La fable des abeilles

Mandeville développe avec un talent satirique la thèse de l’utilité sociale de l’égoïsme

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La fable des abeilles

Publié le 25 janvier 2011
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La Fable des abeilles, développe avec un talent satirique la thèse de l’utilité sociale de l’égoïsme. Mandeville, d’origine française, avance que toutes les lois sociales résultent de la volonté égoïste des faibles de se soutenir mutuellement en se protégeant des plus forts.

Sa thèse principale est que les actions des hommes ne peuvent pas être séparées en actions nobles et en actions viles, et que les vices privés contribuent au bien public tandis que des actions altruistes peuvent en réalité lui nuire. Par exemple, dans le domaine économique, il dit qu’un libertin agit par vice, mais que « sa prodigalité donne du travail à des tailleurs, des serviteurs, des parfumeurs, des cuisiniers et des femmes de mauvaise vie, qui à leur tour emploient des boulangers, des charpentiers, etc. » Donc la rapacité et la violence du libertin profitent à la société en général.

Les vices des particuliers sont les éléments nécessaires du bien-être et de la grandeur d’une société. L’Angleterre y est comparée à une ruche corrompue mais prospère et qui se plaint pourtant du manque de vertu. Jupiter leur ayant accordé ce qu’ils réclamaient, la conséquence est une perte rapide de prospérité, bien que la ruche nouvellement vertueuse ne s’en préoccupe pas, car le triomphe de la vertu coûte la vie à des milliers d’abeilles.

Mandeville est largement considéré comme un économiste et un philosophe sérieux. Il a publié en 1729 une deuxième édition de la Fable des abeilles, avec des dialogues étendus exposant ses vues économiques. Ses idées au sujet de la division du travail s’inspirent de celles de William Petty. Ces positions ont violemment choqué l’opinion de son époque et ont été combattues par la plupart de ses contemporains.

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