[Enquête I/II] Les instruments du soft power russe en Afrique

L’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo est le principal acteur de la politique d’influence culturelle du Kremlin en Afrique. Décryptage.

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[Enquête I/II] Les instruments du soft power russe en Afrique

Publié le 21 décembre 2023
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Depuis le début des années 2000, force est de constater que la Russie marque progressivement son retour sur la scène internationale en tant que grande puissance mondiale. La restauration et la réaffirmation du statut de grande puissance mondiale sont des éléments les plus importants de la politique du régime poutinien. Cette politique de grande puissance « Derzhavnost » mondiale s’inscrit dans une logique de redonner à la Russie sa puissance du temps de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

L’effondrement de l’Union soviétique et la fin de la guerre froide ont entraîné des conséquences désastreuses, ayant affaibli considérablement l’influence russe dans le monde et particulièrement en Afrique. L’arrivée de Vladimir Poutine à la tête du pays peut être considérée comme le début du retour de Moscou sur l’échiquier mondial. Ce dernier considère la chute de l’URSS, comme « la plus grande catastrophe géopolitique du siècle dernier ». Dès son arrivée, le Kremlin commence à mettre en place des politiques visant à restaurer le rang de grande puissance de la Russie. Le terme soft power « myagkaya-sila », emprunté chez le politologue américain Joseph Nye a été réadapté par les autorités russes dans le but de mettre en place des structures visant à rétablir l’image de Moscou à l’international.

Le terme soft power a été développé par le politologue américain Joseph Nye dans trois de ses ouvrages majeurs : Bound to Lead : The Changing Nature of American Power (1990), Soft Power (2004), et The Future of Power (2011). Joseph Nye définit le soft power comme étant la capacité d’influencer les autres par la persuasion et l’attraction. Le soft power vise le consentement de l’autre sans faire recours à l’usage de la force.

Selon Frédéric Charillon :

« Ce processus repose essentiellement sur une culture, des valeurs, une image, véhiculées par une politique étrangère habile, pour en faire des atouts diplomatiques ».

En se basant sur les travaux de Nye, les autorités russes décident de créer des instruments de soft power dans le but de réaffirmer le statut de grande puissance mondiale de la Russie. Dans les différents concepts de politique étrangère, l’État russe accorde une importance particulière au soft power.

Selon Marina Mikhailovna Lebedeva, spécialiste russe des relations internationales :

« La Russie s’est activement tournée vers le concept de soft power, qui était dû à l’idée de restaurer l’influence russe sur la scène mondiale ».

Le terme « Myagkaya-sila » est l’appropriation russe du soft power. Si on se base sur les différents concepts de politique étrangère de 2008 à 2016, il est important de noter que le soft power occupe une place de choix dans la politique d’influence russe.

Dans le concept de politique étrangère de la Fédération de Russie du 15 juillet 2008, force est de constater que le Kremlin compte sur le soft power pour restaurer son image et son statut dans le monde.

« Promouvoir l’étude et la diffusion de la langue russe en tant que partie intégrante de la culture mondiale et instrument de communication interethnique. Développer, notamment par l’utilisation des ressources, du potentiel et des initiatives des institutions de la société civile dans le domaine de la diplomatie publique, la coopération culturelle et humanitaire internationale en tant que moyen d’établir un dialogue entre les civilisations ».

Dans ce concept de politique étrangère de 2008, les autorités russes affichent déjà leurs ambitions de créer des instruments de soft power au service de l’État russe dans la promotion de la culture et de la politique d’influence humanitaire russe dans le monde. La Fondation Russkiy Mir et l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo ont été créées afin de porter la politique d’influence culturelle et humanitaire de la Russie. Ces deux instruments ont pour objectif la mise en valeur de la culture et de la langue russes tout en renforçant leur attractivité dans le monde, et particulièrement dans les pays où le Kremlin a des intérêts stratégiques.

Le concept de politique étrangère de la Fédération de Russie du 12 février 2013 renforce également ces structures dans la conduite de la politique d’influence culturelle et humanitaire.

« Promouvoir l’étude et la diffusion de la langue russe en tant que partie intégrante de la culture mondiale et instrument de communication internationale et interethnique. Travailler à la création d’une image positive de la Russie, correspondant à l’autorité de sa culture, de son éducation, de sa science, de ses sports, au niveau de développement de la société civile, ainsi qu’à la participation à des programmes d’assistance aux pays en voie de développement, à la formation d’outils pour influencer sa perception dans le monde, à l’amélioration du système d’utilisation du  soft power, à la recherche de formes optimales d’activité dans ce domaine, en tenant compte à la fois de l’expérience internationale et des spécificités nationales et en se basant sur des mécanismes d’interaction avec la société civile et les experts, afin de poursuivre la formation d’un cadre réglementaire dans ce domaine. Dans le cadre de la diplomatie publique, la Russie s’efforcera d’en avoir une perception objective dans le monde, de développer ses propres moyens efficaces d’influencer l’opinion publique à l’étranger, d’assurer le renforcement de la position des médias russes dans l’espace mondial de l’information en leur fournissant le soutien étatique nécessaire, de participer activement à la coopération internationale dans le domaine de l’information ».

C’est à travers ces différents concepts de politique étrangère de la Fédération de Russie que l’on retrouve les missions des deux structures du soft power russe dans le monde.

Le concept de soft power a été employé pour la première fois par Sergueï Lavrov, dans une interview accordée au journal russe Rossiïskaïa Gazeta.

Selon lui :

« Dans les conditions modernes, ce que l’on appelle soft power – la capacité d’influencer le monde environnant à l’aide de son attrait civilisationnel, humanitaire, culturel, de politique étrangère et autre – devient de plus en plus important ».

Le terme « myagkaya-sila », appropriation du soft power, a été employé également pour la première fois par le président Vladimir Poutine dans son article publié en 2012 dans le journal russe Moskovskiye Novosti.

Le président Poutine définit ce terme comme « un ensemble d’outils et de méthodes permettant d’atteindre des objectifs de politique étrangère sans utiliser d’armes, mais par le biais de l’information et d’autres leviers d’influence ».

Cette vision russe sur le soft power s’est beaucoup renforcée à partir de 2013 dans les différents concepts de politique étrangère de la Fédération de Russie. La Fondation Russkiy Mir, l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo, les médias internationaux Russia Today et Spoutnik représentent le dispositif de la diplomatie publique du Kremlin.

Dans la conduite de sa diplomatie culturelle et éducative, le président Poutine considère que « La Russie dispose également d’institutions telles que Rossotroudnitchestvo, la Fondation Russkiy Mir et nos principales universités, qui élargissent la recherche de candidats talentueux à l’étranger ».[8]

Dans la mise en œuvre de leurs missions, ces deux structures complémentaires mettent en avant l’aspect culturel et humanitaire. Cette vision du soft power russe se reflète dans la politique africaine de la Russie par le biais de Rossotroudnitchestvo et de la Fondation Russkiy Mir.

 

La Fondation Russkiy Mir, « le Monde russe »

Il est important de souligner que le « myagkaya-sila » est l’appropriation russe du terme soft power développé par le politologue américain Joseph Nye. Les travaux de Nye ont beaucoup inspiré les autorités russes.

Cette appropriation du soft power a poussé le Kremlin à mettre sur pied des instruments de soft power à l’exemple de la Fondation Russkiy Mir. Cette structure est financée par les pouvoirs publics russes dans le but de doter la Russie d’un outil de diplomatie culturelle. Russkiy Mir a été créée le 21 juin 2007 à la suite d’un décret du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. Dès son lancement, la fondation se veut être une organisation visant à populariser la langue russe tout en soutenant les programmes de promotion de cette langue à l’étranger. Russkiy Mir est la première structure étatique qui œuvre dans le domaine éducatif pour développer la langue russe dans le monde.

Les membres du Conseil d’administration de Russkiy Mir sont pour la plupart des personnalités politiques et universitaires. La présidence du Conseil d’administration est assurée par Dmitriy Nikolaevich Kozak, chef de cabinet adjoint du bureau exécutif présidentiel de la Fédération de Russie. Sont aussi membres du Conseil : Sergueï Sergueïevitch Kravtsov, ministre de l’Éducation et vice-président du Conseil d’administration de la Fondation ; Sergueï Viktorovitch Lavrov, ministre des Affaires étrangères ; Olga Borisovna Liubimova, ministre de la Culture ; Valery Nikolaevich Falkov, ministre de la Science et de l’Enseignement supérieur.

Il y a aussi les membres du Conseil de Surveillance. Celui-ci est assuré par : Vladimir Ilitch Tolstoï, conseiller du président russe ; Anton Ur’evich Sevryuk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou (conseiller externe) ; Aleksandr Vyacheslavovich Bugaev, premier vice-ministre russe de l’Éducation ; Alexeï Varlamov, recteur de l’Institut littéraire de Gorki ; Olga Vasilyeva, présidente de l’Académie russe de l’Education ; Sergueï Verchinine, vice-ministre des Affaires ; Nikolaï Kropatchev, recteur de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg ; Igor Maslov, chef de la direction présidentielle pour les relations interrégionales et culturelles avec l’étranger ; Natalia Alekseevna Narochnitskaya, présidente de la Fondation pour la perspective historique, directrice de l’Institut européen pour la démocratie et la coopération (Paris) ; Igor Neverov, chef de la direction de la politique étrangère du président russe ; Viatcheslav Alekseïevitch Nikonov, premier vice-président de la commission des affaires internationales de la Douma d’État de la VIIIe convocation (conseiller externe) ; Mikhaïl Borissovitch Piotrovski, directeur du Musée de l’Ermitage ; Evgeniy Aleksandrovich Primakov, chef de l’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo ; Viktor Sadovnichy, recteur de l’Université d’État Lomonossov de Moscou ; Margarita Simonyan, rédactrice en chef de l’agence internationale d’information Rossiya Segodnya (conseillère externe) ; Anatoly Torkunov, recteur de l’Institut d’État des relations internationales de Moscou ; Alexeï Filatov, chef de la direction présidentielle pour la coopération transfrontalière.

La date du 4 novembre occupe une place importante dans l’agenda de la fondation.

« Les grandes orientations de la fondation sont définies lors des Assemblées du Monde russe, qui réunissent tous les 4 novembre- jour de l’Unité nationale- les principaux représentants de l’élite politique, culturelle et religieuse du pays ».[9]

Comme de coutume, cette année, à la veille de la fête de l’Unité nationale du 4 novembre 2023, la fondation a organisé la quinzième Assemblée du monde russe. Le thème principal portait sur « la mission de la parole russe dans un monde multipolaire ». L’Assemblée de la Fondation Russkiy Mir s’est tenue à Moscou, en présence de 77 pays dont des personnalités publiques, des diplomates, des spécialistes en littérature et en linguistique. Plusieurs rencontres ont été organisées pour réfléchir sur l’avenir de la langue et culture russes dans un monde multipolaire, et des tables rondes dont les principaux thèmes de discussion tournés autour de l’évolution de l’étude de la langue russe dans un monde multipolaire, les défis modernes sur la voie de la préservation de l’espace russophone et les avantages de la connaissance de la langue russe.

Il est important de noter la participation cette année du Mouvement international des russophiles (MIR). Une table ronde a été organisée par MIR dont le thème portait sur « Le mouvement international des russophiles : popularisation de la langue et de la culture russes ». Ce mouvement a vu le jour le 14 mars 2023 en Russie. L’initiative de la création de ce mouvement vient de Konstantin Malofeïev, président du conseil d’administration du groupe de média Tsargrad. Ce dernier est un oligarque très influent et proche du Kremlin.

La Fondation Rouskiy Mir est un instrument d’une importance capitale dans la promotion des valeurs et de la culture russes. Le ministère de l’Éducation et le ministère des Affaires étrangères sont les premiers partenaires de la fondation. Il y a aussi les associations internationales des professeurs de langue et littérature russes. Ces associations constituent des leviers importants pour la Fondation dans la conduite de sa mission à l’étranger. La Fondation Russkiy Mir s’est fixée comme objectif la promotion de la langue russe, qui est un élément important de la culture russe et des valeurs slaves. Dans la conduite de sa mission, elle apporte son soutien aux établissements éducatifs, aux organisations et associations nationales et internationales de professeurs de la langue et de littérature russes, aux associations professionnelles, aux organisations publiques et à but non lucratif dans le but de revigorer la recherche et de renforcer les programmes d’études de la littérature et de la langue russes.

Ces différentes missions assignées à la Fondation font de cette structure un outil incontournable pour le rayonnement de la langue et culture russes dans le monde.

Selon Maxime Audinet :

« Il s’inscrit dans une dynamique double de protection de la langue russe dans les États où sa présence est forte, et d’expansion dans les pays représentant un intérêt stratégique pour la Russie ».

En créant la Fondation, les autorités veulent se servir de cet outil pour bâtir un projet mondial autour des valeurs russes. En s’inspirant du modèle chinois des Instituts Confucius, la fondation développe des partenariats avec des universités étrangères dans le but d’implanter ses centres. À l’instar de la Fondation Russkiy Mir, il existe également une autre structure au service de la politique d’influence humanitaire et culturelle de la Russie.

 

Rossotroudnitchestvo, « la coopération russe »

Rossotroudnitchestvo est le principal outil du soft power et de la diplomatie publique de la Russie.

Elle est l’Agence fédérale dédiée au soft power russe dans le monde. Présente dans 80 pays, cette structure russe est au premier plan dans la conduite de la politique d’influence humanitaire et culturelle de Moscou. En 2008, par un décret le président Dimitri Medvedev a lancé l’Agence fédérale pour la Communauté des États indépendants, les compatriotes vivant à l’étranger et la coopération humanitaire internationale (Rossotroudnitchestvo).

Il est important de souligner que l’Agence fédérale est une continuité du Centre russe pour la coopération scientifique et culturelle internationale, connu sous le nom de « Roszarubezhtsentr » créé en 1994. L’histoire de cette structure remonte en 1925 sous le nom de Société de l’union pour les relations culturelles avec les pays étrangers (VOKS). Olga Davidovna Kameneva, sœur de Trotski et épouse de Kamenev en a été la première présidente. En 1958, l’Union des sociétés soviétiques pour l’amitié et les relations culturelles avec les pays étrangers (SSOD) remplace le VOKS. Le but de ces deux institutions soviétiques était de développer la coopération culturelle entre les peuples de l’Union soviétique et les pays étrangers.

L’Agence fédérale Rossotroudnitchestvo est aujourd’hui l’acteur principal dans la politique d’influence culturelle et humanitaire du Kremlin. La création de cette structure témoigne de la volonté des autorités russes d’utiliser la culture et l’humanitaire pour donner une image positive de la Russie. Evgeniy Aleksandrovich Primakov est nommé chef de l’Agence fédérale pour la Communauté des États indépendants, les compatriotes vivant à l’étranger et la coopération humanitaire internationale par le décret n° 416 du président Vladimir Poutine, en date du 25 juin 2020. Tous les membres de l’Agence fédérale sont nommés par le président russe. Par décret n° 481 du président de la Fédération de Russie en date du 21 juillet 2022, Kirill Sergueïevitch Bogomolov a été nommé chef adjoint de l’Agence fédérale. Les administrateurs et membres de l’Agence fédérale sont aussi nommés par décret présidentiel. Il s’agit de ces hauts fonctionnaires, ayant occupé différentes fonctions dans l’administration russe : Dmitriy Valerievich Polikanov, Alekseï Mikhaïlovitch Polkovnikov, Pavel Anatolievitch Chevtsov. Rossotroudnitchestvo est imbriqué à plusieurs directions ministérielles de l’Etat russe.

Dans les décrets présidentiels (du 13 novembre 2009 n° 1285 et du 8 mai 2013 n° 476) sur les fonctions de l’Agence fédérale, Rossotroudnitchestvo relève du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie et déroule ses activités en collaboration avec d’autres organes exécutifs fédéraux et les organes du pouvoir exécutif.

L’Agence fédérale réalise ses missions par le truchement des Maisons russes de la science et de la culture à l’étranger. Rossotroudnitchestvo a pour fonction d’aider le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie dans la conduite sa politique étrangère dans le cadre des programmes de coopération humanitaire et culturelle internationale. Les missions de l’Agence couvrent les domaines (scientifique, éducatif, culturel et humanitaire). Elle participe également au développement et à la mise en œuvre de la politique d’influence visant à améliorer l’image de la Russie à travers les actions culturelles et humanitaires. Rossotroudnitchestvo est un acteur important de la diplomatie publique et du soft power russe dans le monde.

Aujourd’hui, les Maisons russes sont implantées dans plusieurs pays dans le monde. Elles sont des leviers importants dans la promotion de la langue et de la cutures russes.

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  • Soft façon Wagner?

  • Article incroyable de répétition. Quel manque d’esprit de synthèse ! Ou bien il ne s’agit que d’un beau morceau de propagande (à force de répétition, n’importe quoi devient une vérité). Comment peut-on publier ce genre d’article sur Contrepoints ? Mon journal libéral préféré me déçoit de plus en plus.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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