Mes amours avec l’Intelligence Artificielle (3) : le futur d’une relation plus mature

Dans la troisième partie de cette série, Sébastien Laye, partant de son expérience personnelle, insiste sur le potentiel futur des IA personnalisées.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Mes amours avec l’Intelligence Artificielle (3) : le futur d’une relation plus mature

Publié le 30 septembre 2023
- A +

Retrouvez la première partie de cette série ici
Retrouvez la seconde partie de cette série ici

 

Sans se perdre dans les abimes du deus ex machina, je ne cachais pas ma fierté en portant sur les fonts baptismaux ma petite IA, immodestement appelée Sébastien Laye EcoBot, la version Robotech (pour les plus âgés d’entre vous) ou Transformers de ma personne, du moins en tant qu’économiste. Cette expérience, destinée également à préparer les futurs services d’ADN AI, sera, j’en suis persuadé, aussi courante qu’un compte email ou un site internet d’ici trois-quatre ans.

Citons certaines start ups, comme Momento AI ou Inflection AI (à venir) qui travaillent sur l’idée de scanner tous nos documents et d’être notre IA personnalisée à tout moment, des sortes de super assistants afin de décupler notre productivité. Durant la création de mon IA personnelle d’économiste, je n’ai eu de cesse d’avoir l’intérêt de certaines connaissances (devenues depuis clients) pour répliquer cette machine à leurs propres centres d’intérêts, et dans un cercle de proches ce fut mon épouse qui fut rapidement la plus enthousiaste.

Experte elle aussi dans un domaine (la sémiologie), elle utilisera les mêmes outils pour créer elodie-mielczareck.com, un chatbot branché sur ses ouvrages, articles, notes de recherche. Avec une attention au détail de l’expression peut-être plus fine que la mienne, car en réalité, en matière de programmation d’IA, la sémantique joue un rôle important. Ainsi, aux États-Unis, les sociétés d’IA s’arrachent désormais des profils plutôt littéraires : linguistes, auteurs, poètes…

En dépit de l’attrait business et intellectuel de ces IA personnalisées, génératrices de texte intelligent, on se retrouve tout de même toujours dans le vieil internet froid et plat des bots et du texte. Je n’en suis que plus convaincu, après mon expérience, que le futur de l’Internet ne peut passer que par la voix, la vidéo, voire la 3D (je suis le co-auteur d’un livre sur les métavers).

Ces bots seront bientôt, non pas uniquement du texte, mais de l’audio reproduisant votre voix ou utilisant des voix d’acteurs pré enregistrées, mais aussi des vidéos avec votre avatar animé. Ce marché de la vidéo générée par IA, déjà estimé à deux milliards d’euros, ne cesse de croître de mois en mois, avec des sociétés comme Runway, Synthesia, D-ID, HeyGen, et ADN AI.

Influenceurs, enseignants, conférenciers, mais aussi très prochainement les entreprises elles-mêmes (pour de l’engagement client, du marketing ou de la publicité) vont transformer leur contenu textuel plat, en texte intelligent, en audio et en vidéo, sans les coûts de réalisation d’un podcast ou d’un studio YouTube. Le contenu textuel va devenir incroyablement riche.

Imaginez votre arrivée sur le site de Contrepoints : en plus d’un accès linéaire et classique aux articles, vous allez pouvoir converser avec eux, et découvrir ce contenu via un chatbot, possiblement un chatbot qui prendra la forme d’un avatar de l’auteur ou du journaliste, échangeant avec vous ou récitant son analyse. Contrepoints instantanément consommable sous forme de podcast ou de chatbot. Une chaine YouTube Contrepoints automatisée sans coûts de production faramineux…

Avec l’IA, le futur de l’Internet et de la communication sera radicalement différent !

 

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • les chatbots IA sont une des pires chose qui soit… parce que être classé IA semble être un des buts des concepteurs.

    ça doit singer l’homme…
    sans avoir d’intention ou d’opinion..

    Ma dernière experience après avoir relevé les anomalies du discours… l’IA m’a dit qu’elle ne partageait pas mon opinion..
    je lui ai demandé si une IA avait une opinion
    Elle m’a dit que non..
    Et tout à l’avenant..

    Quand on rencontre une personnel on lui dit comment ça va… quel est le c..on qui a pris comme critère de ne pas pouvoir discerner si c’etait un humaine ou une machine qui cause!!!

    premiere question es tu une iA;..

  • Le chatbot et le robot de modératlon auront-ils fini de converser entre eux au moment de passer à de nouveaux articles ? J’en doute.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
La propriété privée comme limite aux excès du droit de l’environnement

L’anthropologue Philippe Descola s’est fait connaître par ses études sur les Indiens Achuars d’Amazonie, dans les années 70 ; pour ces derniers les non-humains sont dotés d’une âme, d’une subjectivité et d’une conscience morale. Cet animisme se distingue d’après son ontologie du monde, de trois autres qui sont : le totémisme, l’analogisme et le naturalisme. La vision occidentale qui sépare nature et culture est la vision naturaliste… Elle fera l’objet de ses critiques, not... Poursuivre la lecture

De nombreux écologistes, technophobes, sont persuadés que le progrès technique dégrade l’environnement. Technophile, je pense qu’au contraire le progrès apporte des solutions. Chaque jour, de nouvelles découvertes ou de nouveaux perfectionnements permettent d’amplifier la transition énergétique.

Je relatais récemment que la partie non révolutionnaire des environnementalistes avait pris conscience de la nécessité d’une alliance avec les entreprises, seules à même de mettre en place des solutions concrètes. En effet, l’Etat ne peux qu’en... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article
Après les Trente Glorieuses (Jean Fourastié) et les Trente Piteuses (Nicolas Baverez), voici venues, depuis 2005, ce que l’on pourrait appeler selon Olivier Babeau les Trente Paresseuses.

 Après l’euphorie qui a suivi les guerres mondiales, puis l’indifférence un peu blasée une fois les acquis de la modernité considérés comme allant de soi, voici maintenant l’ère de la déprime.

La lutte multimillénaire contre les efforts physiques et contre les contraintes du groupe a en effet abouti à un degré de confort jamais atteint durant les diff... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles