Pannier-Runacher : sobriété bien ordonnée commence par les autres

Les affaires Agnès Pannier-Runacher démontrent l’hypocrisie des élites soit disant pro-climat.

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PANNIER-RUNACHER_Agnès by Digiworld Summit (creative ommons CC BY-NC-ND 2.0)

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Pannier-Runacher : sobriété bien ordonnée commence par les autres

Publié le 12 novembre 2022
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Le vendredi, c’est traditionnellement poisson. Ce jour-ci, ce sera du Ordralfabétix, c’est-à-dire pourri, et par la tête comme il se doit.

La surprise est totale : on apprend par deux sources, Investigate et Disclose, que l’actuelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, est directement liée par des intérêts financiers et familiaux avec la seconde compagnie pétrolière en France, Perenco.

Apparemment, les trois enfants de la ministre – âgés de 5, 10, 13 ans en 2016 – et un de leurs cousins ont pris place à la table des actionnaires de cette société aux côtés de leur grand-père, Jean-Michel Runacher, à hauteur totale de plus d’un million d’euros.

La presse bruisse alors de questions existentielles : s’agirait-il d’un « oubli » dans les déclarations de la ministre au moment de sa prise de fonction, ou pire, d’un conflit d’intérêt ?

Or, à peine ces informations révélées, Politico déboule et ajoute une nouvelle révélation : le logement qu’elle occupe actuellement chez son compagnon Nicolas Bays est la propriété de la famille Dassault.

Sapristi, pourrait-il y avoir là un nouveau conflit d’intérêt ou, au moins, d’intéressantes passerelles de communication entre un gros industriel d’un côté et un ministre de l’autre ?

Venant d’un ministre de Macron dont on connaît l’attachement à la probité irréprochable de ses équipes, la stupéfaction est totale.

Bref, on assiste en quelques jours à une véritable accumulation de révélations, de découvertes et d’une bonne brouettée de choses qui, si elles ne sont pas condamnables en tant que telles, n’en sont pas moins éthiquement douteuses.

Si l’on doit féliciter la ministre pour son optimisation fiscale qui devrait être largement encouragée pour tous les Français n’ayant pas tous la chance de bénéficier des conseils avisés d’un avocat fiscaliste chevronné tant il est du devoir de chaque citoyen de payer aussi peu d’impôt que possible, on doit cependant s’étonner de l’absence de déclaration de ce patrimoine généreusement dévolu à ses enfants et soigneusement mis à l’abri du fisc français : après tout, les règles républicaines semblaient claires.

Mais baste, passons.

Bien plus difficile à avaler et qui suggère une éthique pliable à volonté, c’est le décalage entre l’actuelle mission de la ministre qui doit absolument tout faire pour vendre des isolations de logement et des pulls à cols roulés une transition énergétique vers de l’électricité verte à base de moulins et de miroirs, et de l’autre côté, son patrimoine constitué d’actions d’une société fermement ancrée dans les énergies non renouvelables qui produisent du bon gros CO2 bien dodu.

Grand écart qui illustre une fois de plus le Faites Ce Que Je Dis, Surtout Pas Ce Que Je Fais. La répétition de ce mantra chez tous les politiciens actuels est véritablement systématique et on ne peut s’empêcher d’observer une hypocrisie d’autant plus grande qu’elle se drape de vertu, cette dernière étant actuellement intégralement tournée vers la religion climatique.

Par ailleurs, cette petite pluie rapide de révélations n’est pas sans rappeler les précédents qui firent tomber d’autres politiciens : à chaque fois, la presse s’était retrouvée placée dans le rôle du toboggan, c’est-à-dire aussi lisse et inclinée que possible pour y faire glisser sans mal les victimes destinées à tomber droit dans les oubliettes de la politique. Fillon, Cahuzac, etc. : quand un politicien doit tomber, il tombe.

Pour la petite Agnès, la presse n’a ainsi pas traîné à reprendre toutes les croustillantes informations découvertes par Disclose & Investigate puis Politico. Pour le contraste, on pourra comparer avec les traitements médiatiques des affaires qui mouillent encore Darmanin ou Dupond-Moretti : de toboggan, la presse se transforme immédiatement en sables mouvants dans lesquels s’enfoncent doucement allégations, faits et rumeurs pour ne plus jamais reparaître. Le contraste est saisissant.

Pour savoir si l’actuelle ministre sera virée, il reste donc à voir combien de temps des informations continueront de filtrer. Au moins pourra-t-on se rassurer sur la capacité d’encaissement de la concernée en se rappelant que tout politicien, à plus forte raison ministre, et encore plus sous Macron, a été hontectomisé très jeune et qu’il n’a donc développé aucune notion d’éthique (ce qui explique d’ailleurs que certains politiciens, malgré leurs casseroles, leurs saillies navrantes et des affaires gluantes collées aux baskets, continuent d’encombrer le paysage politique français pourtant passablement plein).

Maintenant, on peut s’interroger : qui tente de faire tomber cette brillante ministre ?

On peut imaginer, dans l’ombre des petits papiers de la presse, moult ennemis d’opposition. Cependant, dans ce cas, la clique du président, voire Macron lui-même, ne peuvent être écartés : difficile d’imaginer notre presse si servile lancer ce genre d’informations sans avoir eu l’imprimatur de l’exécutif d’une façon ou d’une autre.

Peut-être le locataire de l’Élysée a-t-il été une fois de trop saoûlé par le ton gnangnan de la ministre ou sa maîtrise manifestement très approximative des dossiers et des messages politiques à distribuer (on se rappellera de la contre-performance olympique de la même Agnès lorsqu’il s’était agi de vanter le travail à la chaîne qu’elle trouvait magique) ?

Plus probablement, le pouvoir actuel est peut-être embarrassé par le fait qu’elle fut mariée à Marc Pannier, le président d’Engie Global Markets, et que son récent divorce ne lui donne plus exactement de levier pour rester au sein d’un gouvernement pas tout à fait connu pour son étanchéité avec les milieux d’affaires ? En outre, cette proximité personnelle avec un géant de l’énergie, l’oblige à rester à l’écart de certains dossiers et a peut-être joué en sa défaveur au moment où il conviendrait de pousser tout le cheptel français vers l’abattoir la transition énergétique.

Et puis, toute éthique mise à part, peut-être est-il finalement trop embarrassant d’avoir une ministre emberlificotée avec une industrie pétrolière dans un gouvernement qui entend pourchasser les énergies fossiles (« jusque dans les chiottes » s’il le faut, n’est-ce pas Vlad) : allons-nous devoir bientôt dire au revoir à la pétroleuse de Lens ?

Qu’elle reste ou parte, c’est en tout cas une magnifique illustration de l’état général de la politique dans le pays : une éthique générale complètement absente, un ensemble de lois et d’encadrements pour les gueux mais rien ou presque pour les oints du pouvoir qui ont de toute façon une bonne capacité à les contourner, des conflits d’intérêts dans tous les sens, dont personne ne s’offusque et que tout le monde tait tant qu’il faut conserver les apparences et une presse complètement aux ordres, faisant et défaisant sur commande les princes et les princesses en fonction des besoins et sans plus aucun rapport avec le peuple ou les électeurs.

De même qu’il n’y a pas davantage de démocratie que de beurre en broche depuis plusieurs années dans le pays, il n’y a plus réellement de gouvernement.

Il n’y a plus que des clowns, des saltimbanques dont les performances sont d’année en année de plus en plus médiocres. Les ministres ne sont plus choisis pour leurs compétences (absentes ou carrément contre-productives) mais pour des raisons d’appareil, de politicaillerie pénible ou par renvoi d’ascenseur ou petite faveur qui en appellera une autre en retour. De l’intérêt de la nation, du peuple, de l’État, il n’est évidemment plus question depuis des lustres.

On le savait déjà avec d’autres prédécesseurs mais c’est rapidement devenu visible à en être obscène, puis ce stade a été dépassé de très loin : au perchoir et dans les couloirs dorés de la République, les clowneries s’enchaînent, les pitreries se multiplient à tel point qu’à présent, lorsqu’il n’y a pas de casseroles, qu’il n’y pas de conflits d’intérêts, que la personne fait preuve de bon sens ou évoque de façon claire des sujets nécessaires, on est soit face à un perdant, soit face à un complotiste.

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  • Le plus grave chez cette ministre, c’est surtout son immense incompétence.
    Sa théorie sur la réversibilité des batteries automobiles, qui seraient capables de réinjecter du courant continu sur le réseau alternatif, a laissé tous les électriciens perplexes. Certains ont ressorti leurs vieux cours d’électrotechnique pour voir s’ils n’auraient pas raté un truc essentiel !

    • Comment osez vous parler d’incompétence ? (dit-il faussement étonné…) Mais il s’agissait du smartgrid… qui permet après une réinjection (avec les pertes de courant qui vont bien…) de retrouver sa voiture déchargée le matin ,après avoir passé la nuit branchée. C’est tout simplement génial (heu, enfin faut voir… )

      • Et surtout ça impose d’équiper le VE d’un onduleur capable de retransformer le continu en alternatif ( avec les pertes en ligne associées) et le surpoids à trimbaler, ajouté au VE par l’onduleur! On ne dit pas si le courant réinjecté sur le réseau sera payé à l’automobiliste ni à quel tarif!
        Effectivement faut voir!

    • La science est petite devant la grandeur de notre état et de ses ministres gauchistes…

    • Pourtant utiliser les batteries des véhicules électriques pour passer les pointes est l’une des pistes de l’ADEME dans son étude de 2015 « 100% d’électricité renouvelable en 2050 c’est possible »
      En gros si vous mettez votre voiture en charge à 19h par une froide soirée d’hiver anticyclonique (donc sans vent) on va commencer par vider ce qui lui reste de charge et on la remettra en charge vers 1 ou 2h du matin quand la pointe sera passée. Evidemment ça suppose que dans votre borne de recharge il y ait un onduleur ou bien que l’on arrive à se brancher après l’onduleur interne du véhicule (suppose une évolution des véhicules dans quelques années)
      Ce qu’on oublie c’est que cette alternance de cycles décharge- charge va réduire la durée de vie de votre batterie.
      Il y aurait beaucoup à dire sur cette étude ADEME que j’ai étudiée en détail.

      • Et si, pour une raison ou une autre, le réseau électrique saute à 23h, on rigole…

      • oui, vous avez raison, et j’ai pris, bien évidement le cas le plus défavorable, qui malheureusement peut arriver….. relativement facilement suivant la région… RTE ayant ses limites.

    • Dans les cours d’electrotechnique, il y a plus de 50 ans, on enseignnait que le meilleur moyen de produire de l’electricité en masse, était l’energie nucleaire.
      Pour les écolos , ce serait les courants d’air, Les temps changent. Y a t’il des etudes pour savoir si le rechauffement climatique risque d’accellerer les éoliennes ?
      Quel possible dilemme cornelien ! ?

      • Ah, les dilemmes cornéoliens !
        Par exemple, un point que nul ne semble avoir quantifié : les éoliennes tournent toutes dans le même sens. Elles contribuent donc toutes à élever la vorticité latente dans les flux atmosphériques. Vous savez, cette vorticité dont la concentration fabrique les tornades…

        • Elle prélèvent également (c’est leur rôle) de l’énergie dans les flux atmosphériques qui permettent de réguler les températures et d’éviter de geler la nuit (et près des pôles) et de brûler le jour (et près de l’équateur), sans lesquels la planète serait peu propice à la vie. Si quelques ppm de plus ou de moins de CO2 (gaz assez minoritaire et pas extrêmement stable) menacent « le climat », qui s’est assuré que ces quelques parcelles d’énergie prélevée sur la circulation atmosphérique ne sont pas plus « dangereux » encore ?

    • Est-ce vraiment une surprise? Incompétence est la marque de fabrique de nos dirigeants aujourd’hui. Ils ont une méconnaissance totale de la chose scientifique et technique à laquelle s’ajoute un mépris pour les ingénieurs, scientifiques et techniciens qui est parfaitement assumé.
      Ceux qui dirigent aujourd’hui sont les financiers, administratifs et avocats et leurs petits sous-fifres à qui on a dit que posséder un MBA allait les faites roi de la montagne. On voit le résultat avec Boeing (cas d’école s’il en est) et son Boing 737 Max…350 morts après.

      • En même temps, et à ma grande honte, les « scientifiques » et autres se sont totalement décrédibilisés depuis quelques décennies et ont en est arrivé à un point où l’on peut se demander s’il ne vaut pas mieux n’y rien connaître, vues les sornettes que les « sachants » s’évertuent à répandre dès qu’un « gros micro mou » se présente et à quelles compromissions et acrobaties avec le « vrai » et le « probable » le scientifique moyen est près pour un peu de visibilité, de prestige ou de budget de recherche !

  • Ce réquisitoire me fait penser au Double assassinat rue Morgue d’Edgar Poe sauf que là vous explosez deux fois la même cible quand un seul missile aurait été plus convaincant.
    On s’en fout éperdument que de lointaines relations familiales aient hérité d’un peu d’argent de poche dans une société provisoirement honteuse et que ce délit légal mais peu « éthique » n’ait pas été publiquement confessé dans le cadre de l’étalage obligatoire des vies privées ministérielles.
    Ce genre d’anecdotes style presse-caniveau tend à obscurcir ou masquer des arguments autrement plus préoccupants exposant les cas d’incompétence abyssale de certains gouvernants qui n’ont même pas su ou pu s’entourer de conseillers qualifiés pour filtrer leurs plus grossières billevesées.

    • On se fout qu’elle bénéficie d’une optimisation fiscale, mais pas qu’elle remplace la compétence par les arguments d’autorité, avec le camp du mal qui serait celui où justement on se livre à l’optimisation fiscale et à l’utilisation normale des hydrocarbures.

    • « qui n’ont même pas su ou pu s’entourer de conseillers qualifiés pour filtrer leurs plus grossières billevesées. »
      Ben non, vu le prix qu’on les paye à ne pas faire grand chose, ils devraient être capables de se passer de conseillers, surtout quand on voit les résultats des conseils achetés au prix fort aux dits conseillers!

    • peut être aurais dit cela autrement… pour moi la question de la compétence est quasiment toujours fallacieuse..
      ce ministère , comme beaucoup d’autres, ne devrait pas exister.

      quand un gouvernement se mêle de TOUT… trouver un ministre qui n’a pas une forme une autre de conflit d’interet devient coton.

    • Il y a bien fraude : une donation doit être déclarée même si non imposable. Ne pas le faire s’appelle une fraude.

  • Dur dur d’être riche, fille de riche sans réel talent donc devenir ecolo decadent.. Bah, au moins, une fois a la « rue » elle n’aura pas besoin de col roulé. Toujours gagnant gagnant.

    • En fait c’est le profile type des écolo décroissants : riches, fils et filles de riches, issus de grandes écoles, tout ce qui leur garantit de pouvoir continuer à danser quand le Titanic coule sans risquer jamais de se retrouver à devoir se serrer la ceinture ou à limiter les vacances aux Bahamas…

  • Avatar
    The Real Franky Bee
    12 novembre 2022 at 12 h 32 min

    Il ne peut y avoir de casseroles ou de conflits d’intérêts à partir du moment où pour accéder aux postes suprêmes, il faut d’abord avoir été choisi et coopté par tout un réseau qui vous récompense pour vos loyaux services. Et cela concerne absolument tout ce milieu, quelle que soit l’étiquette politique des uns et des autres. C’est tout un système à revoir. Mais la France est-elle culturement prête à changer ? Permettez-moi d’en douter.

  • Autrefois il y avait l’organisation Eglise Catholique qui constituait un excellent outil de contrôle des foules. Vous êtes pauvre, malade, vous faites un boulot de m**** ? disait-on, alors tant mieux, vous serez les premiers à être admis au Paradis à la fin de vos jours. La France, ayant crû bien faire en se débarrassant de ce formidable outil, se retrouve bien embarrassée pour contenir les colères populaires, genre Gilets Jaunes. Que fait-on? On réinvente les bonnes vieilles recettes de Monsieur le Curé. Votre salaire de misère ne vous permet pas de vous chauffer convenablement? C’est formidable! Vous êtes un exemple de Sobriété, tout le monde devrait vous imiter. Enfin, tout le monde, je parle de la plèbe, hein? Parce que nous les ministres, c’est différent. Il faut bien qu’on puisse se chauffer pour pouvoir réfléchir à ce qui est bien pour vous.

  • Si on utilise l’energie des batterries de Bagnoles pour faire tourner a l’envers les turbines des barrages, on remonte l’eau en haut des montagnes et avec des canons produisant de la neige atrificielle on relance les stations de skis !

    • Et on récupère toute cette flotte en période de sècheresse l’été suivant GENIAL

    • A noter que la neige artificielle permet d’augmenter considérablement la réflexion des rayons du soleil. Un anti-effet de serre, en quelque sorte.

  • Je tombe des nues, même les écologistes sont pourris. Je crois que je ne vais plus les aimer eux qui me vantaient un monde plus vert, plus beau, plein de fleurs et d’amour, enfin le paradis sur terre

  • S’émouvoir devant cette ridicule affaire ? Impossible pour moi. Personne n’est comptable des actes de sa parentèle, une fois celle-ci majeure.
    Nous sommes bien loin de Cahuzac. Et à bonne distance de Wargon, qui habitant une sympathique maison, en appelait à la fin du pavillon individuel, ou encore de Philippe, le Grand Ralentisseur, qui, revenant d’une réunion vantant le 80 km/h, fut surpris par des journalistes à rouler à une vitesse à 3 chiffres.

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