Bien que le récent rapport choquant d’Amnesty International sur les tortures sexuelles infligées aux détenus de la révolte de 2022 en Iran ait mis en lumière la cruauté du pouvoir clérical en Iran, rares sont ceux qui, dans ce pays, aient échappé à cette violence d’État venue du fond des âges.
La première confrontation des combattants de la liberté avec les mollahs remonte à 1980 quand Téhéran et d’autres villes étaient le théâtre d’une lutte pacifique en faveur des libertés et des droits fondamentaux. Lorsque Khomeiny a vu que les femmes et les jeunes rejoignaient massivement les opposants, en particulier l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, l’OMPI, il a ressenti une grave menace.
Dans une allocution publique le 25 juin 1980, après un rassemblement massif de l’OMPI au cœur de la capitale, il a martelé :
« Notre ennemi n’est pas en Amérique, ni en Union soviétique, ni au Kurdistan, mais ici-même, sous nos yeux, à Téhéran. »
À la fois démocratique et musulmane, l’OMPI a attiré des centaines de milliers de jeunes, surtout des femmes, en prônant l’égalité des genres. Cela a posé un défi majeur aux fondations misogynes de la République islamique, instaurée par Khomeiny.
Lorsque la dictature naissante a fait exécuter des adolescentes pendant le soulèvement de l’été 1980, Khomeiny a émis une fatwa stipulant qu’il fallait violer les vierges avant de les fusiller pour leur barrer le chemin du paradis. Le viol ainsi consacré s’est généralisé, n’épargnant aucune génération. Des milliers de filles et de garçons ont été livrés aux poteaux d’exécution sans même avoir été identifiés. Les mollahs sont allés jusqu’à demander aux parents des victimes de payer pour récupérer les corps. C’est à cette époque qu’une fatwa de Khomeiny a annoncé qu’il ne fallait respecter ni la vie ni les biens de toute personne liée à l’OMPI.
Quarante années de fatwas
Une autre confrontation majeure a eu lieu en 1988.
Le régime estimait que si les dizaines de milliers de prisonniers politiques qu’il détenait étaient libérés à la fin de leur peine, ils deviendraient un moteur puissant pour mobiliser la population. D’autant plus que les Iraniens étaient laminés par huit années de guerre inutile, et que Khomeiny, dans la défaite, voyait sa chute imminente.
Aussi a-t-il décidé à nouveau de recourir à un massacre massif pour se maintenir en place. Il a lancé une fatwa annoncant que quiconque maintenait son soutien à l’OMPI ou s’opposait au régime devait être exécuté. Il ne savait pas que cette fidélité allait se transformer en emblème de résistance et de liberté. En l’espace d’un été, des procès minutes ont envoyé à la mort quelque trente mille jeunes prisonniers politiques, dont beaucoup avaient déjà purgé leur peine. Les corps ont été ensevelis sans distinction dans des fosses communes secrètes. Ils ont été exécutés, non pas en raison de leurs actions, mais pour leurs opinions opposées à celles de la dictature religieuse.
Il est donc vrai de dire que l’ennemi du régime iranien n’est pas l’Amérique ou Israël, mais la résistance iranienne pour la liberté. Cependant, le massacre est devenu une réalité dans la conscience de la société iranienne. Les parents et les proches des victimes recherchent toujours leurs tombes. Ils restent fascinés par ce qui leur reste, des montres brisées aux aiguilles bloquées sur le moment de l’exécution.
Les femmes pionnières de la lutte pour la liberté
Ebrahim Raïssi, actuel président du régime iranien, et d’autres hauts responsables sont impliqués dans ce massacre. C’est lui qui, des années après, a déclaré que ceux qui adhèrent aux idéaux des victimes sont condamnés à mort. Et des individus de son acabit ordonnent des sévices cruels dans les rues, les prisons et les maisons « sécurisées »… Le régime iranien cherche à détruire la résistance pour la liberté.
Face à une telle monstruosité émergeant des ténèbres, les femmes en Iran se sont placées en première ligne de la résistance ; car la survie du régime dépend aussi de l’hostilité envers les femmes et de la discrimination sexuelle. C’est pourquoi les mollahs infligent les pires tourments aux femmes Ce régime clérical n’est pas seulement l’ennemi du peuple iranien, il est aussi en guerre contre l’humanité.
Si l’ampleur des crimes des mollahs, comme le reflète le rapport d’Amnesty International, est illimitée, les sacrifices de la génération qui lutte pour la liberté sont également illimités. L’audace des résistants repose sur le fait qu’ils tentent de viser la tête de l’hydre de l’intégrisme et du terrorisme à Téhéran.
L’impunité du régime iranien
La communauté internationale n’est pas consciente des conséquences de la politique de complaisance avec la dictature religieuse, une politique dont ce régime tire pleinement parti pour faire du chantage, lancer des actes terroristes et prendre en otage les gouvernements occidentaux et leurs principes éthiques. Les événements des derniers mois et la guerre à Gaza, avec des milliers d’enfants innocents tués, sont le résultat direct de cette politique de complaisance. Les mollahs utilisent toujours leur impunité et leurs moyens diplomatiques pour s’ingérer dans les pays du Moyen-Orient et mener leur terrorisme en Occident.
Au niveau international, il est temps de mettre fin à l’impunité de quarante années des mollahs et les traduire en justice pour leurs crimes contre l’humanité. Khamenei, Raïssi et autres responsables du massacre de 1988, ainsi que ceux qui ont ordonné le meurtre de jeunes Iraniens lors des récentes manifestations, en particulier les commandants des pasdarans, doivent être jugés devant la Cour pénale internationale.
Où est le problème ? Ce régime est basé sur la loi de Dieu et non celle des hommes. Il en est donc des plus légitimes. Quand Khomeini est arrivé au pouvoir, tous ou presque l’ont applaudi. Pourtant, tous savaient qu’il apportait la théocratie la plus légitime. Et ce n’est pas aux démocraties à s’opposer à ce régime. Elles seraient vite taxées de néocolonialisme. D’ailleurs, en France, Mme Rousseau est une fervente adepte du voile au nom de l’égalité des femmes.
Bientôt (dans une 30aine d’années), grâce à elle et ses amis, la France aura l’immense joie de vivre dans une similaire théocratie grâce aux forces de gauches. Et les Français adorent voter à gauche, encore plus depuis que c’est woke.
C’est leur culture, les autres pays de droit musulmans ne sont pas incroyablement mieux.
Vous voudriez plus « d’éthique » de la communauté internationale à coup de B52 comme en Irak et en Afghanistan ?
Les « enfants innocents de Gaza » n’en seraient pas là si le Hamas n’avait pas pratiqué une horrible attaque barbare que vous semblez oublier. Action, réaction. Cause, conséquence. Responsables, responsabilités.
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Les pays de la région devraient s’occuper de l’Iran s’ils pensent que c’est un problème.
Les autres pays musulmans devraient s’occuper de l’Iran s’ils pensent que c’est un problème.
Nous n’avons rien à voir avec eux, ni de prêt, ni de loin, que chacun balaye devant sa porte.
Et justement, la France devrait donner quelques coups de balai devant sa porte.
Si nous avons a voir avec eux……la guerre civile en syrie dans laquelle l iran a pris une part prépondérante à engendrer une immigration massive en 2015 de syriens vers l UE
Attention aux propos sentencieux…..
L’article dit que nous devrions intervenir, je ne vois pas au nom de quoi et votre raisonnement est qu’on devrait les bombarder ou les sanctionner ce qui ne créerait pas encore plus de réfugiés ?
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Il y a une dizaine de pays de la même culture proche de la Syrie, pourquoi ces gens font un très long voyage dangereux et couteux pour venir dans des pays de mangeur de porcs qui ont des églises et des marches LGBT à tous les coins de rue ?
Vous êtes homosexuel, athée ou chrétien et c’est la guerre en France, vous fuyez loin en Iran ou en Arabie Saoudite ? Non.
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C’est leur problème, venir chez nous est un non-sens et l’Europe n’a plus du tout les moyens.
Il est hors de question d’aller faire de l’ingérence (a fortiori armée…) en Iran, mais nous pouvons en revanche soutenir les initiatives, bien que malheureusement pas toujours fructueuses, de rébellion contre leur régime des femmes et des hommes de ce pays.
A noter que bien que musulmans (parfois contraints et forcés), les iraniens n’ont rien à voir avec des arabes. Pas sûr qu’ils aient envie de troquer leur régime par une ingérence arabe qui ne serait pas beaucoup mieux…
Je ne comprends pas ce besoin d’ingérence permanente dans la culture des autres.
Dans une culture ou une civilisation, il peut arrive des « accidents » de parcours due à un minorité qui mystifie les foules, comme durant la Terreur ou le socialisme national allemand, mais ce n’est pas du tout ce qui arrive a la société Iranienne qui est stable et simplement en un peu plus radical que ce qui existe dans les autres sociétés musulmane.
Si Khomeini est arrivé au pouvoir c’est grace au gouvernement Français de l’époque qui était de droite, les remerciements de l’Iran se firent rapidement sentir
On savait déjà la France coupable de tout dans l’univers, pourquoi pas après tout le radicalisme islamiste des 34 pays de droit musulman, mais j’apprends en plus avec amusement que ce serait plus précisément la « droite » Française qui serait en cause.
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Pour moi qui ait vécu cette époque je vous rappellerais quand même que le Shah d’Iran en tant que marionnette des impérialistes américain était une créature considérée « de droite » par la gauche et que Khomeini qui était salué par la presse de gauche comme un grand « humaniste » était très proche de gauchistes comme Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault.
Des gens qui saluaient Staline et signaient des pétitions pour légaliser la pédophilie ne pouvaient voir en lui qu’un grand « humaniste ». À gauche, il y a une continuité dans l’idolâtrie des criminels qui ne s’est toujours pas éteinte actuellement.
Et toute la gauche allait en pèlerinage à nauphle le château notamment les vieux intellos marxistes Sarthe beauvoir, foucault…..pourtant athés……l islamo gauchisme y a ses racines….
Le nombrilisme européen fait perdre de vue que l iran agit dans tout le moyen Orient ( Israël Liban syrie Yémen, iracq….) avec des visées impérialistes a l image de celles de la Russie qui y apporte son plein soutien militaire
Le moyen Orient est aux portes de l europe car la Turquie fait le jeu de l iran quand ça l arrange notamment migratoire
Nous avons une menace russe au nord est et une autre iranienne au sud est
Allez les bisounours réveillez vous
La Hongrie se moque de la Turquie parce que la Hongrie est souveraine et son état défend son peuple et pas les intérêts du gouvernement Turc.
Ni la Russie, ni l’Iran ne menacent l’Europe et chaque bombe déversée au moyen-orient n’ont fait qu’aggraver les problèmes. Fin du Sketch.
Nous n’avons de menace russe que parce que nous allons la chercher, et encore. Nous n’avons de menace iranienne que parce que nous lui offrons notre faiblesse sur un plateau. Ni la Russie ni l’Iran n’ont de visées sur les pays qui ne parlent pas russe ou qui épandent le lisier. Mais c’est sûr que si nous continuons à offrir des armes aux mendiants ukrainiens et de l’aide à creuser des tunnels et à nourrir son peuple au Hamas, les uns comme les autres vont s’arranger pour que ça continue.
Si l’Iran existe toujours merci les USA, malgré la prise d’otages de l’ambassade à Téhéran en 1979 et le manque de courage de Carter, qui aurait du détruire la capitale Iranienne
Vous êtes sur un site libéral ici.
Si vous tenez à raser des capitales, faire des millions de morts et annihiler des pays vous n’êtes pas au bon endroit.
Le courage d’un Président US aurait pu se traduire autrement. Face à des preneurs d’otages, il n’est pas simple de répondre, il faut chercher à les libérer tout en étant prêt à les sacrifier. Toute concession hypothèque l’avenir à long terme, mais une réponse disproportionnée montre qu’on ne vaut pas mieux que ceux qu’on veut combattre.
A la réflexion, peut-être Carter aurait-il du menacer d’envoyer quelques Canadairs arroser les meilleurs quartiers de Téhéran de lisier si les otages n’étaient pas libérés.
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