Baptiste Gauthey est rédacteur en chef du Journal Contrepoints. Il travaille également sur l’histoire du libéralisme français au XXe siècle. Dans cet entretien enregistré à Paris le 29 avril 2023, nous discutons des problématiques touchant à la presse, et plus spécifiquement au positionnement de la presse d’opinion dans une époque où les citoyens sont forcés de naviguer entre information et désinformation.
Enregistrement, animation et montage par Pierre Schweitzer.
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Programme :Â
00:00 – Introduction
01:43 – Présentation de l’invité
04:19 – Arrivée au journalisme
06:39 – À quoi ressemble la presse française en 2023 ?
13:04 – Quel positionnement pour Contrepoints dans ce spectre médiatique ?
15:20 – Amour et désamour de la presse pour le libéralisme
19:08 – Pourquoi les libéraux vivent en marge et comment en sortir
22:56 – Une remise en cause des monopoles de l’information et de la recherche scientifique ?
32:00 – Réflexion sur le débat “scientisme vs. complotisme”
41:16 – Conclusion
Références :Â
« La grande fatigue démocratique », article de B. Gauthey (Contrepoints, 7 avril 2023)
« L’État nuit-il au prestige de la science ? », article de A. Demion (Contrepoints, 2 juillet 2020)
« La Démocratie des crédules », recension critique du livre de G. Bronner par J. Rivalland (Contrepoints, 10 août 2013)
« Crédulité & Rumeurs », recension critique du livre de G. Bronner et Krassinsky par J. Rivalland (Contrepoints, 18 février 2019)
Épistémologie chez F. A. Hayek (Wikibéral)
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L’avenir pour une presse qui préfère prendre 45 minutes du temps des “lecteurs” à écouter un discours que les laisser le lire et relire ressemble fort au passé du temps où on n’avait pas encore inventé l’imprimerie.
Les civilisations de l’oral n’ont rien laissé, celles de l’écrit oui. Je n’écoute jamais les vidéos
Bonne journée
Toute presse est d’opinion.
Mais il y a la mauvaise presse et la mauvaise presse.
La première tente de faire croire à son objectivité – et n’hésite pas si besoin à créer des rubriques de type fact check.
La deuxième ne s’y risque même pas – et n’hésite pas quelquefois à tordre le cou des faits pour faire entrer un carré dans un rond.
Mon conseil : à chaque article, se demander où se situe le mensonge…
Bonjour,
Après m’avoir explicitement demandé de rédiger l’article suivant, publié dans un second temps par Atlantico, la rédaction de Contrepoints a fini par le trouver “contraire à sa ligne éditoriale” deux semaine après son dépôt : https://atlantico.fr/article/decryptage/bien-gerer-l-eau-et-l-energie-ne-consiste-t-il-vraiment-qu-a-chercher-a-s-en-passer-investissement-environnement-ecologie-espagne-europe-secheresse-ressources-naturelles-andre-pellen
Cocasse – ne trouvez-vous pas ? – un journal revendiquant de défendre à la fois le libéralisme et la pensée unique, opposant systématiquement une fin de non-recevoir à toute offense au millénarisme climatique ayant confisqué sans vergogne une expression scientifique par essence plurielle et non administrée ; conception tout à fait originale du libéralisme ne craignant même pas de bafouer un point de vue largement partagé par le propre lectorat du journal, au nom du fallacieux consensus scientifique. Il suffit de lire les commentaires suscités par l’article au lien https://www.contrepoints.org/2023/05/07/455882-rechauffement-climatique-lallocation-co2-au-secours-du-capitalisme pour prendre la mesure du mépris ainsi témoigné.
Irrité par un comportement aussi cavalier, j’ai spécifiquement pointé monsieur Gauthey avec ceci : je me demande ce que va penser Frédéric Mas de la pathétique conception de la liberté de la presse observée par son successeur qui voit sans doute l’épistémologie précéder la science, voire la remplacer… comme tous les décideurs aux manettes de ce pays depuis 30 ans, auxquels on doit l’état de notre industrie et de notre techno science.
Non seulement j’attends encore que l’intéressé condescende à répondre à autant de trivialité, mais je serais agréablement surpris qu’il autorise la publication du présent commentaire dont il ne peut pourtant pas dire qu’il est hors sujet.
André Pellen
Si les gens ne s’intéressent pas au libéralisme peut-être faudrait-il soulever à sa place la question de l’étatisme soit l’envers de la médaille.
L’avenir (sombre) de la presse aux ordres c’est l’IA qui servira à générer des fake news et de la propagande.