La persécution de J.K. Rowling aux mains des « opprimés »

La persecution de Rowling sur les réseaux sociaux est révélatrice du comportement d’une partie de la gauche anglo-saxonne.

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JK Rowling (Crédits Tracy Lee Carroll, CC-BY-NC-ND 2.0)

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La persécution de J.K. Rowling aux mains des « opprimés »

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 août 2022
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C’est un des mots les plus communs dans le vocabulaire de la gauche : opprimé.

Pour la gauche radicale, toutes les interactions et structures sociales sont à considérer à partir de l’opposition entre oppresseur et opprimé. Les groupes préférés de la gauche, les minorités raciales et sexuelles, sont constamment opprimés et victimisés par leurs oppresseurs blancs hétérosexuels.  Personne n’est plus coupable de ce péché éternel de l’oppression que les hommes blancs cisgenres et hétérosexuels.

 

Une pluie d’attaques contre J.K. Rowling sur les réseaux sociaux

La réalité est complètement différente. Dans le monde occidental d’aujourd’hui, les groupes les plus  opprimés sont ceux qui ont le plus de soutien social. Un commentaire négatif ou perception d’attaque contre ses groupes,  se traduisent par la perte des moyens de subsistance ou du statut de paria social de la personne à l’origine de ces commentaires. Et dans le cas de l’auteur de Harry Potter J.K. Rowling, cela a engendré des menaces de mort.

Le 22 novembre, Rowling a tweeté que des activistes militants ont révélé son adresse sur Twitter. Déterminés à l’exposer au public, leur intention était sans doute de mettre sa vie en danger.

Dans le même fil Twitter, Rowling a admis qu’elle avait « maintenant reçu tellement de menaces de mort qu’elle pouvait tapisser la maison avec elles », mais qu’elle a refusé de reculer : « la meilleure façon de prouver que votre mouvement n’est pas une menace pour les femmes est d’arrêter de nous chasser, de nous harceler et de nous menacer. »

Elle a été critiquée pour la première fois en juin 2020 après avoir tweeté ses inquiétudes au sujet des termes tels que « personnes qui ont des règles » et le rejet du sexe biologique en référence à l’identité de genre qui a effacé « la réalité vécue des femmes dans le monde ».

Initialement, la réponse au tweet de Rowling a été de la désigner sous l’acronyme de TERF, (trans-exclusionary radical feminist), et d’essayer de la réduire au silence comme les harpies de Twitter savent si bien faire.

Les acteurs de la série de films Harry Potter ont tweeté leur soutien aux personnes transgenres mandatées par les mobs de Twitter suivis par Warner Bros., la société de distribution des films.

Le magazine de divertissement américain Variety a commenté :

Les événements de ces dernières semaines ont renforcé notre détermination comme entreprise à faire face à des problèmes de société difficiles. La position de Warner Bros. sur l’inclusivité est bien établie, et favoriser une culture diversifiée et inclusive n’a jamais été aussi important pour notre entreprise et pour nos publics à travers le monde.

Nous apprécions profondément le travail de nos conteurs qui donnent tellement d’eux-mêmes en partageant leurs créations avec nous tous. Nous reconnaissons notre responsabilité de favoriser l’empathie et de promouvoir la compréhension de toutes les communautés et de toutes les personnes, en particulier celles avec lesquelles nous travaillons et celles que nous atteignons grâce à notre contenu.

 

Qui est vraiment opprimé ?

Rowling a raison d’affirmer que l’obsession des transgenres à menacer les dissidents est un mauvais moyen  pour attirer les gens à leur cause.  Mais c’est aussi le relais d’une réalité évidente.

Si on est transgenre, en particulier un homme biologique ayant l’apparence d’une femme, on aura le soutien total des médias, des entreprises occidentales, du monde académique, de la classe politique et bien sûr de la mafia Twitter.

Comment être considéré comme opprimé avec le soutien de chaque acteur de la vie culturelle, business, et politique ? La critique du transgenre, bien bénigne, se heurte immédiatement à des réactions féroces et la censure.

L’histoire de Rowling prouve que la victimisation des groupes préférés de la gauche radicale est un mensonge. Cela ne signifie pas qu’historiquement, les minorités n’ont pas été opprimées. L’esclavage est une tache sur le tissu de l’histoire des États-Unis et de l’Europe, et des crimes haineux contre les minorités sexuelles existent.

Mais le mot oppression, normalement associé dans le lexique gauchiste avec systémique ou sociétal, implique une discrimination profondément enracinée. La gauche radicale voudrait vous faire croire que les Noirs sont régulièrement, et en toute impunité, abattus dans les rues par des Blancs, et que les personnes transgenres sont traitées comme des lépreux – sans amis et seules au monde.

Considérez l’absence de Rowling aux célébrations du vingtième anniversaire de la série de films de Harry Potter. Le pouvoir de la classe des victimes est si grand qu’il a réussi à réduire au silence un auteur d’une célébration de son propre magnum opus.

Cette adulation des soi-disant opprimés est simplement insoutenable. Une société occidentale et démocratique ne peut pas exister lorsque le seul déterminant de l’autorité à exprimer ses opinions dépend de ses caractéristiques raciales ou sexuelles.

L’idée de la classe opprimée est un mensonge dangereux. Mieux vaut lui montrer le « Gryffon door ».

Article traduit tiré du Daily Signal : The Persecution of J.K. Rowling at hands of Oppressed

 

Un article publié initialement le 30 décembre 2021.

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  • Voir les commentaires de la BBC sur le non-évènement et les deux excellentes artistes qui n’y ont pas participé : https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-59816888

  • Avant, la gauche prétendait défendre les pauvres contre l’oppression des riches. Ayant accédé au pouvoir, elle a trahi cet idéal et a préféré se goinfrer. Pour sauvegarder son piédestal moral et continuer à faire croire qu’elle défend des opprimés, elle s’est recyclée dans la défense des communautarismes victimaires, c’est à dire des minorités agissantes qui chassent en meute pour extorquer des privilèges symboliques et matériels.
    En attendant, les vraies victimes de l’oppression voient leur niveau de vie se dégrader et se font traiter de beaufs par ceux-là mêmes qui se prétendaient leurs défenseurs…

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  • Quelle drôle d’idée d’aller risquer sa vie sur tweeter quand on est célèbre et riche ?

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    • Et oui, les chroniqueurs professionnels nous expliquent souvent avec mépris que les réseaux sociaux ont permis à nous autres les sans dents/complotistes/piliers de comptoir de s’exprimer, alors que finalement se sont les gens célèbres qui y sont les plus actifs et de trèèèèès loin 🙂

      Maintenant, en ce qui concerne J K Rowling, elle à voulu jouer à twitter, jouer à la woke avec ses déclaration pro migrants et son Dumbledore homo, elle a pas voulu suivre quand ça lui a paru trop absurde sur l’histoire des transgenres et de leur règles, et se fait pourrir, bah ma foi c’est bien fait pour elle, j’ai du mal à la plaindre….

      -3
      • Cette « histoire » de Dumbledore homo est née quand elle a voulu faire comprendre aux scénaristes des adaptations pour le cinéma qu’ils n’avaient rien compris du (des) personnage(s).

        Il n’y a pas de noirs, d’indiens ou d’homo dans Harry Potter. Seulement des gens qui portent des dreadlocks, ont des noms à consonance particulière ou à affinité particulière. Il ne faut pas chercher à expliquer (y compris pour l’auteur) ce qu’est un « sang de bourbe » un « détraqueur » ou un « Ronflak cornu ». Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas les transpositions de J. K. Rowling du monde réel au monde imaginaire. (Comme pour Peter Pan ou Alice au pays des merveilles).

    • Ah Tweeter ! Ce magnifique média dont Musk prétendait qu’on n’y était pas suffisamment libre de menacer la vie d’autrui quand ça aurait arrangé ses affaires de l’acheter…

  • Forcement on se dit, c’est pas sérieux.. c’est si plein de contradictions que ces gens , minoritaires ne pourront pas imposer leurs « idées »..
    Sauf des choses comme des discriminations positives individuelles pour lutter contre des discriminations négatives collectives systémiques existent déjà…..

    Les gens luttes contre le racisme par des postions clairement racistes au sens habituel du terme et surtout au sens qui est rejeté par les sens commun désormais..

  • « le seul déterminant de l’autorité à exprimer ses opinions dépend de ses caractéristiques raciales ou sexuelles. »

    Je doute que cela soit suffisant. Pour échapper aux « ultras », il faut être encore plus ultra qu’eux : plus hypocrite, intransigeant, menteur et illogique. Malheur à J. K. Rowling pour avoir voulu rappeler que si on étaient (bien sur) égaux, on avait cependant un patrimoine génétique différent (et que ce n’était pas un problème).

    (Patrimoine génétique dont il est interdit de parler, mais qui déterminerait le droit à s’exprimer ! Allez comprendre…)

  • La mystification : l échange de rôle entre victime et bourreau est un grand classique de la gauche et pas seulement radicale. C’est parce que la gauche aime classer les gens dans des cases, on a ainsi : le méchant privé , les réacs de droite , les intégristes cathos , les patrons exploiteurs , les occidentaux colonialistes, les hommes sexistes et de l’autre côté : les gentils humanistes de gauche , forcément de gauche et forcément gentils dont les dieux idoles sont Marx Engels et Bourdieu .

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