La fraude fiscale et la bonne conscience

Les fraudeurs fiscaux sont-ils des voleurs, des profiteurs, des gens dépourvus de civisme ? Une réponse libertarienne.

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La fraude fiscale et la bonne conscience

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 octobre 2013
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Par Olivier Laurent.

imgscan contrepoints 2013-2314 impôtLe gouffre que sont devenus les budgets des États européens provoque des nouvelles chasses à l’homme. Les services de répression des fraudes sont appelés à durcir leurs actions. Les journaux se font l’écho d’actions éclatantes. On ne sait pas trop bien s’il s’agit d’informations de la population ou de communications destinées à l’effrayer.

La presse ou des personnes que nous croisons au quotidien se félicitent de ces actions. Elles accusent les fraudeurs d’être des criminels. Le plus surprenant est qu’elles sont sincères.

Quand on débat avec elles, il y a quelques arguments qui reviennent continuellement pour décrire les fraudeurs. Les voici :

    • Ils profitent des services publics.
    • Ils volent l’État, ils nous volent.
    • À cause d’eux, nous devons payer plus.
    • Ce sont des inciviques.

Ils profitent des services publics

Chaque jour ils utilisent les routes que l’État a construit. Ils amènent leurs enfants à l’école publique, ils profitent de la sécurité que leur donnent les hôpitaux… Bref, ils profitent des services publics sans les payer. Ce sont des voleurs.

Ils volent l’État

Les impôts non payés sont l’argent de l’État. Ils le volent et par voie de conséquence, vu que nous sommes l’État, ils nous volent.

À cause d’eux, nous devons payer davantage

L’argent qu’ils n’ont pas versé a bien dû être compensé par quelqu’un. La fraude fiscale nous oblige à tous payer davantage. S’ils payaient leur juste part, nous payerions moins.

Ce sont des inciviques

Payer des impôts fait de nous des citoyens respectables. Des hommes ou des femmes ayant un profond sens civique. Évidemment nous n’aimons pas donner plus de la moitié de notre salaire à l’État. Mais nous savons que cet argent servira le public, ce qui permettra à notre société d’être harmonieuse et garante de justice sociale. S’ils refusent de contribuer, c’est qu’ils sont inciviques…

Examinons d’un peu plus près ces quatre arguments.

Frauder c'est voler

Ils profitent des services publics ? C’est faux.

La véritable question est : ont-ils le choix ? Les services publics sont des monopoles. Ils sont obligés de les utiliser, il est interdit de proposer des solutions alternatives. Profiter est évidemment inadapté comme verbe. Ils n’ont pas le choix.

Le fait qu’ils ne paient pas leur impôt (ou des taxes) ne veut pas dire qu’ils n’en paient plus du tout. L’essence que l’on met dans sa voiture pour rouler sur la route publique, c’est 80% de taxes.

L’argument serait donc pertinent si on leur laissait le choix.

Ils volent l’État ? C’est faux.

Voler l’État supposerait que toute somme éludée est sa propriété. Là, on entre dans le cœur du problème pour le libertarien que je suis : le racket, même légal, reste du racket. Ce dont on parle ici, c’est le fruit du labeur de ces hommes. Rejetons l’image d’Épinal du milliardaire qui va placer le fruit de ses obscurs placements financiers dans des paradis off-shore.

La réalité correspond davantage au médecin du village qui va placer une partie de ses honoraires non déclarés, le patron d’une brasserie qui va sauver une partie de sa recette, un entrepreneur qui a vendu sa société dont une partie sera financée sous la table, un jardinier qui a accumulé en 30 ans un petit capital au noir, etc.

Bref la réalité est que c’est le fruit de leur labeur… Le fruit d’un labeur, c’est l’argent qu’ils ont reçu en échange du temps qu’ils ont consacré à quelqu’un… Le temps, c’est-à-dire une parcelle de leur vie. Et cette parcelle de leur vie leur appartient pleinement. Si cette parcelle de vie appartenait à l’État, cela ferait d’eux des serfs. Et c’est précisément ce que sous-entend cet argument.

À cause d’eux, nous payons plus ? C’est faux.

Si l’État français (ou belge) recevait plus d’argent, pourrait-il baisser nos impôts ? C’est touchant de naïveté. Davantage d’argent dans les caisses a toujours signifié davantage de dépenses. Cela s’est confirmé tout au long de notre histoire. Les hommes de l’État trouveront toujours une bonne occasion de créer une nouvelle administration. Car s’ils prétendent ne pas en avoir assez avec 57% du PIB (ou 55% pour la Belgique) comme ils le clament sur tous les toits, comment peut-on croire qu’ils en auraient subitement assez avec 60% ou 61% du PIB ?

Le fait qu’il existe une menace de fraude freine la rapacité de l’État. Sans cette menace du marché noir, de la perte totale des revenus, l’État poursuivrait ses augmentations d’imposition.

En réalité, grâce à la pression implicite exercée par les fraudeurs, il nous reste encore quelques centimes en poche sur notre salaire.

Ce sont des inciviques ? C’est faux.

La social-démocratie européenne, qui a dorénavant contaminé les États-Unis, base la société sur l’impôt. L’impôt permet de développer une politique de répartition des richesses.

Or, l’impôt est levé par la contrainte. In fine, une menace plane. Si les fraudeurs ne payent pas l’impôt, l’État les punira, les humiliera. Il défoncera leur porte et mettra en vente publique leurs biens les plus précieux. S’ils persistent à travailler sans son autorisation, il ira jusqu’à les mettre en prison.

La majorité des échanges dans nos sociétés se fait sous la contrainte, sous la menace d’une violence, d’une humiliation. L’impôt est la base du système.

Faire de l’impôt la base même d’une société la transforme en une société profondément injuste, violente, brutale ; elle n’a plus rien de civique.

Un libéral ou un libertarien minarchiste dira plutôt que l’impôt est un mal nécessaire – cette chose que nous réclamons honteux à nos concitoyens parce que nous n’avons pas pu trouver une alternative qui nous garantit un libre choix. Bref l’impôt reste une exception dans une société d’hommes et de femmes libres mais responsables, une société dans laquelle les gens ont un sens civique. Par exemple, lever un impôt pour défendre les frontières, un impôt pour financer la justice, etc.

Il n’y a rien de civique à menacer les gens pour leur prendre la plupart de leurs revenus. Bastiat le résume admirablement :

Lorsque la Spoliation est devenue le moyen d’existence d’une agglomération d’hommes unis entre eux par le lien social, ils se font bientôt une loi qui la sanctionne, une morale qui la glorifie.

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  • Oh… il y a encore beaucoup plus simple et plus radical. L’article 35 de la Constitution de 1793.

    « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.  »

    http://tinyurl.com/cnztkzu

    Voilà. Donc les bobos, les gauchistes peuvent la rouler et se la mettre derrière l’oreille… il n’y a plus de « consentement » (quel horrible mot) à l’impôt, il n’y a plus de « communauté nationale » ou de « communauté des destin » (une illusion), il y a le devoir brûlant, impératif de se soulever, et de mettre fin à la rapine.

    « Fraude » relève du vocabulaire orwélien, « la guerre c’est la paix ».

    Nous allons les asphyxier par là où ils… ont péché. Nous ne paierons plus, ou moins.

    Et le Leviathan crèvera sans l’oxygène de notre servage.

  • il faut rentrer en clandestinité : payer en liquide, se faire payer en liquide, conserver le liquide chez soi et ne plus le déposer sur son compte en banque.
    pour avoir du liquide, il faut travailler au noir, on gagne plus et on est non imposable. quand on a du liquide, on peut payer au noir, c’est à dire moins cher qu’avec facture.

    je viens de résilier tous mes comptes épargne et de retirer l’argent en billet de 50, de tout façon, ça ne rapportait que 1 ou 2 % avant prélèvements de l’état… mais j’ai maintenant dans mon coffre à la maison une force de frappe pour avoir accès au marché noir.

    • Le principal problème avec le marché noir, c’est qu’aucun recours n’est possible en cas de problème.

      Vous me direz, avec la justice qu’on a en France… y’a pas vraiment de différence..

  • Les dépenses de l’état sont comme un gaz parfait: elles occupent tout le volume disponible.

  • « J’habite à l’étranger et je connais un nombre hallucinant de Français qui n’habitent plus en France et qui fraudent au RSA. Allez faire un tour en banlieue, et à côté de la masse laborieuse, vous trouverez un certain nombres de petits génies dont le seul boulot est la fraude aux aides sociales. »

    C’est assez surprenant que vous me demandiez de défendre indirectement un système que je considère comme profondément immoral (voler à l’un pour le donner à l’autre en espérant tirer au passage un avantage électoral) et terriblement destructeur. Oui il ne marche pas…On ne peut espérer que des comportement moraux naissent d’une source totalement immorale.

    « Si vous n’adhérez pas au contrat social établi entre le gouvernement et le peuple du pays où vous vivez, vous pouvez toujours faire comme moi et des centaines de milliers d’autres personnes, et aller voir ailleurs. »

    Vous me parlez d’un contrat que personne n’a jamais signé, contrat qui aurait été passé entre un « gouvernement » et un « peuple » qui sont tout deux des abstractions, c’est à dire des constructions ou en d’autre mot de l’irréel, de l’imaginaire. Je préfère me cantonner à la réalité, c’est à dire les individus. Ou et quand ais-je signé quoi que ce soit? (ou vous-même)

    Ensuite vous confondez pays (zone géographique) et Etat (organisation humaine) pour expliquer que si vous ne désirez pas subir ce racket, vous pouvez encore fuire (et probablement laisser toutes les personnes que vous aimez derrière vous).

    « Ce que vous semblez omettre, volontairement ou non, c’est que l’Etat n’est pas un clodo qui dépense au jour le jour ce qu’il a dans sa poche. »

    Non je ne pense pas cela. Pour rester dans l’imagé: Je pense qu’il s’agirait plutôt d’une personne totalement irresponsable qui en plus de dépenser au jour le jour ce qu’il a dans la poche va jusqu’à s’endetter dans des crédits de consommation démentiels et en mettant tous ses voisins en garantie.

    • Tous d’abord, il est illégitime de proposer aux nationaux qui ne sont pas d’accord avec la majorité de devenir apatride. Ils ont le même droit que vous de protester et même d’entamer des mouvements de résistance (comme le prévoit la constitution) si les choix de la majorité leur déplaît.
      Ensuite le « contrat social » ne contient pas le programme du partie socialiste ou de l’ump. Il ne contient pas non plus la sécurité social ou le RSA, ni l’impôt sur le revenu ou la TVA. Le contrat social est un contrat théorique que l’humanité a « signé » il y a des millénaires afin de vivre en société.
      Le nouveau contrat social de Rousseau change juste les institutions de l’ancien régime et donc la base du pouvoir. Combattre les impôt n’est pas combattre la démocratie. En cela remettre en cause les décisions du pouvoir issue du nouveau contrat social, ce n’est pas remettre en cause le contrat social lui même.

  • Et je me permettrais de préciser une chose. Votre discours est à la limite religieux. Vous faites constamment référence à des êtres chimériques (peuple, gouvernement, parti politique). Il y a aussi du surnaturel qui apparait de temps en temps avec un « pays » en mouvement.

    Evidemment on désire donner les apparences de raisons…Mais ou est-elle quand on en vient à faire signer un « contrat social » entre un « peuple » et son gouvernement? Rien dans tout cela n’a une quelconque réalité propre.

    Votre réflexion est parasité par tout cela.Ce que propose le libéralisme, revenir à la réalité, se dégager de tous ces abstractions, filtres, créatures plus ou moins surnaturelles qui composent l’imaginaire des étatistes. C’est seulement par la réalité que nous pourrons nous sortir de ces crises à répétition.

    Le socialisme est une lutte constante contre la réalité.

    • « Allons bon, me voilà maintenant taxé de « socialiste » (insulte suprême) seulement parce que je mets le doigt sur les contradictions et approximations de votre article. »

      J’avoue ne pas voir les contradictions. Je vois juste une mauvaise compréhension de ce qu’est la réalité.
      le peuple n’existe pas. C’est un groupe de personnes. Un groupe est forcément une construction d’esprit. Un groupe n’a pas de réalité propre. C’est vous qui le créez dans votre tête.

      C’est une abstraction qu’utilise l’esprit humain pour mieux appréhender la réalité. il lui est impossible de considéré 65 millions d’être humains sans compter ceux qui ont vécu avant (et ceux qui vont naitre). Il a donc inventé un mot « le peuple » pour pouvoir le concevoir.

      Mais tout cela ne reste qu’une simplification de la réalité. Ce n’est plus « réel ». C’est fondamental de le comprendre sinon nous allons nous perdre dans une discussion sur le sexe des anges dans cette bysance moderne que sont devenus les états occidentaux, leurs tabous et règles.

      • « Vous avez raison dans le sens abstrait de « nation », et c’est pour cela que le nationalisme est une blague aussi. Mais ce n’est pas de ça dont je vous parle.  »

        Oui mais pour le peuple aussi. je comprends fort bien votre définition du peuple…Mais cela reste même si cela est fort bien défini, cela reste une abstraction. Et puisque c’est une abstraction cela n’a pas de réalité en soit. C’est vous qui le créez. Tous les raisonnements libéraux ne peuvent se comprendre que si on repart de l’axiome « individu ». Le « réel », ce qui existe par lui-même, qui n’a pas besoin d’une définition pour prendre corps.

        Et sur cette axiome de base vous développez. les droits naturels inhérents à la nature humaine de chacun qui forment les droits de l’hommes, etc tout le reste ne sont qu’une déclinaison. Cette déclinaison forcément se heurtera à cette logique des objets abstraits (état, peuple, etc.) qui régissent désormais la réalité des gens.

        Pour le reste : « L’Etat fait un budget avec des rentrées d’argent et des sorties d’argent pour prévoir l’année qui suit.  » Comment peut-il prévoir dans des revenus sur des choses qui précisément lui sont cachés? Comment peut-il estimer le volume et l’inclure dans son budget?

        Puisque cela lui est caché si il en prenait connaisance…Pensez-vous sincèrement que l’imposition par personne baisserait ou que l’état conserverait le même taux d’imposition et se contenterait d’empocher plus d’argent? Je pense que tout personne honnête avec sois-même connait la réponse.

      • « 1. Tout n’est pas public, l’Etat n’a pas le monopole sur tout, et il y a énormément de secteurs où vous pouvez vous contenter du public. Les gens ont donc souvent (certes pas toujours) le choix. »

        Assez spécieux comme argument, si je décide de me passer de l’état, suis-je exonéré de l’impôt ou de la taxe correspondant ? Seul les très riche peuvent se permettre de payer 2 fois un même services si celui de l’état leur semble inférieur.

    • « me voilà maintenant taxé de « socialiste » (insulte suprême) »

      « Essayons de sortir deux secondes du schéma manichéen libéralisme = gentil, socialisme = méchant »

      « Le peuple existe »

      « vous défendez sans nuance une idéologie (le libéralisme) »

      « le contrat social a une réalité bien tangible »

      « le libéralisme n’est pas avares en concepts et chimères, de la « libre concurrence » aux « droits fondamentaux », en passant par le Leviathan et la Main Invisible… »

      Vous savez, tout cela n’est que la rengaine typique de slogans des trolls socialoïdes qui soit ne s’assument pas, soit font de l’usurpation. C’est un peu comme ceux qui disent « je suis pas raciste, mais vous savez, les nouararabes… »

      Votre posture, on connaît très bien : soulever des contradictions qui n’existent pas, traiter les libéraux d’idéologues, adeptes de la main invisible, que s’ils ne sont pas contents qu’ils se cassent, et puis après sortir les clichés sur le libéralisme, c’est le renard dans le poulailler, puis dire que le libéralisme, ça n’existe pas tout en disant qu’on vit dans un monde ultralibéral, que les libéraux sont isolés, mais qu’il faut les discréditer car ils sont dangereux…
      On connaît vos théories…

      • « M. Olivier Laurent, qui me répond par des phrases toutes faites du type « le peuple n’existe pas ».  »

        Je ne vois pas trop ou je vous ai répondu par des phrases toute faites et je pense avoir pris le temps d’expliciter ma position. Il s’agit d’un point fondamental que de refuser de rentrer dans vos constructions d’esprit. Si vous m’obligez à reconnaitre l’existence de peuple en tant que personne, d’état en tant que personne, etc. je rentre dans votre cosmogonie, je dois reconnaitre votre mythologie, son olympe, son bestiaire d’êtres surnaturels, ses règles, ses tabous, etc.
        Cela n’a aucun sens, je préfère rester fermement dans la réalité des choses et définir tout le raisonnement à partir de cette réalité.

        C’est la différence fondamentale entre le libéralisme et toute doctrine (ou approche) collectiviste. Le libéralisme trouve ça source dans la renaissance ou ce genre de choses ont du être aussi à l’époque combattues.

    • Je vous cite « Quant à faire peser le poids de la dette sur des individus qui n’existent pas encore, il y a une façon bien simple de le contourner: s’en aller. Le gouvernement français pourra bien me courir après, si je décide de déménager et de ne pas payer d’impôts en France parce que cette idée me serait insupportable, sa dette, ça n’est plus mon problème. » vous rendez-vous compte que faire cela n’est pas donné à tout le monde ??? …… trop jeune, trop vieux, trop défavorisé, non bilingue, avec des problèmes de santé, avec un métier ou un fonds de commerce ne permettant pas de tout plaquer, avec des vieux parents en France, ou des enfants faisant des études etc etc… votre arrogance n’a d’égale que le côté insupportablement bobo et simpliste de votre invitation à renoncer à ses droits civiques et patrimoniaux en France sous la pression de la dictature de la majorité.

  • 1/ c’est bien ce qu’il dit : les infrastructures publiques ne sont pas évitables. Les gens sont donc des clients forcés de l’Etat.
    2/ Et alors ?
    3/ Il suffit de voir l’Etat des dépenses et du budget pour s’en convaincre…
    4/ C’est quoi un contrat social ? Où ai-je donc signé ? L’Etat, c’est nous, à ce que certains disent… LOL
    http://img4.hostingpics.net/pics/569175letatcesnous.png

  • L’état, essayer de prévoir ses recettes futures et d’y proportionner ses dépenses ? Vous avez fumé quoi ?

    L’état liste ses souhaits de dépenses, met en contre-partie la limite de ce qu’il peut prélever et emprunter sans se faire renverser, et décide en conséquence d’où il faut mettre la barre.

    • Point 1: Quand il n’a pas le monopole, l’Etat a souvent une emprise soit règlementaire soit fiscale qui revient à retirer le libre choix aux individus et conduit à un monopole indirect ou de fait. Ainsi pour l’éducation, l’école privée est majoritairement sous contrat, autrement dit, il n’est quasiment pas possible d’échapper à la médiocrité ou à l’endoctrinement des programmes dits officiels ; « quasiment » parce qu’il existe en effet de l’école privée hors contrat, en très petite proportion, plutôt en région parisienne, et à des prix inabordables entre 5 et 15 000€/an par enfant ; sachant que si réussissez à trouver une place et à inscrire vos enfants dans un tel établissement, l’Etat ne vous remboursera pas la part de vos impôts finançant l’Education Nationale, vous devrez donc au final payer 2 fois l’école pour avoir la liberté de choix, d’où le monopole en pratique. Taxis, notaires et toutes les professions règlementées: monopoles indirects au profit de ceux qui ont acheté le droit de l’exercer et ainsi de retirer leur possibilité de choix aux autres.

      Point 2: l’article porte sur la supposée « fraude » fiscale, qui consiste à essayer de ne pas se faire dépouiller de ses biens et du fruit de son travail, ce qui n’a pas grand chose à voir avec la fraude aux prestations que vous décrivez, qui consiste au contraire à essayer de dépouiller au mieux les autres.

      Point 3: les budgets de l’Etat sont indigents, irréalistes et à courte vue, depuis environ 30 ans. Aucune entreprise n’aurait pu survivre ainsi autant de temps. La réalité visible par tous depuis 30 ans est que l’Etat vise non pas l’équilibre, mais le déficit maximum supportable socialement, financièrement, électoralement etc.

      Point 4: il n’est pas possible de ne pas payer docilement ses impôts sans s’exposer immédiatement à une oppression féroce de la part des services fiscaux. Il n’est pas possible de se soustraire aux prélèvements obligatoires sur salaires etc. Vous nous faites injure. Quant à votre innovation sur le contrat social issu du droit de vote, c’est assez risible… Je n’ai bien évidemment besoin de signer aucun contrat pour avoir des droits fondamentaux tels que le droit à la liberté ou à la propriété. Si vous pensez qu’un tiers peut me proposer de signer un contrat pour que je puisse bénéficier de mes droits fondamentaux, alors donnez moi votre adresse, je me propose de vous protéger moyennant le reversement de la moitié de vos revenus… Vous confondez avec la mafia. Notez bien ensuite que la carte d’électeur n’est nullement obligatoire pour voter, mais encore une fois, cela n’a rien à voir, vous amalgamez résidence fiscale, citoyenneté, et le vieux concept philosophique du contrat social que vous venez manifestement de découvrir.

      Bref tout cela est bien superficiel, dérisoire et naïf, cher contradicteur, les hommes de l’état sont retords, malins et féroces, en tout cas apparemment nettement plus que vous.

  • Il y a une différence monumentale entre les fraudeurs fiscaux, qui cachent leur épargne, et les fraudeurs « sociaux » qui obtiennent injustement des aides sociales. 😉

  • Contrat social ! Jamais rien vu de tel !

  • « Là où je vous rejoins, c’est qu’en effet ce groupe n’est pas homogène et ne pense pas comme un seul homme. Mais ça n’empêche qu’il existe vraiment. »

    Oui…Et il est même capable de signer un contrat social ;). Profession de foi, dogme…Cesser de vouloir transformer la réalité. Observez là, telle qu’elle est et tout deviendra plus simple. Vos raisonnements serontmoins anxiogène, moins de haine envers vos semblables, moins de nécessité de les contrôler, les punir pour tel ou tel comportement pour lesquels vous n’êtes en rien victime.

  • « Ils profitent des services publics » : c’est vrai.

    Qu’ils n’aient pas le choix d’utiliser les services publics ou les infrastructures publiques je veux bien vous l’accorder, par exemple les routes mais cela ne change pas le fait qu’ils les utilisent sans payer, donc ils profitent bien. L’honnêteté voudrait que refusant de payer, ils ne les utilisent pas. A un moment, il faut être cohérent et faire des choix : ou bien on choisit la liberté et on assume les risques, ou bien on choisit la sécurité et dans ce cas on paie. J’ajoute que dans l’exemple des routes, je vois mal comment ils pourraient avoir le choix sauf à rester terrer chez eux et à n’avoir aucun contact avec l’extérieur. Quant à l’école, ils peuvent ne pas en profiter directement (s’ils n’ont pas d’enfants à scolariser par exemple) mais ils en profitent indirectement (par exemple les salariés qui travaillent avec eux et qui eux ont été à l’éole publique, ou encore le médecin qui va le soigner), ce qui justifie donc le fait de payer un impôt.

    Concernant la suite, je m’étonne de vous voir défendre une conception classique voire même marxisante de la rémunération en la faisant reposer sur le temps de travail et non pas sur la conception de Say, mais passons. La bonne question à se poser et c’est même la question fondamentale c’est : la rémunération qu’ils perçoivent est-elle la « bonne rémunération », est-elle justifiée et si oui comment la justifie-t-on ? on ne peut bien évidemment pas la justifier en disant : « si c’est comme ça c’est que ça doit être comme cela », car dans ce cas on n’a rien dit, on se contente d’invoquer un principe qui est : ce qui est, est ce qui doit être. On est même dans dans l’aujustification ou l’auto-référence qui est toujours douteuse intellectuellement. Or c’est bien en répondant à cette question qu’on résout le problème, car ou bien on est capable de le justifier et dans ce cas votre raisonnement se tient, ou bien on en est incapable et donc toutes les considérations sur l’Etat, l’incivisme, etc sont vraies.

  • Et que dire des abus du fisc que celui-ci, en cas de résistance du pillé, classe dans la catégorie « fraudeur ».
    Cette classification est irréversible et sans appel, même si vous êtes relaxé de cette « fraude » par la justice pénale.
    Rien n’arrête Bercy.
    La France dévore ses enfants qui sont ses forces vives dans le silence assourdissant des médias et de nos politiques.
    Tous complices?
    Non. Aveugles et vivant dans la peur d’être la prochaine victime .
    Unissons nos forces pour abattre cette sangsue qui se gorge de notre sang.
    Emmanuel de temoignagefiscal.com

  • Association Nationale des Victimes des Erreurs et Dysfonctionnements judiciaires.
    Jacques Goguy délégué ANVEDJ 79.
    Juriste bénévole, contre les administrations criminelles d’État.
    2, rue de Fief de la Croix
    79 330 St-Varent. Tél. 05 49 67 68 03.
    St-Varent, le 30 avril 2014
    Monsieur le Ministre du Redressement Productif.
    Arnaud Montebourg
    139, rue de Bercy.
    75572 Paris Cedex 12.

    Objet : Je suis imposé illégalement par votre administration.
    Pièces jointes : Plainte déposée à la gendarmerie de St-Varent contre l’administration fiscale.
    Courrier adresse au Centre des impôts de Thouars.
    Lettre en recommandé avec avis de réception.

    Monsieur le ministre.

    Cette république ne respecte plus le peuple ; toujours pour des motifs grossièrement naturels et imprescriptibles, piller le peuple, fidèle à l’astucieux démon qui a trahi les humains. Nous sommes réduits à l’esclavage moderne de ce siècle, la bonne fortune des politiques à la charge du contribuable.

    C’est une justice hémiplégique, un corps sans âme ; des juges dévôts à l’injustice des fanfarons de vertu. Votre administration, une maffia qui souille le droit, plume les contribuables en toute impunité,batifolant avec nos bourses.

    L’administration fiscale des quémandeurs d’illégalité, complices de voyous qui ont ruiné le pays ; ces employés n’ont aucune maîtrise du droit, sont allés d’autorité faire une opposition à ma caisse de retraite pour toucher les arrérages indus.

    L’administration fiscale de Thouars est impliquée dans la plus ignoble, la plus importante escroquerie du siècle; le détournement de la plus grosse fortune de France; organisé par un félon Suire, ancien contrôleur général de la police, ce margoulin s’est laissé séduire par la finasserie fomentée par un fantoche, une crapule de la pire espèce Guillot, flic déchu.

    Je suis à la recherche de quintessence d’honnêteté, pour faire respecter mes droits ; ces bandits étaient vêtus d’uniformes pour faire respecter les lois ; ils ont utilisé des drogues pour me soumettre afin de me spolier, nous sommes dans une république de brigands ; l’abus de grandeur a séparé la pitié du pouvoir.

    Ces brigands ainsi que les personnes impliquées dans ce dossier vivent de leur crime ; mais ils sont morts, dans peu de temps ils vont disparaître de la scène de ce monde.

    Vous votez ! C’est mettre en place des individus qui maltraitent les citoyens, ils sont incapables de se servir de leurs dix doigts ; ils ont ruiné la France, nous ont réduits à l’esclavage, c’est la voie royale sur la misère du peuple.

    Ma lettre restera sûrement sans effet, vous ne pouvez condamner vos familiers.
    Petites salutations de politesse.
    Jacques Goguy.

    Vous pouvez diffuser cette lettre : Je prends la responsabilité de mes écrits voir sur Internet jacques goguy — juge cormery de bressuire — suire ancien contrôleur général de la police — guillot flic — eric goguy etc nous avons pour devoir de ne pas voter au européenne: ni droite ni gauche ils sont responsables du désastre économique du pays, se moquent grossièrement du peuple.
    Il n’est rien de plus dramatique, que d’apprendre la trahison des politiques. Je vais les mitrailler de ma plume et d’encre.

    • « nous avons pour devoir de ne pas voter au européenne »

      Je dirais qu’au contraire, à partir du 1er janvier 2015, *IL FAUT ABSOLUMENT ALLER VOTER*… blanc, puisqu’enfin ce vote est maintenant comptabilisé.

      Tout simplement parce quand tu te prends un gros pourcentage de blancs dans le museau, tu commences à réaliser que ton futur ne va sûrement pas être le long fleuve tranquille (et surtout lucratif) auquel tu aspirais.

  • Il ne peut y avoir contrat sans l’accord des deux parties.
    Tout accord qui viole mon consentement est nul.
    L’exception consistant à dire que le contrat serait signé par une majorité à laquelle j’appartiens est inopérant et cache en réalité une utilisation illégitime de la force, donc un acte condamnable.
    Il n’y a aucune théorie à opposer à ce fait. http://www.temoignagefiscal.com

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Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

Connaissez-vous les « territoires zéro non-recours » ? C’est une expérience destinée à lutter contre le non-recours aux droits sociaux. En gros, il s’agit de dépenser plus puisque, dans le même temps, il n’est pas annoncé un accroissement de la lutte contre les fraudes.

C’était une des « grandes idées » d’Emmanuel Macron lors de la campagne de 2022 : le versement automatique des prestations sociales – prime d’activité, revenu de solidarité active (RSA), minimum vieillesse, etc.

 

Un tiers des Français ne demanderaient pas ... Poursuivre la lecture

Un article de l'Iref-Europe

 

M. Macron ne sait plus comment honorer sa promesse électorale de baisser les droits de succession. Pourtant, les contribuables sont exaspérés.

 

Plus il y a de citoyens exonérés d’impôt, plus le risque de tyrannie fiscale existe

Un sondage Harris réalisé à la demande du Conseil des prélèvements obligatoires a montré que les trois quarts des Français estiment que les impôts sont trop lourds, et 69 % sont insatisfaits du système fiscal.

Pour masquer le ras-le-bol fiscal ... Poursuivre la lecture

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