Par Charles Sannat.
Selon un article de La Tribune de dimanche, « face à la fronde des épargnants, qui a fait douter les députés socialistes qui avaient pourtant voté la taxation de l’épargne longue au taux actuel de prélèvement social de 15,5 %, Hollande fait marche arrière sur certains produits. Selon Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget, les PEA, PEL et l’épargne salariale ne seront pas concernés. Seuls les contrats d’assurance vie en unité de compte y seront soumis, dans l’attente d’une réforme plus profonde du produit d’épargne préféré des Français. Les associations d’épargnants demandent au gouvernement que l’assurance vie fasse l’objet d’un moratoire fiscal. »
Voilà encore l’histoire d’un texte mal né, d’une loi stupide, sans réflexion préalable autre que l’idée unique de trouver du fric partout, à tout prix, et n’importe comment. Il se pourrait même que le Conseil constitutionnel invalide cette loi puisqu’elle a pour effet, en particulier sur l’assurance, d’être rétroactive et de casser les contrats signés par les gens il y a des années en en changeant les termes de façon substantielle.
Ensuite, il fallait aller vite et voter cette loi le plus rapidement possible afin d’empêcher les épargnants de fuir ces placements en retirant leurs sous tout de suite, ce qui aurait pu provoquer un « épargne-run » uniquement fiscal.
Alors oui les épargnants sont révoltés. La raison est simple. Un épargnant n’est pas forcément un milliardaire. En fait, un épargnant n’est pas un milliardaire, car le milliardaire dispose de quantités de façons légales d’échapper à l’impôt. Il n’est pas non plus millionnaire car à partir de 2 ou 3 millions d’euros d’épargne financière, le riche épargnant a également de multiples possibilités légales pour y échapper.
Donc si un épargnant n’est pas un milliardaire, ni un millionnaire, c’est qu’il s’agit d’un monsieur tout-le-monde qui a juste mis de côté en se privant aujourd’hui pour pouvoir subvenir à ses besoins demain. C’est donc bien le combat de la fourmi contre la cigale, ou plus exactement le combat de la cigale qui veut s’approprier les ressources de la fourmi puisqu’elle, la cigale, a déjà dilapidé ses ressources et fait des crédits, c’est-à -dire mangé les ressources qu’elle n’avait pas encore. Une fois l’hiver venu… il ne restait plus à la cigale que d’aller se servir directement dans les réserves de provision de la fourmi l’affamant… Mais cela est “juste”, nous disent les socialistes. Et il n’y a pas que les socialistes qui en veulent aux noisettes de l’écureuil ou de la fourmi. Il y a aussi le FMI, et tous ceux à qui il manque des ressources.
Chaque jour qui passe, nous nous rapprochons un peu plus d’un “chyprage” (équivalent d’un braquage légal et moderne) par l’État, par les États, de nos provisions, de nos réserves, de nos noisettes. Alors évidemment que les épargnants sont furieux.
Je suis assez surpris que nos ministres, dont aucun ou presque ne brille par sa capacité d’épargne, ne se rendent à ce point pas compte qu’une fois payées toutes nos charges fixes, il est très difficile de mettre de l’argent de côté. Lorsque nous, les gens d’en bas, nous y arrivons c’est parce que nous nous sommes privés et que nous avons fait des efforts de gestion insensés pour y arriver… Et cela, on veut nous le reprendre de façon de plus en plus visible. Cela devient insupportable.
—
Sur le web.
Alors qu’il est envisagé de porter le montant du PEA de 132000 à 150000 euros, la taxation ne s’appliquerait plus que sur les contrats d’assurance_vie pour ne pas pénaliser les petits épargants , de là à en conclure que les contractants en Assurance-Vie détiennent tous au moins 150000 euros de capitalisation…
L’assurance-vie concurrence la retraite par répartition, c’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette taxeuse.
– Nuit et jour à tout venant
Je dépensais, ne vous déplaise.
– Vous dépensiez? j’en suis fort aise.
Eh bien! subventionnez maintenant !
N’empêche que cette loi était censée rapporter 600 millions d’euros. En en retirant les PEA et les PEL, le gouvernement n’en attend plus que 400. Ce qui signifie qu’il était prêt à mécontenter un maximum d’épargnants titulaires de PEL et de PEA pour 200 millions seulement…
Est-ce que pour les 400 restants, cela vaut-il le coup de s’obstiner ?
D’autant que les épargnants, échaudés, risquent de bouder les nouvelles dispositions du gouvernement (PEA-PME en tête)…
Le bon sens près de chez vous ! Je crois que c’est légitime que les épargnants sortent leurs Euros et les placent en devises étrangères. Un certain tapi c’est fait prendre….ne saurait il pas qq chose que l’on ne sait pas !?
Je crois qu’il ne faut pas se voiler la face (simple expression, n’y voyez pas une injure raciale, enfin, bon c’est compliquer de nos jours de s’exprimer…)
Bref, je veux dire que ces pignouffes d’homo politicus (n’y voyez pas non plus une allusion déplacée (décidément je ne peux plus rien dire sans attaquer tel ou telle…).
Ah et puis merde, on peux rien dire tout est illégal de toute façon. Je dois y aller, je vais prendre un crédit pour payer mes impôts.
sans rire ? qui peut encore en confiance placer ses sous dans ces pièges ? et pour quelle rémunération ? 1,8 % avant impôts et prélèvements sociaux ? c’est à dire qu’on ne couvre au final même plus l’inflation…
il est temps de rentrer en clandestinité : tout garder chez soi, en liquide. pour ce que ça rapporte, le risque est désormais trop grand de leur montrer qu’on a encore des sous, la tentation pour eux de les confisquer est trop grande.
et l’avantage d’avoir du liquide chez soi, c’est qu’on peut se payer plein de trucs au noir, y compris des prestations d’artisan.
L’habileté en politique consiste à employer la force publique pour servir sa clientèle politique, tout en esquivant la responsabilité des conséquences négatives de ses décisions et de celles de ses prédécesseurs.
Ceux qui occupent le pouvoir actuellement ont le malheur de ne plus pouvoir esquiver 40 ans de cette incurie.
De plus ils appartiennent à la famille politique qui a instauré la plupart de ces mesures les plus délétères, la droite étant essentiellement coupable de n’avoir pas su ou pu les abolir.
Il faut sortir de la démocratie purement représentative pour que la politique cesse de tout pervertir, pour échapper au despotisme démocratique.
Il faut instaurer la démocratie directe.
Notre gouvernement ne saura pas boucler son budget et se trouvera acculé à la banqueroute et donc la spoliation de l’épargne – par la confiscation ou par le défaut.
La réalité est que cet argent épargné est d’ores et déjà fictif, il ne correspond pas à des richesses réelles.
Le PIB non marchand est une pure fiction.
Ce qui aura lieu alors sera la prise de conscience de cette réalité déjà présente.
Cette désillusion causera des convulsions, la démocratie sera ballotée.
À ce moment soyons tous prêts à réclamer la démocratie directe !
À dire haut et fort que ce n’est pas l’excès de démocratie qui a produit ce désastre: C’est son insuffisance.
Comment pensez-vous éviter que la démocratie directe ne traduise au final les tendances populistes et l’inculture économique de ceux que vous appelez à s’exprimer et à conduire le pays ?
Je pense que nos élites ont peu changé de mentalité , savez – vous que le billet de 10 000FR ou 100 NFr de 1959 était à l’ effigie de Napoléon Bonaparte dont le principal génie aura été de faire s’ entretuer des masses d’ individus sans subir lui meme de blessure sur les champs de bataille !
Pour Louis Pasteur – un vrai grand – c’était un billet de 5 Francs mais bon victoire c’est le talbin qui était le plus tripoté par la petite classe .