Reine Elizabeth II : le cœur de la monarchie constitutionnelle s’éteint

Dans un monde en transition qui s’enfonce dans l’instabilité, la reine Elizabeth II a été un pilier de la stabilité au Royaume-Uni et en Occident.

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Queen's 80th Birthday at St Paul’s Cathedral By: Michael Gwyther-Jones - CC BY 2.0

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Reine Elizabeth II : le cœur de la monarchie constitutionnelle s’éteint

Publié le 9 septembre 2022
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Hier soir, Sa Majesté Elizabeth II, reine d’Angleterre, est morte à l’âge de 96 ans après 70 ans de règne. Avec elle, c’est toute une époque qui prend fin. Monarque anglais avec le plus long règne, elle a connu dans sa vie de nombreux évènements et périodes qui ont marqué le XXe et le début du XXIe siècle : la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide, la chute de l’URSS, les attentats du 11 septembre, le covid et l’invasion de l’Ukraine.

Véritable pilier de la monarchie parlementaire du Royaume-Uni, elle était aussi la suzeraine de plusieurs pays du Commonwealth tels que le Canada et l’Australie. Elle a ainsi vu défiler 15 Premiers ministres britanniques  : de Winston Churchill (pour son mandat post Seconde Guerre mondiale) à Liz Truss (entrée en fonction deux jours avant sa mort) en passant par Margaret Thatcher et Tony Blair.

Conformément à la procédure de succession, le prince Charles lui succède en devenant le roi Charles III.

 

La Reine Elizabeth II : un modèle de stabilité pour les institutions

Le Royaume-Uni est une monarchie parlementaire. L’essentiel du pouvoir vient du Parlement et du gouvernement qui lui rend des comptes. Néanmoins, si le Premier ministre britannique est la tête de l’exécutif, la reine conservait un certain nombre de pouvoirs. Elle possédait un droit de veto informel qu’elle a utilisé à plusieurs reprises, par exemple à un projet de loi de 1999 visant à transférer du monarque au Parlement le pouvoir d’autoriser des frappes militaires en Irak.

Si légalement elle n’a pas de pouvoir, par coutume le gouvernement cherchait à avoir son approbation. Le fait que le monarque ne soit pas désigné directement par une procédure électorale comme en France ou indirectement comme en Allemagne empêche une décision qui serait purement politique et qui menacerait la stabilité des institutions. Un garde-fou non soumis au politique qui évite que l’exécutif ne concentre trop de pouvoirs.

Cette situation contraste avec les républiques à forte présidence comme la France ou les États-Unis où le président détient pratiquement à lui seul le pouvoir décisionnel.

 

Un symbole pour le Royaume-Uni, le Commonwealth et le reste du monde

Si le rôle réel du monarque est limité, son rôle symbolique est puissant. La reine réunissait le pays sur sa personne. En tant que dirigeante du Commonwealth, elle avait une influence sur 52 pays à travers le monde, dont l’Inde.

En cela, elle conservait une vraie symbolique dans le monde. Une aura qui s’étend à la famille royale. Ainsi le mariage princier entre le prince William et Catherine « Kate » Middleton en 2011 aurait été suivi par 300 millions de personnes dans le monde, dont 9 millions en France.

Dans un monde en transition qui s’enfonce dans l’instabilité, la reine Elizabeth II a été un pilier de la stabilité au Royaume-Uni et en Occident.

God save the Queen.

 

 

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Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • God save the queen. RIP Lilibet…

  • Sans intérêt sauf pour les sujets de sa Majesté qui vont sans doute être contents de ne pas pouvoir payer leur chauffage pendant que le roi Charles sera bien au chaud dans son château en pensant à ses gueux :
    – « Très cher, pourriez-vous augmenter le chauffage dans ce château, il n’y fait que 20° aux toilettes la nuit ?  »
    – « Vous n’y pas, ma mie, que diraient nos gens qui n’ont plus le chauffage ! Un peu de solidarité tout de même !!  »
    Mais la une des médias va permettre de détourner encore plus la population des vrais problèmes. Vite, appelons Stéphane Bern à la rescousse.

    -8
  • La reine est morte, il eût fallu terminer par « God save the King ».

  • Les commentaires sont fermés.

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