UE : l’opinion publique favorable à l’aide à l’Ukraine

Un fort consensus politique de l’opinion publique existe en Europe sur le soutien à l’Ukraine et surtout sur le rejet de la Russie.

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February 27 rally in Chicago to oppose the war in Ukraine by Alek S (licence creative commons) (CC BY-ND 2.0)

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UE : l’opinion publique favorable à l’aide à l’Ukraine

Publié le 1 mars 2023
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Au-delà des dirigeants et politiques, que pensent les Européens de la guerre en Ukraine ?

En partenariat avec Le Figaro, l’IFOP vient de publier un nouveau sondage sur les opinions publiques de plusieurs pays européens sur la guerre en Ukraine. Force est de constater un fort consensus politique sur le soutien de Kiev et surtout sur le rejet de la Russie. Le consensus dépasse les clivages politiques y compris au niveau des partis de droite et de gauche radicale.

Dans ce sondage est étudiée la perception de l’Ukraine, de la Russie et des sanctions par les Français, les Allemands, les Italiens, les Espagnols, les Polonais, les Néerlandais et les Britanniques. Des pays politiquement divers, mais plus unis qu’on peut le penser sur la question ukrainienne et russe.

 

Fort soutien à l’Ukraine, rejet de la Russie et des sanctions jugées pertinentes

L’Ukraine conserve en février 2023 une bonne réputation en Europe. Sa popularité oscille entre 61 % en Allemagne et 82 % au Royaume-Uni. Inversement, la Russie n’est vue positivement que par une petite partie des populations : ce sont les Italiens qui la voient la moins négativement avec 23 % de la population qui a une bonne opinion, contre 9 % des Polonais.

La France n’échappe pas à cette tendance : 64 % des Français ont une bonne image de l’Ukraine contre 16 % qui ont une bonne opinion de la Russie. Pour l’Ukraine, seuls les partisans du RN et de Reconquête ont une vision négative de ce pays (53 % voient l’Ukraine négativement). Néanmoins, pour la Russie, le rejet est présent de la gauche radicale au Rassemblement national (76 % des partisans du RN ont une opinion négative). Seule une courte majorité (52 %) des sympathisants de Reconquête sont favorables à la Russie.

Précisons que parmi les pays étudiés, Reconquête est le seul parti de droite radicale avec des sympathisants ayant une opinion positive de la Russie. En effet si l’AfD allemand a aussi une opinion négative de l’Ukraine, la majorité (59 %) de ses partisans sont défavorables à la Russie.

Dans tous les autres pays étudiés, l’Ukraine est plébiscitée et la Russie rejetée de la gauche à la droite radicale. Les partis dits extrémistes sont, dans ces pays, pro-OTAN.

On assiste à un résultat similaire en matière de sanctions contre la Russie avec un soutien oscillant entre 62 % pour l’Allemagne et 86 % pour la Pologne.

Dans ce contexte, on comprend mieux le retournement de position du RN sur la Russie. Jordan Bardella a récemment pris explicitement ses distances avec Vladimir Poutine.

 

Une vision inverse du conflit pour l’opinion non occidentale

Cette homogénéité de l’opinion publique occidentale ne signifie pas que le reste du monde pense pareil. Une étude de l’European Council on Foreign Relations sur les opinions publiques de l’Inde, la Chine et de la Turquie posait la question « qu’est ce qui reflète le mieux votre vision de la Russie ? » : 51 % de la population indienne, 35 % des Chinois et 14 % des Turcs considèrent Moscou comme un allié.

Pour 29 % des Indiens, 44 % des Chinois et 55 % des Turcs, c’est un partenaire. Une large partie de la population de ces pays a une bonne image de la Russie.

Un point clivant entre Occident et « Orient » mis en avant par l’étude est l’état de la puissance russe. Pour l’opinion occidentale, la Russie est affaiblie par le conflit ukrainien ; pour les Chinois, Indiens et Turcs, la Russie est considérée soit comme aussi puissante qu’au début du conflit, soit comme encore plus puissante.

Ces différents sondages et études montrent un morcèlement de l’opinion publique à l’échelle mondiale. Cela ne veut pour autant pas dire le retour de blocs avec d’un côté les États-Unis et de l’autre la Chine : l’Inde est proche de la Russie mais reste aussi favorable aux États-Unis tout en considérant la Chine comme un rival.

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  • L’opinion des populations ne montre-t-elle pas simplement la réussite des propagandes officielles et des médias mainstream de chaque pays ?

    • Propagande De la ruSSie, qui ment du matin au soir et du soir au matin ?
      Et qui sert de modèle rhétorique au parti d’extrême droite qu pratique l’inversion accusatoire, même grotesque, afin de se donner une bonne image.

      -2
  • Opinion remontée uniquement par des sondages. Ce serait intéressant d’organiser un référendum pour confirmer ou informer ces résultats.
    Parce que je ne suis pas convaincu que 4 français sur 5 approuvent de creuser la dette publique et refiler toute notre armée (sans parler de risquer une guerre mondiale à force d’accumuler des missiles et des chars à 500 bornes de Moscou)

    • Surtout quand on voit qu’une manif pour l’Ukraine ou un film de BHL sont des plantages complets, alors que la manif pour la paix dimanche a regroupé pas mal de monde (mais la plupart de nos médias ont jugé que ça ne méritait pas d’en parler)

    • Votre propos rejoint exactement la propagande de l’extrême droite…Mais pourquoi ne pas proposer à V.Poutine ce criminel de guerre de rappeler ses troupes chez lui ? Car n’est-ce pas , c’est bien lui l’agresseur !

      -2
  • Un proverbe dit qui se ressemble s’assemble, ceci explique pourquoi les français préfèrent les ukrainiens aux migrants du sud à majorité de culture et civilisation musulmanes

    • Le classement de la France dans la liste de Transparency International ne reflète pas encore totalement cette ressemblance, mais il faut se souvenir qu’il s’agit d’un classement de perception de la corruption, un sondage quoi, et que la manière dont les questions sont posées permet aujourd’hui de faire passer des absurdités et des malhonnêtetés grosses comme une maison.

  • Si vous vous contentez des medias subventionnés vous n’avez droit qu’à la propagande du régime ukrainien, qui je le rappelle a bombardé pendant 8 ans la population du Donbass.
    Il faut aller sur internet , je recommande les videos de Jacques Baud, ancien colonel des services secrets suisses, qui a travaillé à l’OTAN pendant 5 ans et aussi en Ukraine, ainsi que son livre Operation Z.

    • Je ne me souviens plus combien d’Ukrainiens sont morts à cause de la famine provoquée par Staline modèle de gouvernance par Poutine.il y aurait 3 à 5 millions de morts sans commune mesures avec les prorusses du Dombass tuées ( 10.000 à20.000)par les combattants de la liberté occidentale. Mais la liberté consiste à choisir ses propres chaines, vous avez le droit Héraklès de choisir la liberté des régimes de dictature et de leur soutien les prorusses du Dombass

      -3
      • Staline est mort. Il date d’une des époques où par exemple nous haïssions les Allemands, et le passé ne doit pas nous donner d’a priori dans notre évaluation du présent.

      • Le stalinisme est l’avenir de la France. Arrêtez donc de lui mettre tous ces morts sur le dos. C’est bien connu, Staline ou mao ont fait moins de morts que Hitler : 50 millions pour chacun des 2 premiers et 10 millions pour Hitler.

        • @JR : à ce degré d’horreur, on ne peut dire que l’un est pire que l’autre.
          Cela dit, vos chiffres relatifs à Hitler qui est le principal, voire quasi-exclusif, responsable du déclenchement de la 2ème guerre mondiale en Europe sont très inférieurs à la réalité :
          – URSS : 27 millions de morts : je renvoie notamment à « Barbarossa » (J. Lopez & L. Otkhmezuri, 2019),
          – Pologne : plus de 4 millions (immondes, les assassinats staliniens comme à Katyn ne représentent relativement pas beaucoup de victimes),
          – Yougoslavie : 1 millions de morts
          etc., sans oublier les presque 8 millions de morts allemands, conséquence directe ou indirecte de la démence nazie.

        • Il est acquis que le communisme est responsable de 100 millions de morts !

    • Les envahisseurs du Donbass sont les ruSSes !
      Votre colonel est un ancien espion un poutinolâtre, qui véhicule un discours à sens unique très pro-russe. Pour rappel la guerre déclenchée par un pays reconnu comme pays terroriste par le parlement européen. La ruSSie est coupable de la mort de 30.000 civils, sans parler des militaires ! Les trolls qui travaillent pour ces criminels se rendent complices.

      • @Delibra
        Vous formulez des accusations très graves en ce qui concerne le colonel Jacques Baud.
        Si vous avez des preuves ou au moins des éléments d’information fiables à l’appui de vos dires, veuillez les communiquer.
        Sinon, rétractez-vous car vos propos constituent alors de la diffamation.
        L’horreur de ce conflit – et la purulence de la situation dans cette région depuis trente ans – ne justifie pas le recours à la calomnie ni à l’imprécation. Au contraire, on doit s’efforcer de se renseigner sérieusement et de s’exprimer le plus objectivement possible, arguments et preuves fiables à l’appui, y compris en démontrant la malhonnêteté de tel ou tel propos.

    • @HERAKLES : Je vous conseille aussi l’article du général Jacques Guillemain dans la Tribune Diplomatique Internationale.

  • Kriegstreiberei basique, indigne de ce site libéral

  • En fait, tous les sondés ne sont jamais allé en Ukraine… l’un des pays les plus corrompu de l’Europe ; à tel point que dans les aéroports, il y a des affiches à côté des guichet « il est interdit de corrompre les agents » ^^. Et en se promenant dans le pays, l’état général des infrastructures et état des maisons (quand elles sont terminées et non des chantiers abandonnés) fait peur ; et je parle des environs de Lviv, ville très clean au centre (et très sympa au niveau ambiance, mais dans le centre).
    Bien évidemment, il faut soutenir l’Ukraine, une attaque d’un pays envers un autre, c’est mal par défaut… Par contre, si on le fait, faisons le vraiment, déclarons la guerre à la Russie en tant que France… Et envoyons des troupes (en premier les pro guerres de ces sondages 😉 ).

    • Le président Zelenski fait le ménage chez lui, que tous les pays européens en face autant !

      -1
      • Zelenski est le premier corrompu du pays, il fait du ménage pour faire bonne figure.

      • @Delibra
        Encore une fois, veuillez fournir quelques preuves à l’appui de votre pour le moins surprenante affirmation : car, quel que soit le pays concerné, on ne peut extirper des habitudes de corruption structurelles généralisées qui prennent racine dans une situation objective. laquelle ne saurait changer en six mois ni en deux ans.

      • Delibra vous n’êtes pas crédible, votre orthographe est du niveau de vos idées, le niveau zéro du caniveau.
        Inutile de discuter

  • Les sondages montrent aussi que Macron est plus populaire que n’importe lequel de ses concurrents. Alors, de quoi se plaignent tous ces sondés, n’ont-ils pas exactement ce qu’ils soutiennent ?
    Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

  • Je trouve que Babylone, s’agissant de sa chute, incarne fidèlement les erreurs que sont entrain de reproduire les occidentaux. Pêcher par orgueil. Sauf à être endoctriné, il semble tout à fait clair que l’Amérique soit prête à entraîner la planète dans un conflit globalisé autour de l’Ukraine. C’est d’ailleurs la seule grille de lecture, reléguant l’Ukraine au rôle de variable d’ajustement. On aura comprit que la Russie joue les troubles fête. L’Amérique, dans sa fuite en avant impérialiste, n’est pas à l’abri d’un effondrement du royaume occidental, suggérant une fin probable de l’humanité. Défendre l’Ukraine sous le prisme pro-occidental revient à promouvoir ce scénario d’escalade voir à le souhaiter.

    • Pour les US le vrai danger c’est la Chine, ils s’attendaient à la fuite de Zelenski et voulaient l’organiser,ils ne s’attendaient pas à une telle résistance maintenant les voilà obligés de soutenir l’Ukraine mais avec réticence au compte gouttes, surtout pas d’armes à longue portée

      • @Dolad

        Lorsqu’on juge la politique d’un pays, en l’espèce la « politique russe » des États-Unis depuis 1991, il faut préciser si on le fait du point de vue des intérêts dudit pays ou d’un autre point de vue, par exemple de son pays.

        1 – Les principes généraux de la politique extérieure des États-Unis

        Au-delà des différences entre les personnalités des 6 présidents qui ont dirigé ce pays – ou plutôt, cet empire, ce terme étant employé à titre purement descriptif – depuis 1989, on constate une assez grande cohérence : dans la foulée de la Guerre froide, en adoptant évidemment un autre langage, cet empire a poursuivi et pratique toujours une politique visant à affaiblir fortement et durablement la Russie. Sous des formes variables, l’influence des idées de Zbigniew Brzeziński reste très forte, notamment parce qu’elles sont généralement en phase avec les intérêts fondamentaux de l’empire étasunien, notamment la volonté d’hégémonie de cette hyperpuissance.

        De ces principes découlent logiquement une politique d’affaiblissement de tout rival potentiel militaire (Russie depuis longtemps, Chine également, peut-être l’Inde demain) ou économique (Allemagne qu’il faut maintenir dans une condition de vassal, France dont il faut étrangler l’industrie de la Défense et tout autre secteur performant, etc.)

        Rien de « méchant » ni de « pervers » là-dedans : on est là dans une logique impériale classique en Histoire, qui fut notamment incarnée par de grands hommes d’État comme Palmerston, Bismarck ou Kissinger. Les vitupérations étasunophobes sont souvent enfantines et témoignent d’abord de l’envie et de l’impuissance rageuse de leurs auteurs : si on veut s’opposer à la politique des États-Unis, il faut avoir la constance, le caractère et la vision d’un Richelieu ou d’un De Gaulle.

        2 – Résultats de cette politique en pratique

        Ils sont impressionnants. On citera quelques exemples :

        a) – l’exploitation habile de la faiblesse de la Russie dans les années 1990, laquelle n’avait plus les moyens de maintenir à niveau ses forces armées non nucléaires ni de « contrôler » ses voisins : c’est ainsi que, reniant leurs engagements vis-à-vis de M. Gorbatchev, l’OTAN (qui est une courroie de transmission militaire de l’empire étasunien) intégra 8 pays de l’ex-bloc soviétique en 1999 et 2004 ;

        b)- la tentative d’encercler la Russie en multipliant les bases dans maintes ex-républiques soviétiques d’Asie centrale ;

        c)- la tentative – sous des prétextes « humanitaires » (tant qu’on ne parle pas de vassaux, comme l’Arabie Séoudite) – de priver la Russie de son dernier point d’appui en Méditerranée en abattant le régime de M. Assad : aussi cynique, mais remarquable d’efficacité, la parade de la Russie y fit obstacle ;

        d)- la satellisation accrue de la défense de maints pays européens par le biais de « coopérations » et autres « projets communs » aboutissant en pratique à siphonner l’argent de ces pays au profit du complexe militaro-industriel des États-Unis, ce qui empêche en pratique ces pays européens de monter des projets indépendants des États-Unis : le cas du F-35 est emblématique ;

        e)- l’otanisation sournoise de pays limitrophes de la Russie (Géorgie, Ukraine, …) sous forme de manipulations de leur vie politique, d’envoi de missions militaires de plus en plus importantes, voire d’incitations à agresser ou provoquer la Russie, ce dont l’infortunée Géorgie fit les frais en 2008 parce que ses dirigeants croyaient naïvement que les États-Unis les soutiendraient, etc.

        f)- la politique opportuniste dans le cadre de la guerre russo-ukrainienne :
        (*) pousser les pays européens à soutenir l’Ukraine, notamment en lui fournissant gratuitement du matériel militaire, ce qui affaiblit ces pays… cela étant complété par une satellisation croissante concrétisée par l’acquisition par ces pays de coûteux matériels étasuniens, comme des missiles Patriot déjà achetés par 7 pays européens en 2022 ;
        (**) pousser ces pays à pratiquer une politique russophobe : si celle-ci n’entraîne guère d’inconvénients pour les États-Unis, il en va autrement en ce qui concerne les pays européens, notamment :
        . dépendance énergétique croissante vis-à-vis des États-Unis confortée par le très opportun sabotage (Par qui ? Le silence des médias est assourdissant) des 2 gazoducs Nordstream,
        . affaiblissements de nombreux industriels européens très présents en Russie et qui ont souvent dû quitter ce pays et perdre ainsi d’importants débouchés,
        . handicaps pour les grandes compagnies aériennes européennes – notamment en ce qui concerne les liaisons avec l’Asie de l’est et du nord-est : il suffit de regarder un planisphère –suite aux interdictions de survol, lesquelles n’ont aucun impact négatif pour leurs concurrentes étasuniennes,
        . etc.

        La principale réserve que l’on peut formuler – toujours du point de vue de l’intérêt des États-Unis – est que, à moyen et à long terme, cette politique « antirusse » va de plus en plus bénéficier principalement à la Chine, laquelle profite déjà de l’affaiblissement de la Russie et pourrait à terme satelliser certains secteurs de l’économie russe, notamment l’électronique de défense. Mutatis mutandis, cela rappelle les conséquences de la disparition de l’Autriche-Hongrie en 1918 dont le premier bénéficiaire fut l’Allemagne, même vaincue, car elle resta la seule grande puissance en Europe centrale dans les années 1920 et 1930. Les diplomates étasuniens les plus clairvoyants regrettent peut-être déjà la quasi-disparition du célèbre triangle Washington-Pékin-Moscou…

        Bien évidemment, si on se place dans la perspective de l’intérêt de la France, il y a mille raisons de s’opposer de diverses manières à cette politique impériale tentaculaire (encore une fois, ce n’est pas une insulte mais un constat), comme Richelieu le fit contre les Habsbourg menés à son époque par l’Espagne « qui s’en va, seigneurisant l’Europe », comme l’écrivait le Grand Cardinal… À cette aune, l’aboulie et la servilité aveugle des pays européens rappellent les pires heures des années 1930, même s’il n’est évidemment pas question d’assimiler le régime des États-Unis à celui de l’Allemagne nazie : mais il y a des constantes en diplomatie et en géopolitique et les dirigeants dont le seul horizon est le suivisme de l’empire du jour trahissent toujours leur peuple et leur pays.

  • Michel SARDOU
    Si les ricains n’étaient pas là tous serons tous en Germanie
    SI les ricains ne sont pas la nous serions tous dans la Russie

    -1
    • @le papet
      Si le Royaume de France à l’époque de Louis XVI n’avait pas puissamment aidé de 1776 à 1781 les insurgés étasuniens contre le colonisateur anglais, les États-Unis n’auraient peut-être jamais existé.
      Il ne faut pas confondre vertus et sentiments personnels avec la raison d’État qui régit les rapports entre les pays :
      – le Royaume de France a aidé les insurgés étasuniens pour affaiblir l’Angleterre, laquelle avait détruit son premier empire colonial (Canada et Inde) ; à titre personnel, certains Français étaient favorables à la cause des insurgés et ont contribué à rendre leur cause populaire dans notre pays ; mais le Roi et ses ministres ont agi – fort justement – en fonction de l’intérêt du Royaume et selon la Raison d’État, même si ce fut financièrement très coûteux ;
      – de même, les États-Unis sont entrés en guerre en 1941 suite à l’agression du Japon à Pearl Harbor et à la déclaration de guerre du IIIe Reich juste après : lucide, FD Roosevelt comprenait qu’il serait dangereux de laisser l’Allemagne dominer toute l’Europe ce qui lui aurait permis de disposer notamment de ressources naturelles considérables (ex : pétrole de la Caspienne) ; ce sont ces considérations relevant de la Raison d’État qui expliquent l’intervention des États-Unis, indirecte dès 1940 et directe à partir de décembre 1941 ; cette intervention entraîna, entre maintes autres opérations, le débarquement en Normandie et la libération de la France : il est d’autant plus stupide de larmoyer de reconnaissance lorsque l’on sait que le même Roosevelt voulait, dans la foulée du débarquement, soumettre la France à une administration militaire (dite  » AMGOT « ), avait fait former en 2 mois des fonctionnaires étasuniens pour occuper les postes de préfets et de sous-préfets et avait fait imprimer des billets et des timbres qui auraient été utilisés par ce gouvernement d’occupation ; de même, Roosevelt envisageait de rattacher le nord de la France à la Belgique ; Dieu merci, conscient de la nocivité et de l’inanité de ces projets, Churchill contribua, un peu tardivement, à les faire échouer…
      Au demeurant, cette  » admirable  » reconnaissance larmoyante incarnée par la chansonnette de M. Sardou ne va pas jusqu’à remercier Churchill et le peuple britannique de leur courageux refus de céder à Hitler en juin 1940 alors que certains jugeaient vaine toute continuation de la guerre. Faut-il enfin évoquer la scandaleuse ignorance du rôle de l’héroïque peuple russe [quel que soit le caractère criminel du régime stalinien] qui détruisit 80 % des forces terrestres nazies ?
      Bref, à l’échelle des individus, la reconnaissance est un noble sentiment sans lequel le monde serait bien plus mauvais. Mais, à l’échelle des États, l’ingratitude peut parfois constituer la qualité suprême, ce qui pratiqua fort bien et sans aucun état d’âme F. Franco en juillet 1940 lorsqu’il refusa de s’allier à l’Allemagne et à l’Italie auxquelles il devait sa victoire sur le Gouvernement républicain espagnol en 1939 : la lecture des mémoires de Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères d’Hitler, dans lesquelles il exprime sa rage de bandit trompé est des plus réjouissantes.

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