Notre prospérité s’est-elle bâtie sur le pillage des colonies ?

L’histoire économique montre que les pays développés ne doivent pas leur prospérité à la colonisation, mais que celle-ci a été un jeu à somme négative que récusaient les partisans du libéralisme économique.

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Slavery in chains By: Gustavo La Rotta Amaya - CC BY 2.0

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Notre prospérité s’est-elle bâtie sur le pillage des colonies ?

Publié le 22 mai 2021
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Par Pierre Robert.

Cette question cruciale est à nouveau au cœur du débat public avec pour beaucoup la conviction que la colonisation a été un facteur décisif de l’enrichissement de l’Occident qui, de ce fait, doit réparation aux peuples anciennement colonisés.

 

Un mythe dénoncé par l’histoire économique

Pour y voir plus clair, il n’est pas inutile de se référer aux travaux des historiens de l’économie et en particulier à ceux de Paul Bairoch, qui font autorité. Dans Mythes et Paradoxes de l’Histoire Économique (1994), il établit clairement que les pays développés sont parvenus à un très haut niveau d’industrialisation grâce aux matières premières locales.

Ce n’est qu’à partir de 1955 que la dépendance de l’Occident à l’égard du tiers monde pour les ressources minérales et énergétiques devint une réalité. Les matières premières du tiers monde n’ont donc pas été indispensables à l’industrialisation occidentale.

De son étude, il ressort aussi que le colonialisme n’a eu qu’un faible impact au premier stade de la révolution industrielle. En Angleterre il n’a pas contribué de manière significative au décollage de son économie lorsqu’il se produit au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.

 

Des paradoxes

Quant aux débouchés coloniaux, ils n’ont pas joué un rôle décisif dans le développement des industries occidentales.

Bairoch relève même un paradoxe : les puissances coloniales comme la France ou la Grande-Bretagne ont connu une croissance plus faible que les autres pays développés. Entre colonialisme, industrialisation et croissance économique la corrélation est plutôt négative.

Mais si l’Occident n’y a pas beaucoup gagné, cela ne signifie pas que le tiers monde n’y ait pas beaucoup perdu. Les économistes libéraux y étaient d’ailleurs fondamentalement hostiles. Sur ce sujet on peut relire avec profit les passages qu’Adam Smith lui consacre dans La richesse des Nations. Dans les projets de conquêtes coloniales il ne voyait que des entreprises politiques néfastes menées sous la pression de groupes d’intérêt fermés hostiles à la libre concurrence et à l’économie de marché.

 

D’énormes dégâts

Si d’un côté les gains furent peu importants, de l’autre les coûts n’en furent pas moins considérables. Comme l’écrit Bairoch :

Il ne fait aucun doute que l’origine de nombreuses caractéristiques structurelles négatives du processus du sous-développement économique remontent à la colonisation européenne.

Il relève d’abord que si les exportations n’étaient pas vitales pour les industries occidentales, elles n’en ont pas moins abouti à la désindustrialisation du sous-continent indien qui, du fait de la colonisation, avait complètement perdu la maitrise de sa politique douanière. À la fin du XIXe siècle on estime que 75 % de la consommation textile de l’Inde étaient importés. Le pourcentage s’élève à 95 % pour la métallurgie.

On doit aussi souligner l’effet négatif de l’essor des cultures d’exportations vers les pays occidentaux. Les meilleures terres leur furent souvent réservées par la force, les cultures de subsistance étant reléguées sur des terres moins fertiles. Dans un système colonial opaque et verrouillé de nombreuses plantations appartenaient à des Européens qui avaient recours au travail forcé.

 

L’opposition résolue des libéraux

Nous sommes aux antipodes des idées libérales condamnant l’introduction dans les colonies de « moyens violents d’exploitation, au premier rang desquels il faut placer l’esclavage » pour reprendre les termes de Jean-Baptiste Say (Traité d’Économie Politique, 1803, Économica, p. 402).

Organisée par des négociants sans scrupules, et cautionnée par des États qui cherchaient à étendre leur influence et leurs capacités militaires, la traite transatlantique a été dénoncée sans relâche par les économistes libéraux, mais relancée par le très dirigiste Napoléon.

Ce qui est ici en cause, ce n’est donc pas le libéralisme mais le dirigisme borné de gouvernements manipulés par des groupes de pression fondamentalement hostiles à la concurrence et à la liberté.

L’histoire économique montre donc clairement que les pays développés ne doivent pas leur prospérité à la colonisation mais que celle-ci a été un dramatique jeu à somme négative que récusaient les partisans du libéralisme économique.

Pierre Robert est l’auteur de Fâché comme un Français avec l’économie, Éditions Larousse (2019).

Un article publié initialement le 8 octobre 2020

 

 

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  • Je ne suis pas sûr que ce genre de débats soit véritablement intéressant. Fondamentalement, les questions qu’ils soulève restent sans véritable réponse. On reste réduit à des expériences de pensée « et s’il n’y avait pas eu la colonisation… » desquelles, selon le point de vue où on se place, on peut démontrer tout et son contraire avec la même rigueur dans le raisonnement.
    La colonisation fait partie de l’histoire de l’Humanité, depuis des millénaires, elle a été le fait de toutes les civilisations. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste un fait.
    Comme fait dire Schoendorfer (L’honneur d’un capitaine), l’Histoire ne se juge pas, elle se constate.

    • Très juste, ces polémiques sont grotesques puisque tout pays qui réussi à s’étendre le fait par colonialisme puisqu’il met la main sur les ressources des régions qu’il annexe!

  • Article à moitié bidon et livre sur lequel il s’appuie bidon.

    En fait l’article défend les mêmes idées que Black Lives Matter sur les méfaits de la colonisation et de son abominable esclavage, mais en ajoutant juste sur le fait que les libéraux s’opposaient à la colonisation.

    En économie, il y a vraiment de quoi rire quand on lit que la perte de la possibilité de mener une « politique douanière » a abouti à la désindustrialisation, ou quand il est parlé de « dépendance » au pays du tiers monde à partir de 1955 (cette idée de « dépendance » ne veut rien dire). Sur toutes les explications économiques, ce qui est écrit ici a été écrit par un non-économiste et est strictement faux.
    Et puis dénoncer les individus qui ont manipulé ou utilisé les États pour faire des choses moralement condamnables au lieu de condamner l’existence même des États dont les pouvoirs ont rendu possible l’usage de la force pour faire ces choses, est et restera toujours un n’importe quoi socialiste.

    Sur le sujet de la colonisation et de ses effets, je recommande les chapitres dédiés dans le livre de Yves Montenay (qui écrit sur Contrepoints aussi) « Le mythe de la fracture nord-sud ».

    Au total la réalité est bien plus nuancée que les poncifs et lieux communs déblatérés ici qui essayent d’expliquer que toutes les difficultés des pays pauvres sont dues à la colonisation, et que la colonisation n’a eu que des effets négatifs.

  • Le terme de « désindustrialisation » impliquant que l’Inde aurait été industrialisée avant le XIXe siècle pique les yeux et paraît éminemment suspect pour ne pas dire autre chose. Si ça avait été le cas, l’Inde aurait colonisé le reste du monde au lieu de se laisser dominer par quelques centaines d’Anglais qui y sont entré comme dans du beurre chaud.

    Quant au jeu à somme négative, il fait peu de cas du développement accéléré des pays colonisés sous l’influence civilisatrice des colons, développement qui jusqu’à preuve du contraire n’aurait pas eu lieu en leur absence. L’Occident s’est dépouillé d’une part non négligeable de ses capitaux pour alimenter des colonies qui agissaient comme autant de pompes aspirantes de forces vives, retardant son propre développement. Si certaines familles occidentales ont accumulé une fortune spectaculaire en profitant de manière assez scandaleuse de la colonisation, ça s’est fait au détriment du reste de la population locale, sujet particulièrement sensible à Bordeaux et à Nantes par exemple.

    Les USA, aujourd’hui première puissance mondiale, seraient la conséquence d’un jeu à somme négative ? Ces propos paraissent tellement vains…

    • Étrange ! Je n’ai trouvé dans aucun document que les salauds de colonisateurs avaient démonté l’outil industriel des territoires envahis pour l’emmener au Pays !
      Mais oui, il y a eu des abus, des souffrances, des morts et certaines familles des colonisateurs ont profité scandaleusement et cela au détriment des populations locales. De se fait, des villes se sont enrichies mais que le pays entier ait progressé, c’est peut-être abusif.

  • il me semble que Jacques Marseille a expliqué dans sa thèse que contrairement à ce qu’il croyait au départ, la colonisation a plutôt appauvri les métropoles.

    • Exact. Il faut aussi ajouter qu’elle a aussi enrichi les colonies.

    • Plus précisément, Marseille évoque un tournant en 1930 à partir duquel la colonisation devient une « mauvaise affaire ». Le protectionnisme fait alors son grand retour et un marché protégé par le principe de l’exclusif, qui accorde un privilège douanier aux marchandises venant des colonies vers la métropole, voit le jour, avec ce qu’on en est venu à appeler le « repli sur l’empire », qui crée une économie lente et sclérosée, entrave à la modernisation. Comme l’écrit B. Etemad, l’empire devient « un ‘refuge structurel’ pour des branches auparavant motrices mais désormais en perte de vitesse. Il sert d’ ‘oreiller de paresse’ pour les industries textiles et alimentaires qui l’accaparent afin de freiner leur déclin et retarder leur nécessaire reconversion » (in Singaravélou 2013, 311). J. Marseille écrit : « le réservoir colonial n’a pas joué, dans le long terme, le rôle stratégique qui en aurait fait un atout indispensable à la croissance économique française. » (1984 : 90). L’empire colonial, selon J. Marseille, n’aurait donc rempli son rôle que tant que l’écart avec la métropole n’était pas trop grand.

  • Dans ses travaux, Jacques Marseille voulait prouver l’idéed e la France pillant ses colonies.
    Une fois, les bilans faits, le verdict fut sans appel : les colonies ont été une entreprise ruineuse, largement déficitaire.
    Par ailleurs, l’exemple de deux pays européens parle par lui même : l’Espagne et l’Allemagne.
    L’Espagne a eu beaucoup de colonies mais au finals on développement industriel a été très faible. Inversement, l’Allemagne a eu très peu de colonies et son développement industriel au XIXeme siècle énorme.
    La thèse de l’occident se développant grâce aux colonies, est hélas très répendue parmi ceux qui exigent des « réparations » au titre de l’histoire, ignorant pourtant superbement cette même histoire.

    • Historiquement, les « réparations » (ou plutôt les tribus) sont payées par les vaincus. Ceux qui exigent des réparations vont devoir s’atteler à la charge s’ils espèrent réussir dans leur entreprise. Bon chance !

    • Tout à fait. Idem pour le Portugal, et l’Arabie qui a colonisée toute l’Afrique du nord et déporté des millions d’esclaves africains. C’est l’industrialisation qui a développé les économies européennes, ce n’est pas pour rien que la Grande Bretagne qui a débuté le processus est devenu la 1ère puissance mondiale au XIXe siècle!
      Ce sont encore des thèses socialistes pour discréditer l’Occident, mais elles ne tiennent nul compte des réalités et des objections que présentent les pays colonisateurs qui sont resté pauvres et arriérés!

    • Staline à piqué tout l’or espagnol pour payer ses ventes d’armes aux républicains et bizarrement, ça ne s’est pas traduit par la prospérité de l’URSS.

  • Le fait que des pays colonialistes n’aient pas réussi à parvenir au développement contredit cette allégation des indigénistes et anticolonialistes. Le développement de certains pays occidentaux a été provoqué par l’industrialisation du XIXe siècle, non par le colonialisme!

  • Les colonies de la France résultèrent de guerres de conquête comme l’humanité en a toujours connu. Les peuples conquis après l’avoir eux-mêmes faite à d’autres peuples, ont alors perdu la guerre contre la France. Il va bientôt falloir faire la chasse aux bustes de Jules César cet affreux colonialiste ! Seule la faiblesse du conquérant lui fait lâcher ses colonies et transformer sa victoire en déroute et des vaincus, autrefois aussi vindicatifs que lui, en victimes.

    • Rien à voir avec le moyen-âge. C’est malheureusement une des caractéristiques néfastes de l’homme. Il ne peut foutre la paix à ses voisins.

  • On ne fait jamais rien sans intérêts.

  • Si un gouvernement français décidait de retirer les troupes françaises de toute l’Afrique, que se passerait-il ?
    L’opération Licorne est dû (notamment) à la très forte présence d’expatriés français dans ce pays.

    • « Il se passerait la liberté et le souverainisme de ces pays »

      Meilleure blague de l’année… 3000 militaires et quelques centaines de colons sont ce qui fait barrage à la la liberté et la prospérité d’une zone grande comme 14 fois la France peuplée de 83,7 millions d’habitants (Opération Barkhane).
      .
      Réviser mieux les données socio-économique et les régimes des 54 pays africains y compris ceux qui n’ont jamais été colonisés et ceux qui n’ont pas le franc CFA.
      .
      En réalité l’Afrique à deux maux: le tribalisme et dans certains pays l’islam. Les deux s’opposent à l’établissement d’un état de droit libéral et capitaliste.

    • @ arnaud
      Ce que vous dites ne tient pas debout puisque les pays africains qui ne sont pas ex français ne s’en sont pas mieux sortis que ceux-ci. Manque de raisonnement flagrant ou prépondérance idéologique. Le communisme des intellectuels d’après guerre a fait des ravages auprès des élites africaines qui ont choisi le socialisme lors de l’indépendance en 1960. Ajoutez à cela corruption et tribalisme et vous avez l’explication de l’échec du développement.

  • « notre » prospérité… rien que ça…

    moi je vois une chose ce qu’onreproche à la colonisation… est une des conséquences de la colonisation des esprits par les valeurs occidentales..

    la colonisation a d’abord été une faute morale quand on se revendique épris de liberté, ..peu importe qu’elle ait eu pour conséquence ce qu’on estime être une amélioration du sort des peuples à nos yeux.., c’est une vaccination obligatoire contre la « tyranose »…

    C’est pour ça que l’anticolonialisme peut fonctionner avec l’occident , alors que les autres civilisations n’en avaient rien à cirer..
    tout comme le reproche de l’esclavage…

    l’idée sous jacente et qui apparaitra sera la « réparation »..

    • la colonisation, l’esclavage et souvent les petits génocides étaient souvent le cours normal des interaction des peuples africains, dont on comprend que certains accueillirent favorablement les colonisateurs européens se présentant comme des protecteurs …

      nous avons fauté par rapport à nous valeurs mais les reproches des autres pays sont hypocrites… « colonisateurs  » génocidaires et esclavagistes ..pour la plupart..

      c’est « l’occident » qui a mis fin a cela!!!!! quand les valeurs ont été réaffirmées… peu importe si c’est sincère ou non..d’ailleurs.

      alors curieux…. les ex voleurs reprochent au voleur qui a mis fin au vol, d’avoir lui aussi volé..

      car ce voleur affirmait qu’il n’en était pas un…

      • Il faudrait mettre dans la balance le peu de cas que faisaient les pirates nord-africains vis à vis voyageurs européens traités comme du bétail. À tel point que les USA ont du intervenir en 1812 et canonner depuis leurs navires.
        Soyons honnêtes, mais jusqu’au bout. Pas de demi-vérité.

  • Il est probable qu’à la décolonisation l’imposition des frontières sur des emplacements qui n’avaient rien de traditionnel ait eu et a toujours une conséquence néfaste.
    La colonisation a coûté aux états européens sûrement plus que les bien fait des pillages et si des familles ont excessivement prospéré du fait du pillage et de l’exploitation des locaux je ne sais pas si les états eux-même ont gagner en prospérité sinon en fierté mal placée. Le fait «de posséder» plus de territoire était un symbole de puissance entre Anglais, Espagnols, Français, Hollandais et Portugais…

    • J’ai la vague intuition que donner des kalachnikov des voies de communication et des moyens mécaniques à des tribus qui se faisaient la guerres depuis des millénaires était une moins bonne idée encore que les frontières.

  • Ce qui fait le développement d’un pays c’est le qi moyen de ses habitants.
    S’il n’y a pas de système politique qui bride l’entreprenariat et l’ingéniosité de ses habitants, un pays où le qi moyen est élevé se developpera toujours, voir Chine et Singapour par exemple.
    A l’inverse certains pays resteront toujours à la traîne même avec le meilleur système libéral.

  • Non, le sous-développement n’est nullement la conséquence de la colonisation, pas plus d’ailleurs que le développement ne l’est (comme l’auteur le dit justement). Mais il se trompe sur la première partie de l’affirmation.
    Les thèses sur la désindustrialisation de l’Inde (« Les os des tisserands blanchissent les plaines de l’Inde », Marx) ont été démenties par des historiens indiens eux-mêmes. Le développement industriel de l’Inde date de la deuxième moitié du XIXe siècle, pendant la phase coloniale.

    Pour l’Amérique latine, ce sont les institutions qui sont à l’origine du retard par rapport à l’Amérique anglo-saxonne, les mêmes institutions qui expliquent le sous-développement relatif de l’Espagne et du Portugal, en comparaison de la Hollande ou de l’Angleterre. L’Espagne et le Portugal n’ont pas été colonisées, et leur retard s’explique par les institutions (Voir les travaux de Douglass North en histoire économique sur ce sujet).

    Enfin pour l’Afrique, ce n’est pas davantage la colonisation qui a provoqué la pauvreté. C’est exactement le contraire : c’est le retard de l’Afrique qui a permis la traite, puis la colonisation. C’est bien parce que l’Europe avait une avance technique, militaire, scientifique, économique, financière, etc., qu’elle a pu dominer le continent africain.
    L’Afrique noire était encore dans des modes de vie néolithiques pour l’essentiel au XIXe siècle, elle n’aurait pu rattraper seule les pays industrialisés, seule, sans la conquête coloniale. C’est bien cette dernière qui a provoqué le choc et la modernisation progressive de l’Afrique. Comme dans l’analyse de Hegel à propos de Napoléon – la ruse de la raison – le conquérant de l’Europe n’avait pas pour but de libérer les pays conquis, mais il emportait dans ses bagages les idées de la Révolution qui ont fait avancer tous les pays d’Europe centrale et du Sud par la suite.
    De même les colonisateurs européens n’avaient pas pour but de développer l’Afrique, mais sans le vouloir ils ont été les instruments de cette évolution.
    Voir aussi les textes de Marx sur l’Inde et le rôle – inconscient, involontaire – des Anglais en provoquant la première révolution sociale dans le despotisme asiatique.

  • Combien nous coûtent les DOM/TOM ?

  • L’esprit d’entreprise est un des points forts pour le développement d’un pays. Dans beaucoup des ex-colonies, ce paramètre était et est absent, d’où leur situation avant, pendant et après leur colonisation.

  • Les questions évoquées dans cette article se passe sur des périodes tré très longues, avec des changements profonds dans les connaissances les techniques le développement des énergies, des industries, évolution des idées, etc …. Vouloir tout analyser et juger en bloc me parait un peu stupide, même si la question abordée (Trop Globalement) a un intérêt, celui d’essayer de conter et de faire taire les cons idéologues de toutes sortes qui utilise l’histoire non pas pour rendre les hommes un peu plus intelligent mais pour les abrutirent les manipuler, je pense aux écolos et autre gochiasses, végans, théoriciens du genre …

  • Hum… La colonisation n’apporte pas grand chose au colonisateur. OK.
    La colonisation est nuisible au colonisé… Là, non.
    Listons des pays qui ont été colonisés assez récemment et le sont toujours où n’ont obtenu leur indépendance qu’il y a moins de 300 ans. Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Norvège, Irlande… Ah, ben ça c’est bien drôle on a là des pays parmi les plus riches et développés du monde. Et puis Hong-Kong… Hum… La Corée a été sous contrôle Japonais jusqu’à peu, aussi. Et là, comme avec l’Irlande, on ne peut pas dire que le colonisateur ait été sympathique et n’ait pas usé et abusé du travail forcé et des violences en tout genre.
    Étrange, tout ça… Il semblerait que la colonisation n’ait pas nuit tant que ça à ceux qui ont su se bouger les fesses avant pendant et après.
    C’est comme pour l’esclavage. Tout le monde l’a été a un moment ou un autre, et à réduit d’autres en esclavage à d’autres moment. Mais certains descendants d’esclaves (Irlandais aux US) ne couinent pas comme d’autres… Tiens, si on demandait réparation à l’Algérie pour les pirates barbaresques qui pillaient nos cotes sud et prenaient les femmes pour les harems et les hommes pour l’esclavage ?

    • Bizarrement les Algériens se gardent bien d’évoquer:
      1/ La colonisation arabe qui les ramené en arrière alors qu’ils étaient à la pointe de la civilisation du temps de l’empire romain.
      2/ les milles années durant lesquelles ils se sont livrés à l’esclavage et au pillage des côtes méditerranéennes, pour se présenter de nos jours comme des victimes!

      • Ce que je dis plus haut, les USA étaient intervenus en Lybie en 1812, canonnant les ports. ce n’était pas un acte gratuit, mais un avertissement aux pirates et à ceux qui les soutenaient, esclavage, vol, n’allant pas de pair avec le commerce.

  • Et si ? est-ce que ? et si Pas est-ce que ? On peut épiloguer, argumenter ..jusqu’à ce que Mort s’en suive . Par contre 2 « Mondes » culturellement différents se sont retrouvés mêlés, les uns voulant imposés leur vision et les autres ne l’absorbant pas tout en voulant quand même en profiter sans réussir à adapter leur système de « civilisation » à ces nouvelles « règles ». Donc … Echec ! Alors qui de la Poule ou de l’oeuf ….? En tout cas l’Afrique n’est pas prête pour se couler dans le moule du Monde « Occidental » (au sens large: asiatique…) et ne semble pas non plus capable de trouver une Xème voie c’est à dire la Sienne tout simplement.

  • Bravo la France avec la Louisiane !

  • « En dernière analyse, on en arrive à cette conclusion que le colonialisme, tel que le comprend et le pratique l’Etat, n’est autre chose qu’une branche du protectionnisme appliqué à l’industrie des fonctionnaires aux dépens de toutes les autres. » Gustave de Molinari, Esquisse de l’organisation politique et économique de la société future (Paris: Guillaumin et Cie, 1899), 233

  • À l’arrivée des Anglais en Nouvelle Zélande, les Maori pratiquaient le cannibalisme et les sacrifices humains.

  • Depuis des décennies maintenant, des historiens très sérieux ont écrit des histoires des deux colonisations françaises (celle du XVIème – XVIIIème siècles et celle du XIXIème siècle). Comme toujours lorsqu’on fait un travail minutieux en s’appuyant sur des sources et hors de toute idéologie simplificatrice, les résultats sont extrêmement contrastés. Si on ne juge qu’en termes de « rentabilité », la première colonisation a été très fructueuse pour la France et la perte de ses colonies d’Amérique et d’Inde en 1763 a été un fort facteur d’appauvrissement pour la France. Par contre, la deuxième colonisation, largement africaine plus l’Indochine, a coûté très cher aux Français pour des résultats financiers très modestes. Cette colonisation a aussi créé dans des contrées qui étaient souvent restées à l’état préhistorique quantité d’entités politiques et administrtaives, d’infrastructures routières, ferroviaires, minières, médicales et éducatives qui existent souvent encore et qui ont permis à ces régions d’exister aujourd’hui en tant que telles.

  • Pas plus que sur l’esclavage comme le pense faussement Taubira et sa clique de victimes éternelles. Nos gauchards n’ont-ils donc pas d’économistes compétents pour leur démontrer que le PIB des USA et de l’UE a bien plus progressé depuis la fin de l’esclavage et des colonies ? En Occident on a pas de pétrole mais on a de la sueur et de la démocratie .

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