Facebook et l’inutilité des politiques antitrust

Les politiques antitrust contre Facebook sont inutiles. Voici pourquoi.

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Facebook et l’inutilité des politiques antitrust

Publié le 3 avril 2022
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Il y a 20 ans, presque jour pour jour, la Commission européenne imposait une amende record de 497 millions d’euros à Microsoft et lui imposait de produire une version de Windows sans Internet Explorer et sans Windows Media Player.

Ceci mettait fin à des années de procédures antitrust et arrivait à contre-temps alors que la concurrence avait déjà amplement limité le monopole de Microsoft sur ces deux produits.

Quelle ironie que Microsoft ait récemment renoncé à mettre à jour Internet Explorer et ait choisi de le remplacer par Edge, un navigateur web basé sur Chromium, un projet créé par son concurrent Google en 2008 !

On trouve encore la fameuse version N sur le site de Microsoft et même une suite logicielle qui permet de transformer Windows N en Windows « normal ». Une solution étatique à la recherche d’un vrai problème !

Cet exemple est ubuesque : un monopole naturel avait disparu de lui-même au moment où les autorités antitrust imposaient finalement une solution absurde qui empoisonne toujours la vie des programmeurs 20 ans plus tard.

Ceci se répétera-t-il avec les enquêtes antitrust contre Facebook ?

Comme nous allons le voir, l’entreprise est attaquée de toutes parts.

Tout porte à croire que le temps que les fonctionnaires fassent agir les cours de justice, l’entreprise ne sera plus le leader de son marché actuel. Soit elle se sera réinventée, comme Microsoft depuis son conflit avec la Commission européenne il y a 20 ans, soit elle sera devenue le MySpace du futur.

La chute vertigineuse de Facebook

Le 28 juin 2021, à la clôture du marché, Facebook rejoignait le rang des entreprises évaluées à plus de 1000 milliards de dollars de capitalisation boursière, ce qui la plaçait au-dessus de la barre pour la première fois de son histoire. De là, la capitalisation est montée à environ 1075 milliards de dollars le 7 septembre.

Mais, s’il n’a fallu que 17 ans pour passer de 0 à 1000 milliards de dollars, il aura fallu encore moins de temps pour chuter vertigineusement et perdre 500 milliards de dollars entre le 7 septembre et aujourd’hui.

Le 3 février, Facebook perdait même 230 milliards de valeur boursière en une seule journée, le record absolu pour une compagnie américaine !

 

L’été dernier, Mark Zuckerberg a décidé de transformer Facebook en Meta, plaçant Facebook, Instagram et WhatsApp comme filiales de ce nouveau groupe supposé se concentrer sur le métavers, mot-valise formé par la fusion de méta et de univers.

Selon ce concept pour le moment assez vaporeux, qui aura besoin de technologies qui n’existent pas encore, Meta inventerait un monde virtuel dans lequel nous passerions notre temps de travail et de loisir, à l’image du monde virtuel de L’Oasis, le jeu planétaire MMORPG du roman Ready Player One.

Mais pendant que Mark Zuckerberg réinvente l’informatique pour la seconde fois, les problèmes s’empilent.

Modèle boiteux

En particulier, l’imbattable système Facebook de ciblage des publicités – l’intelligence artificielle (IA) qui a permis d’en faire une entreprise de plus de 1000 milliards de dollars – a perdu une grosse partie de sa capacité à collecter nos données.

Jusqu’à récemment, pendant que l’Europe faisait semblant de s’intéresser à la vie privée de ses citoyens avec des règlements idiots et parfaitement inutiles comme le RGPD, Facebook pompait littéralement toutes les données des utilisateurs de téléphones cellulaires, en toute légalité et donc toute impunité.

Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, rien n’échappait à Facebook. Localisation ? Évidemment ! Contacts ? Bien sûr ! Numéros appelés ? Cela va sans dire ! Achats faits sur le téléphone ? Pour la bonne cause ! Informations financières ? Pourquoi se gêner !

 

Une fois ces informations glanées, il suffisait d’afficher une publicité de nourriture pour chats à madame Michu (qui a payé le vétérinaire sur son iPhone) et une publicité pour des montres à monsieur Michu (qui s’arrête 5 minutes devant la vitrine de son horloger à chaque fois qu’il va chercher le pain).

Facebook est à peu près seul à posséder toutes ces informations, du moins à ce niveau de détail.

Selon une étude récente, la façon dont nous attrapons nos téléphones et l’ordre dans lequel nous consultons leurs applications sont suffisants pour identifier un individu 33 % du temps parmi un échantillon représentatif de 780 personnes !

Lorsque Facebook a menacé de fermer les comptes des utilisateurs de WhatsApp qui n’accepteraient pas le partage de leurs données avec les systèmes Facebook, certains ont pris conscience de l’ampleur de la collecte.

Fin 2020, les prises de position d’Elon Musk, le fondateur de SpaceX et Tesla, ont fait fuir de nombreuses personnes (dont l’auteur de ces lignes) car si l’on peut imaginer de consulter Facebook uniquement sur un ordinateur via une session incognito ou InPrivate, via un VPN ou via Tor, il était difficile de contourner le problème avec WhatsApp, qui fonctionne sur les appareils portables munis d’un numéro de téléphone cellulaire…

De son côté, Tim Cook, le président d’Apple, voyant le danger pour ses clients (qui ne réalisent pas toujours l’ampleur de l’intrusion de leurs appareils dans leur vie privée), est parti en guerre contre les permissions Facebook, Instagram et WhatsApp…

Comme à l’accoutumée, un acteur privé, motivé par le profit, a fait davantage pour protéger le citoyen lambda que tous les fonctionnaires incompétents de Bruxelles avec leur RGPD.

La raison de la dégringolade de l’action Facebook vient du fait que la plateforme a déclaré que la transparence du suivi des permissions sur les applications d’Apple réduira les recettes publicitaires de l’entreprise d’environ 10 milliards de dollars pour 2022.

De son côté, Google est sur le point de commencer à mettre progressivement en place des protections similaires à celles d’Apple (ici et ) pour les utilisateurs d’Android – le système d’opération de la vaste majorité des appareils portables – au cours des deux prochaines années.

Si les utilisateurs d’Android choisissent, comme ceux d’Apple, de refuser à 95 % de partager leurs données avec Facebook, son modèle marketing est en danger de mort.

Les graves problèmes de sécurité

Quand la firme Cambridge Analytica a utilisé Facebook pour télécharger les données de 78 millions de comptes utilisateurs, Mark Zuckerberg a mis 5 jours pour finalement s’adresser aux victimes :

« Nous avons la responsabilité de protéger vos données, et si nous ne le pouvons pas, nous ne méritons pas de vous servir ».

Tout porte à croire que Facebook le savait bien avant que le scandale ne soit révélé.

En l’occurrence, Cambridge Analytica avait simplement créé des sortes de jeux – sous la forme de quizz – auxquels avaient joué 270 000 naïfs. Le malheur, c’est qu’à chaque fois que ces gens donnaient accès à leur compte, la sécurité par défaut de Facebook donnait à l’application-bidon le droit de voir leurs  amis et leurs profils. Et les 270 000 innocents en question avaient à eux tous 78 millions d’amis…

Le patron de Facebook a ensuite déblatéré sur le sujet pendant des mois, de sa propre page jusqu’au Congrès des États-Unis.

Mais, à part une diarrhée verbale de 5830 mots sur la page privacy de Facebook, rien n’a changé.

Certes, les faux jeux en ligne – qui servent d’attrape-nigauds à ceux qui veulent s’emparer des profils utilisateurs – ne peuvent plus voir les profils des amis.

Mais cela n’a pas empêché d’autres petits malins de s’emparer des données des utilisateurs qui sont restés sur Facebook en croyant son patron sur parole.

En mai 2018, un bug a empêché le bon fonctionnement des paramètres de confidentialité, provoquant le partage public de 14 millions de messages privés d’utilisateurs, sans leur consentement, avec les conséquences que l’on peut imaginer.

Quelques mois plus tard, en septembre, toujours en pleine commotion du scandale de Cambridge Analytica, des pirates ont accédé aux données complètes des profiles utilisateurs de 50 à 90 millions de personnes : c’est la raison pour laquelle, subrepticement, la fonction view as avait soudain disparu.

En décembre de la même année, après que Mark Zuckerberg a dit qu’il avait « la responsabilité de protéger [n]os données », le New York Times révèle que Facebook avait violé ses propres règles sur le consentement des utilisateurs en partageant leurs données, sans autorisation explicite, avec 150 entreprises, dont Netflix et Spotify, qui pouvaient même lire les messages dits privés des utilisateurs… Ceci en violation d’un accord de principe avec la Federal Trade Commission (FTC) américaine.

L’année 2019 ne fut pas bien meilleure avec la révélation que les mots de passe de 600 millions d’utilisateurs, – certains datant de 2012 ! –, avaient été stockés sans cryptage. Ceci n’aurait pas été si grave si, à peine un mois plus tard, des chercheurs en sécurité n’avaient pas découvert les données (identifiants, noms, commentaires, réactions, etc.) de 540 millions d’utilisateurs Facebook sur un serveur public Amazon S3 Bucket, accessible au public via Internet. En septembre, Facebook expose à nouveau 419 millions de comptes. Puis 267 millions à Noël, selon CBS New York…

Nous pourrions continuer longtemps avec les fuites de 2020 (ici ou ) et de 2021 (ici et ) qui concernent un peu plus d’un milliard de comptes.

En particulier, en avril 2021, Facebook s’est laissé voler 533 millions de comptes utilisateurs : non seulement les noms et les adresses email mais également les numéros de téléphone cellulaire. Comme la liste est tombée dans le domaine public, du moins chez les pirates, les victimes reçoivent fréquemment des SMS douteux ! Facebook a décidé de ne pas les notifier sous prétexte que ce n’était pas du hacking mais du scraping… Soit !

S’il est un fait que les utilisateurs de Facebook ne sont pas les clients mais le produit qui est vendu par la firme, il n’en demeure pas moins que cette attitude cavalière dérange presque tous les grands patrons de la Silicon Valley.

Le monde académique – en particulier l’ACM – commence également à perdre patience avec les violations éthiques et les bourdes informatiques.

Une plateforme toxique

Comme Meta dérive ses profits du temps passé par les utilisateurs à regarder les publicités qui s’affichent sur leurs appareils pendant qu’ils utilisent Facebook, Instagram et WhatsApp, la firme a un intérêt évident à les distraire le plus longtemps possible.

Comme l’a montré l’affaire des Facebook Papers, révélée par le Wall Street Journal grâce à l’aide la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ceci crée des incitations micro-économiques perverses comme la priorisation de contenus controversés qui donnent lieu à des échanges virulents, néfastes à la santé mentale des utilisateurs, en particulier les plus jeunes, ce qui les conduit en retour à se sentir d’autant plus mal dans leurs têtes qu’ils ont passé plus de temps sur la plateforme (ici).

Le Washington Post a rapporté que lorsque Facebook a ajouté de nouveaux émojis, les algorithmes de Facebook ont disproportionnellement promu les publications qui recevaient la réaction « en colère » de ses utilisateurs, sur la base d’une analyse interne montrant que ces publications entraînent cinq fois plus d’engagements que les publications avec des likes réguliers.

Pour faire rester les utilisateurs devant leurs écrans, l’IA construit une suite de contenus donnant une dépendance qui n’est pas sans rappeler celles des drogues (ici et ), comme l’a montré une étude de l’Université de Chicago.

C’en est à un point que certaines personnes appellent les secours quand la plateforme tombe en rade comme en 2014 et en 2021.

L’intelligence artificielle de Facebook, qui commence à nous connaître mieux que nous nous connaissons, contribue grandement à cet abrutissement des masses, dont la firme est parfaitement consciente.

Comme le note Bloomberg, tout ceci augure assez mal du futur du Métavers où les plaintes pour harcèlement sont apparues quasi-immédiatement après les premiers tests.

Des clients frustrés

Une conséquence des frustrations des utilisateurs est la baisse récente de leurs visites, une première dans l’histoire de l’entreprise, qui conduit, en conséquence, à des frustrations des clients, c’est-à-dire les annonceurs publicitaires qui la font vivre.

Il y a de bonnes raisons de douter de l’engagement des utilisateurs sur Facebook et Instagram car les propriétaires de pages n’atteignent que 2 % à 5 % de leurs abonnés (même si c’est parfois suffisant pour rentabiliser les efforts de vente). En fait, pour atteindre le même nombre de vues d’un contenu donné, il faut de 20 à 50 fois plus d’abonnés sur Facebook que sur MeWe.

De plus, Facebook a la fâcheuse habitude de changer constamment son modèle marketing : pour les entreprises qui ont construit leur existence sur celle de la plateforme, ceci peut conduire à des pertes colossales de dizaines de millions d’euros.

Transformation

Face à tous ces problèmes, il ne suffira pas de passer de Facebook à Meta (qui veut dire morte en hébreu…) ou d’appeler les employés « Metamates » (ce qui les fait apparemment bien rire en privé).

La partie n’est pas gagnée car les énormes pertes de recettes publicitaires ont déclenché des coupes budgétaires. Les avantages en nature des employés sont mis à mal et le bruit court qu’il leur faudra même faire leur propre lessive !

Plus sérieusement, comme la paie de certains ingénieurs est composée pour moitié d’argent liquide et pour moitié d’actions de l’entreprise, la chute vertigineuse du prix de ces dernières signifie une chute de presque 25 % de leur rémunération.

La colère gronde au sein de l’entreprise qui a perdu un grand nombre de talents et il est clair que le passage au métavers va être rendu encore plus difficile, à supposer qu’il soit viable, s’il manque des talents à l’entreprise.

Le livre de Bill Gates, The Road Ahead, est surtout une suite de lieux communs sauf en ce qui concerne la dynamique des ressources humaines dans les grandes entreprises de technologie : lorsque les choses vont bien, les talents affluent et renforcent les succès de l’entreprise. Mais ce cercle vertueux est très vite rompu lorsque l’entreprise connaît un passage à vide.

Cet ouvrage de Bill Gates devrait être le livre de chevet de tous les responsables de Facebook…

De sérieux problèmes avec l’État

Probablement fatigué d’être sommé de s’expliquer devant le Congrès des États-Unis toutes les fois qu’il perd les données d’un demi-milliard de comptes, Mark Zuckerberg a récemment promu Nick Clegg comme « président, affaires mondiales ».

Le titre précédent de Clegg était « vice-président des affaires mondiales et de la communication ». Zuckerberg a signalé qu’en tant que président des affaires mondiales, Clegg devrait être le premier point de contact de l’entreprise avec les gouvernements.

Antitrust

Tout ceci intervient alors que la FTC entame une procédure antitrust contre Facebook.

La FTC allègue que Facebook se serait livré à « un comportement anticoncurrentiel et à des méthodes de concurrence déloyales », notamment à travers l’acquisition d’Instagram et de WhatsApp.

Comme le fait si bien remarquer Ayn Rand :

« Les lois antitrust – un fouillis de contradictions inapplicables, inconciliables et injustifiables – ont maintenu pendant des décennies les hommes d’affaires américains sous un règne de terreur silencieux et croissant. […] En vertu des lois antitrust, un homme devient un criminel à partir du moment où il se lance dans les affaires, peu importe ce qu’il fait. Par exemple, s’il demande des prix que certains bureaucrates jugent trop élevés, il peut être poursuivi pour « [abus de] monopole » […] ; s’il pratique des prix inférieurs à ceux de ses concurrents, il peut être poursuivi pour « concurrence déloyale » ou « entrave au commerce » ; et s’il pratique les mêmes prix que ses concurrents, il peut être poursuivi pour « collusion » ou « complot ». Il n’y a qu’une seule différence dans le traitement juridique accordé à un criminel ou à un homme d’affaires : les droits du criminel sont protégés de manière beaucoup plus sûre et objective que ceux de l’homme d’affaires. »

Les lois anti-trust telles qu’elles ont été écrites sont un vestige de l’incompréhension des mécanismes économiques tels qu’ils étaient enseignés dans les années 1930 (en particulier à Chicago par Henry Simons). À l’époque, les économistes pensaient qu’un marché était en concurrence quand il était atomistique, c’est-à-dire fait de milliers d’acteurs. Aujourd’hui, nous considérons qu’un marché est concurrentiel si l’on est libre d’y entrer.

On peut donc se demander pourquoi il conviendrait de menacer de découper Facebook en morceaux – surtout seulement quelques années après avoir approuvé ses acquisitions d’Instagram et de WhatsApp – alors même que la plateforme n’a jamais eu autant de problèmes internes, de pressions de tierces parties comme Apple et Google, et, surtout, autant de concurrents qui viennent empiéter sur son marché comme WeChat (1260 millions d’utilisateurs), TikTok (1000 millions), Weibo (573 millions), QQ (539 millions), Telegram (550 millions), Signal (40 millions), MeWe (20 millions), SnapChat (538 millions), Kuaishou (520 millions), Twitter (436 millions), Reddit (430 millions), etc.

Une approche libérale serait de laisser les dirigeants de Meta faire ce qu’ils veulent, quoi qu’on pense de leur produit, tout en veillant à ce que les concurrents puissent entrer sur le marché et proposer un produit meilleur, ce qui est déjà le cas. Ceci est d’autant plus vrai que le monde de la recherche travaille sur de nombreuses solutions pour parfaire l’Internet plutôt que réparer ses géants.

Étant donné les ressources financières et politiques de Facebook, toute décision judiciaire pour remédier à des maux économiques imaginaires ne serait de toute façon prise que dans des années, auquel point l’entreprise n’existera plus du tout sous sa forme actuelle…

L’expérience de la condamnation inutile et futile de Microsoft il y a exactement 20 ans devrait nous servir de leçon !

Après tout, « la libre concurrence imposée par la loi est une contradiction grotesque dans les termes ».

 

 

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