L’expérience du Japon dément l’efficacité des confinements

Les élus vantent les succès des confinements et des mesures de restrictions. Mais beaucoup de faits vont contre eux. Le Japon sort de la crise sanitaire sans ces mesures.

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210507-N-JT445-1028 by U.S. Pacific Fleet (Creative Commons CC BY-NC 2.0)

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L’expérience du Japon dément l’efficacité des confinements

Publié le 21 octobre 2021
- A +

Par Henry Bonner.

Les autorités vantent l’efficacité de leurs mesures… comme les couvre-feux, les confinements, ou le passe vaccinal.

Mais sont-elles efficaces ?

Dès janvier 2021, plusieurs études universitaires tendent à démontrer que ce n’est pas le cas.

En juin 2021, le National Bureau of Economic Research a publié une étude qui portait sur 43 pays.

Les chercheurs expliquent dans leur introduction qu’ils n’ont pas réussi à trouver de corrélation entre la restriction des déplacements (comme les confinements) dans un pays (ou État américain) et la baisse de la mortalité.

Au contraire ! Voici ce qu’ils écrivent :

« Nous trouvons qu’à la suite de la mise en place des politiques de limitation des déplacements, le confinement (Shelter in Place ou SIP), l’excès de mortalité par rapport à une période normale devient encore plus élevé. Cet excès de mortalité est statistiquement significatif les semaines qui suivent la mise en place de ces politiques de confinement. »

Le graphe ci-dessous montre par exemple la corrélation entre le nombre de semaines de confinement et l’excès de mortalité pays par pays.

Vous pouvez le constater : la corrélation est positive. Plus longtemps un pays a appliqué le confinement, plus son taux de mortalité a dépassé la norme.

Mais peut-être les élus ont-ils conscience de cela après tout.

Ils ne mettent pas en place le passe vaccinal dans le métro ou le RER, par exemple.

Si vous ne contractez pas le virus dans un wagon aux heures de pointe comment le pourriez-vous dans un restaurant, un café ou un musée ?

Vous rappelez-vous aussi des condamnations médiatiques de la politique de la Suède, provenant de toutes parts, pour son manque de restrictions ?

Le journal anglophone The New Statesman, expliquait ainsi en décembre 2020 :

Les échecs de la Suède dans la stratégie Covid-19 ont révélé les mythes des sceptiques du confinement.

Un autre journal déplorait que « certains pays résistent encore aux stratégies plébiscitées par la plupart des États de la planète, comme les confinements, et s’obstinent dans leur voie… »

En réalité, ce battage médiatique était biaisé ou n’était que le fruit de la paresse intellectuelle de journalistes mainstream.

Le bilan aujourd’hui ?

  • 0,14 % des Suédois sont morts du virus à ce jour.
  • En France, avec ses confinements à rallonge ? On déplore 0,17 % de décès.
  • En Italie, premier pays à enfermer la population ? 0,21 % décès.

Les confinements sauvent-ils des vies ? Beaucoup de choses semblent le contredire.

Mais alors, pourquoi certains pays souffrent-ils du virus davantage que d’autres ? Peut-être est-ce lié aux comportements des habitants, ou à la génétique.

L’obésité serait le facteur prépondérant de surmortalité

Mais le constat suivant s’impose : l’obésité joue l’un des rôles les plus importants.

En mars de cette année, l’OMS rapportait que neuf décès sur dix provenaient de pays avec le plus grand nombre d’obèses.

Dans tous les pays pour lesquels la mortalité a dépassé les 100 par 100 000 habitants, plus de 50% d’entre eux étaient en surpoids.

Cela expliquerait aussi pourquoi certains pays, comme le Vietnam par exemple, n’ont pas eu beaucoup de morts. Les décès à cause du virus y représentent 0,02 % de la population. Près de 10 fois moins qu’en France. Le nombre d’adultes vietnamiens en surpoids est de 18 %, soit trois fois moins qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis (à plus de 60 %)… et moitié moins qu’en France (avec 40 % de personnes en surpoids selon l’OCDE).

Ici les pays de l’OCDE par taux d’obésité (qui représente une partie du taux de surpoids).

Vous le constaterez, le Japon est en tout en bas de la liste.

Sans surprise, le pays échappe au virus.

Japon : pas de confinement et recul du virus

Le nombre de nouveaux cas au Japon est en recul alors que la vie semble s’y dérouler plus ou moins comme avant.

Reuters explique :

« Dans l’état d’urgence au Japon, le gouvernement demande aux commerçants et aux restaurants de fermer plus tôt que d’ordinaire, et aux citoyens de travailler depuis chez eux, mais ces mesures sont volontaires, et les autorités n’ont pas le pouvoir de les appliquer, comme dans les pays occidentaux. »

À Tokyo, le nombre de nouveaux cas de contamination a atteint un pic de 6000 par jour en mi-août. Aujourd’hui, il est inférieur à 100.

Le gouvernement n’a jamais obligé les gens à rester chez eux pour arriver à ce résultat. Le taux de télétravail n’a pas explosé.

Les trains sont toujours bondés et les journaux rapportent que les gens ont continué à fréquenter les bars, les stades et les concerts.

Pas d’envolée des cas. Mais plutôt l’opposé.

Les élus en tireront-ils une leçon ?

Non… Le mythe de l’efficacité des confinements et de leur interventionnisme leur tient trop à cœur.

Sur le Web

Voir les commentaires (19)

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  • Très bon article, merci.
    Derrière le mythe, il y a des intérêts politiques bien compris.
    Nos gouvernants, surtout de gauche y voient une occasion en or d’accroître leur pouvoir avec toute la cohorte de l’idéologie communiste derrière: la formation d’hommes nouveaux dans un nouveau monde.
    Énergie, logement, nutrition, santé, emplois, tous nos pays ont fait un grand pas en avant vers le collectivisme « égalitaire » et « solidaire ».

    • « Nos gouvernants, surtout de gauche  »
      Ce n’est pas l’exclusivité de la gauche.
      voyez en Australie.

      • Fenêtre d’Overton.
        Ça fait plus d’un siècle que la gauche décrit la droite comme des libéraux pro-entreprise, anti-état, opposés aux taxes et à la bureaucratie ce qui était assez vrai voici 50 ans et avant (tea party).
        Depuis 1968, sous une forte pression culturelle puis médiatique qui s’est accentuée après la chute du mur, beaucoup de « droites » ont totalement dérivé vers l’étatisme si ce n’est le socialisme.
        Même en suisse l’état est discrètement devenu le premier employeur du pays avec la complicité, la passivité ou le manque de combativité de la « droite » et souvent ceux qui répondent le mieux à la définition de la droite classique sont les « extrêmes droites » comme l’UDC en Suisse qui est le seul parti aussi anti-état, taxes et réglementations (la France fait exception avec le FN qui est étatiste).
        .
        Pour l’Australie, je ne connais pas leur politique, mais comme la Suisse est infectée par l’étatisme ça m’étonnerais qu’ils y échappent d’une part et d’autre part un soubresaut autoritaire ne décrit pas une tendance de fond. La Grande-Bretagne oscille entre des phases d’étatisme et des coups de balai libéraux d’une droite beaucoup plus classique (aussi décrite comme « d’extrème-droite » par les étatistes).
        .
        L’un dans l’autre, l’occident a totalement dérivé vers la gauche.
        « Privé », « profits » et « marché » sont devenus des gros mots et le parti libéral suisse a signé des deux mains la « transition écologique », qui est la collectivisation de la société, la redevance qui pérennise la propagande d’état et les pires mesures liberticides comme le pass sanitaire.

  • Si vous voulez étudier un effet de causalité entre confinement et mortalité, il faut décaler d’environ un mois pour tenir compte de la durée entre contamination et décès.
    Sinon, vous pouvez très bien être en train de montrer un lien entre surmortalité et décision de confiner plutôt qu’en sens inverse !

    • ouiap pas convaincu du tout..

      et en plus pays incomparables.. dynamiques au départ très différentes, dans certains pays pas de première vague..

      malheureusement on ne peut pas savoir.. en tous les cas pas ainsi..

      bon surtout c’est à celui qui a pris des mesures de prouver qu’elles ont été utiles..

      or…

      • si vous regardez eu momo vous voyez une disparité frappante en EUROPE sur la variation de la mortalité hivernale pour « les virus hivernaux ».. il n’existe pas de raisons solides de considerer que les mesures gouvernementales sont le facteur discriminant en cas de covid pour expliquer les différence de mortalité.. ou tu ne sais pas trop quoi faire avec les données… car tu n’a pas d’idée de la « normalité »..

        ça ne prouve rien….mais ça c’ets A LA CHARGE des gouvernements..parce que ils ne peuvent pas prouver que ce qu’ils font est utile!!

    • MichelO : Merci pour ce commentaire.
      Quand le lien mis en évidence n’est pas le bon, qu’en plus le sens de causalité est douteux, associé à une pincée de biais de confirmation, je pense que l’auteur n’est pas franchement utile pour critiquer les décisions gouvernementales (bonnes ou mauvaises).

      Cela dit, le paragraphe sur le taux d’obésité reste très intéressant

  • Nos politiciens sont tous des vantards, aucun ne reconnaîtra sa faute, au Japon, il y a le culte de l’honneur et le hara-kiri, plus efficace qu’un confinement ou qu’un masque pour donner confiance à un peuple..

  • Ces confinements absurdes et toutes les autres mesures prises après montrent, hélas, que plus la science avance, plus les outils de modélisation sont sophistiqués, plus on parvient à expliquer… plus le simple bon sens disparait…
    C’est un peu comme lorsque le GPS nous indique un itinéraire que l’on sait être moins bon que celui que l’on connait mais qu’on décide de suivre ses indications néanmoins…
    Et lorsque l’évidence se fait jour, il faudra torturer les faits et s’abreuver de sophismes jusqu’à plus soif pour se persuader qu’on avait raison de se tromper…

    • La science avance dans l’obscurantisme, y a que le pognon qui compte vu l’absence dramatique de niveau scientifique des classes dirigeantes, une question de survie. On est dirigé pas des anes et nous sommes des veaux, plutôt des moutons !

  • Article peu objectif.
    – Dans le métro, les gens portent des masques. Au resto ou au café, pas facile de manger avec le masque. Cette comparaison est débile.
    – Dans le bilan comparant les pays qui ont confiné, il manque le Brésil : confinement = 0 jours et près de 500.000 morts. Et je ne crois pas que dans les favelas il y ait beaucoup de vieux et d’obèses. Par contre ils n’ont pas les moyens d’y rester confiner et d’acheter des masques.
    – Les pays comme le Japon ou le Viêtnam sont des pays où la population est très disciplinée et où elle se mêle peu aux étrangers. Le port du masque est respecté et sur le nez, pas en dessous comme en France.
    – Toute personne qui a pris le train en France sait qu’une partie des voyageurs ne porte pas son masque ou ne le porte pas correctement. Ce n’est certainement pas le cas au Japon : ils portaient le masque avant l’épidémie
    – Le Japon a bloqué des ferrys dans ses ports pour éviter tout risque de contamination et tant pis si ceux qui étaient dans le ferry se contaminaient entre eux
    … … …

    • Les exemples abondent de pays ayant abandonné le confinement et autres mesures débiles et n’ayant pas vu l’épidémie repartir pour autant. Celui du Texas est l’un des plus significatifs : abandon des mesures coercitives en mars 2021, et l’ensemble des médias mainstream et beaucoup de politiciens ont promis l’enfer (la reprise massive de l’épidémie) aux Texans dans les semaines suivantes. Biden a même qualifié la décision du gouverneur du Texas de « néandertalienne ». Résultat : rien du tout, les courbes ont poursuivi leur baisse comme si de rien n’était.
      En Suède, les modélisations de Neil Ferguson, grand défenseur des mesures restrictives comme le lock-down, promettaient 96.000 morts en quelques semaines en l’absence de confinement : on a vu ce qu’il en a été : https://www.aier.org/article/the-failure-of-imperial-college-modeling-is-far-worse-than-we-knew/

      etc etc etc.

      La science, ce sont les faits d’abord. Si une théorie ne fonctionne pas, c’est qu’elle est fausse. Le confinement – tel que nous l’avons connu – ne marche pas pour contenir une épidémie, ou alors très à la marge, et surtout ses inconvénients sont énormes (sur le moral des gens, sur l’éducation des jeunes, sur l’économie donc la précarité donc les morts à moyen terme), très supérieurs à ses éventuels très minces avantages.

      • On m’a toujours dit que la vie au grand air est bon pour la santé, je le crois, donc confiner, c’est de l’assassinat… Mais le monde…. C’est devenu n’importe quoi depuis qu’on ne peut plus se distraire à la guerre, la faute à la bombe sûrement…..l’homme a besoin d’excitation, exitation que la femme ne peut plus lui offrir, ne lui a jamais offert… .

    • Vous pourriez être un bon politicien. Plus on vous démontre que vous avez tort et plus vous trouverez une excuse tarabiscotée pour vous persuader que, comme le dit RB3, vous avez eu raison d’avoir tort !

    • Au Brésil, rapporté à la population (213 M d’habitants), on parvient grosso modo au même taux qu’en Italie. la différence y est que là-bas, les disparités sociales sont énormes (des TRES riches et des TRES pauvres). Et un taux d’obésité qui reste important, dû à la profusion de sucre et l’habitude historique ancrée d’en mettre partout et beaucoup (sucre de canne).

  • Attention aux raisonnement de causalité spécieux. Si une mortalité plus grande est associé à des confinements plus long, cela peut tout simplement être car les confinements sont mis en place quand la mortalité est plus grande … Et pas que els confinement entraine la mortalité plus importante !

  • Un article qui par ses chiffres fantaisistes montre le peu de sérieux de ce blabla.

    • Donnez-nous les vrais chiffres, puisque vous semblez les connaître, vous. C’est toujours facile de faire le malin sans trop s’avancer.

      • On peut très bien montrer que des chiffres sont douteux sans en avoir soi-même de meilleurs à proposer. Prenez par exemple les sondages…

  • Les commentaires sont fermés.

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