Google promoteur de la novlangue inclusive

Si les défenseurs de la liberté d’expression ne se battent pas contre le langage inclusif, il n’est pas difficile d’imaginer les générations futures dominées par une pensée de gauche homogène.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Google - Credits : Carlos Luna via Flickr (CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Google promoteur de la novlangue inclusive

Publié le 11 juin 2021
- A +

Par Douglas Blair.

Dans un mouvement d’ingénierie sociale directement inspiré de George Orwell, Google a récemment introduit une mise à jour de sa plateforme Google Docs encourageant les utilisateurs à écrire avec du langage plus « inclusif ».

Les défenseurs de ce langage croient que les pronoms comme il et elle sont transphobes, ou que des expressions comme rendez-vous à l’aveugle « démontrent les millénaires de discrimination subie par les personnes handicapées ».

Bref, rendre le langage plus inclusif signifie remplacer les mots et les phrases qui offensent seulement le plus ardent guerrier de la justice sociale par un langage banal et stérilisé au nom de la protection des opprimés.

L’air du temps actuel vers le discours acceptable évoque la novlangue d’Orwell, un langage intentionnellement conçu par le régime totalitaire de son roman dystopique  1984 pour restreindre l’acte de penser aux seules pensées approuvées par le gouvernement.

Bien que les tentatives autoritaires de contrôle du langage ne soient pas nouvelles, le zèle et l’influence de la gauche moderne devraient alarmer ceux qui aiment la liberté d’expression. Une aversion viscérale pour le langage politiquement incorrect – qui autrefois était réservé aux universitaires radicaux – s’est depuis libérée et a commencé sa longue marche vers la domination culturelle.

Et qui mieux pour contrôler notre langue que les entreprises technologiques remplies de partisans de la gauche radicale qui considèrent sacré leur devoir de dicter à la plèbe des idées et des discours acceptables ?

Ces vrais croyants sont parfaitement disposés à pousser leur idéologie et à forcer l’accord de leurs restrictions linguistiques. Le désaccord peut entraîner des suspensions, la révocation du service ou, dans le cas des médias sociaux, l’annulation. Enfin, la conformité contrainte déplacera le discours public acceptable et la culture vers la gauche.

Et lorsque la culture se décale vers la langue inclusive, la loi fait souvent de même. Prenez par exemple les multiples cas d’athlètes transgenres masculins qui dominent les sports féminins.

Les avocats de trois coureuses dans le procès des athlètes transgenres ont fait face à un juge qui leur a demandé d’utiliser l’expression « femme transgenre » pour désigner les hommes.

Pour Christian Post, « C’est de cela qu’il s’agit« ,  comme l’a affirmé le juge Robert Chatigny du tribunal de district américain du Connecticut, qui a présidé le procès :

« Il ne s’agit pas d’un cas impliquant des hommes ayant décidé de participer à des événements féminins. Il s’agit d’une affaire de filles qui disent que les filles transgenres ne devraient pas être autorisées à participer à des événements féminins. »

Quel est le but de cette restructuration linguistique radicale ?

Comme Saul Alinsky, le communiste et radical américain l’a énoncé :

Celui qui contrôle la langue contrôle la foule.

Le langage inclusif est un agent dormant conçu pour infiltrer la société occidentale et déplacer un discours acceptable pour la gauche radicale.

On voit chaque jour les conséquences de cette nouvelle croisade.

Les histoires d’individus ordinaires qui perdent leur emploi pour avoir commis un faux pas linguistique sont partout. Par exemple, Peter Vlaming, un professeur de français a été viré pour avoir utilisé des pronoms féminins pour une fille transgenre.

La contrainte de l’usage du langage inclusif a infiltré les plus hauts échelons du gouvernement. En février, le département de la sécurité intérieure de l’administration Biden a plaidé pour l’élimination du langage « déshumanisant » des migrants. Le mot illégal a été supprimé, remplacé par non-citoyen, non-citoyen sans papiers ou personne sans papiers.

Alors quand la gauche radicale qui domine Google continue son inquisition pour l’orthodoxie, on ne doit pas devenir accomodants. La langue constitue l’épine dorsale de la façon dont une culture et des individus se perçoivent, et les agents woke des entreprises et du gouvernement le savent.

Si les défenseurs de la liberté d’expression ne se battent pas contre le langage inclusif, il n’est pas difficile d’imaginer les générations futures dominées par une pensée de gauche homogène.

Dans les mots de 1984, c’est « double-plus pas bien ».

Sur le web- article original en anglais paru sur Daily Signal.

Voir les commentaires (11)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (11)
  • Se cacher derrière des mots vides, c’est vider sa pensée. Il y a eu un temps où le peuple avait compris que l’instruction lui donnerait le pouvoir, aujourd’hui il cherche à disparaître en se fondant dans la médiocrité ambiante. Une démission face aux pouvoirs qui l’ont dominé, en l’occurence les GAFA par exemple ?

  • Refaire la langue pour la faire coller à des représentations idéologiques auxquelles tout le monde doit se conformer est le summum du totalitarisme.

    Même Orwell n’avait pas poussé son manuel aussi loin, et sous prétexte qu’on ne tue ni n’emprisonne personne pour ces motifs, tout ceci ne serait ni dictatorial, ni une agression.

  • Il suffit d’adopter les principes de la langue anglaise, dont les adeptes ne sont pas, au passage, tous de gauche… Avec un participe passé invariable, le tour est joué !

  • Oui, je pense indispensable de rebaptiser un petit tableau du Louvre sous le nom plus politiquement correct de « Jocond-e ». (Certains prétendent que l’auteur se serait représenté lui-même). Et peut-être même d’effectuer quelques retouches …

    Quant au langage …

    Une langue vivante évolue naturellement parfois de façon forcée et artificielle, mais souvent de façon anarchique par l’usage de groupes cherchant à se distinguer et s’affirmer (ou simplement pour cause d’isolement). Par exemple l’argot a pour but de créer un sous-langage non compris par les autres.

    J’ai beaucoup de mal avec l’anglais parlé aux US tant il existe de différences (parfois contradictoires) d’une région à l’autre et d’une culture à l’autre (AAVE). Doit on ajouter à la liste un anglais/argot woke et un anglais/argot inclusif ?

    En fin de compte, on aurait du adopter l’Esperanto. Pourquoi pas en créer un nouveau sans genre, inclusif, politiquement correct et banal jusqu’à l’ennui afin de régler d’un coup tous nos problèmes de tour de Babel, de langues régionales, de contenu sémantique et d’érosion accélérée des langues vivantes.

    • La tour de Babel finit toujours par voler en éclats.

    • L’évolution des langues obéit à un processus de sélection naturelle tendant à privilégier un rapport contenant/contenu le plus compact possible: faire tenir plus d’information en peu de signes. C’est tout le contraire des contraintes artificielles que les pseudo-intellos désœuvrés cherchent à nous imposer en remplaçant des mots interdits par des périphrases hypocrites, en promouvant une écriture inclusive illisible, imprononçable. À l’usage, toutes ces fantaisies feront un grand flop

      • « C’est tout le contraire des contraintes artificielles »

        Oui, une langue vivante évolue par l’usage, la logique et non la contrainte. Cela amène parfois à des bizarreries mais ça en fait la richesse et la subtilité.

        J’ai longtemps pensé que la création d’une langue artificielle comme l’Esperanto n’avait pas de sens, mais dans le monde actuel où chacun veut apporter sa modification personnelle, une langue figée aurait son sens, ça occuperait les intellos pour quelques dizaines d’années pour éliminer les collisions, défauts, ambiguïtés et difficultés pour les différents utilisateurs (potentiels) … et peut-être nous f… la paix avec le langage courant.

  • Tant qu’on ne vous traite pas en plus de libéral, ça va encore. Elle est là, l’insulte suprême !

  • En fait ils ont perdu le « peuple » et ils ont aussi perdu la bataille d’internet d’où les tentatives totalitaire de contrôle et de censure.
    .
    Ceux qu’on entend représentent une minorité hystérique relayé par des journalistes qui sont aussi une minorité, payés par une aristocratie bobo qui est aussi minoritaire.
    .
    Je ne pensais pas dire ça des décennies après mes 17 ans, mais nous somme bien en face d’une lutte des classes. Les enfants de 68 sont devenus des bourgeois sans âme qui ont les deux mains dans le pot de confiture et qui luttent contre leur propre peuples.

  • « Il s’agit d’une affaire de filles qui disent que les filles transgenres ne devraient pas être autorisées à participer à des événements féminins ».
    il me vient subitement une question existentielle : Les filles transgenres peuvent elles pratiquer la double pénétration ?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
6
Sauvegarder cet article

Moyennant un changement d’approche et un pas de côté en s’inspirant des moralistes de l’âge classique, essayons de réfléchir au wokisme autant qu’à ceux qui le dénoncent qui représenteraient deux formes distinctes d'hyper-focalisation. Redéfini comme étant avant tout une forme contemporaine, mais pas nouvelle, d’intolérance, il est possible d’envisager le phénomène woke/anti-woke en tant que passion, au sens classique du terme, celui d’un affect subi qui altère, pour le pire, celui ou celle qui en est la proie.

Avec le wokisme ou l’ant... Poursuivre la lecture

Voilà maintenant quatre ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne. Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne a connu trois Premiers ministres, et d'innombrables crises gouvernementales. Néanmoins, malgré le chaos de Westminster, nous pouvons déjà constater à quel point les régulateurs du Royaume-Uni et de l'Union européenne perçoivent différemment l'industrie technologique. Le Royaume-Uni est un pays mitigé, avec quelques signes encourageants qui émergent pour les amateurs de liberté et d'innovation. L'Union européenne, qua... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

It has been four years since the UK formally left the European Union. Since Brexit, Britain has been through three prime ministers and countless government crises. Nonetheless, despite the chaos of Westminster, it is already becoming clear how differently regulators in the UK and EU view the technology industry. The UK is a mixed bag, with some encouraging signs emerging for fans of freedom and innovation. The EU, meanwhile, is pursuing a path of aggressive antitrust regulation on various fronts.

 

AI ‘Bletchley Declaration’

Now... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles