Immigration : nous sommes encore loin de la Silicon Valley

Lourdeur administrative, ignorance de l’économie internationale, xénophobie (qui n’est pas spécifiquement française) nous font progressivement perdre la course au mérite, déjà plombée par les mauvaises performances de notre système scolaire.

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Marine Le Pen by European Parliament (creative commons) (CC BY-NC-ND 2.0)

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Immigration : nous sommes encore loin de la Silicon Valley

Publié le 23 novembre 2021
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Par Yves Montenay.

Une volée d’articles s’est abattue sur la presse économique, dont le thème peut être résumé par « la France n’attire plus les cerveaux les plus qualifiés, et ça devient très grave ». On évoque même le succès de la Silicon Valley aux États-Unis, largement peuplée de cerveaux non-américains.

C’est une très saine réaction par rapport aux propos de plus en plus anti-immigration qui se multiplient. En particulier, les candidats à la candidature présidentielle du Parti Les Républicains surenchérissement l’un sur l’autre sur ce thème pour éviter que leur électorat ne s’évapore chez Éric Zemmour ou Marine Le Pen.

Cette chasse aux cerveaux est de tout les temps et de tous les pays. Après un historique et le rappel de la politique américaine, je passerai au rapport du Conseil d’Analyse Économique (CAE).

 

Le rejet ou le massacre des cerveaux européens

L’exemple le plus connu, le plus massif et le plus catastrophique est probablement la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV, et l’exode corrélatif de plus de 300 000 protestants, parmi lesquels les meilleurs cerveaux français. Et symétriquement une politique d’accueil de ces cerveaux par les ennemis traditionnels de la France dont la Grande-Bretagne et la Prusse. Ce sont largement les huguenots français qui ont fait de Berlin une grande ville.

Le massacre des Juifs européens par les nazis a aussi été celui d’une grande part des cerveaux européens. Ceux, Juifs ou non, qui ont pris conscience assez tôt du danger d’une activité intellectuelle indépendante se sont enfuis vers la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Peter Drucker devenu « le pape » du management américain, raconte comment il a pris en quelques heures la décision de fuir son Autriche natale.

Ceux qui se sont réfugiés en France ont soit été rattrapés par les nazis, soit ont réussi à fuir par l’Espagne, le régime de Franco étant très prudemment resté neutre malgré sa sympathie pro nazie.

 

Les accusations des pays du Sud

Et puis, comme toujours en économie, tout a deux faces : la recette de l’un est la dépense de l’autre, et l’immigration n’est que l’autre face de l’émigration.

Les pays du Sud ont toujours protesté contre le pillage de leurs cerveaux  :

« Nous payons la formation de cadres qui vont ensuite exercer dans les pays riches. »

S’il y avait un dialogue franc et direct sur ce sujet, la réponse serait : si l’ordre public était mieux respecté, si la méritocratie passait avant la corruption et le clanisme, si les minorités ethniques, politiques ou religieuses étaient respectées et si vos gouvernants s’occupaient vraiment du développement, peut-être vos citoyens auraient-ils moins tendance à quitter un pays auxquels ils sont attachés. En attendant, nous n’entendons pas nous priver de personnes dont nous avons besoin.

Le départ des chrétiens d’Orient, en général d’un niveau scolaire supérieur aux musulmans de leur pays, est une bonne illustration de tous ces facteurs répulsifs.

En face, les États-Unis sont le principal aspirateur de ces élites. Et pour leur plus grand bien !

 

Une politique active des États-Unis

Les meilleures universités américaines de réputation mondiale attirent, et c’est bien naturel, de bons étudiants du monde entier, directement ou en passant des accords avec de nombreuses universités locales. D’autant plus qu’il y a une politique active de bourses par les universités elles-mêmes et par des organismes gouvernementaux américains et de multiples associations.

Et les États-Unis savent profiter rapidement des occasions, là où l’administration française est plus lente.

Lors de la victoire en 1945 contre l’Allemagne nazie, on a ainsi vu les États-Unis mettre la main sur les meilleurs spécialistes allemands des fusées, et notamment du plus connu d’entre eux, Wernher Von Braun, réputé être l’inventeur des V2, ces fusées qui bombardaient l’Angleterre. Et en contrepartie, ils ont fermé les yeux sur leurs massacres de civils…

À la chute du rideau de fer, alors que j’avais plusieurs contrats de coopération en Roumanie, pays alors très largement francophone, j’ai assisté à une pluie de bourses américaines et leur diffusion par des associations actives. Les jeunes Roumains ont rapidement opté pour des formations en anglais, dans l’indifférence, m’a-t-il semblé, de l’ambassade de France.

Dans les autres pays d’Europe centrale et orientale, où le français était nettement moins bien implanté, les meilleurs étudiants sont également partis faire des études aux États-Unis. Une partie y est restée et d’autres sont aujourd’hui hauts fonctionnaires de l’Union européenne à Bruxelles, ce qui explique que l’anglais y soit la langue commune, par exemple entre un Bulgare et un Estonien, et donc la quasi unique langue de travail. Le Brexit n’a évidemment rien changé à ça.

Toujours au début des années 1990, une partie de l’élite des mathématiciens et scientifiques russes était prête à venir en France, mais le temps de mettre au point les formalités, elle était partie aux États-Unis.

 

Une mauvaise idée à la mode : moins d’étudiants étrangers

Malgré cet exemple américain, les étudiants étrangers restent dans le collimateur d’une partie de la classe politique française.

Xavier Bertrand, candidat à la candidature du PR a ainsi proposé de diminuer de moitié l’accès en France des étudiants étrangers car c’est le deuxième groupe d’immigrants chaque année après le regroupement familial ! Alors que la moitié d’entre eux repart à la fin de leurs études, et qu’il ne reste en France que ceux qui ont trouvé un emploi qualifié…

Non seulement nous perdrions de bons éléments, mais cela enverrait encore plus d’étudiants d’Afrique francophone aux États-Unis. Au retour dans leur pays, ils militeront pour l’abandon du français langue officielle au profit de l’anglais. Alors que les entreprises françaises ont dans les pays francophones un de leurs rares avantages structurels.

Revenons à ce mouvement médiatique français tout à fait positif rappelant l’importance de l’immigration qualifiée qui s’appuie sur un rapport récent du Conseil d’Analyse Économique.

 

Le rapport du Conseil d’Analyse Économique

Il s’agit du rapport « L’immigration qualifiée : un visa pour la croissance » rédigé par Emmanuelle Auriol et Hillel Rapoport, et remis au Premier ministre.

Ce document commence par rappeler que sur 292 000 immigrés en 2019, 39 000 seulement sont venus pour des motifs économiques, 91 000 dans le cadre du regroupement familial, et 90 000 comme étudiants (31 %).

Il rappelle également que les immigrants représentaient 3,5 % des travailleurs qualifiés en France contre 10 % en Grande-Bretagne Canada ou Australie et 7 % aux États-Unis.

Pourquoi ? Il y a bien sûr à mon avis des questions linguistiques qui dirigent ceux ayant appris l’anglais vers ces pays et ceux qui ont appris le français vers la France, la Belgique et le Québec.

Mais le CAE suppose que c’est également parce que les candidats n’ont pas envie de venir dans un pays qui considère négativement l’immigration, ce qui se traduit par ailleurs par des complications administratives, que ce soit pour entrer ou pour rester dans le cas des étudiants étrangers dont 50 % quittent la France après leurs études.

Une des recommandations du CAE est d’attirer davantage d’étudiants étrangers, et de pays plus variés en proposant des cours en anglais, ce qui ne me paraît pas être une bonne idée.

  • D’une part une partie des cours des écoles de management est déjà en anglais, ainsi qu’une grande proportion des Master. Inutile d’encourager une pratique déjà excessive et d’ailleurs illégale (non application de la loi Fiorasso) ;
  • D’autre part, une formation uniquement en anglais attirerait certes de nouveaux étudiants mais qui ne resteront pas en France si on ne leur apprend pas le français en même temps.

 

J’ai représenté jadis les grandes écoles françaises à Singapour, et j’ai été consulté par des Singapouriens qui m’ont dit : « l’Australie c’est plus près, mais les grandes écoles françaises ont une excellente réputation et je suis prêt à apprendre le français pour m’y inscrire ».

L’objectif est de garder des gens qualifiés et non de dépenser notre argent et nos compétences pour former des anglophones qui repartiront après leurs études !

Une autre recommandation du CAE est que les formalités d’immigration, et notamment de renouvellement de visa, se fassent en ligne et non pas par des attentes humiliantes de parfois plusieurs jours à la porte des préfectures. Une mesure de bon sens !

Ce rapport du CAE appelle donc à « changer le regard sur l’immigration » pour ne pas décourager les candidats qualifiés.

Il suggère également un système de points diffusé mondialement. Ce système consiste à donner des points pour chaque compétence du candidat.

Par exemple, au Canada des points sont attribués pour la connaissance du français et d’autres pour celle de l’anglais, les deux langues officielles du pays. On peut imaginer des points pour tel niveau de connaissances en mathématiques etc. Ainsi le système serait plus lisible par les étudiants et les étrangers. Cela aurait également comme avantage de varier les origines.

Il y a bien, en France, une liste des « métiers sous tension », mise à jour en 2019, mais qui serait néanmoins obsolète. De plus un système à points donnerait un droit d’entrée indépendant des promesses d’embauche.

À titre personnel, je ne suis pas d’accord avec cet argument, la promesse d’embauche responsabilisant l’employeur et facilitant l’intégration.

 

Créativité et innovation

Les économistes du CAE constatent :

« Les pays qui ont les plus hauts taux d’immigration au monde sont tous des pays riches… Notamment parce que les immigrés déploient plus de créativité et d’esprit d’entreprise et d’innovation que les autochtones. Sans doute parce qu’ils ont l’habitude de prendre des risques. »

Aux États-Unis, les immigrés représentent 13 % de la population mais 26 % des entrepreneurs avec parmi eux, des stars tels Elon Musk, d’origine sud-africaine et fondateur de Tesla, ou Sundar Pichai, d’origine indienne et patron de Google.

Le vaccin BioNTech a été mis au point par deux chercheurs d’origine turque en Allemagne et développé par l’américain Pfizer dirigé par un Grec. Le laboratoire Moderna a été fondé par un Arménien du Liban émigré au Canada et dirigé aujourd’hui par un Français émigré aux États-Unis.

Finalement, en France, les étrangers déposent moins d’un brevet sur 10 contre deux aux États-Unis, au Canada et aux Pays-Bas.

Le CAE conclut :

« La France s’est enfermée dans un cercle vicieux d’une immigration de droits (tel celui au regroupement familial) et non d’une immigration de mérite ce qui nous fait perdre des points de productivité et de croissance. »

 

Mais nous avons besoin aussi des moins qualifiés

Si le rapport du CAE a été salué par la presse économique comme insistant sur le besoin d’une immigration qualifiée, probablement pour ne pas heurter de front une opinion publique hostile, on remarque aussi dans ce texte l’intérêt économique de l’immigration plus courante.

Avant la pandémie, le bâtiment et l’hôtellerie-restauration employaient massivement des Africains et des Asiatiques. Or l’immigration a diminué en 2020 et 2021 du fait de la crise sanitaire : la baisse du nombre de nouveaux visas a été de 20 % en 2020 et celle du total des visas, renouvellement compris, de 80 %. Le CAE remarque que ce sont justement ces branches qui sont aujourd’hui très gênées par le manque de main-d’œuvre.

À cette occasion, je remarque qu’une grande partie de l’immigration venant du regroupement familial apporte aussi des actifs, et qu’on ne peut donc pas totalement l’opposer à l’immigration de travail.

Et contrairement à une idée reçue, cette immigration ne coûte pas cher.

S’appuyant sur plusieurs études sur le sujet, le CAE rappelle que l’immigration n’a pas d’incidence sur les salaires des natifs français et que la contribution nette des immigrés, balance entre les prestations reçues et les cotisations payées, se situe dans une fourchette comprise entre +0,5 % et -0,5 % du PIB.

 

En conclusion, nous sommes loin de la Silicon Valley

Tout cela est navrant, et économiquement suicidaire.

C’est accentué par la course à l’extrême droite de la campagne présidentielle, qui me rappelle les promesses électorales catastrophiques de Mitterrand, notamment pour rester dans le domaine du nombre des actifs, sa promesse d’abaisser la retraite à 60 ans qui lui a permis d’être élu ! Il a fallu des péripéties pénibles et coûteuses en grèves pour remonter l’âge de la retraite à 62 ans, puis 65 ans alors que 67 ans seront bientôt nécessaires.

Lourdeur administrative, ignorance de l’économie internationale, xénophobie (qui n’est pas spécifiquement française) nous font progressivement perdre la course au mérite, déjà plombée par les mauvaises performances de notre système scolaire.

Les islamistes ont une part de responsabilité dans cette mauvaise image de l’immigration, mais c’est valable dans tous les pays, et ça n’empêche pas nos concurrents de ne pas écouter leur propre extrême droite.

Cet article est évidemment économique et non identitaire. Mais même dans ce domaine les nationalistes les plus farouches sont suicidaires et remettent leurs peuples et leurs identités entre les mains d’étrangers qui arriveront alors qu’il sera trop tard pour les encadrer.

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  • Vous le dites vous-mêmes, vos points sont économiques et non identitaires. L’organisation d’une société, son histoire, sa cohésion, sa culture, le bien-être de ses habitants, leur cohésion dépendent de beaucoup de facteurs subtils dont un est effectivement l’économie… mais pas le seul…

  • ah si on pouvait attirer les cerveaux… expression qui ne veut rien dire car il me semble que tout le monde a un cerveau..

    ah!!!! si on pouvait attirer les gens qui vont créer de la richesse.. plus exactement beaucoup de richesses..
    ou ceux qui en ont le potentiel…
    en se fichant par ailleurs du reste… de la culture existante ..du fait que le pays soit ou non densement peuplé. sinon peuplé tout court!!!

    On sort d’ABORD de l’etatisme et du collectivisme , ensuite ça devient plus simple..

    dans l’esprit du français étatiste toute richesse crée dans ce pays lui appartient quelque part, pourquoi? parce que que, ed nat par exemple… (mais va t on rembourser la formation d’un chirurgien libanais au liban?

    il est logique pour un étatiste pauvre de suspecter tout nouvel entrant…

    la corée du nord flingue ceux qui rentrent et ceux qui sortent.. caricatural et pourtant…

    on ne peut pas distinguer la politique migratoire sans avoir un discours sur les dépenses collectives car le migrant change le « collectif ».. aussi simple que ça..

    et il ya quelque chose de pas « sain » à attirer les « cerveaux » des pays pauvres…

    • tout à trac.. mais on ne peut pas parler SEULEMENT de politique migratoire en france…le français est devenu un « être collectivisé ».. chaque nouveau français l’impacte d’une façon ou d’une autre plus que ça ne le devrait dans un monde libre.

      On nous oblige à manger à la cantine plutôt que dans un restaurant, le prix qu’on me demande est fixé par le groupe, le menu itou…évidemment je vais avoir tendance à vouloir changer ça en ma faveur en laissant de nouveaux éléments dans le groupe… mais la question reste d’abord le fait de manger à la cantine

  • Autant je suis pour une immigration qualifié (ce qui correspond a 85 % de l article) autant une immigration non qualifiee et le regroupement familial est a mon avis une grosse erreur

    L auteur dit qu on a besoin de bras. En fait certains ont besoin de bras pas cher car les francais refusent de travailler pour si peu. Donc ca permet de tirer les salaires et les conditions de travail vers le bas, ca incite a faire de produits de qualite mediocre avec des salaires peu motivés et formés et ca nourrit evidement la xenophobie des locaux. Regardez le brexit: une des motivation etait de mettre dehors les polonais

    Ensuite il faut voir plus loin que le bout de son nez: le travailleur mal payé va faire venir femme et enfants. a un moment il va s arreter de travailler mais les enfants font refuser de faire le job mal payé du pere, mais une bonne partie seront incapable d avoir autre chose car leur niveau scolaire est faible. donc il faudra encore plus d immigration pour combler les trous et payer les prestations sociales a ces gens qui ne savent/peuvent rien faire. Dont uen partie frustree risque bien de causer des problemes sociaux

    Le regroupement familial a un 2 effet pervers: il freine l integration. Si vous pouvez vous marrier au pays et faire venir femme et enfant vous allez maintenir le mode de vie du pays
    Pour prendre un ex personnel, j ai dans ma famille un italien. celui ci arrive en france il y a 100 ans a epousé une polonaise. Quelle langue parlaient ils entre eux ? le francais bien sur car l epouse ne parlait italien ni le mari polonais !

    Quant a attirer des cerveaux, il ne faut pas se voiler la face. C est mal parti. Vous savez l ecart de remuneration entre la silicon valley et la france ? meme si on met le cout de la vie en balance ? Les jeunes francais quittent deja leur pays car pas de perspectives alors penser que les etrangers vont venir les remplacer me semble audacieux !
    Pour rendre la france plus attractive il faudrait que les remunerations nettes augmentent, ce qui n est pas gagné. D une part les societes francaises sont souvent dans une logique du moins disant (un informaticien en france gagne par ex au moins 3 fois moins qu au USA ou 2 fois moins qu en suisse mais c est encore trop pour nos employeurs). Et les prelevement sociaux sont en france tres elevés pour financer un systeme deficitaire. Diminuer les prelevements sur le travail est impossible car ca equivaudrait a mettre a la diete un electorat majeur : les retraités

    PS: pour ceux qui vont me repondre qu on peut lutter contre la fraude et ne rien toucher aux prestations, ou qu il suffit de supprimer l AME, je leur repondrait que l AME c est 1 milliard soit environ 0.1 % du budget etat+secu

    • assez d’accord avec ce commentaire toutefois, le benchmark social est une réalité. Les 8 à 10 millions d’assurés sociaux de plus que le nombre de residents en est un symptôme. Une éducation nationale transportant encore et toujours des idées d’extrême gauche d’un autre age, induisant une déformation intellectuelle des jeunes. Enfin, comme dit dans autre article de ce jour, 61 % du PIB pour financer un monstre étatique, cela donne envie d’aller voir ailleurs pour ceux qui ont quelques neurones…

    • Quelque soit le pourcentage de l’AME, 1 milliard est bon à économiser et à réorienter vers les hôpitaux . Avec ce genre de raisonnement le gouvernement dit toujours : ça ne sert à rien de reformer tel ou tel point, car ça ne rapporte que 500 millions.

      • j ai jamais dit qu il ne fallait pas economiser 500 millions si c est possible facilement mais sur un budget de quasi 1000 milliards il faut reconnaitre que c est rien
        l energie doit etre depensee en priorite la ou est le gros de la depense. aller gratter 0.01 % ici et la est totalement inefficace. vous vous dispersez et au final vous n obtenez rien de tangible
        regardez ce qu a essayez de faire sarkozy avec la reduction du nombre de fonctionnaires: a son depart il y avait plus que lorsqu il est arrivé !

        • 50 milliards de fraudes à la sécu avec un lien très fort, 50 milliards de coûts directs reconnu par la gauche (douteux donc), ça nous met à 100 milliards simplement pour l’introduction. Presque 1/3 des impôts directs des entreprises!
          .
          Après on peut parler des autres fraudes et des coûts « indirects », associations, logements « sociaux », travailleurs « sociaux », « politique de la ville » pour reconstruire régulièrement les quartiers, sécurité etc. etc.
          .
          Sarkozy s’est quand même fait traiter de fasciste pendant 5 ans par toute la presse pendant que les « enfants » et les syndicats défilaient et cassaient tout pour faire reculer « la dictature d’extrême droite », que les transports étaient en grève et que toute la bureaucratie engageait en masse pour éviter l’horrible « austérité ».
          .
          S’il avait osé le dixième de répression et du forcing antidémocratique qu’a fait Macron le socialiste, ça aurait défilé même aux USA pour « lutter contre la dictature en France ».
          Sarkozy est un âne on est d’accord, mais ne pas voir toutes les manoeuvres de la gauche c’est quand même bizarre.

    • Les entreprises sont moins disantes sur les salaires car il n’y a pas beaucoup de perspective de croissance. A quoi sert d’avoir un salarié très productif et coûteux alors qu’il n’y a pas assez pour l’occuper?
      Alors bien sûr il pourrait remplacer plusieurs personnes, mais licencier est très difficile. Pour une entreprise qui périclite, il faut baisser les coûts fixes… Et je ne parle même pas des cotisations sociales non proportionnelles qui avantagent les bas salaires

      • les bras des immigrés sont plus que largement remplaçables par des robots (mais on ne peut pas demander à un « polyglotte » de bien connaitre cette question)

  • La France ne peut pas attirer les cerveaux en les taxant. Par contre elle attire la misère du monde avec ses prestations sociales. C’est un choix politique : ces miséreux voteront à gauche s’il deviennent français.
    Les français ne se plaignent jamais de l’immigration des cerveaux car ceci s’intègrent rapidement dans la société en adoptant ses codes.
    Et l’immigration actuelle non qualifiée permet à nombre de RSA de s’y complaire : le poste étant occupé par un immigré, pourquoi devrais je me lever le matin ? En ce sens, l’immigration sans qualification plombe le pays : le RSA y reste par avantage et l’immigré envoie l’argent à l’étranger.
    Arrêter l’assistanat c’est sélectionner l’immigration.

  • Soyons sérieux un instant.
    Si on fait le compte de tout le « social » directement en relation (logements, travailleurs, aides, associations) on arrive à plusieurs centaines de milliards d’euros, plusieurs millions d’emplois et des dizaines de milliers d’entreprises détournées de l’économie libérale.
    .
    Ce n’est pas pour rien que les socialistes en ont fait leur arme principale. Elle est polyvalente, extrêmement efficace et extermine même l’opposition, y compris libérale.
    .
    On ne parle même pas de culture, de sécurité ou « d’externalités négatives » pour l’instant, juste de rapine fiscale et de collectivisation de la société.
    .
    Quand les Français paient 55% de leurs richesses à l’état, le territoire leur appartient. Il est « privé » et ils ont le droit de décider qui vient sur leur terre et qui reçoit leur argent.
    Référendum, le reste c’est du blabla de collectiviste et d’anti-libéraux.
    .
    (Si l’hôtellerie employait massivement des clandestins ou des gens du sud c’est que les socialistes ont flingué les profits et qu’aucun occidental ne voudrait travailler pour des salaires de misère).

  • Et restons sérieux un instant.
    La « Silicon Valley » emploie massivement des asiatiques qui scorent en moyenne 104 au test de QI aux USA.
    .
    Décomposition de l’emploi par ethnie dans la Silicon Valley:
    —————————–
    Asiatiques: 50,1%
    Blancs: 40,7%
    Hispaniques: 4,2%
    Noirs: 2,3%
    Autres: 2,7%
    .
    Personne ne se plaint des asiatiques en France (Certains les rackettent mais c’est une autre histoire).

  • Bonne analyse dans le détail des effets qui se plante complètement dans celle des causes globales : la France exporte des Bac+7 et importe des Bac-7 ; pour traiter ces effets flat tax pour tous, liberté de choix des cotisations et des prestations sociales et suppression des aides sociales et subventions. La France n’a pas de problème d’immigration mais un problème de socialisme.

  • Je n’ai pas l’impression qu’il est « facile » d’émigrer dans quelque pays que ce soit : langue, culture, tracasseries administratives, travail …

    Il faut donc que le pays soit attractif pour convaincre. Et pour convaincre ceux qui vont être « utiles » et « moteurs » de l’économie … il faudrait d’abord reconnaître ces qualités aux autochtones.

  • La question de la langue est assez étrange : pourquoi la France ne peut convaincre des Roumains alors que les pays nordiques attirent des immigrants d’un peu partout ?

    S’ils connaissent l’anglais, pourquoi aller se les geler à apprendre le suédois ou le norvégien. Sinon il leur faudra apprendre l’anglais en prime de la langue du pays.

  • Vous écrivez : Les pays du Sud ont toujours protesté contre le pillage de leurs cerveaux : « Nous payons la formation de cadres qui vont ensuite exercer dans les pays riches. »
    On peut considérer que la France est un pays du Sud, non ?
    Combien d’étudiants brillants partent faire carrière à l’étranger car la France, avec sa réglementation démentielle, ses salaires bas et son « ambiance » générale est devenue un repoussoir ?

  • La. France est un pays d’immigrés, vu sont état, il en faut encore et encore, enfin, des immigrés, pas des profiteurs à la petite semaine genre gang maffia etc mais normalement, la justice devraient pouvoir filtrer, séparer le bon grain de l’ivraie…. L’état ferait il partie de l’ivraie puisqu’il ne fait pas son job ?

    -1
  • A-t-on jamais mené une réflexion sur ce qu’il faudrait faire pour attirer en France les talents comme l’ont fait les Allemands avec leur « Standort Deutschland » d’il y a quelques décennies?

    • Les talents français ne trouvant pas de job, à quoi bon ?

      • Pourquoi pensez vous qu’ils devraient trouver un job dans un pays qui a mis dans sa constitution le  » principe de précaution  » c’est à dire la haine du risque ??? Les richesses et les emplois qui vont avec ne se créent qu’en prenant des risques et notre pays socialiste ne veut pas en prendre ou pire ne veut pas nous laisser en prendre !!!!

  • bon résumons :  » l’immigration est une chance pour la France  » !!! par qui est payé l’auteur pour nous seriner une nouvelle fois ce slogan ???? Et pourquoi ne pourrions nous pas garder nos  » cerveaux  » au lieu d’aller en recruter ailleurs ????

  • Monsieur Montenay , a un problème avec l’immigration et l’identité , comme si le fait d’aborder ces sujets ,ne peut venir que des extrémistes de droite. Pourtant des pays comme la Suède , le Danemark , et d’autres pays scandinaves sont confrontés aux mêmes problèmes, immigration et ‘identité, même s’ils vont beaucoup mieux que nous sur le plan économique et n’ont colonisés aucun pays de l’Arc arabo-musulman.
    M. Monteney , met toutes les migrations de toutes les époques et venant de tous le pays sur le même plan. Ceux de Pologne, de Roumanie , de Russie ( les russes blancs ) les Juifs des divers pays d’Europe , d’Arménie , d’Espagne , du Portugal, d’Argentine etc sont les frères jumeaux de ceux d’Algérie, Maroc , Tunisie , Libye , Somalie , Soudan , Egypte , Turquie , Afghanistan , Pakistan etc
    Or les premiers se sont intégrés en une ou deux générations (sans les protections sociales d’aujourd’hui ) et les seconds sont a part une minorités , très difficilement adaptés a des sociétés sécularisées et ayant des valeurs diamétralement opposées.
    Je n’ai pas connaissance parmi ceux des immigrés occidentaux ayant égorgé un prêtre dans sa maison de prière , ni massacré des journalistes en criant  » vive le Christ roi « . a moins que monsieur Montenay, me cite un cas , étant donné son expérience.
    On a le droit de critiquer Eric Zemmour , sur beaucoup de points , mais il faut lui rendre hommage , de mettre sur la table , des sujets que monsieur Montenay , beaucoup de journalistes de la bien-pensance et des hommes politiques n’ont pas eu le courage d’aborder depuis des décennies.
    Sinon Eric Zemmour n’aurait pas existé.

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