suite à l’attentat à Charlie Hebdo, les appels à la liberté d’expression n’auront pas duré plus que quelques jours. Très vite, les voix officielles de nos gouvernements sont venues rappeler qu’il y avait des limites légales à respecter. Alors que certains demandaient de prévoir une clause constitutionnelle similaire au premier amendement américain, le gouvernement Valls a répété qu’il existait des discours interdits. Manifestement, il est inconcevable pour nos dirigeants que les expressions du racisme, du sexisme ou de la haine jouissent de la même protection légale que les discours blasphématoires. À chacun ses vaches sacrées !

Pour les libertariens, l’expression doit toujours être parfaitement libre sans « mais » et sans « sauf ». Seuls les appels au crime peuvent être condamnés dans la mesure où, justement, ils ne sont pas une simple expression mais la participation à une activité criminelle. Comme nous l’exposions dans notre récent article « la liberté d’expression, mère de toutes les libertés », la liberté d’expression n’est pas seulement un droit individuel. Il s’agit d’une condition incontournable au maintien d’un débat démocratique de qualité. Et nous le réaffirmions : il n’y a pas de « petites » atteintes à cette liberté fondamentale. Les trois exemples qui suivent tendent à illustrer comment les lois imposant le respect en viennent à contrarier même les débats intellectuels.

Calomnie et diffamation

Il y a un an, la revue The Economist dévoilait le refus des presses universitaires de Cambridge de publier le dernier ouvrage de Karen Dawisha. Celle-ci, experte de la Russie contemporaine, vient d’achever un travail de plusieurs années sur l’émergence du régime de Poutine et des kleptocrates qui l’entourent. Travail soigné et documenté, elle cite de très nombreuses personnes qui se sont enrichies frauduleusement autour du Président russe. Bien entendu, aucune de ces personnes n’a jamais été inquiétée par la justice vu les protections politiques dont elles disposent. Au regard de la loi britannique, le risque de subir une série de procès pour calomnie et diffamation était trop grand pour le respectable éditeur. Début 2014, celui-ci a donc dû refuser ce manuscrit pourtant brûlant d’actualité au moment où le système Poutine met l’Europe au bord du précipice. Finalement, Mme Dawisha a pu trouver refuge dans une maison d’édition américaine protégée par le fameux premier amendement. Mais l’auteure de poser cette question qui concerne tout autant la France et la Belgique : « la Grande-Bretagne est-elle devenue une zone interdite pour les recherches et les publications sur ce groupe de personnes ? »

Répression du racisme

Il nous revient le souvenir pathétique d’une certaine défense de thèse à l’Institut de Sociologie de l’ULB. La jeune chercheuse qui y présentait le résultat de ses recherches venait d’un pays étranger et n’était manifestement pas au fait des normes du politiquement correct en Europe occidentale. Un passage de sa thèse étudiait la possibilité d’une innéité de la xénophobie chez les jeunes enfants. Quant à juger cette opinion, nous ne saurions le faire car nous n’en avons jamais lu le texte original. Mais le débat qui s’ensuivit fut une pantalonnade et une insulte pour l’intelligence. Le jury prétendit que la doctorante enfreignait la loi Moureaux réprimant le racisme et s’exposait ainsi à des sanctions. On lui reprocha ensuite les risques politiques liés à son travail et l’influence qu’elle pourrait exercer sur les électeurs d’extrême-droite. (Comme si les électeurs d’extrême-droite lisaient les thèses de l’Institut de Sociologie…) Enfin, on lui concéda son titre tout en lui faisant savoir que son éventuelle carrière académique s’arrêtait là. Quelle surprise pour nous qui pensions que les débats académiques auraient porté sur la justesse de la méthodologie, sur la précision des données ou sur l’exactitude des raisonnements ! Mais ne doutons pas que ce genre de cas est rarissime. Les chercheurs de sciences humaines ne sont pas des imbéciles et ils savent éviter de se pencher sur les sujets qui mettraient leur carrière en péril.

Répression du sexisme

censure de l'intelligence rené le honzec

Il y a quelques mois, la Belgique se dotait d’une loi pour réprimer l’expression du sexisme dans l’espace public. D’après ses initiateurs mêmes, cette législation doit faire figure d’exemple dans l’Union européenne et aider à imposer les mêmes règles dans chaque pays. Il ne s’agit pas d’un coup de tête législatif mais d’un projet politique global porté par les lobbys féministes. Au passage, remarquons une différence importante avec la loi réprimant le racisme. Dans les années 80, le racisme était devenu une opinion, si pas marginale, en tout cas largement minoritaire. À l’inverse, d’après les théories féministes elles-mêmes, les stéréotypes sexistes seraient omniprésents dans notre société. C’est donc tout un chacun qui est visé par cette loi et non plus un petit groupe de déviants. Si elle était appliquée, la loi contre le sexisme permettrait de bloquer tous les sites pornographiques, d’interdire la plupart des campagnes de publicité et de fermer de nombreux magasins de jouets. Les jouets « genrés » étant – paraît-il – l’expression plastique des stéréotypes sexistes.

Mais restons-en au domaine de la recherche scientifique car ce domaine non plus n’échappe pas à la censure politique. Ainsi, la psychologue anglaise Cordelia Fine a-t-elle développé le concept de « neurosexisme ». Ce terme désigne l’ensemble des recherches en neuroscience qui étudient la possibilité d’une influence du sexe biologique dans la structure cérébrale des hommes et des femmes. Dans son livre Delusions of Gender, elle défend l’idée que le contenu spécifique de ces recherches justifie une limite à leur diffusion. Et de conseiller à tous ceux qui ne sont pas des experts patentés (mais qui définira qui sont de tels experts ? Elle ? Le gouvernement ? Le Pape ?) d’arrêter d’y prêter attention, « d’éteindre le cerveau et d’aller se promener ». Circulez, il n’y a rien à voir ! Travaille, consomme et tais-toi !

La nouvelle loi contre le sexisme sera un parfait outil pour parvenir à son objectif et prémunir contre la diffusion intempestive des résultats scientifiques des « neurosexistes ». Nous connaissions déjà les problèmes que peuvent avoir certains chercheurs américains à travailler sur les cellules souches, mais soyons certains que, demain, en Europe, des pans entiers de la science seront menacés par les censeurs bienveillants qui forgent nos lois.

Plus que tout autre critère, nos démocraties se caractérisent par l’ouverture du débat public. Les idées, les opinions, les propositions doivent être débattues par l’ensemble des citoyens afin de faire émerger la volonté populaire. C’est dans ce but principal que fut garantie la liberté d’expression et elle en est toujours le garant le plus certain. Hélas, il faut reconnaître que, depuis quelques décennies, celle-ci recule partout en Europe. Le débat est désormais cadenassé par toutes sortes de lois imposant le respect et garantissant la susceptibilité de chacun. L’opinion populaire fait peur. Face à la barbarie et à l’obscurantisme, nous ne démontrons plus dans la pratique les idéaux que nous prétendons défendre. Comme Mme Fine, les gouvernements cherchent désormais à garantir un débat entre seuls experts auquel les citoyens ne peuvent participer. Comment ne pas voir le lien actuel entre la régression du débat public et la confiscation du pouvoir démocratique par des élites cooptées.


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  • « Seuls les appels au crime peuvent être condamnés » … donc interdire les caricatures de Charlie, qui manifestement ont appelé au crime ? Donc interdire le zozo qui écrit « mort aux cons » sur son T-Shirt ? Donc interdire la représentation du Che sur les même T-Shirt ? Donc interdire Mbala ?

    Ne sentez-vous pas la profonde incohérence de votre discours rationaliste ? La liberté définie de façon rationnelle termine … dans le pâté : soit dans les oubliettes, soit dans le droit positif qui essaye de déterminer ce qui est admissible ou pas et se mue inexorablement en fascisme.

    La liberté n’est pas un droit positif : elle ne définit pas ce qui est possible de faire et ce qui est impossible de faire. C’est un droit naturel : elle définit un état de fait qui doit être préservé.

    Tout le monde fait ce qui lui plait. Si cela ne plait pas à quelqu’un, il le lui dit. S’il n’y a pas de solution, on demande à la Loi de régler le problème. Les deux sont présumés coupables et doivent faire valoir leurs arguments pour prouver que ce qu’ils ont fait n’a rien à voir avec le préjudice qui leur est reproché.

    Libre, mais responsable : si vous ne savez pas répondre de vos actes : vous avez tort.

    • Un article plus ciblé sur la notion de liberté d’expression peut être trouvé sur le site du Parti Libertarien : http://www.parti-libertarien.be/quelles-limites-a-la-liberte-dexpression/

      Vous comprendrez en le lisant que votre interprétation du présent article est erronée.

      • Merci,

        Mais non, je maintient mon point : le droit positif ne permet pas de régler le problème :

        « Il convient de mettre en évidence une victime réelle, même potentielle, et pas simplement une quelconque valeur érigée par on ne sait qui en norme supérieure de la société. »

        Cet argument est complétement fallacieux : les caricatures de Charlie n’indiquent en aucun cas si la personne dessinée est le prophète, Ben Laden, ou Omar l’épicier du coin. Appeler à tuer les membres d’une communauté ne permet pas de mettre en l’évidence une victime réelle ou potentielle. Appeler à détruire une religion rentre dans la même catégorie…

        Ce qui laisse la décision de justice dans les mains du juge, donc du législateur, donc de l’Etat. Et à partir de là, tout est possible.

        Seule une application du droit naturel et de la Loi contradictoire permet de préserver les libertés.

        • Et à quel moment au juste l’article soutient le droit positif?

          • La phrase « il convient de … » est une loi de droit positif.

            • Et vous la lisez ou cette phrase, dans l’article? Vous pouvez nous remettre un bout de contexte?

              • Elle est dans l’article cité par Olivier Rach sur le site du parti libertarien belge.

                • « Il convient de mettre en évidence une victime réelle, même potentielle, et pas simplement une quelconque valeur érigée par on ne sait qui en norme supérieure de la société. »

                  Je ne vois ici aucun appel au droit positif.

                  « Mais il convient qu’à chaque fois nous soyons face à des décisions individuelles, justifiées, et proportionnelles prises a posteriori »

                  Là non plus.

                  A quoi faites vous référence, exactement?

      • J’ajouterais que la liberté d’expression concerne plus les personnes qui sont visées par les propos controversés que par les personnes qui les émettent.

        Pointer une personne avec une baguette est une insulte au Japon, une menace de mort. Cet acte n’a aucune signification en Europe.

        • Non.
          L’émetteur est le seul concerné.
          Le récepteur on s’en fout et il s’en fout… enfin normalement.

          « sticks and stones may break my bones, but names will never hurt me »

          • Justement le ‘normalement’ est soit un jugement moral : les gens qui ne s’en foutent pas ne sont pas ‘normaux’, soit un appel au totalitarisme : pour que cela marche, il faut que les gens soient tous ‘normaux’.

            Exactement la voie utilisée par le socialisme : rendre les gens tous identiques dans leurs opinions.

            Mon point est que pointer quelqu’un avec une baguette n’est un appel au crime que si la personne pointée sait que c’est un appel au crime. Sinon on s’en fout complétement (et ce dans tous les cas, pas normalement)

            • Non, le « normalement » est une observation statistique, vous avez le droit de vous sentir insulté quand je dis vous semblez avoir la comprenette assez lente parfois, mais ça ne me retire pas le droit de le dire. Et même d’ailleurs si je disais qu’il faut vous tuer, tant que je ne le fais pas (vous tuer) ou que je ne prend pas des mesures visant à le faire (vous faire tuer).

              Vous avez vraiment du mal avec un truc qu’on vous dit ?
              C’est votre problème, mais cela dit vous ne devriez pas, ça fait monter le stress et raccourcit les nuits.

              Le seul truc c’est quand on vous fait du mal physiquement.

              • C’est bien ce que je dit : vous transférez le problème dans la responsabilité de la personne désignée, qui n’a rien demandé à personne.

                Donc, si vous voulez évitez cela, vous êtes parti dans l’usine à gaz de droits positifs en cascade … exactement le bazar que nos chers politiciens sont en train de nous préparer.

                La séparation agression réelle – agression virtuelle est complétement artificielle : regardez ce qu’il se passe dans les cours de récré tous les jours (moins depuis que c’est mixte, quoique …)

                Les mots sont des épées tranchantes.

                • « C’est bien ce que je dit : vous transférez le problème dans la responsabilité de la personne désignée, qui n’a rien demandé à personne. »

                  Non. Il se contente de dire ce qui constitue une atteinte au droit. Une insulte n’est pas une atteinte au droit, par conséquent, il à le droit de le faire, et si ça vous pose problème, cela ne concerne que vous. Nul n’est responsable pour vos états d’âmes à part vous-mêmes, n’essayez pas de faire porter ça aux autres.

                  « Donc, si vous voulez évitez cela, vous êtes parti dans l’usine à gaz de droits positifs en cascade … exactement le bazar que nos chers politiciens sont en train de nous préparer. »

                  Conneries. Pour rien de ce qu’il ne dit, Franz n’a besoin de droits positifs. Simplement d’une définition claire de ce qui constitue un crime et de ce qui n’en constitue pas. C’est à dire, d’une définition claire des droits.

                  « La séparation agression réelle – agression virtuelle est complétement artificielle »

                  Et personne ne la fait.

                  « Les mots sont des épées tranchantes. »

                  C’est bien pour ça que ce sont les actes de la personne qui sont condamnables, et non ses mots. Al Capone ne peut pas se cacher derrière la liberté d’expression pour justifier l’ordre qu’il donne d’assassiner un rival. Et si vous me harcelez, par exemple, ou me diffamez, vous ne pourrez pas vous cacher derrière la liberté d’expression. Ou bien si vous faites de la publicité mensongère ou de la fraude.

                  Mais ce ne sont pas vos mots, qu’on vous reproche, mais toujours vos actes.

                  • Donc si ce ne sont pas les mots que l’on reproche, l’appel au crime n’a pas a être reproché, il ne peut être reproché que quand le crime est commis … pas top comme système :

                    L’imam A lance une fatwa contre B. B est tué. L’imam C lance une fatwa contre D … pas de problème.

                    Regardez plus bas, Franz a fait une belle démonstration par l’absurde que l’appel au crime est une notion bidon, qui ne peut être réglée que par une usine à gaz de droit positif.

    • « « Seuls les appels au crime peuvent être condamnés » … donc interdire les caricatures de Charlie, qui manifestement ont appelé au crime ? Donc interdire le zozo qui écrit « mort aux cons » sur son T-Shirt ? Donc interdire la représentation du Che sur les même T-Shirt ? Donc interdire Mbala ? »

      Rien de tout cela n’est un appel au crime.

      « Ne sentez-vous pas la profonde incohérence de votre discours rationaliste ? La liberté définie de façon rationnelle termine … dans le pâté : soit dans les oubliettes, soit dans le droit positif qui essaye de déterminer ce qui est admissible ou pas et se mue inexorablement en fascisme. »

      C’est surtout vous qui ne comprenez rien à ce que vous lisez. L’incohérence est dans votre interprétation, et on se demande bien ou vous êtes allé la pêcher. C’est bien simple, je n’ai pas l’impression d’avoir lu le même article que vous.

      • Euh …

        Les caricatures ont appelé au crime, tout du moins c’est l’explication avancée par les terroristes, qui sont clairement passé à l’acte.

        Le Che est responsable de pas mal de morts et ce de façon terroriste, quoi de différent avec un T-shirt à l’effigie de Coulibaly ?

        Qui vous dit que mort aux cons n’est pas le slogan répété 1000 fois dans une secte qui a effectivement comme but de tuer les cons ?

        Essayer de définir de façon positive la liberté (en terme de droit de ou droit à) conduit à soit réduire la liberté, soit à monter une usine à gaz, soit à laisser la décision dans l’appréciation d’un juge.

        • Après, moi je vois un musulman et je me dis « ah, un musulman, sur la terre de Charles Martel, sur le pays le plus souvent razzié par les barabaresque, c’est une provocation, un appel au crime ».

          Hop.

          Donc on peut tout interpréter comme « appel au crime ».

          Donc il ne faut criminaliser AUCUN discours, point.
          On dit ce qu’on veut, toujours, et si ça pose problème, et qu’on peut le prouver (donc problème réel, physique, mesurable et objectivement nuisible), il y a des juges pour ça.

          • Exactement ce que je propose : pas de droit positif, uniquement la Loi contradictoire. On est d’accord.

            • Même pas besoin de « loi », en fait. Je dirais même, surtout pas !

                • La common law, ça donne beaucoup de pouvoir au juge. Et puis, il faut aimer le principe du jury populaire.

                  Perso je préfère l’idée d’un justice privée et concurrentielle, même s’il faut encore régler le problème de la source de la loi (j’ai quelques idées, mais c’est pas le sujet).

                  • Le common law peut fonctionner avec une justice privée et concurrentielle, ce qui n’est pas du tout le cas pour le droit positif : pourquoi y aurait il concurrence si l’établissement de la loi est un monopole d’Etat, quel intérêt ?

                    En plus, le common law est à la fois mondial et local : la jurisprudence d’autres nations peut être prise en compte, sans avoir force de loi.

        • « Les caricatures ont appelé au crime, tout du moins c’est l’explication avancée par les terroristes, qui sont clairement passé à l’acte. »

          Vous êtes con, ou quoi? Un appel au crime, c’est un appel au crime. Cela ne dépends pas d’un interprétation du lecteur. Nul part chez Carlie Hebdo il n’est écrit « tuez machin ». Un appel au meurtre c’est un appel direct, fait au lecteur, à tuer quelqu’un. Pas quelque chose qui est pris comme une provocation par le lecteur.

          J’en reviens pas de devoir expliquer un truc pareil…

          « Le Che est responsable de pas mal de morts et ce de façon terroriste, quoi de différent avec un T-shirt à l’effigie de Coulibaly ? »

          Aucune différence, et alors?

          « Qui vous dit que mort aux cons n’est pas le slogan répété 1000 fois dans une secte qui a effectivement comme but de tuer les cons ? »

          Rien du tout. Mais ce n’est pas un appel au meurtre, c’est un slogan. En plus de cela, il ne vise personne en particulier, pas même une catégorie de personne.

          « Essayer de définir de façon positive la liberté (en terme de droit de ou droit à) conduit à soit réduire la liberté, soit à monter une usine à gaz, soit à laisser la décision dans l’appréciation d’un juge. »

          La décision est de toute façon toujours, en dernier recours, dans l’appréciation d’un juge. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’il faut que le juge soit responsable de ses décisions, et puisse être poursuivit s’il en prend de mauvaises.

          • Les caricatures ont appelé au crime, et la meilleur preuve est qu’il y a eu crime. Je ne veux pas dire par là que la responsabilité du crime est Charlie, je veux juste dire que le terme « appel au crime » ne veut rien dire.

            La décision ne doit pas être dans l’appréciation d’un juge, mais dans l’appréciation des arguments des parties.

            Et dire qu’il faut que le juge soit responsable de ses décisions, cela veut dire que la puissance de décision repose dans les mains de l’Etat.

            • C’est bien, ça…
              Je bute des gens, et donc puisque je les ai buté c’est qu’il y avait appel au crime, donc je ne suis pas vraiment coupable, et eux le sont un peu.

              Je pense que je vais me mettre au fusil mitrailleur, voire au lance flamme, ça doit être rigolo et ça passera bien.

              Effectivement, on a un peu prouvé par l’absurde que « l’appel au crime » est un notion bidon. Mais bon, au passage on a supposé que le crime était toujours justifié par un appel au crime. Problème, problème…

              • Non, simplement, il n’y a pas d’appel au crime s’il n’y a pas de crime, ou au moins de tentative de crime. Raison pour laquelle « mort au cons » n’est pas un appel au crime, pas plus que « mort aux juifs », s’il n’y a pas de mesures prises pour tuer des juifs, ou si ce n’est pas un ordre donné à ses ouailles.

                Toutes les fatwas, en revanche, sont des appels au crimes.

                « La décision ne doit pas être dans l’appréciation d’un juge, mais dans l’appréciation des arguments des parties. »

                Appréciation faite par qui, au juste? Le juge (ou le jury, avec tous les problèmes que cela comporte).

                « Et dire qu’il faut que le juge soit responsable de ses décisions, cela veut dire que la puissance de décision repose dans les mains de l’Etat. »

                Non, cela veut dire qu’on à la possibilité de poursuivre un juge. Et aussi une procédure d’appel efficace. Cela ne pose pas de problème dans le cadre d’un système judiciaire privé.

                L’état doit au contraire être tenu éloigné de toute décision de justice, mais prétendre que des libertariens penseraient autrement c’est réellement une preuve de connerie ou de malhonnêteté.

              • Exactement : l’appel au crime est une notion complétement bidon qui n’a de sens que pour la personne qui le comprend.

                C’est comme les promesses et l’adage de Charles Pasqua : les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

                • Non, un appel au crime est suivit ou accompagné d’actes. Les mecs qui prononcent des fatwas sont bien évidement coupables et ne peuvent en aucun cas se cacher derrière la liberté d’expression.

                  • C’est là où le pur anar-cap que je suis (enfin, auto-déclaré, tout ça) diverge (et dix verges c’est énorme… ).
                    Le seul coupable c’est celui qui tue, qu’un gus ou l’autre ait appelé à des choses ou d’autres ne les rend pas responsables et surtout pas coupables.

                    Ma liberté à pour corollaire celle des autres. Y compris l’assassin. Comme je ne suis pas déterminé par ce qu’on me dit (sans coercition) je ne peux que supposer la même chose pour les autres.

                    Donc puisqu’ils sont libre de suivre ou pas l’appel au meurtre, cet appel n’est rien que des mots qui ne me blesseront jamais (par contre les balles ou lames de ceux qui CHOISISSENT de le suivre… là…)

                    • (je ne suis pas anar-cap …) mais je suis d’accord :

                      Tout le monde fait et dit se qui lui plait. Si cela ne plait pas à quelqu’un, il le lui dit. S’il n’y a pas de solution, il demande à la Loi (au sens common law) de régler le problème (ou il laisse tomber)

                      Ca marche pour les caricatures, les appels au crime, les blasphèmes, les injures, etc …

                      Si le plaignant arrive à prouver que l’accusé a fait ces actes en toute connaissance de cause, avec le but évident de nuire : réparation, condamnation …

                      S’il ne l’a pas fait en toute connaissance de cause ou juste dans le but de faire le mariole : on lui explique gentiment que ça serait bien qu’il arrête de faire c…r le monde : que ça énerve.

                    • Quand on est le maître à penser de tout un tas de gens, les ordres qu’on donne ont un effet, on en est donc responsable.

  • Je ne suis pas FN. Mais, honnêtement, il faut mettre au crédit de Marine le Pen la seule phrase claire et indiscutable prononcée dans l’enfumage médiatique qui a satisfait tant de monde ! elle est la seule à avoir dit spontanément la vérité toute simple :« c’est un attentat terroriste commis par des fondamentalistes islamiques ». Les conseillers en communication qui dictent à notre président tous ses «éléments de langage » ainsi qu’il est convenu d’appeler la langue de bois la plus conforme à la « pensée unique », excluant tout amalgame impensable entre ces terroristes et l’lslam . Daech étant seul responsable, vous dis-je! En ignorant, comme nous, que Daech en arabe désigne « l’ islamicité » de l’état :au terrorisme physique des « loups solitaires » s’ajoute un terrorisme des mots des conseillers de Hollande ! Le remède à ces tueries perpétrées par des loups solitaires agissant en meute, est évidemment une « marche des républicains » dont il faut exclure MLP qui s’est permis de dire toute seule et sans aucune autorisation la vérité, tout comme si elle était rédactrice à Charlie Hebdo ! Le plus grave est que cette sinistre comédie de récupération par des « cons », selon les termes crus de Charlie Hebdo, regonfle dans les sondages la cote du gvt qui l’a mise en place. Les grandes victimes de cette incurie sont l’immense majorité des musulmans intégrés et modérés qui ne peuvent pas se sentir défendus contre la violence des fondamentalistes sur notre territoire ! « A Marseille, les djihadistes ont droit de cité, mais sans faire de bruit. A la sortie de la mosquée le malaise est palpable: ceux qui condamnent ne le font qu’à l’abri des barbus » (Tribune de Genève le 10 01 2015) Nous ne sommes donc pas sortis de l’auberge.

  • J’aime pas cet article .

    En tant que libertarienne, je suis pour la liberté d’expression, mais en tant que libertarienne et miltante féministe radicale je suis aussi pour le droit de combattre un système oppresseur : j’ai nommé le patriarcat. La répression du sexisme sous toutes ces formes pour moi est légitime. C’est de l’auto-défense et c’est libertarien aussi (don’t tread on women). Et je vais être franche, je me battrai pas à mort pour défendre le droit des masculinismes de répandre leurs thèses haineuses.

    Attention combattre les lois anti-sexisme peut mener sur des terrains dangereux. Connaissez-vous le point commun entre Soral, Zemmour ? Leurs écrits sur les femmes. Ils ont d’ailleurs commencé par là. C’est ce que je nomme la haine par cercles concentriques.

    On attaque les femmes, puis ensuite le cercle s’étend à d’autre, pour finir pour certains dans la xénophobie. Chose intéressante, les femmes sont aussi la cibles de départ ou priviligiée de certains radicalismes (femmes vendues comme esclaves sexuelles à quelques heures d’avions d’ici, interdiction de conduire, de travailler, lapidation pour avoir été violées etc.). Eux aussi commencent par les femmes.

    Je suis profondément convaincu qu’un monde pacifié est un monde féministe. Le sexisme est la cause de tout les maux (c’est d’ailleurs au nom d’une religion patriarcale que sont commis les attentats). Tout commence donc par le féminisme. L’ennemi, le seul, le vrai c’est le patriarcat.

    Il faut lutter contre le premier cercle de la haine par cercles concentriques. Et nous les militantes nous l’avons compris avant tout le monde.

    C’est une conviction profonde que j’ai depuis longtemps.

    • Bien sûr, vous avez le droit d’avoir les opinions que vous voulez et de les défendre par la parole et des actes . Et ceux qui ne pensent pas comme vous aussi. Mais cela ne vous autorise pas à museler les autres, ni eux à vous faire taire.

      Le fait que vous n’aimiez pas cet article n’est pas un problème en soi.
      Les autres ne sont pas là pour vous, pour vous faire plaisir. Ils sont là pour eux.

      La liberté d’expression entraîne de l’inconfort, tous les intervenants sur CP l’ont parfaitement rappelé. Même si je trouve inconfortable de vous lire parce que je ne partage peut-être pas vos opinions, j’ai pu constater que vous avez contribué positivement au débat en des occasions précises… C’est la beauté de la liberté d’expression -de la vraie.

      Pour la dernière partie de votre intervention « je suis profondément convaincu… », il semble que vous ayez omis d’écrire Amen à la fin de votre profession de foi. La liberté d’expression a ceci de pénible qu’elle exige de convaincre, ce qui est infiniment plus pénible que d’interdire les opinions divergentes et d’obliger les autres à répéter les mantras autorisés.

      Pour finir, je vous renvoie à l’excellent article de Gabriel Lacoste d’hier sur notre site favori -CP- pour apprécier à sa lumière votre lecture du monde et votre engagement…… et respirer un grand coup 🙂

      • Oui. Vous et moi nous pouvons sans doute discuter sans nous insulter, et nous accommoder d’un inconfort. D’ailleurs j’ai juste dit l’article ne me plait pas. Rien de plus. J’ai pas dit c’est une honte bla bla ..

        Mais n’oubliez pas aussi que pour certaines personnes ce n’est plus d’inconfort dont il s’agit. Pour certains les discriminations et insultes quotidiennes impactent profondément leur vie, leur bien-être. Si vous militiez dans des associations vous verriez aussi des personnes qui font état d’une vraie souffrance et qui veulent que les choses changent.

        Certaines femmes souffrent beaucoup du sexisme, du harcèlement de rue etc. . Croyez-moi. De même que d’autres souffrent des insultes racistes ou des discriminations en raison des origines. Et d’autres des discrimination sur l’âge, sur le physique etc… . Ne rien faire c’est aussi admettre que ça continue.

    • Comme d’habitude, Adele, vous quittez joyeusement le territoire de la logique des qu’il s’agit de parler du feminisme. Il s’agit d’eviter l’introduction d’un feminisme fondamentaliste en France (comme en Belgique recemment) dont la vision des choses est parfaitement liberticide. Le seul endroit ou vous ayez sans doute raison touche au machisme ambiant de la religion Musulmane. Si la profession de missionnaire vous tente, il y a des vols reguliers de Roissy vers l’Arabie Saoudite.

      Et Najat Vallau-Belkacem, quant a elle, pourrait s’occuper du Maroc, puisque c’est son pays d’origine.

      Personnellement, je pense qu’il faut laisser les peuples se reformer eux-memes s’il le desirent, libre a vous d’aller precher dans ces pays si vous pensez le contraire.

      Quant a desirer l’introduction d’une version par trop extreme du non genre sur le territoire Francais, vous risquez d’aboutir a un rejet global de la part de ceux qui de toute facon ne respectent deja pas la loi. Ne revons pas non plus sur ce sujet. Les petites lois sur le sexisme ne changeront pas la vision machiste de la petite ou de la grande delinquance, que celles-ce soit d’origine Musulmane ou autre d’ailleurs.

      Pour finir, et en ce qui concerne l’introduction de la loi sur le sexisme en Belgique, il est a regretter que cette introduction fut le resultat d’un lobbyisme tetu et donc totalement antidemocratique. Le peuple aurait du etre consulte par un referendum. Cette lente sedimentation de lois liberticides en Europe commence a devenir vraiment preoccupante. C’est malheureusement la nature du pouvoir contemporain et de sa relation avec les lobbies. Il suffit souvent qu’un groupe soit suffisemment verbal et insistant pour finir par imposer ses petites lubies.

      • Lois liberticide sans doute, peut-être, pas du tout ? Tout dépends du point de vue. Mais voté par des gens que vous avez élus ou du moins élus à l’issu d’un vote dont vous avez accepté la règle. Ce qui ne va pas c’est que ces représentants du peuple ne vous ont pas dit qu’ils voteraient ces lois parce que la démocratie telle qu’elle est aujourd’hui conçue fait qu’on donne un blanc-seing qui dépasse le programme politique (voir le programme peut ne pas être tenu).

        Je suis d’accord avec vous sur le référendum donc. Pour moi le non-respect du programme devrait être une cause d’inégibilité car c’est une forme de tromperie qui tue la démocratie. De même que les élus devraient uniquement s’en tenir au programme sinon référendum.

        La politique à de beaux jours devant elle :).

        • @Adele,

          J’entends bien que vous devez vous occuper de femmes en situation de detresse dans le cadre d’une association, et c’est tout a votre honneur, pour autant je suis persuade que dans la plupart des cas que vous devez traiter, qu’il s’agisse de prostitution forcee, de viols, de relations ou de contacts abusifs, d’agression dans la rue, de violences conjugales ou de detresse societale, des lois existent tres certainement deja pour traiter ces problemes. Ne suffirait-il pas, dans la plupart du temps, d’avoir simplement la volonte d’appliquer la loi ? J’imagine bien que cela ne soit pas facile et que la nouvelle direction qui sera bientot donnee au code civil par Taubira, ajoutee a une jurisprudence deja souvent bien mal dirigee pour les « petits » delits, n’ameliore pas les choses. J’espere sincerement me tromper, mais j’ai la meme reaction d’inconfort, en imaginant Taubira dans le costume de Napoleon Bonaparte, que lorsque je vois rentrer des enfants turbulents dans un magasin de porcelaine.

        • Parfaitement d’accord avec vous sur cette problématique de l’abus de mandat…
          Pourquoi pour une petite copropriété de rien du tout, chaque copropriétaire doit se prononcer sur quasiment tous les sujets du budget courant au moindre changement ou travaux… Mais dans le domaine bien plus crucial de la vie publique, des libertés et de la gestion du pays ou collectivités locales, c’est buffet à volonté pour faire ce qui passe par la tête des élus.

          En revanche, pas du tout d’accord sur votre affirmation « à l’issue d’un vote dont vous avez accepté la règle « … Justement je n’ai rien accepté, comme la plupart des citoyens. Je suis simplement contraint d’obeir aux lois liberticides, d’obéir aux diverses forces aux ordres, et d’abandonner plus de 70% de mes revenus à une organisation mafieuse qui d’auto-légitime et qui use de la violence dont elle s’arroge un peu plus le monopole chaque jour, pour exercer sa contrainte. Donc non, pas de consentement, zéro.

    • Que ce soit masculinisme (pas très souvent utilisé) ou féminisme, il sera difficile de démontrer que ce ne sont pas des sexismes les uns les autres. La plupart des gens dans nos pays (j’admets que ce n’est pas forcément une majorité écrasante, il y a encore du boulot) fonctionnent avec des rapports équilibrés où femmes et hommes fonctionnent de façon équivalentes (égaux et de mêmes « valeurs »), apportant chacun leurs qualités et leurs défauts dans leurs relations au bénéfice de tous. Si ce n’est pas le cas pour vous, essayez de travailler cet aspect au plus proche de vos relations…

    • Adèle,

      Le libéralisme ne consiste pas à faire ce que l’on veut, il consiste à permettre au maximum de gens de vivre le plus librement possible.

      Il suffirait de tuer tout le monde pour pouvoir faire ce que l’on veut. Le pseudo libéralisme qui consiste à ne considérer que sa propre liberté est en fait du constructivisme : l’utopie d’un monde idéal.

      Votre engagement politique a tout à fait un sens, tant que pour y arriver, vous ne réduisez pas la liberté des autres. Si pour atteindre votre objectif, vous estimez qu’il faut réduire les libertés des autres : vous êtes socialiste.

    • Par contre, ce n’est pas le sexisme qui est la cause de tout les maux, ce sont les manipulations mentales, qui consistent à mobiliser les gens en leur faisant croire que leur combat va donner un sens à leur vie.

      Alors que si les gens ne trouvent pas de sens à leur vie, ce n’est pas une utopie qui le leur donnera : l’utopie place le sens de la vie dans le futur, alors que la vie se vit au présent. L’utopie est une fuite de la réalité.

      • Je n’ai jamais dit que le libéralisme c’est faire tout ce qu’on veut.

        Le libéralisme pour moi c’est la propriété, la liberté, la responsabilité et une éthique : ne pas prendre l’initiative de la violence.

        Etre libérale ne signifie pas ne pas lutter au contraire « don’t tread on me »est très clair comme message.

        On peut combattre un constructivisme oppresseur par un autre constructivisme quitte à passer par l’oppression aussi. C’est valide d’un point de vue libertarien car c’est la réponse à une agression/oppression. Le concept de responsabilité cependant interdit que l’oppression ne continue ou aille au-delà de ce qui est nécessaire.

        Mais décrier le constructivisme anti-sexisme anti-raciste anti-discrimination juste parce que c’est du constructivisme c’est à mon sens idiot si avant :

        1) on a pas analysé qui a initié l’oppression.
        2) et cherché à savoir si l’oppression n’est pas la résultante d’un constructivisme. On peut quand même se battre à armes égales non ? Le patriarcat est la résultante d’un constructivisme c’est mon analyse et serait aisé à démontrer (il suffirait de cherher dans l’histoire toute les lois empêchant les femmes d’être l’égale des hommes). Donc y répondre par un constructivisme déconstructeur du patriarcat est valide.

        • Les libéraux de 1989 ont cru que l’on pouvait combattre le constructivisme par un autre constructivisme. Ca a donné la 1° république et la Terreur.

          Je sais que le réflexe est de ‘faire quelque chose’ alors que la bonne solution est la réponse à la question ‘qu’est ce que l’on veut obtenir ?’

          Est-ce que vous voulez émanciper les femmes ou réprimer le sexisme ? Si votre but est l’émancipation des femmes, l’usage de la violence et de la contrainte par la répression ne servira pas votre objectif au contraire.

          Dans les années 70, les femmes se sont libérées. Au même moment les mouvements féministes ont commencé à obtenir des lois dans les années 80. Vous avez vu certain clip de rap ou de R&B à la télé ? Clairement, je peux vous dire que 90% des gens dans les années 70 auraient vomis en voyant comment ces clips sont dégradants, et en même temps, personne ne permettrait aujourd’hui aux filles de se balader dans la rue comme elles étaient habillées dans les années 70.

          Après, vous faites comme vous voulez, mais ce n’est pas en mettant en place des lois que l’on fait avancer les choses.

            • Encore une fois vous avez un petit problème entre 1789 et 1793… 😉
              Et les libéraux de 1789 étaient clairement, dans les textes au moins, nettement moins constructivistes que quasiment tout ce qui a pu écrire dans notre pays…

              Par contre, vous avez totalement raison, ce ne sont pas des lois qui changent les choses. Enfin, si elle les changent, mais en général il y a un très violent retour de bâton après (cf la terreur, justement, Maximilien qui a voulu changer les gens a fini avec une balle de pistolet dans la figure… )

              • Les libéraux de 1789, on cru que l’on pouvait combattre le constructivisme par un autre constructivisme, ca a donné la 1° république en 1792 et la terreur en 1793 … ca vous va comme ça ?

              • Loi sur l’avortement, loi sur le droit de vote etc… non elles n’ont rien changé ….. pour vous.

          • La terreur, les féministes ont été les premières à en faire les frais.

            Olympe de Gouges (une féministe révolutionnaire) fut guillotiné pour avoir proclamé la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

            les révolutionnaires … ils ont juste exclu du droit de vote les femmes … bonjour l’universalisme !

        • La discrimination est parfaitement libérale, j’ai parfaitement le droit d’être misogyne, de ne pas aimer les noirs les arabes, les blancs, les chinois, les aztèques, les poules, les verres de terre… et les autres ont parfaitement le droit de ne pas m’aimer, de refuser de me parler, de me payer moins qu’un autre même pour le même travail (par exemple) pour n’importe quelle raison et même sans raison aucune. Le sexisme est parfaitement libérale, le droit de choisir est à la base du libéralisme.

            • +3->3->65->10 (notation de flèches chainées de Conway : ceci est un nombre colossalement immense… largement plus grand que le nombre de particules élémentaires dans l’univers observable puissance le nombre de particules dans l’univers observable… )

              • Rien que le fait que ce nombre puisse exister démontre s’il en était besoin que la raison pure est bien une complète foutaise : comment pourrait-on dénombrer un nombre qui serait plus grand que le nombre d’unités dénombrables dans l’univers ?

                • Au contraire, au contraire… c’est le triomphe de la raison sur la matière.
                  Un nombre peut être arbitrairement grand en restant fini. Il peut également être infini et de différents ordres de grandeurs (ordinaux/cardinaux transfinis), et exprimable/calculable. Le nombre que j’ai indiqué utiliserait pour être écrit plus de caractères qu’il y a d’espaces de Planck dans l’univers observable mais il est manipulable et ordonnable sans trop de difficultés (grâce soit rendue à Knuth, Conway, Ackermann et autres pour les notations permettant cela… )
                  Le nombre « d’unités dénombrables » dans l’univers n’est qu’une part infime du nombre de réalités possibles dans l’univers, et ce nombre d’unités dénombrables est bien plus grand que le nombre de particules élémentaires, par superposition d’états.

                  Si votre esprit est trop petit pour contenir et manipuler des concepts plus larges que l’univers visible, n’en concluez pas que cela est le cas pour tout le monde, et n’imposez pas vos limitation, s’il vous plait.

                  D’ailleurs insulter « la raison pure » sur un ordinateur connectés à internet (choses inaccessibles sans les avancées initialement purement conceptuelles et « de la raison pure ») relève au moins de l’ironie grinçante, non ?

                  • La raison est complètement inutile, voir même devient dangereuse lorsqu’elle n’a plus aucun lien avec le réel.

                    Les constructions mentales, sont des instruments de manipulation des esprits.

                    Ce n’est pas la raison pure qui permet le progrès, mais la raison couplée avec le réel, avec la foi (au sens général pas forcément religieux) : si Turing n’avait pas cru en ses théories, l’ordinateur n’aurait jamais été inventé.

                    • La raison par définition ne peut-être coupée du réel. Sinon c’est un simulacre de raison plus proche de la schizophrénie .

                • On appelle ça l’abstraction.

                  • Vous croyez que ce chiffre existe, alors qu’il ne pourra jamais être constaté ? Vous en êtes persuadé, alors que vous savez pertinemment ne vous ne pourrez jamais le prouver, jamais le relier au réel.

                    Appelez cela de l’abstraction si vous voulez, ce nombre n’est pas plus prouvable qu’il existe que par sa définition, sa preuve ontologique.

                    Mais ce n’est pas grave, vous avez tout à fait la liberté de croire que ce nombre existe 🙂 La raison pure est une foutaise, mais super utile comme foutaise …

    • « C’est de l’auto-défense et c’est libertarien aussi (don’t tread on women). »

      Marx, Lénine, Mao et Staline disaient : « don’t tread on working classes »…

      Surement de grands libertariens…

      • J’ajouterais que « don’t tread on me » est libéral aussi parce qu’il s’agit d’une déclaration de son individualité. Cette phrase n’a plus de sens si on remplace l’individualité par une entité collective.

    • Mouiiii……

      On en a déjà parlé plusieurs fois.
      Il en est ressorti que vous n’êtes « libertarienne » qu’une fois que votre « féminisme militant » est satisfait.
      C’est à dire que vous n’êtes pas plus libertarienne qu’un membre lambda du PCUS ou que je ne suis féministe dans le sens où employez ce mot.

      Soyez honnête avec vous même et déclarez vous « féministe à tendances un peu libertaires ». Ou « vaguement libérale et très féministe ». Mais vaguement seulement, votre constructivisme forcené (sur le sujet du sexe) faisant vraiment mal aux yeux pour quiconque est un poil libéral (pour de vrai)… pour ne rien dire des authentiques anar-cap… Et parler d’Ayn Rand ne suffit pas pour changer ça.

    • Voilà! on a le droit de tout dire; même des bêtises…c’est ça la liberté d’expression!

    • « je me battrai pas à mort pour défendre le droit des masculinismes de répandre leurs thèses haineuses » : c’est quoi les masculinismes ?

      « Attention combattre les lois anti-sexisme peut mener sur des terrains dangereux » hé ouais, oulàlà, et vous savez quoi ? « Attention combattre des lois anti-inégalitaires peut mener sur des terrains dangereux », dira le socialiste à court d’arguments. Ou « Attention combattre des lois anti-racistes peut mener sur des terrains dangereux », dira le censeur de SOS Racisme, pressé d’interdire le FN au nom de la liberté d’expression.

      « On attaque les femmes, puis ensuite le cercle s’étend à d’autre, pour finir pour certains dans la xénophobie ». Certains sont très à l’aise avec l’anti-xénophobie et attaquent les femmes quand même.

      « Je suis profondément convaincu qu’un monde pacifié est un monde féministe ». Oui, comme les communistes étaient convaincus qu’un monde pacifié est un monde socialiste. Y’a qu’à voir comme ça a servi le bonheur des populations et la paix des nations.

      « Le sexisme est la cause de tout les maux ». Une démonstration ? Parce que je peux dire « Les inégalités sont la cause de tous les maux ».

      « Il faut lutter contre le premier cercle de la haine par cercles concentriques. Et nous les militantes nous l’avons compris avant tout le monde. » Ces phrases font froid dans le dos, et là je ne rigole plus.

      « C’est une conviction profonde que j’ai depuis longtemps. » C’est bien. Vous en avez d’autres ? Ca a l’air si intéressant… Bon ben je vais me coucher, quand vous aurez un semblant de réflexion argumentée, je serai ravi de discuter à nouveau avec la socialiste déguisée en libérale de carnaval que vous êtes.

    • C’est bien parce que je ne suis pas loin de partager vos convictions que votre logique me fache autant.
      Cette derniere tient plus de la croyance religieuse que de logique ou de vecu.
      En France, ou j’ai vecu longtemps, je n’ai que mes yeux pour pleurer le nombre de fois ou j’ai vu des femmes, de toutes ages, se faire agresser. Et je n’ai rien fait. Et j’en ai honte. Et ce n’est pas les 1500 lois et reglements qui ont change la donne. Et je doute fort que je sois le seul homme a l’admettre.
      Au RU, c’est arrive peu de fois. Et j’ai eu le courage, parfois en premier, d’agir. Jamais seul.
      Ayez confiance. Peu de lois font que les fondamentaux sont respectes, sans violence, sans police.
      Votre combat, admirable, ne peut s’inscrire seul, et ne souffre d’aucune exception.

  • Il est connu en Belgique comme ailleurs que le politiquement correct est devenu la « norme ». La faute à qui ? Ah si vous aviez la lucidité ou le courage d’incriminer d’emblée cet aréopage politicien centré dans et autour du Conseil de l’Europe à Strasbourg ! Ces derniers entendent dicter à leurs 47 Etats membres une ligne de conduite en matière d’une distorsion du droit désigné sous suffixe « fondamentaux ». Une distorsion subtile apportée à l’exercice des « droits de l’homme » en leur version 1949. Ils dictent ainsi sous un excès de juridisme mal placé une ligne de conduite implicite aux élus politiques …parmi lesquels ne se rencontre curieusement AUCUN Etat musulman en état de démocratie avérée (ce n’est pas l’Erdogan TK qui peut se vanter d’en être) !!!
    Votre mutisme ou strabisme en ces matières étonne de la part d’un sociologue insoumis (wat ?).

    Il s’agit ici d’un simple article opportuniste destiné à rappeler l’existence d’un parti croupion, aux thèses d’irréalité, d’un groupuscule auquel le public belge n’adhère que pour moins de 2% ? Masse probante ???

    Vouloir jouer le moralisateur dans le contexte actuel est d’une nullité avérée. Vouloir confondre la liberté d’expression avec une nécessaire réserve face aux événements extrêmes que nous subissons en Europe relève du bêtisier auquel se rallient tant de clownesques. Parmi eux des commentaires tels l’Adèle de service ?

    • Votre attaque sur l’auteur n’est pas argumentée, si ce n’est « ad hominem », ce qui n’est pas très honorable…

      Une 50aine de personnes ont été arrêtées et détenues en GAV en France pour avoir tenu des propos désormais pénalisés, dont des adolescents, des imbéciles malheureux, des rebelles en herbe, des idiots à l’humour aussi douteux que celui de Charlie Hebdo etc…

      Même si je trouve que la plupart des mis en cause ont tenu des propos déplacés, stupides voire haineux, il n’empêche qu’il y a bien matière à réfléchir à ce qui est en train de se produire et que les exemples cités par M.Smets sont digne d’intérêt, surtout si on les ramène à ce qu’ils sont probablement, à savoir la partie émergée d’un phénomène.

    • Un article plus ciblé sur la notion de liberté d’expression peut être trouvé sur le site du Parti Libertarien : http://www.parti-libertarien.be/quelles-limites-a-la-liberte-dexpression/

      Vous comprendrez en le lisant que votre interprétation du présent article est partiale et erronée.

  • La pire caricature de l’Islam aujourd’hui est l’islamisme de DAECH.

    • hum…
      Vous avez lu le coran ? Quelques hadith ? Faudrait.

      Parce que bon parler d’un truc c’est bien, savoir ce dont on parle, c’est mieux.

  • « Un passage de sa thèse étudiait la possibilité d’une innéité de la xénophobie chez les jeunes enfants.  »

    Ma fille a 13 mois. Quand une personne de couleur s’approche d’elle elle hurle la mort.

    Mon chien des qu’il voit un képi aboie ! Sans doute que dans les gêne du chien il y a la haine de la police !

  • Votre article permet une fois de plus de constater qu’il y a des problèmes similaires dans plusieurs pays d’Europe. La liberté dans la Déclaration de 1789 consiste à « pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Après avoir fait l’apologie d’une liberté sans limites ni responsabilité dans la foulée de mai 68, nos gouvernants, par pur électoralisme, ont eux-mêmes rompu l’égalité républicaine par diverses lois discriminatoires (la discrimination positive reste une discrimination). Ils ont promu une liberté d’expression à géométrie variable selon que les propos venaient d’amis ou d’ennemis politiques : sans limite pour les uns, lynchage médiatique sans débat (à défaut de censure) pour les autres. Ils ont également piétiné la laïcité sous la pression de communautés inspirés par une vision religieuse de la société qui ne sépare pas le spirituel et le temporel.
    Que ces mêmes gouvernants se réclament aujourd’hui des principes républicains serait risible si la situation n’était pas si dramatique. Qu’ils désignent comme boucs émissaires ceux qui les alertent depuis des années sur ces dérives, est insupportable. Qu’ils continuent à s’aveugler comme ils le font actuellement en focalisant sur les questions de sécurité, est criminel. Certes, on ne peut pas négliger la sécurité, mais ces mêmes gouvernants s’appliquent depuis des années à en restreindre les moyens, au profit de domaines non régaliens. Ils ont failli dans tous les domaines, comme le montre la situation du pays. Ils sont donc assez mal placés pour donner des leçons de « valeurs républicaines » à quiconque.

  • La non-conformité et la libre-pensée: considérées comme maladies mentales selon la dernière édition
    du DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).
    « Comment ne pas voir le lien actuel entre la régression du débat public et la confiscation du pouvoir démocratique par des élites cooptées… Est ce qu’une telle confiscation du « pouvoir démocratique » ne s’appelle pas autrement…?

    • Source espritsciencemetaphysiques, reprenant un article d’un site… Pas ce qu’il y a de plus fiable…

      Déjà, ce n’est plus le DSM-IV, mais le DSM 5 qui est en ligne depuis 2010. Il est certes contreversé parce qu’il tend à médicaliser des comportements sociaux.

      Cependant, il faut toujours vérifier ses sources. Lire les commentaires de psys sur l’article original, permet de remettre les choses dans leur contexte. http://www.naturalnews.com/044862_psychiatrists_mental_illness_oppositional_defiant_disorder.html#

      Ce serait un peu gros si ce qui faisait l’individualité d’une personne était considéré comme une maladie mentale.

      • Des bouts du DSM V sont diffusés depuis 2010, mais il est officiellement sorti le 18 mai 2013.

        Cela dit, il est effectivement assez contesté. Déjà le IV posait quelques problèmes… mais c’est effectivement quasi obligé ces controverses dans la mesure où la « normalité psychologique » n’est pas une chose indépendante de la société et de ses totems et tabous (cf l’évolution de la position sur l’homosexualité).

        • Un de mes maîtres, (J. Delay) au tout début de mes études (dont la psychologie, mais je ne suis pas devenu un psy) donnait une définition éclairante de la « normalité » psychique, définition qui n’a pour moi jamais été dépassée. Elle se fondait sur la distinction de trois types de définition, pour n’en retenir qu’un en raison des contradictions qui marquent les deux autres :

          -Normalité « idéale » c’est-à-dire par référence à un « canon » du normal… ce qui tourne en rond, puisque pour définir la normalité il faut avoir déjà défini le normal. La seule normalité de type « idéal » tenable (quelques instants seulement) devrait se référer à une révélation ; c’est pourquoi les religions ont ce type de définition de la normalité. Elle est évidemment inutilisable scientifiquement, sans parler du potentiel de violence qu’elle recèle entre tenants de normalités idéales concurrentes.

          -Normalité « statistique » : est normal ce qui est au milieu de la courge de Gauss, plus ou moins l’écart-type. Inutile d’insister sur la fragilité de ce critère, excluant a priori et sans démonstration tout écart significatif à la moyenne. Prix Nobels et artistes, attention à l’internement !

          -Normalité « fonctionnelle », la seule qui ne soit pas contradictoire, ni en elle-même, ni par rapport au réel : est « normal » tout ce qui ne porte préjudice à personne, ni à l’individu concerné lui-même. Point !

          C’est évidemment la définition la plus modeste, la plus ouverte, qui s’avère la seule tenable. Cela ne devrait pas surprendre des libéraux…

    • la france est un vrai pays communiste. les opposants sont internés de force à cause de leurs opinions poliitiques

  • Comment se fait-il que ceci ne saute pas aux yeux de toute la population?
    …ah, parce que ce sont des imbéciles heureux?
    Je crois qu’en effet notre pays est peuplé d’une majorité de ploucs.

    • Quelle chance que ça ne soit pas plutôt que les gens ne vous écoutent pas, vu le ton sur lequel vous vous adressez à eux ?

    • Ploucs, imbéciles heureux… Ah ils seraient mieux ces imbéciles après un bon passage en camp de redressement ! Sérieusement, vous êtes libéral ?

  • J’ajouterais que le premier objectif d’une atteinteà la liberté d’expression dans un domaine est la premiére etape pour faire passez des lois dans ce domaine, de façon à museler toute opposition.

  • « La censure contre l’intelligence »

    De la censure avec modération svp.

  • Je suis ébahi de constater combien la liberté d’expression est confondue avec un droit: droit à un porte-voix et à une caisse de savon sur laquelle se jucher pour proclamer son opinion, sans considération des conséquences.
    N’est-il pas plutôt que la liberté d’expression est une liberté que l’on offre aux autres de prendre un peu de notre temps et de notre attention pour qu’ils nous fassent part de leur opinion divergente?

    • Il y a un peu contradiction entre vos deux paragraphes : si le second est vrai (et je n’y aurais personnellement rien à redire), alors il faut bien accepter (c’est-à-dire admettre comme un droit) la « caisse à savon » d’autrui…

      • En termes pratiques, peut-être faut-il distinguer une liberté consentie par X à Y, d’un droit accordé au moyen de la loi à Y vis-à-vis de X.
        Y, destinataire d’une liberté consentie par X, ne pourra pas faire sienne la liberté exercée par X.
        A l’inverse, un droit offert par la loi à Y se verra approprié et utilisé sans nécessité de consentement de X.

      • Rien ne vous oblige à accepter quoique se soit, sinon : plus de liberté.

  • « Comme nous l’exposions dans notre récent article « la liberté d’expression, mère de toutes les libertés » ».
    Non mais pour qui se prend-il çui-là? Pour Aristote, ou Jésus?
    « La Vérité vous délivrera », c’est d’un autre niveau, non?
    Cet article, on peut Smets ou je pense.

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