Revendre l’essence « à perte » : les incohérences de l’interventionnisme français

Le Gouvernement a décidé d’autoriser temporairement la grande distribution à revendre l’essence « à perte ». Une décision qui offre un nouvel exemple des incohérences politiques françaises.

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Erik Mclean sur unsplash

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Revendre l’essence « à perte » : les incohérences de l’interventionnisme français

Publié le 21 septembre 2023
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Pour répondre aux inquiétudes des consommateurs, le gouvernement a décidé d’autoriser temporairement la grande distribution à revendre l’essence « à perte ».

Autrement dit, à commercialiser les carburants à un prix inférieur à ce qu’ils lui ont coûté 1.

La mesure est loin d’avoir suscité l’enthousiasme, faisant même l’objet de vives critiques. Elle a même été poliment écartée par les distributeurs ! Les polémiques qui l’accompagnent, autant que le contexte qui l’entoure, sont révélateurs des incohérences politiques françaises, et de la façon dont la concurrence est perçue dans notre pays.

 

Première incohérence : conciliation entre concurrence et pouvoir d’achat

Les oppositions, notamment la droite qui tente pourtant de faire croire qu’elle n’est pas hostile à l’économie de marché, se sont indignées dans un renversement d’argumentation qui révèle soit une forme d’inconsistance idéologique, soit un esprit de contradiction obsessionnelle. « Comment le gouvernement ose-t-il promouvoir ainsi la concurrence ? », clament-elles.

La revente à perte bénéficie au consommateur. Elle correspond à un choix assumé du vendeur de perdre de l’argent sur un produit, en le vendant à un prix cassé. Évidemment, cela correspond à une stratégie commerciale : le produit vendu à un prix négatif est ainsi subventionné par le distributeur et sert de « produit d’appel ». Autrement dit, le commerçant brade un produit dans l’espoir d’attirer les consommateurs, et que ceux-ci réalisent d’autres achats dans son point de vente. Ce n’est pas au législateur de décider si cette promotion est saine ou non, mais aux consommateurs.

De belles âmes s’inquiètent car il s’agirait d’une forme de dumping commercial. La critique est difficilement compréhensible, car le dumping correspond à une pratique financée par l’argent public : elle se réalise lorsqu’un État subventionne ses producteurs afin qu’ils puissent baisser artificiellement leurs prix.

Dans le cas de la revente à perte, il n’en est rien : le commerçant baisse les prix de façon offensive, mais cela n’a rien de fictif puisqu’il réalise une perte qui n’est compensée que par les ventes qu’il espère réaliser sur d’autres produits. C’est donc un pari commercial. S’il se trompe, il en assumera seul les conséquences, en perdant de l’argent. Là aussi, le politique n’a pas à se substituer au distributeur pour déterminer sa stratégie commerciale.

 

Deuxième incohérence : conciliation entre transition environnementale et pouvoir d’achat

La faille dans l’annonce du gouvernement est qu’elle a eu lieu le jour même où il présentait un nouveau « bonus écologique »…

Cette concomitance révèle à tout le moins une grande inconsistance, voire un pilotage à courte vue, plutôt que le déploiement d’une vision stratégique forte et cohérente. Sinon, comment expliquer ces choix distants de quelques heures seulement visant d’une part à encourager le recours aux véhicules émetteurs de carbone (via la baisse du prix de l’essence) et d’autre part, à promouvoir des moyens de transport dont on se félicite qu’ils sont « propres » ? Est-il possible d’être plus contradictoire, favorisant d’un côté ce contre quoi on prétend lutter de l’autre ?

Cette confusion brouillonne illustre que les responsables politiques n’ont toujours pas trouvé la façon d’assumer et de faire accepter que la transition environnementale est coûteuse, potentiellement douloureuse, et le sera encore plus.

 

Troisième incohérence : conciliation entre concurrence et stabilité parfaite des acteurs sur le marché

Si la revente à perte est interdite en droit français, c’est afin de protéger le petit commerce.
Le législateur a souhaité préserver des magasins de centre-ville, craignant qu’ils ne disparaissent, emportés par une concurrence trop offensive des grandes surfaces. Le choix n’est pas illégitime, et il appartient au politique de conjuguer des intérêts divergents.

Cela étant, alors même qu’il annonçait l’autorisation temporaire de revente à perte des carburants par les grandes surfaces, le gouvernement a également fait savoir qu’il distribuerait des aides aux petits distributeurs d’essence, afin de compenser la mesure. En somme, l’État promeut la concurrence et mobilise « en même temps » des ressources publiques pour effacer les effets compétitifs de la politique qu’il promeut ! « Nonsense », comme disent les Anglais.

Certains répondent qu’outre la préoccupation de soutien au tissu commercial local, ces mesures compensatoires pourraient se justifier par le maintien d’une concurrence effective : en subventionnant les petits distributeurs, le gouvernement assure qu’une concurrence sera préservée. De cette façon, l’État empêcherait que les offreurs diminuent les prix suffisamment longtemps pour tuer leurs concurrents, avant de les remonter une fois qu’ils seront en monopole.

Outre que cette vision de la concurrence fondée sur la seule atomisation du marché (au demeurant asymétrique) peut largement être contestée, l’argument semble faible.

D’abord, la pratique d’ajustement tactique des prix n’est pas parfaitement évidente à mettre en œuvre, ni courante en réalité.

Ensuite, elle n’est pas tenable si le marché est vraiment concurrentiel ; autrement dit, dès lors que l’offreur réaugmentera ses prix, il devrait être confronté à de nouveaux entrants ou des concurrents qui reviendront sur le marché pour profiter de l’opportunité ouverte par l’inflation artificielle.

Gary Becker, prix Nobel d’économie cité par Thomas Sowell dans son excellent Basic economics écrivait ainsi, de façon catégorique : « je ne connais pas de cas documenté de prix prédateurs ».

 

Quatrième incohérence : volontarisme politique d’un côté et défaut de responsabilité de l’autre

L’annonce du gouvernement n’a pas suscité d’enthousiasme démesuré de la part des distributeurs.

On les comprend : sa proposition embarrasse ceux qui se retrouvent aujourd’hui contraints de baisser les prix sous la pression, sans que cela ne corresponde à une stratégie anticipée. Et ils devront surtout assumer seuls de les remonter lorsque l’exception de vente à perte arrivera à son terme.

Le gouvernement aura alors beau jeu de s’étonner de ce retour à des prix plus élevés…

 

Dernière incohérence : conciliation entre saine gestion des ressources publiques et réflexe interventionniste

L’annonce de la possibilité temporaire de pratiquer la revente à perte montre, bien sûr, que l’État arrive chaque jour un peu plus au bout des solutions qu’il peut proposer lui-même.

La bise est venue, et il se trouve fort dépourvu, privé d’un recours facile à l’argent public qu’il ne trouve plus en dépit de sa créativité fiscale tous azimuts.

Pourquoi alors, annoncer le même jour des subventions aux petits distributeurs en compensation de la mesure ? Par quelle incohérence absurde arrive-t-on à mobiliser l’argent public pour résoudre les problèmes qu’on a soi-même créés le matin ?

Décidément, le chemin est long…

  1. En réalité, le droit parle de prix effectif défini ainsi (attention, bienvenue dans le monde merveilleux de la simplification administrative 🙂 : « Le prix d’achat effectif est le prix unitaire net figurant sur la facture d’achat, minoré du montant de l’ensemble des autres avantages financiers consentis par le vendeur exprimé en pourcentage du prix unitaire net du produit et majoré des taxes sur le chiffre d’affaires, des taxes spécifiques afférentes à cette revente et du prix du transport. Le prix d’achat effectif ainsi défini est affecté d’un coefficient de 0,9 pour les grossistes. »
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  • Nous sommes arrivés à un stade où le mot « incohérence » ne suffit plus. Imbécilité foudroyante ? Absurdistan? Panique? BLM se comporte comme un poulet dans tête ?

    • Je dirais plutôt que ça sent la panique quand nos virtuoses de la gestion au pifomètre comprennent enfin que la situation va échapper à tout contrôle et que ça risque de piquer un peu fort dans les manifestations routières du bon peuple de sans dents!

    • Nous sommes arrivé au bout du système marxiste : L’État n’est plus capable de distribuer encore plus l’argent des autres. Tous les riches (qui ne servent à rien) sont partis. Ça me rappelle un certain pays, humm, voyons, comment s’appelle-t-il ? Ha oui, l’URSS en 1990 qui a littéralement explosé. Et tout porte à croire que c’est proche d’arriver en France. Tous les signes sont là (et le premier a été celui où la France s’est fait virée du Mali, comme l’URSS à perdu à l’époque toute son aura internationale) .

    • Il n’y a pas d’imbécilité ici; mais une fureur irrépressible de Gauche de voir des entreprises faire des bénéfices. Surtout de la part d’un de ces gouvernements qui ne font que des déficits.

  • le terme qui fâche est « autorise »… qui signifie que l’etat se pose en droit d’interdire..

    pourquoi?
    est que ça met en jeu la survie du pays? pas vraiment…

    • « le terme qui fâche est « autorise »… qui signifie que l’etat se pose en droit d’interdire. »
      Il y a beaucoup trop de choses qui « fâchent » dans la méthode de gestion du pays par nos politiques, et dans les termes employés pour qualifier leurs décisions! Encore heureux qu’ils n’aient pas osé employer le terme « obligatoire » pour qualifier cette « lubie » comptable et économique!
      Le résultat prévisible ne s’est pas fait attendre: levée de boucliers des petits distributeurs indépendants et refus clair et net de la grande distribution!
      Gouverner, c’est prévoir, N’est-ce pas? ( Et bien, même ça, ils l’ignorent!).

      • mais il faut AUSSI bien sur discuter de l’interdiction de vendre à perte…. qui prévaut
        à l’ordinaire.. de interdiction de la pratique du dumping. ce n’est pas trivial.. pas du tout..

        Il me semble que la VRAIE raison n’ets pas la « solidarité » avec le vendeur qui coule mais le soupçon de la volonté d’obtenir un « monopole et ensuite de faire payer le prix fort…

        je ne suis pas anti régulation… mais pour des régulations comprises et largement acceptées.

      • gouverner n’ets pas prévoir…

        on ne peut pas prévoir..
        gouverner est prendre des décisions..arbitraires souvent sur des préconçus idéologiques ( égalitarisme par exemple) .

        mais c’est ce que disent les gens qui veulent gouverner …

        • « gouverner n’ets pas prévoir…on ne peut pas prévoir. »
          Mais si! regardez les prévisions météo, elles s’appuient sur une « expérience » et une histoire de l’évolution des conditions météo selon certains paramètres. On ne demande pas à une prévision d’être exacte mais plutôt d’être la moins fausse possible!
          Et ça serait impossible pour la gouvernance d’un pays? Là, vous m’inquiétez! C’est terrifiant! On va s’écraser sur le mur des réalités?

          • a météo ne sait pas prédire au sens rigoureux…
            ils n’ont pas d’idée precise de la probabilité d’erreur. ils donnent par exemple un indice de confiance;.

            • « la météo ne sait pas prédire au sens rigoureux… »
              Désolé, mais chez moi, les mots ont un sens, relisez moi:
              « On ne demande pas à une prévision d’être exacte mais plutôt d’être la moins fausse possible! »
              Je n’ai jamais prétendu qu’une prévision devait être exacte, l’humanité a progressé en faisant des essais et des erreurs, et c’est en corrigeant les prévisions qui se sont révélées inexactes que l’homme s’est civilisé et a organisé son développement.

            • « ils n’ont pas d’idée precise de la probabilité d’erreur. ils donnent par exemple un indice de confiance;. »
              Et un indice de confiance n’est pas calculé à partir de probabilités sans doute? Ou alors expliquez moi le fond de votre argumentation!

              • euh… les previsions météorologiques reposent sur des modèles…
                ils en font tourner je crois un un certain nombre de modèles avec des conditions similaires ( arbitraires) regardent combien donnent des conditions finales similaires qui constitue la prévision ou la force de la convergence constitue curieusement le niveau de confiance..

                prédire l’avenir sur des bases probabilistes est en général une farce, plus exactement une corruption de langage..

                on vérifie si une prédiction est juste comment???

                ce qui est fait en général…est d’agrrger un type de prédiction..et de verifier garblement..
                sauf qu’on perd de l’info..

                non on ne sait pas calculer les probabilités de l’état du monde futur..qui suppose d’ialleurs que l’etat du monde est aléatoire…

                ce qui est fait est toujours si tout ce passe comme ceci alors les probabilités sont celles là….

                • « non on ne sait pas calculer les probabilités de l’état du monde futur..qui suppose d’ialleurs que l’etat du monde est aléatoire »
                  Et pourtant on nous prédit une « apocalypse climatique » causée par un dérèglement du climat, ce qui est aussi une corruption, non du langage mais carrément de l’esprit, en tentant de faire croire au bon peuple de moutons que le climat ait un jour été réglé une bonne fois pour toutes!
                  Mais j »en conviens l’exemple météorologique était mauvais au niveau prévisionnel, mais pas tant que ça si l’on examine le chaos politique dans lequel se complait la France et les français, mais comme tout le monde semble trouver ça normal, alors……..!

                • « non on ne sait pas calculer les probabilités de l’état du monde futur..qui suppose d’ialleurs que l’etat du monde est aléatoire »
                  Et pourtant on nous prédit une « apocalypse climatique » causée par un dérèglement du climat, ce qui est aussi une corruption, non du langage mais carrément de l’esprit, en tentant de faire croire au bon peuple de moutons que le climat ait un jour été réglé une bonne fois pour toutes!
                  Mais j »en conviens l’exemple météorologique était mauvais au niveau prévisionnel, mais pas tant que ça si l’on examine le chaos politique dans lequel se complait la France et les français, mais comme tout le monde semble trouver ça normal, alors……..!

          • gouverner c’est prévoir est un argument électoral..qui dit moi je sais..
            .

            • Non c’est la compétence que l’électeur demande d’avoir à l’élu qui sollicite son suffrage. Je n’ai jamais entendu ce genre d’argument dans la bouche d’un politique!

              • de savoir quoi faire?? ?qu’il aurait fait autrement et aurait éviter les problèmes?

                la compétence de prévoir le futur n’existe pas… ça ne veut dire e qu’on prévoit mal… mais qu’on prévoit parfois mal parfois bien..sans pouvoir dire à lavance..ni meme donner de probabilité ( sauf celle idiote, sans imprévus il va se passer ça)
                sinon la planification marcherait vraiment…

                on planifie des trucs car il le faut…

  • Merci en particulier par votre conclusion qui respire la simplicité et le rêve socialo-écolo-communiste développé par un ministre Bruno Le Maire qui se croyait libéral parce que LR mais macroniste le temps d’écrire six romans pour lecteurs de hall de gare avec une dette qui file vers les huit cents milliards d’euros depuis qu’il est en poste alors que l’économie française va bien.., après lui…non de ses bouquins de hall de gare etc .
    Bruno est un rigolo c’est lui qui le dit
    Mais il joue avec notre présent et notre avenir et il ne le saurait pas !

    • Je crois qu’il ne sait pas qu’il sait! Comme aurait dit Coluche, « il a les boyaux de la tête qui se mélangent ». Son seul éclair de conscience, il sait qu’il est un rigolo, ce n’est déjà pas rien, il avance, il avance…….

  • Il ne peut pas y avoir plus de vente à perte que de free lunch. L’interdire ou l’autoriser est sans objet. L’histoire actuelle est juste motivée par la fin de non-recevoir opposée par les distributeurs aux affirmations du gouvernement selon lesquelles ce sont eux et non les taxes qui affament le pays « De toute façon, vendre à perte, on n’a pas le droit ». Tout ça parce que nos gouvernants sont trop bêtes pour comprendre quand on leur répond « Vendre à perte serait suicidaire pour une entreprise ».

    • si ça peut.. mais ça ne ne dure pas…

      tout comme des « supers profits » on peut de chance de durer en économie libre..

      les marches se corrigent tout seul..

      et ça ennuie ceux qui se donne pour charge de corriger les marchés..

      au nom de quoi ai je le droit d’interdire un échange libre entre deux personnes adultes et responsables… ???

  • Le mot « incohérence » me parait bien indulgent !
    La seule chose qui anime encore ce gouvernement d’incapables est la panique, la gestion de la crise sanitaire nous en avait déjà donné un avant goût.
    La cohérence et le courage seraient d’admettre que nous ne savons pas si le « défi climatique » en est vraiment un et qu’il est sans doute illusoire de penser que nous pourrions rerégler un climat que nous aurions, nous-mêmes, déréglé.
    Tous ces milliards perdus, pas pour tout le monde il est vrai, qui sont consacrés à la transition écologique sont piqués dans la poche des Français ou viennent abonder notre dette abyssale.
    Le prix du carburant n’est qu’un détail dans les difficultés économiques des Français, qui ne peuvent plus se loger, qui sont morts de trouille quand ils doivent conduire leur vieux thermique au contrôle technique tous les 2 ans et qui voient leurs factures d’électricité s’envoler.
    Le gouvernement a voulu faire un énième coup de com en nous faisant croire qu’il ne veut que notre bien alors qu’il ne cesse de nous faire les poches.

  • Au lieu de se focaliser sur une hypothétique vente à perte du carburant qui aurait dans le meilleur des cas fait baisser le litre de 5centimes, soit 2,50 euros soit 1/4 de paquet de cigarettes pour un plein moyen, ces génies devraient se concentrer sur le fait de vendre l’électricité EDF au vrai prix, soit 60 euros du MWH, prix auquel EDF vivrait bien, et qui déciderait nos factures d’électricité par au moins 2, ce qui d’une part compenserait largement la hausse du carburant, et permettrait d’éviter la faillite de tout un tas d’entreprises étranglée par le prix de l’électricité

    10
    • Oui, ce commentaire est le seul vraiment pertinent : le vrai pb est d’avoir des prix de l’électricité bas….ce qui permettrait à l’économie de s’en sortir. Pas l’ânerie administrative de plus d’ imposer des ventes à perte des carburants !!!!!!
      Évidemment la politique de l’énergie du pays menée depuis 40 ans sous l’influence de ces ignares et irresponsables d’écolo idéologues qui ne savent que faire peur, nous a conduit à tuer l’avantage compétitif du nucléaire …. Récemment à le relancer à petit bras pour une production meilleur marché au mieux dans 10 ans, le tout asservi aux plans énergétiques de l’Europe et de l’Allemagne qui nous sont défavorables, par la lâcheté et la démagogie de tous nos politiciens. Il y avait moyen d’améliorer techniquement le nucléaire en mettant EDF et sa filière ( Areva…..) au boulot au lieu de laisser s’entretuer en bonne bureaucratie monopolistique gérée par les mêmes responsables à la tête de l’Etat.
      Tout le monde a besoin de prix de l’énergie compétitifs ( beaucoup en nucléaire en France, peu en EnR à cause de contraintes physiques et de technologies non abouties) , pour survivre à l’avenir. Tout en découle. Nos dirigeants devraient axer leur priorité d’action et leurs résultats sur ce seul objectif qui aiderait tout le monde
      Maintenir leurs prébendes en consolidant les monopoles sclérosés, derrière les affichages d’apparence, dans le fond des choses, est le seul objectif de la Caste qui nous gouverne et de leurs complices des entreprises d’Etat.
      Qui pour changer tout ça ?

  • Ce gouvernement est incroyable : interdire la vente a perte est déjà discutable en soi, mais revenir dessus de façon ciblée et opportuniste pour masquer le fait que le véritable profiteur sur le carburant est l’État, c’est vraiment un pilotage à vue totalement hypocrite.
    Macron, du haut de sa grandeur narcissique, se moque de nous et est en train de mettre le pays par terre : sécurité, éducation, diplomatie, économie, endettement… tout fout le camp, merci « Mr le Président » … de la faillite !

  • Il n’y a que l’Etat qui peut vendre à perte puis que le contribuable et l’endettement sont là pour combler les trous. Avec ce raisonnement on a mis par terre nombre d’entreprises publiques au premier rang desquelles EDF
    En fait les français acceptent d’être dirigés par des démagogues nullissimes en économie, ce qui de toute façon , au rythme où ça va ne durera pas longtemps.

  • Cette proposition de vendre à perte ressemble à un test et traduit l’état d’esprit en vigueur des dirigeants.
    Elle aurait pour conséquence de faire disparaitre toutes les stations d’essence à la campagne et d’empêcher de se servir des véhicules thermiques pour contraindre (inciter) les « mauvais Français » à les abandonner ou à ne plus se déplacer pour accéder au graal de la transition dite écologique.

  • On est dans un Lemerdishan 🙁

  • Pourquoi mon commentaire n’est il pas validé 48h après ?? Je n’ai pourtant insulté personne nommément, ni exprimé d’încitation à la violence ni au meurtre…..?
    Juste des idées issues d’une observation factuelle, d’une expérience personnelle de fréquentation professionnelle ancienne des milieux etatiques , permettant une analyse critique de ma part des questions de gestion de l’énergie que beaucoup partagent
    Sans doute ici et ailleurs. Si toutefois mon commentaire est définitivement refusé, merci de me le faire savoir pour que je comprenne pourquoi et en tienne compte . J’apprécie bcp Contrepoints que j’ai d’ailleurs financé au moins deux fois…
    Peut être est-ce simplement votre charge de travail qui vous a empêché de valider mon commentaire ?
    Contrepouvoir et liberté de pensée sont les conditions d’exercice d’une démocratie saine…!!

  • Je ne connais pas d’exemple historique où un gouvernement Français est capable de gérer le pays (C’est à dire sans dette) sans une croissance de plus de 3% (au minimum).
    Et il n’y a pas de croissance sans énergie disponible et à des prix abordables.
    Nos écolos, et gouvernants par suivisme stupide, font tout pour une énergie disponible en faible quantité et à prix prohibitif pour réguler, « stabiliser » un climat qui n’a jamais été stable.
    La dette est déjà à 3.057 milliards d’euros et la pente d’accroissement augmente.
    Comment peut on imaginer que cela se terminera bien ???

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Article original paru dans Mises Institute.

 

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