Un plan sans accroc et des coupures électriques bien préparées

Les pénuries sont déjà planifiées, y compris celle d’information par l’arrêt des réseaux de téléphonie…

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old nuclear power plant and new wind turbine by Jeanne Menjoulet(CC BY-ND 2.0)

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Un plan sans accroc et des coupures électriques bien préparées

Publié le 3 octobre 2022
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Et voilà, le mois de septembre est définitivement remballé pour douze mois et le déballage du mois d’octobre vient de commencer avec déjà quelques petites surprises que Macron et son gouvernement nous ont concoctées avec gourmandise : les coupures électriques, officiellement redoutées, sont en réalité totalement planifiées et sont maintenant une quasi-certitude.

Pour s’en convaincre, il suffira d’aller lire le court décret en application depuis samedi dernier et dont le texte, rédigé avec toute la légèreté des intestins législatifs habituels, est sinon limpide au moins peu ouvert à extrapolation : son premier article explique qu’il sera désormais possible de couper l’électricité à volonté pendant une durée ne dépassant pas deux heures, entre 11 heures et 15 h 30, au bon vouloir des pouvoirs publics pardon je veux dire en fonction des besoins énergétiques patati et des tensions du réseau patata.

Oh bien sûr, il est bien compris et entendu que ces coupures ne seront pas brutales, pour tout le monde d’un coup et sans la moindre précaution. Tout est, en réalité, bien préparé et bien rôdé : on ne va pas couper trop de monde trop vite ni trop fort, cela pourrait en agacer trop d’un coup. On va plutôt emmerder les Français par petits paquets, à tour de rôle, par exemple au moment du repas du midi (car en plein après-midi ou en milieu de matinée, cela se verrait nettement moins dans les foyers) et pas trop longtemps pour éviter les grognements.

Ici, l’idée est toujours la même : les zotorités, les pouvoars publics et le gouvernemaman vont multiplier les vexations puis le retour à la normale, alterner en somme claques et caresses dans une succession rapide afin de désarçonner les individus en les faisant passer d’une émotion négative (peur de manquer, d’avoir froid ou faim, etc.) à une émotion positive (soulagement d’un retour à la « normale ») pour les rendre émotionnellement malléables, prêts à accepter différentes pertes plus ou moins importantes de dignité et de liberté.

Si vous trouvez que cela ressemble furieusement à ce que nous avons déjà vécu pendant la (catastrophique) gestion de la pandémie avec son alternance d’injonctions (puis d’injections) paradoxales – le masque : un coup oui, un coup non, un coup interdit, un coup obligatoire ; le pass, qui n’existera pas puis qui existe mais jamais pour les restaurants et puis finalement si et puis finalement on retire ; le vaccin qui vaccine puis qui ne vaccine plus vraiment et pas pour très longtemps puis plus du tout… – bref, si vous voyez comme des similarités frappantes avec ce qui s’est produit ces deux dernières années, c’est parfaitement normal : de la même façon que la gestion de la pandémie fut reléguée aux bons soins de cabinets de conseils comme McKinsey et les décisions prises par des Conseils opaques sans la moindre supervision démocratique, la gestion de l’actuelle crise énergétique sera reléguée aux bons soins des mêmes cabinets de conseil et les décisions prises le seront, encore une fois, par des Conseils opaques loin de toute supervision de l’Assemblée nationale.

Au passage, on ne s’étonnera que moyennement que ce qui s’est passé en France s’est aussi passé un peu partout ailleurs en Occident, et notamment au Canada où l’on apprend justement que les consultants de McKinsey furent payés 35 000 dollars canadiens par jour pour leurs bons soins.

Et si tout ceci ressemble à cette technique de fripouille déjà tentée pour imposer des restrictions de libertés, des nouvelles vexations afin d’écraser le peuple et ce, alors même que l’hiver n’est pas là et que la France sait largement produire assez d’énergie pour elle et ses voisins, ce n’est pas fortuit : il y a bien une démarche construite en amont destinée exactement à ce but. Une fois qu’on a goûté au pouvoir, qu’on sait comment « hacker les esprits », pourquoi s’arrêter à des petits « pass vaccinaux », hein, après tout ?

Mieux encore : il ne fait pas le moindre doute qu’on se situe dans le foutage de gueule complet de la part de ceux qui continuent de vous raconter que tout ceci est fortuit, malencontreux ou le fruit d’une actualité pleine de hasards et de padbol par palettes entières, et répond à une improvisation habile d’experts au taquet pour éviter la catastrophe. Cela ne convainc en réalité que ceux qui s’accrochent à la chimère d’un gouvernement bienveillant, de dirigeants emplis de considération et de respect pour le peuple, et ne constitue qu’une jolie fable, seul rempart fragile à une construction psychologique assiégée de toute part par la réalité, froide et dure que ces gens ne nous veulent aucun bien.

Et c’est tellement vrai qu’en conservant à l’esprit que le but reste la mise au pas de tous par les monnaies numériques et les passeports de crédit social, il ne faut pas creuser bien longtemps pour voir que l’une des étapes suivantes est déjà prête : la disparition rapide de toute liberté d’expression au motif qu’elle met en danger la démocratie (comme, bientôt, l’opposition politique sera elle aussi classée comme une menace à cette démocratie de plus en plus squelettique).

Ce n’est pas une figure de style : outre l’appel tout ce qu’il y a de plus officiel de certains dirigeants à censurer activement la liberté d’expression, devenue pour ceux-là une véritable arme de guerre et nécessitant donc une régulation ferme et puissante, on commence déjà à voir poindre, en France, un discours équivalent dans la bouche même du locataire de l’Élysée.

Le 28 septembre dernier, Macron étrillait les (vilains) réseaux sociaux qui permettent aux méchants de dire des mensonges et de les diffuser quasi-impunément (ah bon ?) et appelait sans surprise à une censure régulation de ces espaces, véritable far-west des rumeurs…

Certains (toujours les mêmes idiots utiles) ne verront donc qu’une simple coïncidence dans le fait qu’on nous prépare déjà à de prochaines coupures des réseaux mobiles qui sont actuellement les plateformes préférées – et de loin – d’échange d’information et de partage sur les réseaux sociaux.

Compte-tenu de la consommation relativement modérée des équipements de ces réseaux, on se demande un peu pourquoi le téléphone mobile devrait tomber en premier en cas de pénurie d’électricité… À moins de considérer qu’il s’agit ici de préparer les esprits à un contrôle non de l’énergie (ou pas essentiellement) mais plutôt de l’information.

Heureusement, nous ne sommes pas en Corée du Nord, n’est-ce pas !


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  • Mais comment est-ce possible? chacun de nous payons une taxe de 15% sur notre consommation (TICFE, hors TVA) pour justement en partie financer les ENR….. et les ENR produisent à peu près cette part d’énergie…. Nous aurait on trompé ? ou abusé ? Mais à quoi servent ces foutues machines qui enlaidissent nos paysages ? On manque d’électricité malgré ces magnifiques installations….. Décidemment je crois que l’on s’est fait arnaqué en douceur et comme ça ne marche pas on continue… à jeter l’argent par la fenêtre !

    • Jet d’argent — fenêtres fermées — vitres brisées – emploi pour les vitriers — chômage en baisse et activité en hausse.

      • Exactement, et même une exportation de nos subventions…

      • Emploi pour les vitriers, oui mais vitriers immigrés. On ne va pas mettre les gens au RSA au travail quand même !!! Ceux qui touchent le RSA ne rentrent pas dans la catégorie des chômeurs.

      • « Lorsque l’Etat jette l’argent par les fenêtres, il vaut mieux se placer au premier balcon ». Cela me semble plus approprié.

    • Avec un réacteur sur deux à l’arrêt, la plus belle éolienne du monde ne peut donner que ce qu’elle a.
      Vous me faites penser à cet ami qui rentrant bourré à 3 heures du mat accuse le moustique qui s’est écrasé sur son pare-brise de l’avoir mis au tas !

      -6
  • Nous ne sommes pas en corée du nord ? Géographiquement non mais politiquement on s’y achemine à grands pas avec des individus comme macron et van der leyen et la clique des khmers verts allemands. la devise de macron c’est avc ses potes wokiste : censure, propagande, désinformation et endoctrinement. Viré liberté égalité fraternité. Voir le classement scolaire Pisa où la France est 23 ème former des illétrés incapables de s’informer et de résisonner c’et l’un des meilleure moyens trouvé par les dictatures pour gouverner.

  • Il faut encore faire hélas un usage classique du rasoir de Hanlon.
    L’incompétence alliée à la peur (la leur pas la nôtre).
    Il me plairait d’être gouverné par des gens très (voire trop) intelligents. Mais ce désir ne peut être assouvi. Je sens bien que nous n’avons pas de dirigeants prescients, du genre de ceux ayant fréquenté les salles de billard à trois bandes. On leur a donné un sac de billes et c’est tout juste s’ils maîtrisent l’art de la tiquette.

    • @Abon Néabsent
      Bonjour,
      Hanlon a bon dos.
      Ceux qui nous gouvernent, qu’ils dans la lumière ou dans l’ombre, sont assez intelligents pour suivre un plan. Le plan, c’est l’application du socialisme avec ses nouveaux mots rigolos comme « woke », « écologie », « sobriété énergétique », etc et tout le lot de.mot.dont ils ont déformé la définition… Le socialisme ne crée rien : il ne fait que détruire. Le socialisme appliqué en France depuis l’après-guerre n’a eu de cesse de détruire ce qui marchait dans le pays et ce qui a fait se relever la France pendant les 30 Glorieuses.
      Ils sont intelligents et instruit tout autant que roublards.
      Tout cet enchaînement de ce que nous pensons être des erreurs, des errements n’en sont pas vraiment, ce sont des phases du plan.

  • Une fois Macron réélu, il fallait s’attendre à ce qu’il se lâche encore un peu plus.
    Ce qu’il a été capable de faire lors de son premier mandat n’est rien au regard de ce qui nous attend lors de son second et heureusement dernier mandat.
    Il doit donner encore plus de gages aux élites mondiales pour espérer un poste prestigieux dans un machin international dès 2027.
    Nous n’avons qu’à nous en prendre à nous-mêmes : nous l’avons réélu !

    • @Jean-Paul
      Bonjour,
      « Nous n’avons qu’à nous en prendre à nous-mêmes : nous l’avons réélu ! »
      Non ! 18 772 819 de citoyens français lui ont donné chacun une voix sur 48 752 500 de citoyens que comptent le pays. 29 879681 citoyens ne voulaient pas de lui. NOUS ne l’avons pas élu. Il n’y a pas de démocratie en France.

      • Oui c’est çà la V ème république, il est temps de s’en rendre compte
        Un régime bonapartiste issu d’un coup d’Etat (1958)
        qui ne peut finir , comme tous les régimes bonapartistes, que dans la violence , la guerre et la misère.

        -2
      • Nous n’avons pas un système parfait, mais nous avons au moins le mérite d’avoir un système qui permet de montrer notre mécontentement.
        Ceux qui ne sont pas allés voter ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes ! Voter blanc à son impact symbolique (même si pas utilisé dans le résultat final), mais encore une fois, avoir 50% d’abstention vs 50% de votes blancs n’a pas le même impact et les médias ne pourront plus nier le problème et se cacher derrières les arguments foireux du style : « les français ne savent pas où aller voter », « les français ne s’intéressent pas à ou ne comprennent pas la politique », « c’était une période de vacances », « il faisait beau donc les français ne se sont pas déplacés », …

        • @maniaco
          Bonjour,
          « Ceux qui ne sont pas allés voter ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes ! »
          Ben tiens ! Et je n’ai même pas évoqué l’abstention.
          Ne pas voter est aussi un Droit et est donc aussi un moyen d’exprimer un mécontentement xome vous dites.
          Le système n’est pas parfait car il est à la base boiteux. Tel qu’il est, il ne permet que le choix entre la peste et le choléra dont le choix revient aux seuls qui auront voté pour l’un ou l’autre. Tous ceux qui auront voté blanc, même à 50% voire plus, ou qui se seront abstenus, ne compteront pas. C’est à peine moins nul que de ne pas voter ou que d’avoir un simulacre de démocratie comme en Corée du Nord. Conditionner une élection à l’obtention de 51% des voix de l’ensemble des citoyens n’est pas non plus parfait bien que cela soit ce qui s’en approcherait le plus.
          Quant à penser que les médias auraient du mal à cacher 50% de votes blancs non pris en compte comme vous le rappelez, vous oubliez de quoi ont été et sont capables les médias.

  • Dans le décret sus nommé, il y a « ayant souscrit une offre de fourniture assurant une gestion quotidienne du contact pilotable ». C’est à dire seulement ceux qui le souhaitent. Remarquez cependant que 11h-15h30 n’est pas le pic de consommation, cela n’a donc pas de sens.
    Le pic de consommation a lieu à 19h, si coupure il y a, ce sera là. Et les volontaires ne suffiront pas, ce sera des centaines de milliers de personnes au minimum à chaque fois. A moins que ce soit le black out, car « les procédures d’urgence » n’existeront pas, et le gestionnaire réseau paralysé par l’indécision ne fera rien ce qui entrainera des coupures en cascade dans toute l’Europe.

  • Cela va bien se passer. On aura droit à un black-out, oups, white-out.

  • On est passé tout près du black out européen en janvier 2020 à cause du manque de vent en Allemagne.
    A l’époque les médias se sont bien gardé d’en parler.

  • Les groupes electrogénes, fabriqués en Chine, vont s’arracher !

    • Alimentés par le pétrole Russe 😉

    • Il y en a de fabriqués en France, et il semble même que Kohler-SDMO n’ait pas de lien avec le secrétaire général de l’Elysée (à vérifier) ni avec l’inventeur du chocolat aux noisettes.

  • Doctrine Brzeziński. Elle se base sur l’idée que l’amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l’hégémonie des États-Unis. Toute puissance concurrente est dès lors considérée comme une menace pour la stabilité mondiale. Gourou de l’administration Clinton, c’est lui qui l’a convaincu d’étendre l’OTAN vers l’Est pour refouler et encercler la Russie. Ses objectifs : « prévenir la collusion et maintenir la dépendance sécuritaire parmi les vassaux, garder les tributaires dociles et protégés, et empêcher les barbares de se regrouper ». Motivé par une hostilité à la Russie quasiment obsessionnelle, il sera l’un des grands responsables de la « nouvelle guerre froide » qui caractérise le XXIe siècle. Membre de la Commission Trilatérale, il arrive à la conclusion que « dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiront à maintenir l’activité de l’économie mondiale ». Tout est programmé depuis Clinton.

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