Indexation des salaires sur l’inflation : une mesure nocive

Il suffit de faire un retour aux années 1960-1980 pour observer les conséquences de l’indexation des salaires sur l’inflation.

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Indexation des salaires sur l’inflation : une mesure nocive

Publié le 20 mars 2023
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Bruno Le Maire a tout à fait raison de refuser l’indexation des salaires sur l’inflation. Le problème est de savoir s’il sera entendu par le gouvernement.

 

Un peu d’histoire récente

Afin de démontrer la nocivité de l’indexation des salaires sur l’inflation, il suffit de faire un retour aux années 1960-1980. En voici les conséquences.

En 1967, l’inflation en France était maîtrisée à 2,7 % mais a commencé à déraper l’année suivante pour atteindre 13,7 % en 1974.

Que s’est donc-t-il passé ?

Tout d’abord, les grèves de mai 68 ont eu pour conséquence une augmentation sensible des salaires ayant amené une première augmentation de l’inflation à 6,5 % en 1966 entraînant un blocage des crédits et la faillite de nombreuses PME. Mon père en a été victime en 1969 malgré un carnet de commandes en forte hausse.

Ensuite, vint le premier choc pétrolier de 1973. L’augmentation du prix du pétrole a eu pour conséquence une sensible augmentation des salaires, soit environ 20 %, suivie d’une hausse de l’inflation qui atteindra 13,7 % en 1973.

Enfin, vint le deuxième choc pétrolier de 1979. Après une accalmie jusqu’en 1978, de 9,1 % l’augmentation est remontée de nouveau à 13,6 % en 1980 avec là également une nouvelle hausse des salaires d’environ 20 %.

J’ai bien connu cette période puisque c’est en 1980 que j’ai acheté ma première maison avec un prêt au plus haut taux d’emprunt jamais atteint depuis, soit 18 % !

 

Quelle conclusion en tirer ?

Jusqu’à ce jour, point de choc pétrolier, seulement des fluctuations. De 1986 à 1996 l’inflation a fluctué de 1,7 % à 3,6 % ; elle est passée de 0 % en 2015 à 2,1 % jusqu’à nos jours avec un exceptionnel 2,8 % en 2008. Mais nous pouvons affirmer qu’elle a été contenue.

Le salaire moyen sur les vingt dernières années a été en moyenne augmenté de 2,6 % par an. Il a à peu près suivi l’augmentation de la productivité qui a été en moyenne de 2 %.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

La productivité ne progresse plus, voire régresse et l’inflation s’envole, surtout depuis les problèmes d’approvisionnement en énergie.

Le prix du pétrole s’envole mais également celui du gaz et dans une moindre mesure des matières premières. Jamais ce nouveau choc n’a été aussi rapide et aussi violent. L’inflation se situe entre 10 et 20 % dans une majorité de pays et atteint plus de 70 % en Turquie, et jusqu’à 210 % au Venezuela.

Si nous indexons les salaires sur l’inflation nous entrons dans ce que les économistes nomment la « boucle inflation salaire » ou « spirale inflationniste » qui s’auto-alimente et n’a plus de limites.

L’augmentation du salaire est considérée comme un droit acquis sauf à accepter une réduction de ce salaire en cas de retournement de situation : aucun gouvernement ne s’y frottera.

 

Conséquences d’un tel scénario

Elles seraient considérables.

Hausse du chômage 

Avec un chômage 4 points au-dessus de la moyenne européenne, la France est déjà le mauvais élève de la classe. Une indexation automatique aggraverait cette situation et le pays retrouverait des taux nettement au-delà de 10 % avec des conséquences désastreuses pour son économie.

Augmentation des taux d’intérêts 

Certes, les taux d’intérêts suivent l’inflation avec un temps de décalage. Nous en avons déjà la preuve cette année puisque le taux à 10 ans est passé de 1 % en début d’année à 2,8 % actuellement. Nous assisterions donc à une baisse sensible des investissements aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises qui, contrairement aux allemandes, n’ont que peu de capacité d’autofinancement.

Dépréciation de la monnaie 

Avec une perte actuelle de 20 % de la valeur de l’euro par rapport au dollar, le pays paie 20 % plus cher le prix du pétrole et d’une majorité des matières premières importées, ce qui correspond aux 30 centimes de la subvention de l’État sur le carburant avec une application limitée à la fin de l’année.

Amputation de la valeur du patrimoine des Français 

L’inflation détruit d’autant la valeur d’un bien. Les premières victimes seraient les propriétaires de patrimoine, et donc les retraités en premier lieu.

Insoutenabilité de la dette 

Pour chaque point de taux supplémentaire, ce sont 30 milliards d’euros supplémentaires à 10 ans du coût des intérêts de la dette qui va prochainement dépasser les 60 milliards d’euros annuels. Ils exploseront très rapidement et la mise sous tutelle du FMI et de la BCE deviendra inéluctable avec une situation à la grecque puissance dix.

 

Quelle solution ?

L’augmentation des prix en général, et de l’énergie en particulier, ne peut pas être assumée par une majorité de Français à faible et moyen revenu.

Tout d’abord un regret et ce n’est pas faute de l’avoir réclamé depuis deux décennies : les gouvernements successifs n’ont pas engagé la réduction drastique des dépenses de l’État qui dépassent les 57 % du PIB (en forte augmentation) alors que la moyenne de la zone euro est inférieure à 52 % (en baisse). Ce sont donc 5 points de PIB soit plus de 110 milliards d’euros qui se seraient ajoutés au pouvoir d’achat des Français et donc auraient permis de mieux encaisser la situation actuelle.

Ce n’est malheureusement pas le cas et nous ne disposons que de deux solutions :

  1. Des aides ciblées d’État pour les plus démunis avec comme corollaire une augmentation de l’endettement.
  2. Une augmentation du temps de travail des Français qui travaillent 30 % de moins que les Allemands, ce qui couvrirait largement le coût de l’inflation actuel et serait une sensible augmentation du pouvoir d’achat lorsque le pays sera revenu à la normale.

 

Il faut donc bannir absolument toute indexation de la hausse des salaires sur l’inflation, y compris le SMIC.

Article publié initialement le 8 novembre 2022

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  • La solution est pourtant simple : supprimer la bourse. Les marchés financiers sont un non-sens pour l’humanité. On licencie des centaines de personnes au nom du sacro-saint Dieu Pognon pour qu’une poignée de fumistes puissent s’offrir leur troisième Aston Martin ! Une maison vaut tant parce qu’elle est construite comme ça et aménagée comme ça, pas parce qu’elle pourrait être aménagée comme ci…

    -7
    • « Les marchés financiers sont un non-sens pour l’humanité. »
      Je n’ai aucun problème avec les « ignorants », mais l’ignorance crasse…à chaque fois ça me refait douter des théories darwiniennes ><

      • Ce qui  » crasse » dans ce pays (pour ne parler que de la France) c’est le nombre de microcéphales nombrilistes qui ne comprennent rien, ou ne veulent pas comprendre parce que ça ne va pas dans le sens de leurs intérêts à un instant T, et qui de fait mettent tout le monde dans le mur à terme. Tout le monde sauf les dits ‘fumistes’ qui n’en attendaient pas moins pour se gaver sur le dos de la masse moutonienne ainsi formée. Mais puisque vous êtes si instruit, peut-être pourrez-vous m’expliquer en quoi ‘jouer’ avec de l’argent virtuel est indispensable au bon fonctionnement de la société…

        -6
        • Mmmmm, vous parlez de « jeu », mais pourquoi pas. Le marché financier est sans doute un théâtre où se jouent moult transactions.
          Pourtant, si le marché n’était pas autant réglementé (oui oui, il est au top des activités les plus reglementées), il pourrait être un »jeu » non pas à somme nulle, mais créateur de richesse, et pas seulement pour les fans de grosses caisses (polluantes? C’est comique, la grosse voiture est venue se substituer à l’image d’Épinal du cigare et corps bedonnant représentant l’odieux boursicoteur capitaliste)
          Mais bien sûr, le marché lui est intransigeant et impersonnel, il attend de vous que vous ne comptiez que sur votre travail, habileté ou parfois une petite part de chance. Je présume que votre cheezy indignation semble vouloir en demander plus…des coups de pouce du genre « lois » gentillettes qui règlementent (tjs davantage) ou qui interdisent, me trompe-je?

          Je vous invite à vous documenter sur ces INDISPENSABLES transactions financières, évitez tout de même certaines plate-formes et vous comprendrez qu’il y a un autre « capitalisme », celui que vous semblez appeler de vos vœux : le capitalisme de connivence.

          • Puisque votre modèle économique est si parfait, comment se fait-il qu’on soit autant dans la merde aujourd’hui ? Vous parlez comme une politique, je ne sais même pas ce que vous faites sur Contrepoints…

            -4
            • Votre réponse tardive m’a échappée.
              Vous écrivez :
              « Puisque votre modèle économique est si parfait, comment se fait-il qu’on soit autant dans la merde aujourd’hui ? »
              Tout d’abord, rien n’est jamais parfait. Ensuite, ce « modèle » porte un nom, le capitalisme libéral. Enfin, croyez-vous vraiment qu’il soit d’application? Nous ne cessons de sombrer dans une économie überdirigée! Or, pour fonctionner correctement, l’économie de marché doit se débarrasser des composants infectieux sournoisement instillés par un Etat interventionniste qui dégaine des lois ad hoc (pour répondre à des pressions aguichantes ou pour faire plaisir aux « copains ») en rafale.
              Moralité : si votre diagnostic est correct, nous sommes effectivement dans la merde, votre remède, hélas, consiste à en redemander une couche supplémentaire. Voilà pourquoi je parlais d’ignorance crasse. J’ignore beaucoup de choses, mais j’évite autant que possible de me transformer en caisse de résonnance et de répéter des slogans glanés essentiellement sur les plateformes merdoïdes (presses et médias subventionnés).

        • Comment proposez-vous que ceux qui ont besoin de financer leur activité parce qu’elle ne rapportera que dans des mois ou des années se procurent les fonds nécessaires ? Et que ceux qui les leur fournissent puissent les récupérer quand ils en ont eux-mêmes besoin ?

    • C’est la solution Nord-Coréenne. Je suis sûr qu’ils accueillent les volontaires qui veulent les rejoindre, si vous y croyez et que votre commentaire n’est pas du second degré.

    • Malheureusement trop de lieux communs pour les dénoncer tous.
      1/ les marchés financiers existent depuis l’antiquité. C’est ce qui permet de faire du commerce.
      2/ les marchés financiers ne se limitent pas à l’échange d’actions d’entreprises
      3/ une action peut faire +5% le jour d’une annonce de licenciement et -10% le lendemain ou surlendemain
      4/ quand une entreprise licencie c’est que ça va plutôt mal pour elle ou souhaite réorienter son activité. Les licenciements auraient lieu même si l’entreprise n’est pas cotée.
      5/ une entreprise cotée n’a pas forcément tout son capital en flottant. Loin de là. Ça ne peut être qu’une petite partie et auquel cas les dirigeants en ont un peu à rien faire du cours de bourse puisque de toute façon ils peuvent faire ce qu’ils veulent.
      Etc

      • Il est évident, d’autant plus ces dernières années, que les actionnaires ne courent pas après les dividendes, qui ne doivent d’ailleurs pas être plus élevés d’exercice en exercice. C’est pour ça d’ailleurs que toute cette société va bien. Rendez-vous à la prochaine guerre…

        -3
        • Effectivement, les actionnaires de la SNCF (si l’on peut utiliser le pluriel), eux, ne courent pas après les dividendes et on constate combien la société en question va bien.

    • un grand cerveau enfin… alors soit.. vous dites donc que supprimer la bourse suffirait pour arriver à …quoi…?

      le problème est que sans parler de votre incomprehension de ce qu’est s l’argent et la finance.. l’expmple de la maison est frappant vous croyez vraiment qu’ne maison à une valeur ensoi… sans marché..sans acheteur potentiel.. vous ne dites rien de vos objectifs sociétaux..

      vous êtes avant tout un tyran.. motivé par la jalousie..

      sinon vous ne parleriez pas de l’argent mais des injustices ou crimes..

      quand on pense que tous les gens qui haïssent comme vous l’argent manifestent en criant on veut du pognon…

      il faut faire des choix si le salariés sont exploit’s leur licenciement est un libération..

      oui oui ce que vous dites n’est pas le reflet de ce que vous voulez dire…mais ne vous plaignez pas si les autre se moquent de vos contradictions..

  • À titre personnel je souscris plutôt à la thèse défendue par l’auteur, d’essayer d’éviter une spirale inflation / salaires. Par contre, l’argumentation me semble particulièrement boiteuse, notamment cette citation de l’article : « les grèves de mai 68 ont eu pour conséquence une augmentation sensible des salaires ayant amené une première augmentation de l’inflation à 6,5 % en 1966 »
    Je conçois qu’on puisse en vouloir à Mai 68, mais de là à penser que les grèves de Mai 68 ont provoqué une poussée d’inflation en 66, ça me semble osé. Est-ce une erreur sur l’année ?

  • pas mal de smicards ont compris ..
    mais l’atout est la carte « les riches paieront »… la question que je me pose quand j’entends ça est mais ,camarade, une fois que tu auras réussi à mettre finaux inégalité de revenus..et surtout aux mécanismes oppressifs systémiques invisibles qui selon toi les causent . …. qui paiera les augmentations de salaire? quelles mesures prendras tus?

  • L’indexation des salaires sur l’inflation alimente l’inflation, c’est clair.
    Cependant, l’euro complique le problème, car les augmentations de salaire sont nationales. Les gouvernement pourraient être tentés de pousser à l’augmentation des salaires chez eux, en jouant aux passagers clandestins…

  • Il n’y a pas d’inflation s’il n’y a pas d’émission de monnaie sans création de richesse en face. L’émission de monnaie sans création de richesses devient nécessaire lorsque trop de monnaie est distribuée gratuitement pour trop de social par exemple (qui ne crée pas de richesse par essence mais la consomme) ou pour payer pléthore de fonctionnaires qui ne créent pas non plus de richesse à cause de leur efficacité désastreuse car mal gérée (l’exemple typique étant les enseignants trop nombreux qui amènent des enfants au bac qui ne savent pas lire), ou d’autres corps qui s’empilent et se redondent inutilement, ou dont la valeur ajoutée pour la société est inutile (ex le plus comique : la Commission du Minitel dissoute en 2007) .

  • Le souverainisme bien compris, source d’équilibre bien compris entre dépenses publiques et redressement économique .

    Les problèmes socio-économiques majeurs auxquels la France est hélas confrontée depuis au moins 50 ans maintenant ne s’expliquent que par les distorsions terribles et au moins potentiellement mortelles que la France subit depuis les premiers chocs pétroliers de 1973 et les politiques funestes menées depuis cette année-là avec l’obligation faite à la puissance publique d’être un emprunteur comme un autre alors que jusque-là elle se finançait par des prêts à 0% de la Banque de France, sans parler bien sûr ensuite d’une politique migratoire, européenne et socio-économique folle qui nous a conduit au gouffre actuel.

    Pour en sortir, il faut donc enfin penser à mobiliser la forte épargne populaire française par le biais des comptes courants et des dépôts bancaires. En effet, ceux-ci ne sont pas de la dette et sont une sorte d’argent flottant qui profite autant aux déposants qu’aux banques de dépôts. Donc, par accord entre le Trésor public et ces mêmes banques, si les comptes courants étaient désormais rémunérés au moins 5% par an indexés sur l’inflation sans aucun prélèvement obligatoire ni plafond de versement avec garantie d’Etat sur la totalité du capital et des intérêts, l’argent restant toujours disponible pour le déposant, l’essentiel de l’épargne populaire serait réorientée sur les comptes courants et ainsi transformée en dépôts bancaires. Comme l’épargne populaire française est le plus souvent une épargne de longue durée, seule une petite partie serait conservée par les banques de dépôts pour faire face aux retraits en plus de la commission rémunérant ces mêmes banques, ce qui permettrait de reverser au Trésor public l’essentiel de cette épargne sans accroître d’un centime la dette publique puisque cette épargne proviendrait ainsi de dépôts bancaires qui ne sont pas de la dette.

    Le montant de l’épargne populaire supplémentaire a été en 2021 de 319 milliards d’euros. Cette somme colossale ainsi draînée jusqu’au Trésor public et complétée par la lutte contre la fraude et le coût de l’immigration et de l’Union européenne donnerait les moyens de rétablir enfin l’équilibre des budgets publics après près de 50 ans de déficit mais aussi de sensiblement revaloriser retraites et pensions d’handicapés ainsi que les salaires par une baisse sensible des charges salariales intégralement transformée en supplément de salaire net. Ainsi, dans un second temps, les recettes fiscales et d’épargne s’accroîtront, des gens mieux rémunérés payant bien sûr plus d’impôts, épargnant davantage et consommant plus. Cet accroissement de recettes donnera les moyens d’une très forte commande publique le plus exclusivement possible à des entreprises localisées en France et employant selon la loi sociale française un maximum de Français et d’étrangers en situation régulière pour qu’elles répondent à nos besoins collectifs de plus en plus criants hélas dans tous les domaines, ce qui alimentera de manière souveraine la croissance de l’économie et remettra le pays à niveau. Le surcroît de recettes fiscales et d’épargne tirées de cette forte croissance de l’activité d’entreprises françaises et des salaires et bénéfices et industriels et commerciaux qu’elle engendrera permettra de sensiblement alléger le poids des prélèvements obligatoires pour rendre aux habitants de France un maximum de pouvoir d’achat et restaurer l’attractivité et compétitivité de la France.

    Un système de flexi-sécurité à la danoise s’impose aussi pour favoriser au mieux le retour à l’emploi des chômeurs français sans parler d’une refonte juridique pour réduire au maximum les recours et lenteurs administratives et d’une réforme constitutionnelle qui redonnera la primauté à la souveraineté et à l’ordre juridique français pour redéfinir unilatéralement nos conditions d’appartenance à l’euro et à l’Union européenne à l’image de la Norvège et de la Hongrie.

    Pour amadouer le monde de la finance et sortir d’autant plus vite et mieux la France de l’ornière, l’Etat pourrait fonctionner par des prêts immédiatement remboursés par le surcroît de dépôts bancaires tiré de l’épargne orientée vers les comptes courants. Ce surcroît donnerait ainsi aux banques de détail les moyens, aussi bien, d’une part de débloquer progressivement, à concurrence du montant de ce surcroît, l’épargne populaire enkystée hélas dans des placements qui rapportent de moins en moins pour l’orienter vers les comptes courants qui seraient désormais bien plus attractifs en matière de fiscalité et rendement, d’autre part de rembourser la dette publique à concurrence bien sûr aussi du montant de ce surcroît d’épargne . Cette sorte de tourniquet financier du surcroît d’épargne des comptes courants vers ces mêmes comptes courants en passant par le Trésor public pour, à concurrence du montant du surcroît d’épargne, rembourser à chaque rotation de ce tourniquet la dette publique et débloquer l’épargne populaire permettra je pense en quatre ans environ de rembourser les quelques 3200 milliards de dettes publiques cumulées à raison d’environ un tourniquet de 150 milliards de surcroît d’épargne tous les deux mois, temps minimum me semble-t-il pour que les employés de banque obtiennent des épargnants leur accord pour débloquer ainsi leur épargne. Ce remboursement de la dette publique améliorera d’autant aussi le ratio de solvabilité des banques et avec lui la solidité de la sphère financière et de l’économie tout en satisfaisant les épargnants et nationalisant ainsi complètement le financement de l’Etat, ce qui renforcera bien sûr notre souveraineté. L’épargne cumulée des Français étant de plus de 5000 milliards d’euros, ce tourniquet pourra se poursuivre au bénéfice de la dette des entreprises françaises et même peut-être commencer par cette dette avant d’apurer les dettes publiques afin de soutenir beaucoup de nos producteurs nationaux pris en étau entre le prix de l’énergie et les funestes PGE à rembourser.

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