Donald Trump n’est pas victime de censure

Pourquoi devrait-on forcer des individus privés à diffuser ou sponsoriser des idées qu’ils trouvent répugnantes ?

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Donald Trump n’est pas victime de censure

Publié le 11 janvier 2021
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Par Pierre-Guy Veer.

Depuis environ 2016 aux États-Unis, on s’époumone à qui mieux-mieux à crier à la censure. Les nombreuses restrictions/épreuves des faits sur les publications de Donald Trump – et maintenant son ban complet – sur les médias sociaux font enrager les conservateurs. Bien que l’on puisse se questionner sur leurs standards, qui laissent Nicolas Maduro et le dirigeant de l’Iran sévir sans vergogne, leurs actions ne relèvent pas de la censure.

En effet, même le Larousse définit la censure comme un « examen préalable fait par l’autorité compétente sur les publications […] qui aboutit à autoriser ou interdire leur diffusion totale ou partielle. »

Chez les Anglo-Saxons, le Merriam-Webster présente une idée similaire.

Ayn Rand a abondamment écrit sur le sujet de la censure. Ses idées rejoignent les définitions dites officielles. Elle affirme qu’un acte de censure ne peut provenir que d’une autorité gouvernementale qui empêche la libre expression d’un individu.

C’est de là que découle la liberté d’expression : la liberté d’exprimer une idée sous toute forme sans que le gouvernement ne puisse la taire. À moins que ladite idée soit une menace directe et crédible à la vie/la propriété d’autrui, aucune autorité qui se prétend démocratique n’a le droit de la censurer.

Car une fois qu’un gouvernement s’arroge ce droit, la pente devient très vite glissante. Pensons seulement à la criminalisation du négationnisme, pour laquelle la France gaspille ses ressources judiciaires à poursuivre et emprisonner ceux qui affirment que l’Holocauste n’a pas existé ou dont l’ampleur a été grandement exagérée.

Si l’État doit gérer la justice, ne devrait-il pas se concentrer sur les vrais crimes ?

Pas de droit inhérent à Twitter ou Facebook

Ainsi, ce dont Donald Trump aurait été victime sur les médias sociaux n’est pas de la censure. Facebook, Twitter, Instagram, etc., sont des plateformes privées avec des règles de publications. Oui, leurs standards semblent à deux vitesses quand vient le temps de corriger des personnes de gauche.

Mais c’est sans importance. Il existe d’autres plateformes où il est possible de s’exprimer : Parler, Gab, Steem, etc. Ces plateformes aussi ont leurs standards de publications – Gab interdit toute forme de nudité, que les créateurs ne considèrent pas comme de la libre expression – et peuvent ainsi expulser quiconque ne respecte pas ces règles.

Forcer les plateformes privées de médias à publier tout et rien est en soi une forme de collectivisme, tant dénoncé par Ayn Rand. En effet, pourquoi devrait-on forcer des individus privés à diffuser ou sponsoriser des idées qu’ils trouvent répugnantes ? Comme elle l’a si bien dit : « La liberté d’expression des individus inclut la liberté d’être en désaccord, de ne pas écouter et de ne pas financer ses antagonistes. »

À ce sujet, et n’en déplaise au sénateur Josh Hawley du Missouri, un éditeur privé refusant de publier un livre n’exerce non plus de la censure. Il en va de même pour des annonceurs refusant de s’exposer lorsqu’un animateur tient des propos controversés à leurs yeux.

Bref, à moins que les médias sociaux ne soient nationalisés, l’expulsion de Donald Trump n’est pas un acte de censure. Ce sont des plateformes privées, et elles ont le droit de faire ce qu’elles veulent avec le contenu généré sur leurs plateformes – du moment que la vie ou la propriété d’autrui n’est pas en danger. La liberté d’expression est une protection contre la censure du gouvernement ; elle ne donne pas droit à une quelconque plateforme.

Et ce n’est pas en abolissant la section 230 de la Loi sur les télécommunications que la censure va cesser. En fait, annuler cette protection contre les plateformes Internet l’augmenterait  puisque les médias sociaux feraient face à exponentiellement davantage de poursuites.

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  • L’auteur ne semble pas connaître les provisions de l’article 230. Dommage.

    • La section 230 ne rend pas les providers responsables des choses publiées. Cette section n’interdit pas aux providers de bannir des comptes

      • C’est faux. C’est comme si une compagnie téléphonique vous coupait le téléphone parce que vous dites des choses qui ne leur plaise pas. Les plateformes ne sont autorisées à fermer des comptes qu’en cas de violation claire de la loi (appel au meurtre par exemple). Encore une fois, vous racontez n’importe quoi.

  • En effet elles ont tous les droits sauf d’être des monopoles de fait par rachat des concurrents ou comme récemment en supprimant les serveurs des concurrents.. Une vrai maffia confirmée par forbe et sont chantage sans doute suivit par l’emprisonnement de tous les republicains ou l’interdiction de bosser… A moins qu’ils se convertissent ! .. On comprends que les juges se soient montres réticents aux accusations de fraudes jusqu’à la cour suprême. Vive l’Amérique ex pays libéral et libre.

    • bienvenu dans le monde de la dérégulation, de la suppression des lois anti-trusts…tant défendus par les gens ici. On ne peut pas supporter ces lois et ensuite se plaindre des conséquences. Certains libéraux sont des pompiers pyromanes

      • C’est le gros problème des libéraux ils refusent les contraintes obligatoires et nécessaires pour instituer le liberalisme, libéral n’est pas tout est permis bien au contraire. Je n’ai jamais compris pourquoi ils étaient contre le protectionnisme ou la défense des frontières pourtant cela fait parti de la propriété individuelle ou collective.

        • ils pensent que la compétition entrainera la naissance de nouvelles entreprises. Sauf qu’arrivé à une certaine taille, plus aucune autre entreprise ne peut rivaliser. Et par la suite, la situation de monopole tant décriée par des gens comme Friedman s’installe. Réguler est indispensable

  • Je ne connais pas non plus les provisions de l’article 230, mais sous l’angle du libéralisme, je ne vois pas comment les positions de l’auteurs prêtent le flanc à la moindre attaque.

    Le vrai libéral se réjouit du succès des grandes plateformes et ne voit aucun inconvénient à ce qu’elles refusent de publier ce que bon leur semble.

    Comme souvent répété sur ce site, si un site correspond mieux à la demande du public, il aura du succès et effacera Facebook ou Twitter. Rien n’empêche les sites alternatifs de prospérer, et les manœuvres des grands pour les faire taire ne sont que les aléas d’une concurrence que les libéraux appellent de leurs vœux.

    Contrairement à ce que je pourrais laisser croire, le double standard qui règne sur ces sites et la sélectivité des indignations (il paraît sur ces sites des choses bien plus monstrueuses que les clowneries de Trump) m’insupportent mais intervenir dans les affaires privées est le début du socialisme.

    Alors je suis socialiste… comme beaucoup ici.

    • si elles ne sont que « grandes plateformes ». A partir du moment ou elles s’organisent en monopole, elles n’ont plus rien d’une simple entreprise. Il s’agit d’une corporation (certes uniquement possible par notre consentement plus ou moins eclairé), mais agissent en monopole, ce qui est interdit. C’est ce qu’on appelle un garde fou.

      Mais on verra lorsqu’il s’agira d’un discours à votre convenance qui sera censurée sur google, amazon, twitter, et compagnie. J’espère que vous aurez la dignité d’aller au bout de vos idées et de rejoindre la « concurrence », là ou vous serez seul pour parler face à un auditoire vide.

      • Il n’y a pas de monopole sur un marché libre.
        Le monopole est forcément, toujours et partout, légal, donc imposé par la loi et par la force qui sera mise en œuvre pour la faire appliquer.

      • L’organisation en monopole est juste une dérive du libéralisme, dérive que vous dénoncez ou pas suivant que ce monopole vous arrange ou pas. Si les « grandes plateformes » en sont arrivées à un monopole de fait, ce n’est pas à la base par copinage politique mais par un abus du pouvoir que le succès leur a apporté, abus consubstantiel au libéralisme, que vous dénoncez ici parce qu’il ne vous arrange pas.

        Je lisais ailleurs sur ce site que quelqu’un qui disposait d’un pouvoir politique allait en abuser tôt ou tard. Sans les « garde-fous » (garde-fou dans un monde libéral, je crois rêver), il en est de même pour le pouvoir économique : quelqu’un qui en dispose va en abuser tôt ou tard.

        • … cela étant, je suis contre la censure de Donald Trump, je prétends qu’il vaut mieux laisser dire des horreurs et les contrer par une argumentation plutôt que d’interdire.

          • Cette subversion politique du monde économique par les socialistes (oui c’est l’infection chez les GAFAM, merci l’entrisme), est une surprise.
            La population n’était pas prête à affronter cette immonde transgression morale.
            Vous imaginez un bouchez qui vous demande la carte du parti avant de vous vendre un bifteck ? C’est ce que vos petits copains sont entrain de mettre en place. Pas sur que ça tienne longtemps.
            Entre temps nous devrons subir les cuistres nous expliquant qu’après tous, la liberté permet aussi de se comporter comme un connard. Bravo, c’est tout a fait vrai, 1 point libéral pour toi.

            • D’une part ce ne sont pas mes petits copains, d’autre part c’est bien les idées défendues ici : un privé (le boucher en l’occurrence) vend à qui il veut, et refuse de vendre à qui il veut. S’il fait les mauvais choix, il sera sanctionné par le marché. Le droit à discriminer est défendu à longueur d’articles sur Contrepoints.

              Les GAFAM sont des entreprises privées et ont estimé qu’elles avaient plus intérêt à effacer Trump que de continuer à lui offrir une tribune. Chacun peut avoir son opinion sur leur façon de fonctionner mais personne n’a le droit de leur imposer leur façon de fonctionner. S’ils ont choisi d’écouter les socialistes (« entrisme »), c’est qu’ils ont estimé qu’ils avaient plus à y gagner qu’à y perdre.

              J’ai énormément de sympathie pour les idées libérales, mais comme tout système sans garde-fous (proposer des limites me ferait automatiquement passer pour un socialiste ici, alors que rien n’est moins vrai), il est dangereux : il mène forcément à l’abus de pouvoir. Vous êtes en train d’en faire la cruelle expérience avec la suspension des comptes de Trump.

              Eh oui, la liberté permet de se comporter comme un connard. Une autre idée répandue ici est que la morale n’a à intervenir en aucune façon : vous avez le droit de penser que l’autre est un connard ou un cuistre ou ce que vous voulez mais vous ne pouvez pas imposer votre échelle de valeurs à qui que ce soit.

              Ce que vous appelez subversion n’est qu’un effet pervers des doctrines que vous développez, aussi sûrement que le goulag est un effet pervers du socialisme.

              Un peu de mesure ne ferait pas de tort et reconnaître que la liberté totale, même couplée à une responsabilité totale, produit des dérives serait une saine façon de rendre votre discours crédible. Mais si vous voulez rester un groupuscule sans influence et sans avenir, c’est aussi votre choix.

              J’aimerais pourtant tellement une grosse dose de libéralisme en plus dans notre société !

              • Ca s’appelle de la discrimination il me semble de vendre seulement à des personnes d’une certaine catégorie un produit qui n’a pas de distinction « naturelle ».
                Si un bouché met devant sa porte « ne vend qu’aux personnes munie du carte du parti communiste » devrait avoir des problèmes normalement… Tout comme une boîte de nuit qui ne laisse entrer que des « blancs » 😉

                • Après, je suis en fait d’accord avec vous quand vous dites qu’un privé peut choisir qui il veut comme client, mais la réalité est différente…

                  • Je vais essayer de préciser un peu l’argumentaire du compère Oscar Ollo.
                    Un libéralisme total est par définition affranchi de toute contrainte ou limite. Ainsi, sans contrainte, rien empêcherait un commerce quelconque de choisir sa clientèle en fonction des critères de son choix.
                    Prenons deux exemples pour illustrer.
                    En France, on est pas un pays libéral (dans le sens large du terme, on peut toujours trouver des contre-exemples). Aux règles du marché s’ajoutent des règles d’égalité entre les personnes (officiellement, l’état ne fait pas la distinction entre ses citoyens, quelque soit leur statut, religion ou autre). Et du coup, ce cheminement de pensée se traduit par un loi contre les discriminations (si vous vendez quelque chose, vous ne pouvez pas refuser de le vendre à quelqu’un de façon discriminante – terme assez flou qui s’étoffe d’année en année selon les « évolutions » socio-culturelle.
                    À l’inverse, il y a des pays comme la Tanzanie. Dans ce pays, un coiffeur peut parfaitement refuser de vous coiffer si vous n’avez pas la bonne couleur de peau (parce qu’ici, on ne coiffe pas les blancs) sans pour autant que ce soit vu comme dérangeant ou illégal.
                    De la même façon, aux Usa, un commerçant peut refuser de vous servir pour de nombreuses raisons (mais pas pour d’autres).

                    Prenons maintenant un cas d’école (je crois que c’est ainsi qu’on m’a présenté le libéralisme):
                    Un laboratoire pharmaceutique se développe dans un milieu totalement libéral. Sans contrainte, ses coûts d’exploitation sont faibles donc il peut utiliser le surplus pour financer la recherche. Cette recherche lui permet de conquérir de nouveaux marchés, d’améliorer l’existant et/ou d’améliorer son image. Tout ceci lui permet de prendre le pas sur ses concurrents (ou à s’entendre avec eux).
                    Ceci conduit à une situation de monopole (ou à un cartel). Une telle situation se voit facilement sur le prix de l’insuline. Mais en soit, c’est un effet de bord qui n’est dommageable que pour les pauvres. Mais poussons le raisonnement à l’extrême, supposons qu’un nouveau médicament soigne une maladie qui ne touche qu’une partie de la population, cette population n’est pas apprécié par l’instance décisionnelle. Et du jour au lendemain, l’entreprise décide qu’elle ne vendra pas ce produit vital conduisant à la mort de toute la part de la population.
                    J’entends déjà les voix s’élever dans le fond en disant que pour un produit, il y a toujours un vendeur. Cependant, ladite entreprise est en position de monopole. L’absence de concurrence obligerait une entreprise émergente à reproduire l’effort de recherche pour atteindre le résultat (à condition que la propriété intellectuelle n’existe pas bien entendu).

                    Évidemment, à l’inverse, le protectionnisme à outrance n’est pas bien mieux. L’URSS a démontré que collectivisme et mentalité humaine font rarement bon ménage.

                    Du libéralisme, c’est bien (ça rappelle la sélection naturelle). Trop de libéralisme, ça peut faire mal (quand on atteint le monopole, on est en haut de la chaîne alimentaire, celui tout en bas peut nous détruire mais plus probablement, il finira en repas-acquisition). L’important, c’est de trouver l’équilibre et de se remettre en question régulièrement pour s’assurer de cet équilibre.

                    À Oscar Ollo, si j’ai déformé votre propos, merci de me corriger.

          • gaspillage d’énergie !!!!

        • dérégulation à outrance, suppression des lois anti-trusts, libre entreprise…que des choses défendues par Contrepoints qui semblent ne plus convenir à de nombreuses personnes ici dès lors que ça ne va plus dans leur sens.

    • Je ne comprends pas pourquoi votre post reçoit des avis négatifs.
      +1

  • Je suis presque d’accord. Donc aussi en désaccord. Oui, une personne morale privée peut faire ce qu’elle veut chez elle. Mais non, cela ne s’applique pas à Twitter et Cie.
    Pour la raison suivante : Twitter et Cie sont considérés par le législateur comme de simples « tuyaux internet ». Ils ne sont pas censés porter un avis sur ce qui y passe, et ne sont pas censés censurer autre chose que ce qui peut tomber sous le coup de la loi. Moyennant quoi, l’Etat leur garantit l’irresponsabilité pénale sur leur contenu. Seul l’auteur des propos peut être poursuivi, le site ne peut l’être que s’il maintient des propos qu’un juge a demandé de retirer…
    Ce n’est pas le cas des journaux par exemple, où le directeur de publication est pénalement responsable de ce qui s’y écrit et pas seulement le journaliste ou le lecteur livrant un commentaire.
    Les Twitter et Cie ont suffisamment bataillé pour conserver ce régime qui leur est si favorable.
    Seulement voilà, quand Twitter décide de son propre chef d’effacer des propos qui lui ne lui plaisent pas, voire d’effacer un compte, il se comporte comme un directeur de publication. Ce qui implique la responsabilité pénale d’un directeur de publication, donc sur tous les propos qui sont publiés sur le site ! Que Twitter refuse par ailleurs.
    En somme, Twitter veut le beurre et l’argent du beurre. Ce petit jeu risque un jour ou l’autre de lui retomber dessus. Soit du fait de l’opinion publique, soit du fait du législateur.

    • Le principe du tuyau neutre est indissociable du succès d’Internet. De plus, il respecte l’idée que celui qui écoute au bout de ce tuyau est suffisamment adulte et doté de discernement pour trier le bon grain de l’ivraie. Ce serait dommage en effet de le voir disparaître.

    • Twitter et Cie font signer une charte à leurs utilisateurs; ceux qui ne la respecte pas s’exposent aux conséquences.

    • Vous avez parfaitement cerné le problème, mieux, en tous cas, que l’auteur du billet..

    • l’argumentaire parait solide et pourtant !!!! au lieu de raisonner en légiste ou en militant raisonnons en chef d’entreprise ; et là on retrouve toute latitude de mener sa barque comme bon nous semble sans se poser la question de soutenir ou pas une affirmation mais seulement d’examiner les conséquences sur le développement de l’entreprise : si les publications de X e ont perdre trop de  » clients  » je suis habilité pour la sauvegarde de mon entreprise à bloquer les dites publications même si par ailleurs j’en laisse passer d’autres plus dérangeantes mais sans impact sur la pérennité de mon bien !!!!

      • Non.
        Vous ne pouvez pas si vous avez argué auprès de l’Etat que vous n’étiez qu’un simple « tuyau » qui n’avait pas volonté ni comportement à contrôler ce que véhicule votre « tuyau ».
        Surtout si vous avez soutenu cela pour ne pas vous voir appliquer une réglementation.

        Twitter, Facebook et autres ayant censuré leurs contenus sans que la Justice le leur demande, risquent un violent retour de boomerang quand les Républicains reviendront au pouvoir. On peut être certain qu’ils feront tout et encore plus pour soutenir les démocrates. C’est peut-être ce qui finira par les déconsidérer auprès de la population. Il faut l’espérer.

  • Je déplore que l’auteur (et d’autres) ne se rende toujours pas compte que les grands groupes, tels que les GAFA, prennent des formes de plus étatistes et autoritaires.

    Il me semble aussi que la frontière entre privé et public soit de plus en plus floue, et que certains services juridiquement privés prennent la forme d’organismes d’État cachés.

    Je suis d’accord que des services comme Parler ou GAB soient des alternatives, mais encore faudrait-il qu’ils puissent se développer. Un sursaut d’humeur d’un GAFA suffit maintenant à rayer définitivement un service de millions d’utilisateurs.

    Comme certains commentateurs ici, j’ai peur que certains auteurs de Contrepoints idéalisent un peu trop le droit et ne se rendent pas compte que nous vivons est nouveau, et qu’il faudra que la pensée libérale s’actualise en conséquence.

    • Vous avez vu juste sur le sursaut d’humeur d’un GAFA: Parler vient d’être mis KO par Amazon

    • Je dénonce depuis longtemps la dérive des grands groupes financiers/industriels/du numérique. Et qui est en face ? L’Etat à travers le droit auquel doit se soumettre ces sociétés. Le plus dangereux, c’est quand l’un ET l’autre s’allient (exemple : groupe pétrolier dans un pays africain, société internet dans une dictature asiatique)

    • Intéressant de voir les libéraux de ce site toujours prêts à défendre les lois anti-trusts venir s’énerver maintenant quand les monopoles n’ont pas soi-disant la bonne couleur politique.

      • Les libéraux ne défendent pas les lois anti trusts. Les lois anti trusts sont anti libérales. Les monopoles n’existent pas sans contrainte de l’état.

        • on est d’accord. Les libéraux combattent les lois anti-trusts et on voit les résultats; de plus en plus de consolidations, des entreprises de plus en plus grosses qui rachètent les plus petites. L’état n’est pas responsable.

      • Il y a de la part de ces gens (qui ne sont pas tout libéraux, loin s’en faut) une naïveté face aux grandes sociétés. Ils imaginent des gentilles personnes faisant des choses pour de l’argent et… c’est tout. Ils ‘s’imaginent que les travailleurs ne sont pas aussi mus par des considérations politiques, philosophique, entre d’autres mots : par des valeurs morales. Ils défendent l’individualisme mais refusent opiniâtrement que ces personnes cherchent à influencer leur (de ces personnes) espace de vie, leurs conditions de travail, etc… bref, des bons égoïstes anti-étatistes qui n’ont pas encore compris quel monde liberticide les grandes sociétés sont capables d’imposer… Ils boufferont Amazon et dormiront google en étant persuadés de l’avoir choisis. Après tout, les animaux vont seuls à l’abattoir.

      • C’est le deux poids deux mesures qui est dénoncé par les libéraux…

    • La frontière entre le privé et le public n’est pas floue. Les GAFA on une obligation de trouver des clients. Pas l’état.

      • Bannir les membres les plus lus serait une manière de trouver des clients ? Des appuis politiques, sans doute, mais des clients ?

  • L’auteur détourne du regard le capitalisme de connivence existant entre les GAFAM et les démocrates US. Courte vue dans l’analyse.

  • Donc j’imagine que ça ne dérange pas l’auteur quand Tencent censure les contenus contre le pouvoir chinois, c’est leur choix après tout ! 😀

  • « Pourquoi devrait-on forcer des individus privés à diffuser ou sponsoriser des idées qu’ils trouvent répugnantes ? »

    parce que des acteurs privés s’instaurant en mégacorporation monopolistiques n’ont plus rien de la banale petite PME ouverte à la concurrence soumise au fameux équilibre du marché dont on nous rabâche les oreilles à longueurs de journée ?

    Arrêtez de faire les hypocrite ou de nous prendre pour des cons. Les dés sont pipés, et cela fait longtemps que ces médias sociaux s’occupe de faire un travail « d’utilité publique » que l’état n’assure plus, et qui phagocyte toutes tentatives de concurrence (cf la saisie des serveur du réseaux social « Parler »)

    • on ne peut pas d’un côté être contre les lois anti-trusts, pour plus de dérégulation et venir se plaindre quand ça ne va pas dans son sens par la suite. C’est le libre marché et le capitalisme. Grace à la liberté promue par tant ici, ces entreprises sont devenues ces mastodontes, rachetant tout le monde, font signer des chartes qui sont acceptées en toute liberté par ses utilisateurs. Mais bizarrement, les libéraux que vous êtes n’acceptent plus les règles?

  • « On ne censure personne, vous êtes libre d’aller seul dans le désert pour critiquer notre politique. »

  • Si une entreprise privé américaine décide de censurer un noir ou un musulman parce qu’elle a décidé d’être une entreprise raciste, en a t elle le droit monsieur le juriste ?
    (rappelons que la religion est une opinion)
    L’argument libéral est utilisé de mauvaise fois par les adversaires de la liberté d’expression, seulement quand il leur permet de créer des Cartels se substituant à l’état pour censurer les opinions qui leurs déplaisent. Essayez d’appliquer cette libre censure privé sur autre choses que des conservateurs et bizarrement, le civil right act sera invoqué en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire un tweet.

    • Quand on dérégule à outrance, que l’on cherche à supprimer les lois anti-trusts…on peut difficilement venir se plaindre par la suite.

      • On peut dire que grâce au libéralisme, vous avez maintenant la possibilité de créer votre état totalitaire tant rêvé au sein même de la société civil.
        Que voila un bel usage de la liberté.

        • Cet état était déjà en train de se réaliser avec des consolidations à outrance, des entreprises de plus en plus grosses…de moins en moins de compétition. Ca ne semblait pas vous poser problème. Maintenant que l’on coupe la parole à trump, ça semble vous inquiéter. C’est bien les dérégulations qui ont conduits à cette situation.

  • PARLER vient de voir ses serveurs coupés par cartel des trusts des géants de l’internet.

    Gob vient de se faire couper les autorisations de paiement par Carte bleue.

    L’état du Massachusetts a emprisonné le frère de Benjamin Franklin pour avoir critiqué le gouvernement.

    Il a écrit: «Quiconque voudrait renverser la liberté d’une nation, doit commencer par couper la liberté de parole….»

    Une loi démocrate en préparation à la Chambre des représentants accusera de trahison, au-delà de Trump, toute personne osant remettre en cause la légitimité de l’élection de Joe Biden.

    Nous y sommes. L’Amérique est devenu un pays totalitaire.

  • Évidemment Facebook, Twitter, etc. sont des sociétés privées, qui peuvent définir leurs lignes de « modération » (c’est à dire de censure). Le problème, c’est que ces sociétés ont bâti leur succès sur la liberté d’échange qu’elles permettaient d’avoir, sur un côté cool, transgressif, non soumis au pouvoir. Twitter se vante d’avoir été un agent actif des « révolutions colorées ». Et du jour au lendemain, ces sociétés deviennent les flics d’un camp politique et se permettent de censurer à tour de bras, y compris dans des domaines où elles n’ont aucune légitimité à le faire (Ex: l’hydroxychloroquine, dont M. Zuckerberg a décrété que ça ne marche et qu’on n’a pas le droit de dire le contraire).
    Il y a clairement un gros problème.

    • Et ces big tech sont également talentueuses a tuer toute concurrence et à flinguer d’autre plateformes comme « parler » par exemple. Le cas de « parler » (equivalent de Twitter) est particulièrement instructif. Son bannissement des AppStores de Google et Apple ainsi que des serveurs d’Amazon était basé sur des considérations purement politiques en violations totales de leur statut de plateforme et non d’éditeur.

      Bref, l’auteur devrait s’enlever les peaux de saucisson qu’il a devant les yeux.

      • pas drôle quand le libre marché et le capitalisme ne marche pas dans votre sens.

        • En 200 ans d’existence, jamais le libre marché ou les libéraux n’ont essayé d’anéantir la presse de gauche, vous commencez à le faire 2 semaines avant d’avoir pris le pouvoir.
          Je suis sur que le problème vient du libre marché.

          • twitter n’est pas la presse. C’est une entreprise privée avec un charte à respecter pour les utilisateurs. Bizarre que les libéraux ne respectent pas un contrat

    • Tout à fait d’accord mais un typo :M.Zuckerberg a déclaré que l’hydroxychloroquine ne marche pas.

  • Mmmh.
    En soi, ça ne viole pas le premier amendement, mais ça reste quand même une forme de censure.
    Après que ce soit leur droit ne signifie pas que ce soit sans conséquences.

    • En fait tout dépend ce qu’il y a dans le terme « incitation à la violence » des conditions générales… Quand un rappeur incite à brûler les blancs, ou que des BLMs organisent leurs manifs pour déboulonner des statues, il faut attendre longtemps la justice pour que le réseau social fasse le nécessaire…

    • et bien supposons que tous les  » trumpistes  » boycottent TWITTER ; en gros la moitié des commentateurs de la plateforme le chef d’entreprise corrigera très vite sa trajectoire ; à l’inverse s’il n’y a pas de conséquence il maintiendra celle-ci !!! c’est le seul critère en affaire !!!!

  • « Donald Trump n’est pas victime de censure »
    Ok boomer.
    (Oui, je m’offre ce plaisir de fin gourmet, l’occasion était trop tentante pour me la refuser^^)

  • Globalement d’accord. Les plateformes alternatives existent en effet et donc un ban même permanent n’est pas de la censure.

    Twitter peut bannir Trump et s’est d’ailleurs très bien justifié de ne plus vouloir héberger le bonhomme, plutôt que d’avoir recours à la pirouette des termes de services non respecté.

    Un complément est nécessaire: si ce ban permanent n’est pas en soi de la censure, il relève d’une volonté de censure. Dans la gauche américaine, on ne s’en cache pas et le terme de censure est utilisé et assumé.

    Une des plateformes alternatives, Parler, s’est fait viré du Google Store et de l’Apple Store. La raison est intéressante: Google et Apple refusent d’héberger une app qui ne censure pas les propos que eux trouvent inadmissibles. Ils font ainsi respecter une section 230 sur leurs stores!

    Tant qu’on reste dans le giron de leurs services, l’argument tient et ce n’est pas de la censure. Mais je ne crois pas que ça en restera là: Gab, autre plateforme alternative, paye désormais ses propres serveurs pour héberger son média, car plus aucun hébergeur ne veut le faire à cause des pressions exercées sur eux.

    Ma conclusion est que je trouve le titre déplacé en l’absence des ces informations. L’article passe à mes yeux à côté d’un point essentiel: ce n’est pas parce qu’une action pris isolément n’est pas de la censure que la démarche qui la sous-tend ne peut être de la censure. En l’occurrence, elle l’est mais le sénateur Hawley va en effet devoir trouver mieux.

  • Là il s’agit de Trump… mais Duglandin et Duchemol qui se sont faits virer de twitter personne n’en parle et pourtant ils ont la même importance que le « déchu »…

  • Pour bien juger de la légitimité de ce ban, il est intéressant de regarder les tweets incriminés:
    « “The 75,000,000 great American Patriots who voted for me, AMERICA FIRST, and MAKE AMERICA GREAT AGAIN, will have a GIANT VOICE long into the future. They will not be disrespected or treated unfairly in any way, shape or form!!!”

    “To all of those who have asked, I will not be going to the Inauguration on January 20th.”

    Ces tweets sont considérés comme « Glorification of violence »

    https://blog.twitter.com/en_us/topics/company/2020/suspension.html

    Les arguments sont quand même bien tirés par les cheveux et la décision contraire aux usages de Twitter, qui par ailleurs ne se prive pas de relayer des messages autrement plus violent lorsqu’il s’agit d’un autre pays ou d’un autre bord politique. Même si la compagnie a le droit de définir ses propres règles, la décision paraît bien arbitraire et l’utilisateur qu’est Donald Trump serait en droit d’attendre qu’elle continue de fournir le service promis.

  • Twitter est une société privée, Twitter vous donne un accès non payant à ses services, alors il est tout à fait normal que Twitter fasse ce qu’il veut.
    Si çà ne vous plait pas, personne ne vous oblige à l’utiliser, vous avez la liberté d’arrêter votre compte.
    J’adore ces partis politiques qui gueulent à la censure, alors qu’ils ne font que censurer tous les autres.
    Si vous n’êtes pas contents, créez votre propre réseau social.
    Remarque : je n’ai pas de compte twitter, on peut très bien vivre sans cela.

    • Alors pour le coup, la censure est plutôt (assez bien) organisée côté Democrate 😉

      • trump perd la parole à cause du fait qu’il n’ait pas respecter le contrat qu’il avait accepté en créant son compte Twitter et ça y est les démocrates sont les champions de la censure. Drôle que les libéraux ne veuillent plus respecter la notion de contrat

  • Quand Contrepoints se fera fermé parce qu’on peut y lire des articles climato-sceptiques – mais oui ma bonne dame vouloir la mort de milliards d’individus par inaction climatique c’est RÉPUGNANT n’est-ce pas ? – je pense que vous changerez d’avis.

  • Ce ne sont PAS des individus mais des entreprises dont la vocation est assumée est la diffusion de messages! Donc tant que ce ne sont pas des appels au meurtre, au racisme, à la haine il n’y a PAS à censurer. Là c’est typiquement pour motif POLITIQUE, nuance!

  • Une entreprise qui vends des espaces de communications (Payés par des tiers sous forme de publicité), n’a aucun droit sur les contenus, sauf a jouer un autre rôle ce lui de propagandistes d’opinions et d’idées sélectionnées par l’entreprise en question.
    L’auteur fait semblant d’ignorer ces évidences, c’est stupide et un peu mesquin.

  • Pas de la censure ? Comme l’aurait dit le capitaine Haddock, « racontez ça à un cheval de bois, et il vous flanqueras des ruades ». On expose dans cet article des arguments étroitement légalistes, mais c’est oublier que ces plateformes font maintenant partie d’un monde médiatique globalement « politically correct » qui cherche à imposer sa « vérité » par tous les moyens. Plus on étouffera la voix des « dissidents », de ceux qui osent professer des opinions à rebours de la bien-pensance, et qui sont loin d’être une minorité, plus on risquera des réactions violentes. La liberté d’expression ne se négocie pas en petits morceaux, elle doit être pleine et entière, et toutes les opinions divergentes doivent pouvoir s’exprimer. Celles qui défient le bon sens se disqualifieront d’elles-mêmes, laissons à chacun la liberté d’en juger.

    • question naïve : si un Adolph avec ou sans moustache revenait et développait les mêmes idées dans ses discours ( ou tweet ) que celui que l’on a connu est-ce que la  » censure  » serait justifiée préventivement ou faudrait-il attendre une 3ème guerre mondiale s’achevant avec un tribunal international et quelques millions de morts pour déclarer l’idéologie contraire au droit humain ????

      • Cessez d’exagérer, les appels au meurtre, au racisme, à la haine sont bien évidemment à bannir! Ce qui n’est pas en cause dans notre cas!

      • SI l’on se réfère aux nombres de morts le communisme est largement en tête. Parmi les 20 millions de morts soviétiques de la deuxième guerre mondiale la moitié au moins est du fait des commissaires politiques et du régime Stalinien.
        D’autre part je ne crois pas que la censure aurait empêché les nazis d’arriver au pouvoir.

  • Les gafams n’enfreignent pas les lois Antitrust.
    Si vous n’approuvez pas le contrat à l’inscription libre a vous d’allez voir ailleurs point barre c’est limpide comme de l’eau de roche.

    @Mishra

    Les médicaments ne devraient pas être un marché comme les autres (affaire Dataprim ) vous ne pouvez pas différer votre achat pour une un traitement d’un cancer.

    Positionnement de Donald Trump

    https://www.capital.fr/economie-politique/victoire-pour-un-patissier-americain-ayant-refuse-un-gateau-a-un-couple-gay-1291299

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