Les prix du marché, l’essentiel d’une économie saine

Le profit indique à l’entrepreneur que les consommateurs approuvent ses initiatives ; la perte indique qu’ils les désapprouvent.

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Les prix du marché, l’essentiel d’une économie saine

Publié le 4 septembre 2021
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Par Fabrizio Ferrari.
Un article du Mises Institute

Parmi les nombreux éclairages que Mises apporte avec son grand œuvre L’Action humaine, il y a des remarques d’une grande clarté au sujet du mécanisme de formation des prix, du rôle que les entrepreneurs jouent pour favoriser une allocation efficiente des ressources et en quoi le socialisme est délétère pour l’économie dans la mesure où il perturbe l’équilibre des relations entre prix, entrepreneuriat et allocation des ressources.

Les prix et la valeur subjective

Dans une économie de marché sans entrave, le mécanisme de formation des prix est l’outil qui contribue à l’allocation de ressources la plus efficiente – c’est-à-dire désirée par les consommateurs. Pourquoi cela ?

Parce que les prix découlent des différentes valeurs subjectives que les êtres humains attachent aux divers biens et services offerts par l’économie.

Lorsqu’un consommateur attribue au bien qu’il possède une valeur subjective inférieure au bien possédé par un autre et vice-versa, les deux échangent ce qu’ils ont – achat et vente. Selon les propres mots de Mises :

« C’est précisément la disparité de la valeur attachée aux objets échangés qui résulte dans leur échange.  Les gens achètent et vendent uniquement parce qu’ils apprécient les choses qu’ils cèdent moins que celles qu’ils reçoivent. » (L’action humaine, 1949).

En procédant à des échanges répétés, les vendeurs découvrent la valeur subjective attachée à la consommation des biens par les demandeurs – c’est-à-dire la valeur de marché des biens.

En d’autres termes ils comprennent qui est le consommateur qui attribue la plus forte valeur à un bien donné, permettant ainsi à chaque bien de trouver le propriétaire qui le désire le plus.

Remarquons que l’appréciation de la valeur des biens est possible si et seulement si les biens sont la propriété privée des agents qui les échangent. En fait, sans la propriété privée des biens, les agents qui les échangent ne pourraient pas profiter du bénéfice qui récompense la découverte des personnes qui désirent le plus les biens qu’ils veulent échanger sur le marché – ils ne seraient pas en mesure de gagner la plus forte récompense possible lors de l’échange.

De même, sans la propriété privée, les agents qui les échangent ne pourraient pas subir de pertes – sous la forme de désirs insatisfaits – en échangeant avec d’autres qui ne sont pas ceux qui désirent le plus les biens qu’ils fournissent.

Entrepreneuriat et allocation des ressources

Toutefois, avant d’être échangés et consommés, les biens de consommation doivent être produits : c’est là que les entrepreneurs entrent en scène. En fait les entrepreneurs sont mandatés par les consommateurs : ces derniers accordent de la valeur – et désirent – des biens particuliers ; ils fournissent donc aux entrepreneurs des motifs de découvrir quels sont ces biens désirés et de choisir les manières les plus efficientes (ainsi que les moyens de production) pour les produire.

Ainsi les entrepreneurs font leur profit des différences spéculatives entre les coûts de production et le chiffre d’affaires des ventes aux consommateurs. Comme l’écrit Mises :

« La direction de toutes les affaires économiques dans la société de marché est une tâche pour les entrepreneurs. À eux le contrôle de la production. Ils sont à la barre et pilotent le navire… Ils se doivent d’obéir inconditionnellement aux ordres du commandant de bord.
Le commandant de bord c’est le consommateur… Si un homme d’affaires ne respecte pas strictement les ordres du public tels qu’ils lui sont transmis par la structure des prix du marché, il subit des pertes, il fait faillite et il est donc privé de son éminent poste à la barre.
D’autres hommes qui ont mieux réussi à satisfaire la demande des consommateurs le remplacent. » (L’action humaine, 1949, c’est nous qui graissons).

On comprend aisément que le rôle des entrepreneurs n’est pas facile du tout.

Ils sont à la fois les propriétaires (ou les acquéreurs) des moyens de production – et assument donc le risque d’une allocation erronée de ressources rares, c’est-à-dire de mauvais investissements – et investis de la mission qui consiste à prévoir correctement les modèles, les quantités et les évaluations subjectives des biens demandés par les consommateurs.

Et donc parmi leurs nombreux rôles, les entrepreneurs se doivent d’être des spéculateurs s’il en est : leur rôle (en partie) est de deviner correctement les désirs futurs des consommateurs, afin d’éviter les mauvais investissements et de faire des bénéfices.

Si les entrepreneurs se trompent dans leurs spéculations au sujet de l’avenir, ils subissent des pertes. En fait les entrepreneurs commencent par payer d’avance pour acquérir les moyens de production et ils sont récompensés ultérieurement avec du chiffre d’affaires.

Si les entrepreneurs n’interprètent pas correctement les désirs futurs des consommateurs – ils commencent par injecter de l’argent mais ne récoltent par la suite pas (suffisamment) de chiffre d’affaires. Comme l’explique Mises :

« Les entrepreneurs s’égarent souvent. Ils payent leurs erreurs au prix fort…
Et pourtant le véritable entrepreneur est un spéculateur, un homme qui n’hésite pas à utiliser son opinion sur la structure future du marché pour monter des affaires qui promettent des bénéfices…
Il constate le passé et le présent comme les autres ; mais il juge l’avenir différemment » (L’Action humaine, 1949, c’est nous qui graissons).

À la lumière de ce qui a été exposé jusqu’ici il est clair que les entrepreneurs sont des rouages essentiels et indispensables de la mécanique économique, du moins tant que dans le monde où nous vivons l’avenir est incertain et que les moyens de production d’usages alternatifs – et mutuellement exclusifs – sont rares.

Le socialisme est économiquement impossible

Voici le problème du socialisme : sans propriété privée les prix du marché – découlant des évaluations subjectives – ne peuvent pas se dégager, la formation des prix est compromise et les entrepreneurs ne peuvent plus apprécier les moyens de production selon leur utilité à satisfaire les attentes des consommateurs.

Les entrepreneurs se retrouvent dépourvus d’outils de calcul utilisables pour la spéculation sur l’avenir et ne sont donc plus en mesure de décider comment allouer les moyens de production.  Selon les propres termes de Mises :

« Le profit indique à l’entrepreneur que les consommateurs approuvent ses initiatives ; la perte indique qu’ils les désapprouvent. Le problème du calcul économique socialiste est précisément celui-ci ; le fait qu’en l’absence de prix de marché pour les facteurs de production, le calcul du bénéfice ou de la perte est infaisable« . (L’Action humaine, 1949, c’est nous qui graissons).

Et même si les êtres humains atteignaient la connaissance technologique parfaite, ce serait en vain. En fait la connaissance technologique est dépourvue d’évaluation par définition ; elle peut expliquer comment parvenir à quelque chose, mais elle ne peut pas répondre à deux questions : est-ce que cela en vaut la peine ?  Est-ce que c’est ce qu’on désire ?

En d’autres termes la connaissance technologique est utile pour établir des recettes et des mélanges, mais elle est totalement inutile pour faire des évaluations et prendre des décisions. Comme l’explique Mises :

« L’art de l’ingénierie permet de déterminer comment un pont doit être construit pour enjamber une rivière en un point donné et pour supporter des charges définies. Mais il ne peut pas répondre à la question de savoir si la construction de ce pont ôterait des facteurs matériels de production et du travail d’un autre emploi dans lequel ils pourraient satisfaire des besoins plus urgents. » (L’Action humaine, 1949)

Ainsi, même en concédant aux socialiste le scénario qui leur est le plus favorable (c’est-à-dire une connaissance technologique parfaite), ils seraient malgré cela désarmés pour planifier la production au sein de l’économie : sans les évaluations subjectives et les prix ils ne sauraient pas choisir quoi produire et à quoi renoncer.

Prix, évaluation et propriété privée

Les prix, qui découlent des échanges entre des agents qui attachent des valeurs subjectives différentes aux biens, constituent le signal par lequel les agents économiques (consommateurs et producteurs/entrepreneurs) peuvent allouer les moyens économiques là où ils sont les plus nécessaires – la formation des prix fait surface.

Le mécanisme de formation des prix fonctionne bien si et seulement si les biens économiques sont évalués subjectivement. Mais l’évaluation subjective des biens exige la propriété privée : sans propriété privée, profits et pertes ne sont pas engrangés ou subis à titre privé, ce qui enlève toute motivation d’allouer les ressources de la manière la plus efficiente.

Le socialisme, qui impose la propriété en commun, rend l’évaluation subjective des biens impossible, ce qui enraye le mécanisme de formation des prix.  Sans prix, les entrepreneurs ne peuvent pas calculer pour allouer les ressources de manière efficiente.  Ainsi, le socialisme est condamné à l’échec économique.

Traduction par Contrepoints de Why We Need Entrepreneurs and Market Prices for a Healthy Economy

Article publié initialement le 21 août 2020.

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  • Ce n’est pas pour rien que TOUS les régimes socialistes prennent comme premières mesures le blocage des prix sur les denrées de première nécessité ( pain, carburant, loyers, entr’autres ), ce qui satisfait le public dans un premier temps et crée disette et pénurie à moyen terme, et faillite à long terme.

    Je m’étonne d’ailleurs qu’il n’y ait pas eu d’article dans contrepoints sur l’arraisonnement par le USA de pétroliers iraniens en route pour alimenter le Vénézuela, pays socialiste ayant les plus grandes réserves de pétrole au monde.

  • « À la lumière de ce qui a été exposé jusqu’ici il est clair que les entrepreneurs sont des rouages essentiels et indispensables de la mécanique économique, DU MOINS TANT QUE dans le monde où nous vivons l’avenir est incertain ET que les moyens de production d’usages alternatifs – et mutuellement exclusifs – sont rares. »

    Doit-on en déduire que si les moyens de production devenaient abondants (robotisation totale d’une fabrication par exemple), alors les entrepreneurs ne seraient plus des rouages essentiels et indispensables, laissant ainsi la possibilité d’une gestion collectiviste de cette production ?

    • Les robots, aussi modernes soient-ils, demeurent des outils de production.

    • La partie « tant que le monde où nous vivons l’avenir est incertain » signifie qu’il est possible à un moment que l’avenir soit certain ? Boule de cristal ? Planisme ? (lol).
      Sinon, pour les moyens de production : on assiste à la multiplication du Do-it-yourself, avec imprimants, appareils photo pro, bricolage, outillage, matériel de cuisine, imprimante 3D, livres pour apprendre à faire ses cosmétiques, cultiver son potager, etc… sans compter tous les trucs de développements perso pour « reprendre le contrôle de sa vie ».
      C’est individualiste là, mais si vous voulez parler des coopératives agricoles par exemple, des achats mutualisés (de tondeuse entre quelques voisins, ou de voitures partagées), de panneaux solaires, d’une éolienne dans un zoning industriel, etc, perso, je ne vois pas de collectivisme mais au contraire du libéralisme :-). Contrats entre particuliers sur la gestion collective d’un bien de consommation ou de production. L’autogestion en gros.

      • Ah oui tiens, vu comme ça c’est exact.

      • Toutes les tentatives d’autogestion, longtemps rêvées par certains socialistes, ont échouées.

        • Voulez-vous dire que toute entreprise qui se gère au maximum par elle-même, sans diktats extérieurs, sans Etat, sans critères ou réglementations (pollution, droit du travail, protection sociale, salaire minimum, etc), donc qui travaille selon ses propres critères et ses propres buts est vouée à l’échec ? Diantre, je ne vous savais pas autant opposé à la libre entreprise, au principe de subsidiarité et aussi peu confiant dans la capacité des individus à créer leur propre richesse.
          Je crains que vous ne confondiez totalement autogestion et socialisme. L’autogestion est extrêmement libertaire 🙂

      • @ Cactus, pour reformuler autrement votre position libertarienne :
        « La théorie orthodoxe des biens publics est contestée par les libertariens et les anarcho-capitalistes. Pour eux, si les biens publics existent, ils peuvent être et ils sont effectivement produits sans l’intervention de l’État: des mécanismes privés s’en occupent. D’autre part, la production étatique des biens publics n’est pas nécessairement plus efficace.
        (Les biens publics possèdent deux caractéristiques principales :
        – La non-excluabilité signifie que personne ne peut être exclu des avantages de la consommation du bien;
        – la non-rivalité, que la consommation par certains ne réduit pas la consommation d’autrui c’est-à-dire que, en plus de se consommer hors marché, le bien public fournit de l’utilité à un grand nombre de personnes à la fois.) »
        (Pierre Lemieux, L’anarcho-capitalisme)

      • L’auto gestion ??? l’avant garde masquée du collectivisme !!!!!

    • Et seulement des outils de production! Ce sont les consommateurs qui par leurs achats indiquent aux entrepreneurs si ce qu’ils produisent les satisfont.

  • Une explication parfaite de l’ineptie économique du socialisme, qui explique son échec partout où il est implanté!

    • Le socialisme repose sur la quasi-sainteté des hommes, nécessairement dévoués au bien commun et d’une abnégation sans limite.
      Le libéralisme parie sur le fait que chacun sait au moins un peu où est son intérêt. C’est moins noble, sans doute, mais beaucoup plus efficace.

  • J’ai une question, pouvons-nous considérer que les médicaments sont des biens de consommation ? Et que le prix doit être librement fixé par la firme ? Quel serait votre opinion, comment un libéral se positionnerait sur cette question ?

    • Pour les médicaments, ou les biens de première nécessité, y aurait-il vraiment problème si une vraie concurrence régnait entre fournisseurs ? Il me semble que ce sont les situations de monopole qui conduisent à des excès. Et pour un médicament, personne n’engagerait les coûts de développement s’il avait la certitude de devoir ensuite le vendre à perte, donc il faut que la firme puisse en fixer librement le prix pour rentrer dans ses frais. Mais il faut qu’un concurrent puisse se lancer sur le marché si la firme abuse de sa position dominante.

      • pour cela il faut supprimer les brevets

        • Pourquoi engagerais-je 2 milliards d’euros en recherche si le mois de la sortie de mon médicament 3 concurrents produisent ma trouvaille sans avoir rien déboursé ? Comment puis-je être concurrentiel alors qu’ils peuvent engager 1 milliards en publicité et distribution, 500 millions pour baisser leurs prix et avoir encore 500 millions de gain par rapport à moi ?

          • Plus de brevets il faut protéger son process de fabrication c’est ce que fait Devialet, la production est Française.

      • Une firme Pharma peu être en position de monopole sur un traitement innovant par l’effort recherche et l’investissement consenti sur ses autres concurrents, sans que se monopole soit pour autant abusif . Le mot excès est gênant, l’état n’a pas à intervenir l’entreprise fixe le prix de son traitement librement sous toutes autres considérations. Au consommateur de faire un « choix » s’endetter, trouver les ressources financières, faire appel à la solidarité familiale pour se procurer ce traitement qui prolongera sa vie durablement ou ne pas avoir les moyens de s’offrir celui-ci.

        • D’autant que cette situation de « monopole » ne sera que temporaire. 4 à 6 ans après, les autres labos sortiront une molécule proche, aux mêmes effets voire meilleure.

          • Oui tous a fait et c’est pour cette raison que la firme doit engranger le maximum de bénéfice. Quitte à traiter un nombre minimum de patients, si c’est ce plan qui maximise son profit , avant que les concurrents n’inondent le marché avec un générique. Et ne pas céder à la bien-pensance si son traitement est efficace et stop la progression de la maladie à l’issue mortelle en 6 mois 1 an pour seulement 20 % des malades possédant les moyens financiers ou une très bonne couverture assurance. Elle ne doit pas se soucier des 80 % autres promis à une mort certaine en quelques mois.

            • Vous retombez dans tous les poncifs de la bien-pensance sur ces méchants labos qui maximisent leurs profits en ne soignant que les riches. Qui plus est, un labo connait parfaitement le nombre de malades concernés par une pathologie de par le monde et connait très bien également leur solvabilité, ou plutôt celle des systèmes de santé auxquels ils appartiennent. Le prix de vente sera un mixte entre le cout, le prix de la recherche et de la mise au point, le nombre et la solvabilité des patients. Comme pour tous produits commerciaux.

              Il est évident que des médicaments ou techniques médicales très couteux en soi ne pourront pas être disponibles pour toutes les bourses lors de sa création. Mais les progrès techniques, la concurrence et l’augmentation de la solvabilité des systèmes de santé permettre d’accroitre le nombre de malades pouvant en bénéficier. Qu’auriez-vous préféré, qu’un médicament ne soit disponible pour personne tant qu’il ne puisse être accessible à tous??

              Le défaut d’accès à certaines techniques médicales ou médicaments pour des raisons de « prix » est surtout du au système de santé lui-même en Occident en général et en France en particulier.
              Pour exemple, en 2014, est apparu un médicament traitant définitivement l’Hépatite C. Traitement coûteux (40000E) mais permettant de soigner définitivement l’individu. La France a fait le choix de ne réserver ce traitement qu’aux patients présentant une dégradation du fonctionnement de leur foie du fait de la maladie et de ne pas traiter les autres. Et cela pour des raisons d’économique. Dans les systèmes de santé privé, TOUS les patients ont été traités. Pourquoi? Parce qu’un actionnaire d’une assurance privée veut gagné de l’argent. Il sait que s’il ne soigne pas son client:
              1/ celui-ci lui coutera bcp plus cher quand il faudra soigner les multiples conséquences d’une atteinte chronique du virus de l’hépatite C
              2/ il risque de perdre son client qui changera d’assurance et de perdre de futurs clients qui iront chez ses concurrents offrant une meilleures couverture de santé.

              Ce type de conséquences n’a pas de poids en France. Les gestionnaires de la Sécu sont jugés sur leurs résultats immédiats et la Sécu étant un monopole d’Etat, les français n’ont pas le choix.
              Il aura fallu 5 ans et l’arrivée d’autres médicaments entrainant une chute des prix pour que tout le monde soit traité en France. La faute aux Labos ou à l’organisation étatique du système de santé français?

              • Pas du tout monsieur il n’y a pas de bon et de méchant . Une firme développe un nouveau traitement les barrières juridiques de la protection par brevet est supprimé. Le process de fabrication la technologie est totalement nouvelle et inaccessible aux concurrents. Pour se couvrir contre l’espionnage et le vol, elle conçoit et fabrique en interne ses propres machines de production, le coût d’investissement est astronomique. Elle a étudié la solvabilité de ses potentiels clients évidemment. Elle anticipe que les concurrents proposeront leurs produits similaires au plutôt dans 3 ans fabriquer à un prix accessible à 100% des malades ne lui permet pas d’amortir des lignes et dégager des bénéfices avant 3 ans. La rareté fait le prix. Vous parlez du Solvadi nous ne connaissons pas le bénéfice sur celui-ci je ne serai rien en dire. La France a traité tous les malades sans faire de liste d’attente au finale . L’assurance privée se doit d’être rentable et il n’ya rien de choquant, elle fait des calculs gain perte en fonction du dossier médical du patient à la souscription elle en droit de refuser ce client ou augmenter les cotisations ou exclusion de garantie. Le système assurantiel public de certains pays ont fait le choix de ne pas rembourser.

                • Un médicament c’est de la chimie de quelques grammes, pas de la technologie nucléaire ou astronautique. Avec 100 millions un concurrent peut parfaitement lire les notices, faire des analyses et montez des chaines de production.
                  Comme j’ai dit plus haut, sans brevet il reste 2 milliards d’avance à celui qui n’a pas fait la recherche pour faire de la publicité, inonder le marché et faire que plus personne n’investit dans la recherche.

              • eh oui dans un naufrage il ne suffit pas de crier les femmes et les enfants d’abord il faut qu’il y ait assez de chaloupes et quand elles sont en nombre insuffisant il faut faire des choix ou admettre que personne ne doit être sauvé si tous ne peuvent l’ être !!! Que choisissez vous ??? périr par solidarité et égalité ou faire la part du feu en admettant des pertes pourvu que l’on puisse sauver les autres ????

  • c’est ce qui permet aussi le « succès » du communisme. sans vrai prix…on ne sais pas que les gens sont insatisfaits.. insatisfaction qui d’ailleurs ne signifie rien, puisqu’elle est subjective et doit s’effacer devant l’interet du collectif..

  • Comment peut-on encore trouver des socialistes après un tel réquisitoire !!!!

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