Taille de pénis et croissance économique

Un chercheur finlandais met en rapport croissance économique et taille du pénis

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Taille du pénis dans le monde (Superfreakonomics)

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Taille de pénis et croissance économique

Publié le 1 avril 2011
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Un universitaire finlandais a cherché à établir le lien entre taille de pénis et croissance économique. Un exercice potache qui souligne surtout le degré de vantardise des hommes des différents pays.

Par Alexis Vintray.

Taille du pénis dans le monde (Superfreakonomics)

Et si on sortait un peu des critères classiques pour expliquer la croissance économique et qu’on s’intéressait plutôt à… la taille du sexe? C’est ce qu’a essayé de faire Tatu Westling (Université d’Helsinki), en tentant de mettre en rapport la taille du pénis et la croissance économique entre 1960 et 1985, ainsi qu’avec le niveau de PIB en 1985 pour 76 pays non pétroliers. Les résultats de ses travaux sont parus dans un papier intitulé, malicieusement, « Male Organ and Economic Growth: Does Size Matter? »

Conclusions intéressantes, et à prendre avec un peu de recul bien sûr:

  • Le niveau du PIB en 1985 est corrélé avec la taille du pénis selon une courbe en u inversé. Autrement dit, les pénis de taille moyenne maximisent le PIB, alors qu’un petit pénis ou un trop grand pénis auraient un impact négatif sur la croissance. La taille idéale pour le développement serait de 13,5 centimètres, alors qu’une taille moyenne supérieure à 16 centimètres se traduit par une chute brutale du PIB. Au final, on peut expliquer par la taille du pénis 15% de la différence de développement entre les pays de l’étude.
  • La croissance économique entre 1960 et 1985 est elle aussi corrélée mais différemment, avec une croissance sur la période inversement corrélée à la taille du pénis. Plus les pénis sont petits, plus la croissance a été forte entre 1960 et 1985. Dans ce cas, c’est même 20% de la différence de croissance qui s’explique par la taille du sexe.

Pourquoi ces relations, statistiquement fiables? Selon l’auteur, rien dans la littérature ne permet vraiment de l’expliquer. Une des explications tentées par Tatu Westling serait que l’estime masculine peut se combler par soit la richesse, soit la taille du sexe, et que les pays aux hommes les moins « dotés » par la nature se rattraperaient par le développement, là où les autres se reposeraient sur leurs atouts naturels… L’explication la plus probable semble néanmoins qu’il n’y ait aucun lien, et que corrélation ne soit pas causalité

Enfin, sur un sujet où les exagérations sont fréquentes, comment l’auteur a-t-il choisi la source de ses données pour qu’elles soient le plus fiables possibles? Il est parti de la synthèse, consultable en ligne,  des études disponibles sur la question. Selon ce site, « This website provide statistical information offered by trusted research centers and reports worldwide », comme en atteste la bibliographie fournie. Ce qui ne permettra pas d’éliminer pour autant tout biais bien sûr…

Quant à l’illustration, elle est tirée non de l’étude mais du site Freakonomics. Pour les résultats de la France, nous renvoyons nos lecteurs vers le commentaire de Stephen J. Dubner: « For those of you surprised to see France atop the list, it should be noted that the French data were compiled by French scholars. » Selon l’étude finlandaise, les Français avec 16,01 centimètres de moyenne, sont dépassés largement par les Zaïrois (17,93) ou le Ghana (17,31) mais dépassent les Belges (15,85) ou les Suisses (14,35).

Penis et croissance économique (René Le Honzec)

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