« Le risque d’un conflit direct entre la Russie et l’OTAN est à prendre au sérieux » grand entretien avec Aurélien Duchêne

Comment l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se préparent à une invasion russe. Etat des lieux du rapport des forces.

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« Le risque d’un conflit direct entre la Russie et l’OTAN est à prendre au sérieux » grand entretien avec Aurélien Duchêne

Publié le 21 février 2024
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Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d’études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

Que représentent les pays baltes pour la Russie de Poutine ?

Aurélien Duchêne Les pays baltes représentent aux yeux du régime russe, comme d’une large partie de la population, d’anciens territoires de l’Empire russe, qui avaient également été annexés par l’URSS des années 1940 jusqu’en 1990. Beaucoup de Russes, notamment dans les élites dirigeantes, n’ont jamais vraiment digéré l’indépendance de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie, avec de plus une circonstance aggravante : les pays baltes ont été les premiers à faire sécession de l’URSS, au printemps 1990, et leur soulèvement civique a fortement concouru à l’effondrement de cette dernière.

Les trois nations baltes totalisent une superficie 100 fois plus réduite que celle de la Russie (175 km2) et une population presque 25 fois moindre (6 millions d’habitants) : le fait que de si petits pays aient pu se libérer de l’emprise de Moscou avec le monde entier pour témoin a été une véritable humiliation pour le Kremlin, après des décennies d’humiliations répétées des peuples baltes sous le joug soviétique dans la lignée de la précédente occupation par l’Empire russe. 

La transition rapide des nations baltes vers la démocratie libérale et leur intégration européenne et atlantique restent également un camouflet pour le régime russe. Au-delà du basculement vers le monde occidental de pays censés appartenir à la sphère d’influence russe (si ce n’est à la Russie tout court), c’est l’accession d’anciennes républiques soviétiques au rang de démocraties matures, avec une société libre, qui est aussi intolérable aux yeux de Poutine et de ses lieutenants que ne l’est la démocratisation avancée de l’Ukraine.

Et de même que la Russie de Poutine nie l’existence d’une nation ukrainienne indépendante, elle respecte peu l’identité des peuples baltes qui ont tour à tour été considérés comme des minorités ethniques parmi d’autres dans l’immense Empire russe, puis comme des populations à intégrer de force sous l’URSS. 

Outre l’imposition du communisme qui tolérait par définition mal des identités nationales affirmées, le régime soviétique s’est livré à des politiques de recomposition ethnique qui allaient bien au-delà de la seule politique de terreur stalinienne. À travers des programmes criminels comme l’opération Priboï en 1949, le Kremlin a ainsi orchestré la déportation de 500 000 Baltes entre 1945 et 1955 ! Alors qu’elle déportait des familles entières vers la Sibérie, l’URSS organisait l’installation de Russes ethniques dans ce qui s’est vite apparenté à une véritable colonisation de peuplement.

L’héritage de ce demi-siècle d’annexion à l’URSS, c’est la présence aux pays baltes de fortes minorités de Russes ethniques et de russophones. Ces Russes vivant hors de Russie représentent environ 25 % de la population en Lettonie et en Estonie, et environ 5 % en Lituanie. Les russophones représentent ainsi environ 80 % de la population du comté estonien d’Ida-Viru (où se situe la très symbolique ville de Narva, à la frontière avec la Russie), ou encore plus de 55 % de la région capitale de Riga en Lettonie.

Vu de Russie, ces populations russes et russophones hors de Russie font partie du « monde russe », lequel doit absolument rester dans le giron de Moscou. Les pays baltes n’ont pas la même dimension aux yeux des Russes que la Crimée, voire pas la même dimension que d’autres régions ukrainiennes considérées comme russes du fait d’une prétendue légitimité historique voire démographique. Les 25 à 30 millions de Russes ethniques vivant dans d’anciennes républiques soviétiques qui, du nord du Kazakhstan à la Lettonie, forment la seconde diaspora du monde après celle des Chinois, sont eux, d’une extrême importance aux yeux de Moscou.

L’on se souvient que c’était le devoir pour la Russie de protéger les Russes hors de ses frontières qui avait été invoqué dans les divers conflits contre l’Ukraine depuis 2014. Cette garantie de protection par la Russie de ses citoyens vivant hors de ses frontières (incluant tous les Russes de l’étranger à qui Moscou délivre passeports et titres d’identité) est même dans la Constitution fédérale. Les dirigeants russes n’ont pas besoin de croire eux-mêmes en un quelconque danger envers des Russes à l’étranger pour « voler à leur secours », que ce soit face à un « génocide » des russophones du Donbass inventé de toutes pièces, ou face à un régime nazi imaginaire qui gouvernerait l’Ukraine. Mais tout porte à croire que le Kremlin se préoccupe sincèrement du risque de voir des millions de Russes de l’étranger s’éloigner de la Russie pour s’intégrer, voire s’assimiler aux pays où ils vivent, menaçant ainsi le « monde russe », voire l’avenir du régime russe.

Dans un article publié un an avant l’invasion de 2022, j’avais défendu l’idée que la Russie pourrait envahir dans un futur proche les régions ukrainiennes censées appartenir à ce « monde russe », avant de développer encore ce scénario dans mon livre Russie : la prochaine surprise stratégique ?. J’y détaillais également le risque que la Russie puisse tenter une agression contre des localités baltes à majorité russe ou russophone telles que la ville de Narva, fût-ce sous la forme d’opérations de faible envergure sous le seuil du conflit ouvert.

Le but pourrait être d’obtenir une victoire historique contre l’OTAN et les puissances occidentales, en leur imposant un fait accompli auquel elles n’oseraient supposément pas réagir par les armes, de peur de s’engager dans une guerre contre la Russie avec le risque d’une escalade nucléaire à la clé. Un calcul qui aurait de fortes chances de se révéler perdant et de déboucher sur le scénario du pire, celui d’un conflit direct entre la Russie et l’Alliance atlantique. Je crois plus que jamais à ce risque, des scénarios comparables étant désormais d’ailleurs davantage pris au sérieux dans le débat stratégique. Pour la Russie, les pays baltes ne représentent donc pas une terre irrédente du même type que la Crimée, ni une « question de vie ou de mort » comme le serait l’Ukraine entière dixit Vladimir Poutine, mais un enjeu qui pourrait bien la conduire à prendre des risques extrêmes contre l’OTAN.

 

Que symbolise l’Alliance atlantique pour les pays de l’Est ?

Elle symbolise à la fois leur ancrage dans le camp des démocraties occidentales et leur garantie d’y rester. Sous la domination russe, puis soviétique, les pays d’Europe centrale et orientale se vivaient comme un « Occident kidnappé », pour reprendre les mots de Milan Kundera. Ces pays, qui étaient membres contraints du Pacte de Varsovie, voire de l’URSS dans le cas des pays baltes, se sont vite tournés vers l’Alliance atlantique après l’effondrement de l’Empire soviétique. À l’époque davantage dans le but de parachever leur retour vers l’Occident et leur marche vers la démocratie que dans l’optique de se prémunir d’une menace russe encore lointaine. La Pologne, la Tchéquie et la Hongrie ont rejoint l’OTAN (en 1999) avant de rejoindre l’Union européenne (en 2004) ; les pays baltes, la Slovaquie, la Slovénie, la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint l’OTAN la même année que l’UE (en 2004).

Là où le débat public français distingue largement l’intégration européenne de l’alliance transatlantique, les pays d’Europe centrale et orientale parlent davantage d’une intégration euro-atlantique, bien qu’ils différencient évidemment la construction européenne dans tous ses domaines de cette alliance militaire qu’est l’OTAN. Nous avons tendance en France à résumer la vision de ces pays de la manière suivante : l’Union européenne serait pour eux un bloc économique (un « grand marché ») et politique qui ne devrait guère tendre vers d’autres missions, quand la défense collective serait du ressort de la seule OTAN. Leur vision est en réalité bien plus complexe, ne serait-ce que du fait d’un sincère attachement à la dimension politique et culturelle du projet européen, jusque chez les puissants courants eurosceptiques qui pèsent dans ces pays.

Il n’en demeure pas moins que l’OTAN est pour eux le pilier de leurs politiques de défense. Nos voisins d’Europe centrale et orientale ne voient pas d’alternative crédible à la garantie de sécurité américaine et à la sécurité collective que procure l’Alliance, dans la mesure où l’Europe n’est aujourd’hui pas en capacité de faire face seule à la menace russe. Outre leur puissance, les États-Unis passent pour un protecteur incontournable du fait de leur position historiquement ferme face à l’URSS puis la Russie, là où la France et l’Allemagne, qui ont davantage cherché à ménager la Russie malgré sa dérive toujours plus menaçante, sont souvent perçues comme étant moins fiables. L’attitude de Paris et Berlin au début de l’invasion de l’Ukraine a d’ailleurs renforcé ce sentiment, quoique les choses se soient améliorées depuis que les deux pays ont considérablement renforcé leur soutien à l’Ukraine et durci le ton face à Moscou.

Les pays d’Europe centrale et orientale sont extrêmement attachés à la solidité de l’OTAN et se méfient des projets, portés en premier lieu par la France, de défense européenne distincte de l’OTAN ou d’autonomie stratégique européenne, pour au moins trois raisons. Ils n’en voient pas vraiment l’utilité là où l’OTAN, avec le fameux article 5, et la protection américaine suffisent face aux menaces majeures ; ils craignent qu’une défense européenne concurrente de l’OTAN ne distende les liens avec les États-Unis et conduise ceux-ci à favoriser davantage encore leur pivot vers l’Asie ; ils soupçonnent la quête d’émancipation vis-à-vis de Washington d’être synonyme d’un futur rapprochement avec la Russie, qui se ferait au détriment de l’Europe orientale. Là aussi, les premiers mois de l’invasion de l’Ukraine avaient renforcé ces soupçons, du fait d’un soutien à Kiev bien plus ferme de la part des États-Unis, mais aussi du Royaume-Uni.

Mais la situation s’est également améliorée sur ce point, entre rapprochement de la France et de l’Allemagne avec la position des pays d’Europe centrale et orientale, doutes croissants sur la fiabilité américaine et évolution du débat stratégique en Europe. Nos voisins restent plus attachés que jamais à l’OTAN qui paraît aujourd’hui d’autant plus indispensable à leur sécurité, mais s’ouvrent davantage à une défense européenne complémentaire de l’Alliance atlantique, entre renforcement du pilier européen de l’OTAN, développement des coopérations entre Européens et mise en œuvre de nouvelles politiques de défense de l’UE avec des moyens supplémentaires.

 

Comment l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se préparent-ils à une éventuelle invasion russe ?

Les trois pays agissent à trois niveaux. D’abord par leur soutien matériel à l’Ukraine, qui est l’un des plus élevés de toute l’Alliance atlantique en proportion de leur puissance économique et militaire, et leur travail diplomatique pour renforcer la mobilisation européenne et transatlantique en la matière. En soutenant au mieux la défense ukrainienne face à l’agression russe, les Baltes entretiennent aussi leur propre défense : infliger un maximum de pertes aux Russes, qui mettront parfois des années à reconstituer les capacités perdues, permet à la fois d’éloigner l’horizon à partir duquel la Russie pourrait attaquer les pays baltes, et de mieux dissuader une telle éventualité en montrant à l’agresseur qu’il paierait un lourd tribut.

Ensuite, par un effort de prévention du pire. Si les États baltes se montrent de plus en plus alarmistes quant au risque d’être « les prochains », c’est aussi pour conserver l’attention et la solidarité de leurs alliés, et espérer d’eux qu’ils renforcent encore leur présence dans les pays baltes. En montrant qu’ils prennent au sérieux le risque d’une attaque russe et qu’ils s’y préparent, les Baltes ont aussi un objectif de dissuasion à l’endroit de Moscou.

Enfin, par des préparatifs directs pour résister à une invasion. Cela fait depuis 2014 que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie améliorent leurs dispositifs de défense opérationnelle du territoire, et l’on note une accélération sensible ces derniers mois. L’on apprenait ainsi mi-février que les trois pays prévoient de renforcer encore les fortifications à leurs frontières, avec la construction de plus de 1000 bunkers (600 pour la seule Estonie) et de barrages anti-chars tels que des dents de dragon qui ont montré leur utilité en Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères estonien Margus Tsahkna estimait il y a quelques jours que l’OTAN n’avait que trois à quatre ans pour se préparer à un « test » russe contre l’OTAN, rejoignant notamment l’estimation de certains responsables polonais. S’ils ne s’attendent pas à une attaque imminente, les trois pays baltes partagent la même conviction qu’ils n’ont que quelques années pour se préparer à un conflit majeur.

Ce qui se traduit par un effort budgétaire considérable. L’Estonie a ainsi porté son effort de défense à 2,8 % du PIB en 2023 et prévoit d’atteindre 3,2 % en 2024, bien au-delà de l’objectif de 2 % auquel se sont engagés les membres de l’OTAN en 2014. La Lettonie a quant à elle dépassé les 2,2 % l’an dernier avec un objectif de 2,5 % en 2025. La Lituanie, enfin, a augmenté de moitié ses dépenses militaires en 2022 (elle les a même doublées depuis 2020), et consacrera à sa défense l’équivalent de 2,75 % du PIB en 2024. Avec la Pologne, la Grèce et les États-Unis, les pays baltes sont désormais les États membres de l’OTAN qui fournissent l’effort de défense le plus conséquent en proportion de leur richesse nationale.

La majeure partie de ces dépenses supplémentaires sont des dépenses d’acquisition, finançant de grands programmes. Tirant des enseignements de la guerre d’Ukraine, les Baltes renforcent leur artillerie (de l’achat de HIMARS américains pour les capacités de frappes dans la profondeur, à la commande de canons CAESAR français par la Lituanie), leur défense antiaérienne… Et ils massifient leurs stocks de munitions, lesquels ont aussi été fortement mis à contribution pour aider l’Ukraine. Les dépenses en personnel ne sont pas négligées : les trois pays baltes augmentent leurs effectifs d’active comme de réserve, ainsi que l’entraînement et la préparation opérationnelle de leurs forces.

La préparation de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie à une éventuelle invasion russe passe aussi par une mise à haut niveau de leur défense nationale qui va au-delà du seul renforcement capacitaire. Il convient de souligner à quel point ces trois pays, malgré leur pacifisme et leur souhait de s’épanouir en tant que démocraties libérales européennes, ouvertes sur la mondialisation, ont conservé un ethos militaire. Leur identité profonde se caractérise à la fois par une histoire marquée par les occupations étrangères (l’Empire russe puis l’URSS en premier lieu), un attachement farouche à leur souveraineté (y compris par rapport aux grands États européens alliés), et une vulnérabilité en tant que petits États peu peuplés.

L’Estonie avait instauré la conscription dès 1991, la Lituanie a annoncé son rétablissement en 2015, et la Lettonie a suivi en 2022 avec une entrée en vigueur cette année. Derrière le maintien ou le rétablissement du service militaire obligatoire, les nations baltes développent leur défense nationale sur le plan civique, avec notamment un effort accru d’intégration des minorités de Russes ethniques et de Baltes russophones qui vivent dans les trois pays, et une bataille de tous les jours contre la guerre informationnelle russe et les campagnes de déstabilisation intérieure qu’organise Moscou. Si ces efforts de cohésion nationale et civique ne sont pas tournés en premier lieu vers la préparation à une invasion armée, ils lui sont indispensables. La vulnérabilité de l’Ukraine aux agressions russes en 2014 l’a montré ; sa formidable résistance à l’invasion de 2022 encore plus.

 

Sont-ils capables de tenir un front dans le cadre d’une guerre conventionnelle ?

Sur le papier, pas pour longtemps. Les forces opérationnelles que les trois pays pourraient engager immédiatement en cas d’agression se montent à quelques milliers d’hommes chacun, les effectifs devant être augmentés à plusieurs dizaines de milliers sur un préavis le plus court possible grâce à la mobilisation de conscrits et réservistes par définition moins bien entraînés et équipés. Là où la Russie a déjà engagé plusieurs centaines de milliers d’hommes en Ukraine en deux ans et est capable d’en mobiliser bien davantage, la population de l’Estonie par exemple est d’à peine 1,3 million d’habitants, soit la population de l’agglomération lyonnaise. Aucun de ces pays ne dispose de chars lourds (la Lituanie négocie avec des constructeurs allemands pour en acquérir) ou d’avions de combat (la Lituanie et la Lettonie ont commandé respectivement quatre et un hélicoptère américain Black Hawk), et leur parc d’artillerie actuel est très limité et devrait le rester malgré d’importantes commandes dans ce domaine.

Le renforcement militaire des pays baltes est proportionnellement l’un des plus importants des pays de l’OTAN, et les armées estonienne, lettone et lituanienne de 2025 voire 2030 seront autrement plus fortes que celles de 2020 ; s’ajoute, comme dit précédemment, la fortification des frontières baltes qui compliquera sérieusement une attaque russe. Mais le rapport de force échoirait toujours à la Russie, dont les forces conserveront une masse et une épaisseur bien supérieures à tout ce que les pays baltes prévoient dans le cadre de leur montée en puissance.

Les pays baltes ne se battront évidemment jamais sans leurs alliés de l’OTAN (quoique les Russes pourraient penser le contraire, ce qui les pousserait d’autant plus à tenter un coup de force), et ces derniers renforcent eux aussi considérablement leurs capacités de défense dans la région balte. En 2016, une étude de la RAND Corporation voyait les forces de l’OTAN perdre une opération dans les pays baltes face aux troupes russes qui atteindraient Tallinn et Riga en un maximum de 60 heures, laissant l’Alliance face à un nombre limité d’options, toutes mauvaises. Le spectaculaire échec des premières phases de l’invasion russe de février 2022 dans le nord de l’Ukraine a depuis remis en question toutes les précédentes études de ce type qui décrivaient une armée russe capable de balayer les petites armées alliées dans des offensives éclair.

Sur le terrain, le corridor de Suwalki est depuis 2015 l’objet de simulations de combat en conditions proches du réel des côtés baltes comme polonais : ainsi d’un exercice à l’été 2017 où 1500 soldats américains, britanniques, croates et lituaniens avaient simulé une opération sur le terrain avec un matériel limité. Par comparaison, la même année et dans la même région, l’exercice russo-biélorusse Zapad 2017 avait mobilisé des effectifs largement supérieurs avec plusieurs dizaines de milliers d’hommes et des centaines de véhicules. Là encore, les choses ont considérablement évolué depuis : en témoignent le renforcement des effectifs de l’OTAN dans la région et l’organisation cette année de Steadfast Defender, plus vaste exercice militaire de l’OTAN depuis 1988. La remontée en puissance militaire des alliés reste cependant limitée pour les prochaines années ; la matérialisation des ambitions polonaises, entre doublement programmé des effectifs militaires et commandes géantes d’armement, si elle va à son terme, s’étendra jusqu’à 2030 au moins.

Là où l’OTAN organise depuis 2016 des rotations de forces mécanisées de quelques milliers de soldats entre Pologne et pays baltes et augmente ses capacités de réaction rapide, les forces des districts militaires russes occidentaux pourraient quant à elles engager très rapidement des dizaines de milliers d’hommes et jusqu’à plusieurs centaines de chars opérationnels d’ici quelques décennies si la remontée en puissance militaire poursuit à ce rythme malgré les pertes en Ukraine. S’il faut relativiser l’idée que les armées baltes se feraient écraser, d’une part du fait de leur propre renforcement et de celui des alliés, et d’autre part du fait des faiblesses russes, il ne faut pas non plus pécher par excès de confiance.

 

Le corridor de Suwalki est-il le talon d’Achille des frontières européennes ?

Ce corridor terrestre large d’environ 65 km relie les États baltes à la Pologne et donc au reste de l’UE et de l’OTAN. À l’est de ce passage, la Biélorussie, qui serait en cas de conflit alliée à la Russie ou sous son contrôle ; à l’ouest, l’exclave russe de Kaliningrad, zone la plus militarisée d’Europe en dehors du front ukrainien. Le corridor de Suwalki concentre l’attention des états-majors occidentaux d’une manière comparable à la trouée de Fulda, à la frontière entre les deux Allemagne, au cours de la guerre froide. Concrètement, la Russie pourrait l’exploiter pour créer des situations d’asymétrie visant à réduire l’avantage des forces occidentales. Le terrain, couvert de champs humides volontiers boueux, de forêts et de lacs, rend les déplacements difficiles dans la trouée de Suwalki, d’autant que la moitié de la trouée est constituée d’un massif vallonné ; plus à l’ouest ou au sud, les trésors naturels que sont la région des lacs de Mazurie, le parc national de la Biebrza et la forêt primaire de Bialowieza gêneraient des mouvements de troupes venant du reste de la Pologne. Seules deux autoroutes et une liaison ferroviaire qui seront vite la cible de bombardements russes permettent d’acheminer rapidement des renforts par voie terrestre.

La Russie a créé à Kaliningrad une « bulle A2/AD » particulièrement dense (batteries antiaériennes S-400, batteries côtières SSC-5 Bastion et SSC-1 Sepal, missiles Iskander, artillerie, équipements de guerre électronique…) qui à défaut d’assurer un déni d’accès complet, compromettrait sérieusement les opérations navales et aériennes alliées. Elle y conserve des effectifs conséquents, qu’elle pourrait relever à plusieurs dizaines de milliers d’hommes sur un temps court, en parallèle d’un renforcement en Biélorussie. En attaquant le corridor de Suwalki, les forces russes seraient capables de combiner effet de surprise, supériorité numérique temporaire, logistique solide et capacités de déni d’accès, avec l’objectif d’isoler nos alliés baltes. Si l’OTAN renforce ses capacités de réaction rapide pour empêcher ce scénario, la bataille promet d’être rude. Le corridor de Suwalki n’est pas le talon d’Achille des frontières européennes, d’autant que le réarmement massif de la Pologne va produire ses effets dans les années à venir, mais c’est un point de vigilance.

 

Quel est l’état de la coopération entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les pays baltes, situés aux avants postes de l’Europe ? Sommes-nous, Européens de l’Ouest, prêts à défendre leur intégrité territoriale ?

La coopération entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les pays baltes s’effectue au travers de l’OTAN, des coopérations européennes et de relations bilatérales.

Les trois États baltes accueillent des « battlegroups » de l’OTAN, c’est-à-dire des forces multinationales composées de détachements des forces de plusieurs États membres, dans le cadre de l’Enhanced Forward Presence, la « présence avancée renforcée » de l’Alliance. Selon les données officielles de fin 2022, l’Estonie accueillait une présence permanente d’environ 2200 soldats belges, danois, français, islandais, américains et britanniques, le Royaume-Uni étant nation-cadre et la France le principal contributeur européen local avec Londres ; la Lettonie, environ 4 000 soldats albanais, tchèques, danois, islandais, italiens, monténégrins, macédoniens, polonais, slovaques, slovènes, espagnols et américains, le Canada étant la nation-cadre ; et la Lituanie, autour de 3700 Belges, Tchèques, Français, Islandais, Luxembourgeois, Néerlandais, Norvégiens, Suédois (la Suède n’étant pas encore membre de l’OTAN) et Américains, l’Allemagne étant la nation-cadre.

La présence de ces battlegroups multinationaux a d’abord un objectif de dissuasion vis-à-vis de la Russie : si quelques centaines de soldats français, britanniques et américains en Estonie, avec peu d’équipements lourds, ne seraient pas en capacité de repousser une attaque russe d’ampleur, le fait qu’ils auraient à se battre contre les Russes avec des pertes humaines à la clé signifie que les principales puissances militaires de l’OTAN se retrouveraient en conflit direct avec Moscou. La perspective de tuer des soldats américains ou français est censée dissuader la Russie d’engager la moindre opération militaire contre les pays baltes (la présence militaire américaine s’inscrivant aussi dans le cadre de la dissuasion nucléaire élargie de Washington). L’autre objectif est bien sûr de rassurer nos alliés, et de renforcer les relations militaires avec eux au quotidien. S’ajoutent également des missions telles que la police du ciel, à laquelle contribue l’armée de l’Air française.

Depuis la fin des années 2010, suite à l’annexion de la Crimée, la France compte ainsi en moyenne (le nombre fluctue en fonction des rotations) 2000 militaires engagés sur le flanc est de l’OTAN. En Estonie, nos soldats participent à la mission Lynx où ils constituent le principal contingent avec les Britanniques. En Roumanie, la France est la nation-cadre de la mission Aigle mise en place dans les jours suivant l’invasion de l’Ukraine. Cette participation à la défense collective de l’Europe contribue aussi à l’influence française chez nos alliés d’Europe centrale et orientale. Si l’on en revient spécifiquement aux pays baltes, la présence militaire de la France et d’autres pays d’Europe de l’Ouest est significative, quoiqu’elle ne soit évidemment pas à la même échelle que la présence de dizaines de milliers de soldats américains dans des pays alliés, et elle entretient une véritable intimité stratégique.

Dans le cadre des coopérations européennes, les Européens de l’Ouest coopèrent avec les baltes à travers des politiques communes telles que la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), la Coopération structurée permanente, ou encore le Fonds européen de la défense. Outre ces politiques directement liées à l’UE, les coopérations se font à travers des projets ad hoc tels que l’Initiative européenne d’intervention lancée par la France, et que l’Estonie est le seul pays d’Europe centrale et orientale à avoir rejointe. 

Cette participation de l’Estonie à l’Initiative européenne d’intervention promue par Paris montre aussi le développement des relations bilatérales de défense entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les États baltes. Ainsi, la participation importante de l’Estonie à l’opération EUFOR RCA (Centrafrique) en 2014 s’expliquait en partie par sa reconnaissance envers la France, qui avait libéré sept cyclistes estoniens pris en otages au Liban en 2011 par le groupe Harakat al-Nahda wal-Islah. L’engagement estonien au sein de la Task Force Takuba (2020-2022) au Sahel avait également été très apprécié par les Français. Si l’Estonie a souvent reproché à la France ses positions jugées ambiguës envers la menace russe et continue de se montrer prudente quant aux projets d’autonomie stratégique européenne en matière de défense, l’on note un rapprochement et un effort de compréhension ces dernières années. Il en va de même pour la Lituanie, où sont également stationnées des troupes françaises, et qui a choisi des canons CAESAR français pour renforcer son artillerie après l’invasion de l’Ukraine (l’Estonie ayant acquis de nouveaux radars français).

Les coopérations militaires entre les puissances d’Europe de l’Ouest et les nations baltes sont ainsi déjà denses, et elles continuent de se renforcer, du renseignement aux manœuvres militaires conjointes. Qu’en est-il de la disposition des Européens de l’Ouest à entrer en guerre pour défendre l’intégrité territoriale de nos alliés baltes ? Ces derniers se demandent dans quelle mesure nous serions prêts à mourir pour Tallinn, Riga ou Vilnius, là où une partie de l’opinion publique française refusait en 1939 de « mourir pour Dantzig » alors que la menace allemande envers la Pologne se précisait. Entre la faiblesse militaire et la retenue de l’Allemagne et de l’Italie, et la prudence de la France et du Royaume-Uni dont on peut légitimement se demander si elles seraient prêtes à risquer une escalade nucléaire, la question peut en effet se poser.

Un sondage du Pew Research Center de 2020 montrait qu’après le Royaume-Uni (à 55 %), la France était le pays d’Europe de l’Ouest où la population était la plus favorable à une intervention militaire nationale en cas d’attaque russe contre un pays allié (à 41 %, à égalité avec l’Espagne, et loin devant l’Allemagne et l’Italie, et devant même la Pologne à titre de comparaison). Si les données manquent sur l’évolution de l’opinion publique à ce sujet depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, diverses études montrent un renforcement de la solidarité atlantique au sein des opinions publiques ouest-européennes ainsi qu’un durcissement des positions à l’égard de la Russie. S’il est probable qu’une part conséquente de la population des nations d’Europe de l’Ouest continue de s’opposer à une riposte armée de leur pays en cas d’agression russe, ne serait-ce que par crainte d’un futur échange nucléaire, l’on peut estimer que la part des citoyens prêts à ce que leur pays respecte ses engagements en tant que membre de l’OTAN ait augmenté.

Enfin, si la précaution est de mise quant à l’attitude qui pourrait être celle des dirigeants d’Europe de l’Ouest (avec des positions françaises sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire nationale qui ont pu sembler floues au-delà de la part de mystère qu’exige la dissuasion, voire contradictoires), la position officielle est également celle d’un respect de la lettre et de l’esprit du Traité de l’Atlantique nord, et les pays d’Europe de l’Ouest cherchent à rassurer les pays baltes quant à leur disposition à défendre leur intégrité territoriale, et ce d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine.

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  • « Le risque d’un conflit direct entre la Russie et l’OTAN est à prendre au sérieux »
    je lis ce genre de titre…
    le risque de me casser la jambe est à prendre au sérieux.. par moi…

    donc le risque dun conflit est à prendre au sérieux par l’otan;..ou la france ou les pays baltes la pologne?

    à part la guerre en ukraine..qui pourrait amener à conclure d’ailleurs que la russie présente une menace désormais relative, ayant perdu du materiel moderne difficile à produire.. quoi de neuf par rapport à 4 ou 5 ans?

    et le risque d’un conflit ou d’une défaite?

    l’otan découvre le monde?

    je suis arrivé à la conclusion tout seul et for récemment si tu veux la paix prépare la guerre. c’est nouveau…

    alors quoi? rien de neuf sinon un aveu que nos stratèges sont des imbéciles?..

    donc le but est autre que de nous présenter cela….

    je regarde parfois xavier tyleman qui invite littéralement des marchands d’armes..et qui en arrive à la conclusion qu’il faut plus d’armes…

    il me semble que tout paix qui a une armée en temps de paix considère qu’il existe un risque de guerre…

    la france de 1933 connaissait son ennemi…
    elle connaissant le risque, est ce que ça l’a empêché de se planter dans les grandes largeurs stratégiquement et eu niveau du materiel?

    il faut des années pour refaire une armée.. si le risque est imminent on est pas prêt car on a fait les mauvais choix, mais le fait est que la france n’ets pas celle qui court le plus grand risque..

    alors en premier lieu même si ça ne sert à rien mais ça défoule on se retourne contre tous les gens qui ont poussé à ne plus prendre en compte un conflit de ce type..

    ce genre d’article si il avait été écrit en 1990…

    je viens de voir une vidéo de nixon parlant de l’urss et de l’interet de ne pas louper sa libéralisation au risque de se retrouver avec non pas le communisme mais un autre type de régime autoritaire qui conserverait avec l’imperialisme.

    quand trump disaient aux européens qu’ils devait payer pour leur défense ….

    • les usa regardent plus la chine..
      et c’est notre gros plus problème…

      n’oublions pas que le risque principal qui menace la france est le réchauffement climatique qui est ça va de soi la CAUSE de tout..
      et nous devons avons tout nous préparer dans le cadre de la neutralité carbone..
      avion et chars électriques de rigueur.. même si je l(avoue convaincre la russie de faire pareil est encore difficile..peut être si on la traite de cllmatocriminelle?

      on a des tas de just stop oil qui pourraient arrêter le conflit en deux temps trois mouvements.

      ikl faut être humble quand on prédit l’avenir.

  • Aurélien Duchëne est chroniqueur sur LCI. Il a 24 ans. Il a une LICENCE D’HISTOIRE!
    Une pointure, quoi…

    • Il est jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées
      La valeur n’attend pas le nombre des années.

      • Avatar
        The Real Franky Bee
        21 février 2024 at 10 h 36 min

        C’est vrai, à quoi bon faire parler des invididus justifiant de plusieurs années d’expérience en diplomatie, dans les forces armées, dans le renseignement, ou même en recherche académique, quand on a un consultant junior tout frais sous la main ?

    • bah on critique pas une personne mais son argumentation , …
      A mon opinion, ce qu’il dit nous fait une belle jambe..le problème est que de toutes façons…
      connaitre un risque est une chose y répondre en est une autre..
      le militaire est du domaine du régalien..
      et LA gouverner c’est prévoir

      mais avec le militaire..pour la menace de dans dix ans..compte tenu des temps caractéristiques pour construire une armée..moderne…

      si un Leclerc vaut 10 T72… mais qu’il faut beaucoup plus de temps et d’argent pour le construire mieux vaut une guerre courte…

      on peut rire d’un t34… quand on a encore de quoi lui opposer.

  • Décidemment, les chroniqueurs de LCI ont de plus en plus bonne presse sur Contrepoint.
    Il est étonnant que ce journal, que je trouvais fort intéressant il y a encore quelques mois par des articles d’analyse qui se distinguaient un peu de la bouillie dont nous abreuvent la plupart de nos médias, se réfère à la dialectique d’une chaine qui se caractérise, en particulier sur le conflit ukrainien, par la désinformation la plus partisane et la plus débile.

    • Encore un qui confond CP et RT…
      Ecrelinf !

      -1
      • Il m’est arrivé de regarder la chîne RT avant qu’elle ne soit interdite pour les européens trop facilement influençables. C’était bien sûr une chaîne de propagande mais une propagande loin de celle que nous voyons aujourd’hui sur LCI qui pour le moins manque de finesse.
        Mais je me demande si peu à peu CP n’est pas en train de sombrer dans les mêmes travers? vous avez raison de vous interroger.

        • Un populiste qui reconnait s abreuver quotidiennement a la propagande russe….bravo !!!!

          -1
          • Si j’avais encore la possibilité de regarder de temps en temps RT, je le ferais sans hésitation comme il m’arrive de regarder de temps en temps LCI , ne serais que pour constater comment se mettent en place les rouages subtils (enfin pas toujours très subtil sur LCI) de la désinformation qui est en train d’envahir notre beau monde moderne. Comme il m’arrive de lire Libération, le Monde, ou Le Figaro; c’est très instructif vous savez de voir comment les mêmes évènements sont manipulés voire réécrits au travers des différentes idéologies, vous devriez essayer, cela vous ouvrirez peut-être les yeux sur les manipulations de tous bords dont vous êtes la victime, consentante il va de soi!

            • On peut vous retourner l argument : écouter RT et Spoutnik permet de voir comment la propagande prusse manipule les esprits crédules et naïfs en France…..😂😂😂

              -3
              • Une écoute stéréo dissonante évite de tomber dans les travers alimentés par chaque camp, mais reconnaissons tout de même que le pompon de l’info partisane et des fictions savamment entretenue revient à LCI et ses analystes de plateau dont l’inénarrable Xave qualifié de «  »meilleur analyste de France sur le sujet » »….
                Maintenant pour sentir le poids (ou mesurer la longueur) du thermomètre je vous propose de regarder ce qu’en dit « Frussien » sur sa chaîne YT, un français vivant depuis presque 20 ans en Russie, son Livre Blanc consacré à la découverte de ce grand pays est une excellente synthèse de ce que semblent ignorer maints spécialistes de la question, après tout s’apprécie à l’aune de la sensibilité de chacun sur les causes du conflit et la longue montée du risque d’affrontement qui a suivi la chute de l’URSS jusqu’à la reconstruction de l’Etat par Vladimir Poutine n’en déplaise à ceux qui ne voient en lui qu’un minable mafieux !

                • Le minable mafieux va finir par transformer son pays très affaiblie en une colonie sous influence chinoise
                  Le camarade xi est autrement plus redoutable que cette abominable petit frappe enlisée en ukraine

                  -3
        • Regarder RT c’est trés facile: vous utilisez le browser Opera (excellent) qui a une option « VPN » gratuite.

    • @jardinier et qu’y at il donc dans cet article qui vous chiffone ? Pouvez vous exprimer vos réserves ? L’auteur n’exprime pas de point de vue politique , mais présente des stratégies de guerre . J’ai cru -comme peut-etre vous ?, comme les Allemands (schroeder) – à une possibilité d’apaisement et de profitable coopération avec la russie de Poutine- Eh bien aujourd’hui la hache de guerre a été déterrée . Par qui ? Certains pensent que c’est les US , d’autres que c’est Poutine . Le grand perdant , c’est nous (pays européens occidentaux) , ça , c’est sûr . Ne vous intéressez vous pas à ce qu’il conviendrait de faire pour sortir de cette épouvantable impasse ?

      • En 2022 le Kremlin a sorti l’OTAN de sa léthargie, était-ce bien le but de l’opération spéciale?

        -1
      • Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous laisser entrevoir dans votre conclusion, mais je n’ai pas vu l’amorce d’une telle hypothèse dans l’article très orienté de Mr Duchêne (stratégie de guerre peut-être mais hélas basée sur un seul scénario) comme je n’en vois pas quand il m’arrive d’écouter les grands stratèges de LCI. Cette guerre par procuration est une aberration surtout pour les Ukraniens mais aussi pour les Russes qui y laissent une partie de leurs populations; elle aurait du être évitée si toutes les tentatives pour qu’elle n’ait pas lieu n’avaient pas été gentiment sabotées par le camp occidental (quid par exemple des accords Minsk 2 que ni Mme Merckel, ni Mr Macron ne sont sont crus obligés de faire respecter).
        Dans le passé tout policier un peu malin et professionnel se posait la question: ‘a qui profite le crime’? dans le cas de la guerre en Ukraine la réponse est tellement évidente!
        Mais l’escalade que l’on voit monter peu à peu vers un conflit OTAN-Russie, bien entretenue dans le camp occidental, n’a rien de rassurant surtout pour les européens. Ah, au juste vous savez qui a saboté le gazoduc Northstream 2?

        • Qui a fait sauter le barrage de kakhovka ????
          Qui empoisonne ses opposants au novichok ????
          Qui a bombardé les syriens avec des armes chimiques ???
          Qui a assassiné B Nemsov près du kremlin ???

          -4
        • @jardinier je ne sais pas qui a mis le dialogue à mal . Seul les RG et les diplomates le savent . Ce que je sais , c’est que tout s’est arrêté en 2014 . Nous devions partir en Russie (énergie) et nous ne sommes pas partis. « Qui a cassé le vase de Soisson , qui a donné le premier coup de pied au c*l  » (les barbouzes ) . Et à partir de là c’est parti en sucette. Ce qui est regrettable c’est que nous français soyons otages et non acteurs. Ni les US , ni les russes ne nous prennent au sérieux . Notre trop faible potentiel militaire nous l’interdit. On peut pleurer et se griffer les joues mais c’est ainsi , nous avons choisi le social, la culture et la consommation et sacrifié la justice et le militaire . La véritable question est la suivante : choisirons nous de nous battre ou cèderons nous tout ce que les grands fauves nous demanderont (US et Russes) ? Je parie sur la seconde , je ne sais pas si c’est heureux ou malheureux . Ceux qui se battront sont tous les ex pays de l Est , eux n’ont jamais cru une seconde à une changement chez les russes , ils me l’ont dit ayant reçu 5/5 le discours d intronisation de Poutine (la force , la force , la force ) , ils m’ont dit : ils reviendront . A l’époque j’étais dubitative . Eux se souviennent encore dans leur chair du coût de la colonisation russe . Alors ils se battront . Comme des lions .

          • L’empire soviétique s’est peut-être effondré mais il nous a si bien contaminés que nous ne nous en rendons même pas compte.

            • @mc2 nous avons tous des influences les uns sur les autres . Il faut reconnaître que le côté : défense et attachement à la nation et aux valeurs traditionnelles (mises en exergue par les russes) sont des valeurs qui reprennent des couleurs à la faveur de la noyade européenne dans une bouillie économique pseudo culturelle, et sociétale qui part en live .

              • Mais dans l’article lui-même, rien ne me chiffonne vraiment comme vous dites. L’article est plutôt bien écrit et l’auteur présente des stratégies de guerre, sans doute crédibles. Ce qui me gêne c’est de retrouver sur Contrepoints, les mêmes analyses que je peux voir quotidiennement (les auteurs étant les mêmes , ce n’est pas réellement étonnant) dans la plupart des médias français ‘mainstream’.
                J’aurais par exemple beaucoup apprécier que Mr Duchêne fasse une analyse bien étayée non pas d’une stratégie de guerre, mais d’une stratégie de paix ; un tel article serait sorti des sentiers battus et pourrait ainsi se désolidariser d’une stratégie européenne dont la logique est pour le moins assez incompréhensible. J’arrive à comprendre dans cette affaire la stratégie des Etats-Unis, ou même la stratégie de la Russie mais je n’arrive pas à comprendre la stratégie de l’Europe qui joue essentiellement perdant-perdant alors qu’il y avait bien mieux à faire.
                Mais peut-être faudrait-il que l’Europe ait à sa tête autre chose que de vulgaires marionnettes.

              • Ah le c était mieux avant repris…. en boucle par nos reactionnaires qui s appuient sur une bouillie incantatoire pacifiste…..

                -4
      • Mais dans l’article lui-même, rien ne me chiffonne vraiment comme vous dite. L’article est plutôt bien écrit et l’auteur présente des stratégies de guerre, sans doute crédible. Ce qui me gêne c’est de retrouver sur Contrepoints, les mêmes analyses que je peux voir quotidiennement (les auteurs étant les mêmes , ce n’est pas réellement étonnant) dans la plupart des médias français ‘mainstream’.
        J’aurais par exemple beaucoup apprécier que Mr Duchêne fasse une analyse bien étayée non pas d’une stratégie de guerre, mais d’une stratégie de paix ; un tel article serait sorti des sentiers battus et pourait ainsi se désolidariser d’une stratégie européenne dont la logique est pour le moins assez incompréhensible. J’arrive à comprendre dans cette affaire la stratégie des Etats-Unis, même la stratégie de la Russie mais je n’arrive pas à comprendre la stratégie de l’Europe qui joue essentiellement perdant-perdant alors qu’il y avait

    • Je suis d’accord avec vous , contre point à beaucoup changé et très dans la « mouvance » et « bien pensance » Mainstream
      Je pense qu’il faut plus de démarche de Paix ☮️ que de guerre ( on a tous à y perdre

    • Je suis de votre avis La Russie n’a aucun interet à envahir les pays baltes pas plus que l’Ukraine elle n’en a pas les moyens .Mais on veut nous faire croire que la Russie est un danger . C’est plutot le Deep-State qui est un véritable danger Il faut faire peur pour faire aboutir leurs phobies .
      <LCI n'est pas une réfèrence den matière d'objectivité

    • moi ce n’est pas les média qui m’ennuie c’ets la position du pays;..
      on est pas en guerre contre la Russie…
      mais il est rare de voir les médias applaudir sans reserve aux français partis se battre et prendre parti dans un conflit où la france n’est pas directement impliquée..

      n’est il pas curieux. que les journalistes soient médiocre surtout depuis qu’on a des écoles de journalisme? ou ‘l’inverse?

      journaliste et comme scientifique .. ça caractérise le travail et non la personne qui le fait..

      créez votre média!!!!

      internet le permet…

      un média d’information neutre serait un média qui relate tous les faits..c ‘est impossible..

      on en relate donc une partie..
      je vais mettre le mensonge de coté…
      quand est ce de la disinformation..???

      les médias mentent rarement….mais les médias mélangent information et le message partisan via le tri et l’analyse.

      Un pays om une personne pense être un individu different car il a une carte de journalisme;..on, un en fait déjà un problème.

      ne vous plaignez pas des médias..tant que vous pouvez creer le votre.

      la question pour un libéral est de savoir si le pouvoir politique peut effectivement éliminer l’expression d’opinions politiques ..

      le combat est à mener à ce niveau… pour la liberté d’expression pas de ce que le pays en fait.

      • Un média neutre n existe pas…….c est une vulgaire chimère…..
        Il y a de nombreux médias d opinions…….et des medias d informations comme l AFP

        -2
        • L’AFP, un média d’information! vous êtes vraiment le citoyen idéal, prêt à avaler sans réfléchir toutes les couleuvres que certaines personnes présentent à vos yeux et vos oreilles. Ah non excusez-moi pas toutes, il y a en effet les couleuvres venues du camp du bien et celles venues du camp du mal absolu, et là vous savez faire la différence avec talent!

          • L AFP est une agence d informations globale
            D autres préfèrent s abreuver à RT ou ils gobent la bonne parole
            Boire quotidiennement le petit lait moscovite occupe grandement nos esprits populistes BCBG

            -1
        • pourquoi moins dux pour doda ici?
          mais ç a illustre mon point et ça illustre aussi ce qu’il dit dans son commentaire..
          il n’y pas de média neutre car icelui qui le controle ne l »est pas;..
          mais un liberal va dire..il faut ce ce soit l’individu qui controle le média par son acte d’achat…
          les français ont les médias qu’ils « méritent.. »

          il est quand meme extravagant ..que de pourvoir en meme temps dire que les medias sont TOUS aux ordre d’un pouvoir d’ailleurs indéfini…sur une média!!!
          essayez ça en russie.

          le pouvoir politique ever de contrôler les médias..il lui faut un narratif vrai ou faux pour le faire..un danger..typiquement ce qui se passe avec RT..

          on peut réer un média..et vous vous apercevrez que dire la vérité…ne suffit pas pour être entendu ou lu.

          il ya toujours des communistes.. preuve que la mentalité des gens compte autant .pour être informé que les médias.. il n’y a pas plus aveugle…

          l’opinion valable est quasiment toujours présente dans les médias… pas toujours les mêmes parfois à auditoire minuscule…

    • On ne peut pas dire que le soutien indéfectible à la Russie des commentateurs sur Contrepoint ne soit pas moins débile. Chaque fois qu’un article penche du côté ukrainien, qui est pourtant le pays agressé, c’est la même salve de commentaires.

      Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, l’agression gratuite d’un pays envers un autre est aux antipodes des idéaux libéraux. Mais il semblerait que tous les travers antilibéraux que ces mêmes commentateurs reprochent à l’UE et aux US soient totalement absents en Russie…

      • L’agression gratuite de Kiev envers le Donbass, avec interdiction de publier dans la langue maternelle et arrêt de tout versement des retraites et des prestations sociales aurait dû soulever une telle réprobation dans les pays dits libéraux que le Donbass n’aurait pas eu envie d’appeler Moscou à l’aide. Enfin, ça c’est en supposant que les libéraux se prétendent encore libéraux quand ils sont interventionnistes…

  • L’article est imparable, tout est précis, argumenté et cohérent; Une remarque cependant : pourquoi parler du « couloir de suwalki » ? Le couloir de Suwalki n’existe pas. Il y a juste une ville polonaise qui répond à son nom. Certes, pour aller de Biélorussie en Pologne ou Lituanie, on peut passer par là, mais on peut aussi passer par Druskininkai (bonjour Charels Bronson). On semble prendre appui sur le « couloir de Dantzig » de sinistre mémoire, on n’allait pas n’est-pas mourir pour Dantzig, on a laissé Dantzig et son couloir et on est mort quand même. Quant à la Russie, elle n’est même pas frontalière de cette situation au contraire de l’Allemagne de 1939, s »parée de la ville de Danrzig par ce « couloir ». A moins de considérer que la Biélorussie est une partie de la Russie, ce dont Poutine a très envie.
    Enfin, dans les commentaires, les poutinolâtre sont de sortie encore une fois, critiquant on ne sait quoi, radotant toujours l’oeil fixé sur le prompteur moscovite, intervenant en faveur d’un camp avant même que la guerre n’ait lieu. Ils n’ont pas compris que sur le sujet précis de l’article, leur propos est au minimum hors sujet.

    -2
    • @pirouette oui le sujet n est pas pro ou anti Poutine mais quelle réponse peut apporter notre continent à cette situation , et si nous avons envie de prendre le destin européen en charge ou sous nous laissons les autres le faire à nos dépens .

      -1
  • Dans une guerre, il y a toujours vainqueurs et des vaincus. Par certain que l’ « Europe », soit vainqueur contre la Russie. L’OTAN ne fait que les guerres qu’elle est certaine de gagner.
    Avec les chefs militaires que l’on a dans nos « Démocraties », j’avoue que je n’ai pas trop confiance, au regard de leurs analyses sur la contre-offensive de l’Ukraine, qui devait repousser l’Enemi.
    Quand a dire que les Français seraient favorables a une intervention militaire: en 1914 aussi, ils partaient fleurs au fusil pour une quinzaine de jours.

    • Vous avez en partie raison mais reconnaissez aussi que d’autres qui juraient qu’il n’y aurait pas d’invasion en Ukraine, voyaent ensuite Kiev tomber en 3 jours. On croit toujours ce qu’on souhaite, c’est dans la nature humaine.
      Quant à la fleur au fusil, je crois surtout qu’elle était accrochée en 1914 aux fusils de ceux qui ne partaient pas. Pour ce qui est des russes, soit ils partent à la guerre et ils ont de gros risques d’y laisser leur peau, soit ils refusent et les balles qui les tueront seront celles des russes. Cornélien.

  • Une autre analyse toute aussi pertinente sur la revue « Conflit » par Eugène Berg, diplomate et essayiste….

    • La vision d E Berg est proche de nos bisounours pacifistes qui pensent que tout se résout dans de beaux discours enflammés…….

      -2
  • Pour ma part, je trouverais plus intelligent de se préparer à la paix plutôt qu’à la guerre. Il me semble qu’il y a déjà eu suffisamment de morts, d’estropiés et de destructions. On nous enjoins de protéger la planète et tout ce que l’homme sait ou finit par faire, c’est de l’abreuver de sang. Allez comprendre.

    • Nos munichois du XXI siècle sont prêts à se coucher devant le petit mafieux sanguinaire pour sauver la planète……😁😁😁

      -4
  • Le simple fait que de nombreux française se rangent du coté de poutine peut amener certains à y voir simplement le fait de l’existence de nostalgique dun régime autoritaire… sauf que….

    ce qui distingue la russie de la france n’est pas la liberté en tant que telle..mais le domaine des restrictions et l’incarnation de l’autorité; macron n’est PAS UN dictateur…

    poutine est l’affaire des russes…le soutien en France à poutine est un symptôme d’uncrise de confiance qui est difficilement imputable à ces soutiens!!!

    les médias doivent comprendre que tous les français ne soutiennent pas l’ukraine…

    si au moins ça pouvait amener à ce poser des questions sur le recul de libertés en france…

    écoutez donc une rousseau un aurélien barreau et un jeancovici…

    on doit commencer par la défense de la liberté d’expression.. et répondre bien entendu aux gens qui prônent le recul sinon la fin des libertés..
    que ce soit au nom de l’indutrie de la planete ou de l’identité française de notre confort électctrique..de l’egalité de revenu..etc etc…

    • un soutien à poutine est comme un vote pour le moins pire aux elections présidentielles
      on en est arrivé là…

    • Un dictateur « dicte » tout simplement. Dans un tel régime, le peuple n’a aucun pouvoir de décision ce qui est bien le cas en France. Ça n’implique pas forcément des goulags et des morts il y a des manières plus subtiles d’éliminer les oppositions ou de les maintenir sous contrôle comme par exemple des campagnes de presse haineuses, des 49.3, la censure ou un faux « Conseil constitutionnel » nommé par le dictateur en chef.
      .
      Donc le dictateur Macron fait s’effondrer la France dont l’état mange presque 60% du PIB, ce qui est proche du communisme selon l’économiste Charles Gave, tandis que le dictateur Poutine dont l’état ne mange que 30% a multiplié le PIB par 8 depuis sont entrée en fonctions.
      Dans un pays l’opposition est forte et doit être sévèrement encadrée parce qu’il n’y a que 30% des citoyens qui y trouvent leurs comptes (fonctionnariat & connivence), dans l’autre l’opposition est minimale parce que les gens sont satisfaits de la gouvernance.

      • Les opposants au petit mafieux russe ont le choix entre partir à l étranger sinon c est empoisonnement puis goulag et pour finir assassinat comme celui A Navalny
        C est ce que nos nationalistes en peau de lapins appelle opposition minimale…….🤣🤣🤣🤣

        -1
      • « dans l’autre l’opposition est minimale parce que les gens sont satisfaits de la gouvernance »
        On souhaiterait des sources et des chiffres sur la proportion de « gens » satisfaits de la gouvernance de Poutine. Les gens y sont surtout las de la guerre absurde et inutile dans laquelle s’est embourbée la Russie.

        Vous oubliez aussi le musèlement de l’opposition en Russie, beaucoup moins subtil qu’en France.

  • Les USA n’acceptent pas la souveraineté énergétique des pays. C’est tellement vrai que l’Europe a été mise au pas et bouffe du GNL américain à prix d’or. En phase 2, on verrait bien l’OTAN mettre à terre la Russie, histoire de détruire sa souveraineté énergétique qu’elle tire de ses gigantesques ressources. La question d’une gouvernance mondiale suppose un énergéticien supra national. Maîtriser l’énergie, c’est maîtriser la production. Pour y parvenir, quoi de mieux que sacrifier la vieille Europe, un bon conflit redorant au passage un système financier à l’agonie etc. Sans nier la barbarie de la guerre, je n’accroche pas au narratif démocratique. Il existe certainement d’autres raisons poussants à la guerre : les populismes qui élisent des représentants en juin 2024 ? La menace de réélection de Trump ? Un chaos bien préparé histoire d’aboutir à des échéances tronquées ? On ne sait plus trop quoi penser

  • En même temps, prévoir l’invasion Russe, même « la ménagère de moins de 50 ans adepte des jeux télés et des soap operas », l’avait vu venir gros comme le bras, et plus on regarde l’histoire plus on se dit que les Ukrainiens ont tout fait pour se prendre une raclée, non paiement du gaz, violation des accords de Minsk, persecutions des citoyens russophones et tutti quanti … Pensant être bien à l’abri sous le bras protecteur des USA.
    Or, tout analyste sait que les USA n’entreront en guerre contre la Russie que s’ils sont attaqués sur leur territoires.

    • Nos nationalistes de pacotille regardent l histoire douillettement assis dans leur canapé
      Quel courage !!!…….😂😂😂

  • Article intéressant.
    Après, il faut ajouter à tout ça de manière empirique les capacités Russes et technologies de 2024… Et j’ai l’impression que côté Russe, ça serait un peu juste (ou on ne nous dit pas tout ^^)…
    Normalement, sous un commandement « moderne », Kiev aurait dû tomber 1 semaine après le début de la fameuse opération (et très certainement son arrêt du moins temporaire car je n’imagine pas la Russie pouvoir tenir toute la zone est de l’Ukraine sans rébellion), mais la logistique et la pensée militaire russe semblent être ancrées en 1944/45… Autant pour la 2nde armée du monde.

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