Un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche a interrogé des Français six mois après la réélection d’Emmanuel Macron, sur leur choix s’ils votaient aujourd’hui.
« On refait le match » : l’extrême droite illibérale progresse
Même si Emmanuel Macron améliore modérément son score comparé aux résultats officiels de la présidentielle d’avril (29 % d’intentions de vote contre 27,8 %), et garde toujours la préférence des seniors, il ressort que Marine Le Pen enregistre d’une forte percée (30 % des voix contre 21,3 % des suffrages exprimés).
La situation est totalement inverse à celle connue en 2017, où Macron progressait de 4 points six mois après la présidentielle (28 % contre 24 % des suffrages exprimés). Marine Le Pen, elle stagnait.
Les chiffres de l’extrême droite face à la popularité de Macron
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1126 personnes inscrites sur les listes électorales. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 26 octobre 2022.
La question était « Si dimanche prochain devait se dérouler le premier tour de l’élection présidentielle, pour lequel des candidats suivants y aurait–il le plus de chances que vous votiez ? »
Macron récolte donc, parmi les autres candidats et selon ce sondage, 1,2 % d’intentions de vote de plus qu’au suffrage officiel.
Plus étonnant cependant, la montée de Marine Le Pen : elle récolte 8,7 % de plus que son score des élections d’avril.
Une seconde question a également été posée, en ne donnant le choix aux interrogés qu’entre les deux protagonistes Macron et Le Pen.
Macron récolte ici 53 % des suffrages contre 58,5 % aux élections d’avril.
Le Pen, quant à elle, récolterait 47 % des voix contre 41,5 % à l’élection officielle.
On observe donc une montée assez significative de l’extrême droite dans les intentions de vote des Français, et ce seulement six mois après l’élection officielle.
L’inquiétude des Français
Dans un contexte économique et géopolitique bouleversé, après une crise sanitaire dont on connait l’ampleur de la gestion, les Français sont inquiets. Inquiets pour leur portefeuille, inquiets pour leurs libertés, inquiets pour leur avenir. Depuis les élections officielles, ce sont donc les formations politiques autoritaires, national-socialisantes et antilibérales qui dominent le paysage politique, comme le faisait justement remarquer Frédéric Mas dans les colonnes de Contrepoints.
Se détourner de Macron, tant du point de vue économique que de celui des libertés, est une idée judicieuse : il a prouvé à maintes reprises qu’il n’en était pas le défenseur. Se tourner en contrepartie vers l’extrême droite, bien qu’étant une réaction connue, n’est pas une alternative. Depuis les dernières élections, ce sont donc des formations autoritaires, national-socialisantes et antilibérales qui dominent le paysage politique. À quand un retour à l’esprit du libéralisme pour redonner l’espoir aux Français ?
« À quand un retour à l’esprit du libéralisme pour redonner l’espoir aux Français ? »
Pas de sitôt car plusieurs points sont nécessaires auparavant:
– la reconnaissance du vote blanc à sa juste valeur, c’est à dire que si le vote blanc est majoritaire l’élection est replanifiée avec de nouveaux candidats (comme dans certains pays scandinaves).
-l’émergence de nouveaux partis (libéraux).
Et surtout que le moindre candidat à peu près libéral :
– soit est éliminé par les opposants en place (cf Fillon)
– soit rejoint LREM car n’a pas les c***lles pour se présenter tout seul
Bref, c’est pas demain qu’on aura un président libéral, et dans tous les cas, le RN ne peut pas gagner une élection présidentielle avec une LE PEN a sa tête…
Le concept de « parti libéral » a tout de même une odeur d’oxymore. L’individu libéral n’est par nature pas assez grégaire pour ressentir une pulsion d’adhésion. Le libéral veut qu’on lui foute la paix dans son coin privé, ce n’est pas pour rejoindre la foule des amateurs de solitude.
L’extrême-gauche illibérale et l’extrême-centre illibéral ne régressent pas tant que ça.
C’est un peu fatiguant de voir les pourcentages de soutien à des individus, plus ou moins recommandables, interprétés comme des pourcentages de soutien à des idées, souvent elles-mêmes indiscernables derrière les étiquettes et les codes couleur qui les recouvrent.
A horizon « quoi qu’il en coûte » constant et dans un système à postulat « un état ne peut pas faire faillite » , impossible. Mais si le postulat change , ça ne fera pas pour autant basculer les insiders vers le libéralisme, ça fera juste des nouvelles recrues pour Lepen/Melenchon . Apres leurs échecs successifs , oui alors , on ira peut être retrouver le bon vieux libéralisme . Mes arrières petits enfants s’ils ont survécu le verront peut être, ou pas .
Un pseudo sondage sur une présidentielle qui aurait eu lieu hier est une absurdité qui ne correspond à rien de reel , rien de rationnel, sans aucun fondement.
Le Vrai Danger c’est l’Ultra droite, le slogan n’a pas encore pris , mais quand M Le Pen ne va plus faire rectte d’epouventails a gogos, va falloir trouver mieux. P Soulage a creuser l’Idée, Il aurait inventé « L’outre-noir ».
« L’OUTRE-DROITE » , pour faire peur, ça aurait de la gueule, non ?
Non, le vrai danger c’est l’ultra gauche : la NUPES qui soutient les casseurs des manifs qu’elle organise.
Bien sûr j’espère aussi un retour vers plus de libéralisme. Mais il y devant un souhait encore beaucoup plus prioritaire : que ma petite fille qui a 10 ans ne soit jamais obligée de porter le voile et devoir obéissance à son mari.
La mère des réformes est d’exiger d’un fonctionnaire, qui se présente à la députation, qu’il démissionne. On ne peut PAS à la fois voter l’impôt, et en être le bénéficiaire principal.
National-socialisantes…
Ah quel dommage ! Echouer si près du point Godwin !
Quel dommage que vous ne ressentiez pas l’exaspération anti-américaine due aux deux années passées. L’alignement de TOUS les partis sur les décisions de McKinsey est une source de ressentiments, non ?
Le RN est le SEUL parti à demander la réintégration des soignants, après le scandale des révélations faites lors des auditions au parlement européen ! Leurs représentants sont les SEULS à mettre des freins aux futurs pass sanitaires.
C’est bien beau de parler de « liberté » mais personne n’est capable de résister aux décisions formulées par nos Young-Leaders.
La majorité des français ,toujours aussi aveugle ,pour privilégier encore ,selon ce sondage , Macron , un président incompétent et nuisible à la France .Les français font trop confiance aux discours et aux diplomes
( ENA et Sciences Po s ) diplomes de bureaucrates et de Blablabla .Il vaudrait mieux un homme de terrain avec du bon sens plutot qu’un beau parleur
Un homme de bon sens sait que s’il n’est pas beau parleur, il ne sera jamais élu.
juste ma réponse, iconoclaste,aux yeux de certains mais incontournable , Si le problème de l’i’nvasion pacifique de lEurope par des gens de cultures différentes n’est pas réglé cad contrôlé alors inéluctablement le RN prendra le Pouvoir ?j ai déjà exprimé l idée que la sécurité était au coeur des peurs françaises … QUI va oser s’en emparer ou laisser à Lepen cette exclusivité? ce n’est pas le procès de Moscou auquel on a assisté depuis hier qui va améliorer la situation .Quand on a peur on suit le berger bon ou mauvais..et c’est d’autant plus facile que le libéralisme a mauvaise presse ,que l’éducation nationale abandonnée par De Gaulle en 45 aux communistes enseigne que seul le communisme et les idées Etatistes étaient moralement bons et depuis, maintenant 20 ans , que la nouvelle religion verte est le seul chemin du futur . Qui dans le personnel politique aurait cette stature ? je ne vois pas ..
Il faut d’urgence arrêter de brandir des termes vides comme « illibéral » ou « extrême droite » pour désigner des partis ou des gens. Ces termes sont vides car ils sont utilisés comme un manteau pour couvrir une foule d’idées ou d’émotions qui ne sont pas toutes identiques. Ces termes sont en soi non libéraux car ils « socialisent » la pensée en un gros bloc unique et statique.
Il y a chez LREM des idées pas idiotes. Il y a au RN des idées pas idiotes. Il y a même parfois des idées pas trop débiles chez la NUPES… Ne pensons plus partis, ou même individus, et laissons les programmes et les idées se faire leur propre place sur un marché libre. Ce serait plutôt libéral, non ? Fausser le dit marché par des étiquettes (à commencer par celle d’ « illibéral ») me semble peu intéressant (on voit ailleurs, et trop souvent, les conséquences déplorables de marchés faussés… non libres).