Le scandale du Charles de Gaulle express

L’imbroglio de la construction d’une ligne directe entre l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle et le centre de Paris résume à lui seul tout ce qui transforme petit à petit la France en pays de second rang.

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MI2N by Adnane Abdoulwahab (CC BY-NC-ND 2.0)

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Le scandale du Charles de Gaulle express

Publié le 14 décembre 2020
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Par Michel Negynas.

La desserte de Charles de Gaulle

Lorsqu’on voyage dans le monde, on constate que tous les aéroports des grandes métropoles sont reliés au centre-ville par ce que le pays peut offrir de plus impressionnant en termes de transport : efficacité, confort, ultra rapidité, et même luxe dans certains cas.

C’est tout à fait logique. L’entrée dans un pays se fait par les grandes plateformes aéroportuaires. Elle sont une vitrine technologique incontournable. Aéroports de Paris est un opérateur reconnu dans le monde entier, et a les moyens d’en mettre plein la vue.

Roissy est également la plateforme qui a le plus de possibilité de croissance en Europe. Paris est une des attractions touristiques les plus visitées au monde, la Défense est le plus grand quartier d’affaires d’Europe…

Las, lorsqu’on revient d’un déplacement à l’étranger où l’on a pris des trains magnétiques et autres navettes ultrasophistiquées, on tombe de haut dès qu’on arrive sur le quai du RER.

Trains d’un autre âge, sales, défoncés, incidents techniques à répétition, bondés aux heures de pointe, pas très rassurants en soirée… Le comble est le point de chute gare du Nord, au sein d’un des quartiers les plus délabrés de Paris.

Il est possible que certains touristes bobos apprécient les aspects surannés de cette découverte. La majorité est choquée, parfois profondément : c’est chose courante que des Japonais prennent peur et en tombent malades.

 

Les projets

On aurait du remédier à cela depuis des dizaines d’années, mais mieux vaut tard que jamais. Au départ, la perspective des Jeux olympiques de 2024 avait, semble-t-il, suscité une prise de conscience. Trois grands projets devaient voir le jour :

  1. Le grand Paris Express
  2. Le Charles de Gaulle express
  3. La rénovation du quartier de la gare du Nord

 

Mis à part le Grand Paris Express qui est en cours, mais après maints épisodes rocambolesques, et qui sera en retard, les deux autres ne sont même pas encore engagés. Les causes sont multiples et sont la caricature des raisons du déclin de notre pays :

  • flou entre centralisation et décentralisation, recherche du compromis, qui, en général, est constitué du pire de toutes les propositions.
  • administration tatillonne, normes en particulier environnementales paralysantes, lenteur des procédures.
  • pouvoir de nuisance d’idéologies diverses : politiques, écologiques, ego des trop nombreux plus ou moins décideurs dans des organisations floues.
  • la justice entre maintenant dans la danse, décidant de ce qui est bon pour Paris à la place des élus.

 

Mais les deux projets ont surtout une tare fondamentale pour certains Français : il ne faut pas dépenser pour « le train des riches » et la « gare mercantile ». Et les capitaux privés sont forcément sales. Il faut dépenser pour le peuple, par le peuple.

Il est généreux et nécessaire d’améliorer les RER, personne n’en doute. Mais dans le détail, c’est un peu plus compliqué. Tout est lié dans une mégalopole comme l’Île-de-France.

S’ajoute maintenant l’aérien bashing, renforcé par la crise du covid, et l’espoir des radicaux que ce ne sera plus jamais comme avant.

 

La rénovation du quartier de la gare du Nord

Cette rénovation, on en parle depuis des années. La référence est Saint-Pancras, à Londres, car embarquer dans l’Eurostar à Saint-Pancras et débarquer à la gare du Nord, ça fait un choc ! Comme personne n’avait d’argent à mettre là dedans, la SNCF met sur pied un consortium entre elle et le groupe Auchan qui finalise un projet en 2019. Enfin.

Pauvre projet ! Il est vilipendé par nos architectes de génie, mécontents de ne pas avoir été choisis, autant que par la municipalité parisienne, qui le juge dépassé et trop « commercial », car il ne préfigure en rien la « sobriété heureuse ».

La SNCF et Auchan doivent reculer devant l’alliance de l’art et de l’écolo gauchisme : réduction des commerces, création d’un jardin suspendu (un cadeau aux vendeurs de rêves artificiels)…

Un accord semble possible, et les préfets concernés conviennent que l’on sonne la fin de la récréation et donnent leur accord (en fait, les travaux avaient déjà commencé !) Le permis de construire est délivré le 7 juillet 2020. On croyait que c’était fini ? Que nenni, les écolos de la mairie de Paris ne désarment pas.

Tweet d’Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la mairie de Paris :

« Avec le projet de rénovation actuel de la gare du Nord, le gouvernement vient de s’inventer un Notre-Dame-des-Landes en plein Paris. Je lui souhaite beaucoup de courage sur le plan politique et juridique ».

C’est quasiment une menace !

De même, cette rénovation qui double la surface de la gare, crée une salle de spectacle, et héberge de nombreux commerces est un « schéma du passé » estime Alexandra Cordebard, la maire socialiste du 10e arrondissement.

Ce projet est un contresens historique absolu. Il est anti-écolo à l’image, par exemple, de l’installation prévue d’une immense verrière qu’il faudra climatiser en été et chauffer en hiver, ce qui dégrade le bilan carbone du quartier. Évidemment que [ce projet de rénovation] appartient au passé.

N’importe quel maire sauterait de joie avec un tel investissement sur sa commune. Pas Mme Cordebard.

On retient son souffle pour la suite.

 

Le Charles de Gaulle Express

Les lignes du RER au départ de la gare du Nord sont connues pour être les plus chargées d’Europe. C’est pourquoi le moindre petit incident prend souvent des allures catastrophiques.

On aurait pu penser que créer une nouvelle ligne pour la desserte de l’aéroport n’aurait pas été superflu. Mais on aurait fait une ligne spéciale pour les riches touristes et hommes d’affaires aéroportés. Cela aussi, c’était un projet du passé, selon les écologistes.

Parmi tous les tracés possibles, on a choisi le pire : quelques kilomètres de lignes nouvelles, mais la plus grande partie du tronçon sera commune avec le RER. Comment cela allégera le trafic est un mystère que peu de gens ont élucidé. Mais le « train des riches » profitera aussi aux pauvres, la morale est sauve.

Il y a juste un petit inconvénient : cela nécessite des travaux de rénovation et de modification de la voie qui rendent presque insurmontable leur programmation, et va risquer de perturber encore un peu plus les transports quotidiens. En outre, cela limite la technologie possible à du train classique. Il fut un temps où la France était pionnière de la sustentation sur coussin d’air et la sustentation magnétique… mais ce sont les Chinois qui en construisent.

L’autre conséquence des tergiversations antérieures est qu’on ne sera pas prêt pour les Jeux olympiques. Tant pis, il faut donner la priorité au peuple, c’est-à-dire au RER, qui aurait dû être rénové depuis des décennies…

Les vrais riches, eux, s’en balancent : ils atterrissent au Bourget et transitent en hélicoptère.

Mais qu’à cela ne tienne, ce projet immoral ne devrait pas voir le jour. Les associations activistes et certaines communes sympathisantes portent l’affaire en justice.

 

La justice s’en mêle

Et c’est la que cela devient savoureux, du moins, malheureusement, pour les adeptes de la schadenfreude, la joie mauvaise, comme disent les Allemands.

Le tribunal de Montreuil donne raison aux plaignants pour différentes raisons à dominante de réglementation écologique. Mais les attendus du jugement sont proprement hallucinants.

Extrait du communique du tribunal : 

« D’autre part, le tribunal a relevé, conformément à l’article L. 411-2 du Code de l’environnement et à la jurisprudence, qu’une dérogation ne peut être accordée à l’interdiction prévue par la loi de porter atteinte à des espèces protégées que s’il répond « par sa nature et compte tenu des intérêts économiques et sociaux en jeu […] à une raison impérative d’intérêt public majeur ». Or, il a estimé qu’à la date de son jugement, et au vu des éléments du dossier, cette qualification ne pouvait être donnée au projet.

Il a en effet noté que les circonstances de fait avaient changé, depuis la déclaration d’utilité publique de 2017, en raison, dans le contexte de la crise sanitaire, de la forte baisse du trafic aérien, dont le caractère purement transitoire ne peut être prédit, et de la renonciation à la mise en service de cette ligne directe pour les Jeux Olympiques 2024.

Le tribunal a par ailleurs considéré que les études jointes au dossier ne permettaient pas de tenir pour suffisamment probables plusieurs des avantages attendus du CDG Express, à savoir l’amélioration du confort des voyageurs du quotidien du RER B, la diminution sensible du trafic routier, le renforcement de l’attractivité de la capitale et de sa région ainsi que la création d’une liaison fiable et ponctuelle entre le centre de Paris et l’aéroport. »

Ainsi, un tribunal, même pas à Paris, juge de ce qui est bon pour l’attractivité de Paris, commente un projet adopté par les élus de la région en mettant en doute sa pertinence, sur des arguments conjoncturels, alors que le projet est à très long terme. En conséquence, à lui tout seul il stoppe une partie des travaux sans qu’on sache comment maintenant se dépêtrer de cette impasse juridico-administrative.

 

La morale de l’histoire

Les écolos et les défenseurs des pauvres ont crié victoire. Les autorités sont dans l’embarras le plus total. Mais le pire, c’est que le projet RER et le projet Charles de Gaulle express sont intimement liés, pour des raisons morales, contre tout bon sens.

La rénovation du RER est donc aussi bloquée. Les riches n’en n’ont rien à faire. Ils n’ont d’ailleurs jamais vu un RER de leur vie. Les usagers, eux, sont on ne peut plus inquiets. Ils prendront leur voiture pour aller au travail, finalement. Sauf si c’est un diesel.

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  • « La justice entre maintenant dans la danse, décidant de ce qui est bon pour Paris à la place des élus. »

    faute aux élus… si vous introduisez ,par exemple, un principe de précaution.. vous donnez à quiconque la possibilité de faire cesser presque n’importe quoi au nom de ce principe en allant devant un juge…

    si vous introduisez des notions comme l’urgence climatique, la protection de la biodiversité… la potentialité de recours devient illimitée..

    • les verts qui ricanent actuellement vont se voir débordés par les décroissants qui vont pouvoir les attaquer avec ces outils.. puis les décroissants se boufferont entre eux..ou se suicideront collectivement, pour aller au bout le la logique de la vénération de la nature…

    • il y a aussi quand vous déclarez une association d’utilité publique… vous lui donnez un pouvoir incroyable..

  • Je travaille à CDG et je confirme que la desserte de l’aéroport est catastrophique – et qu’en dépit des promesses et travaux qui se succèdent, pas grand chose n’a changé depuis longtemps. Avec ce qui se passe, on voit mal comment ça changera dans un avenir proche.

    • catastrophique… ça m’ennuie…comment le savez vous si il n’existe pas de concurrence? si il n’y pas de vérité du prix sinon de réalité du prix..

      le seul problème normalement est l’absence de mécanisme d’daptation de la demande du client et de l’offre…
      privatisation.

      • Vous pourriez éclaircir votre propos ? un petit effort merci

        • Privatisation.
          Un gros mot pour certains…

        • ce n’est pas à moi de préciser mon propos c’est à laurent..il JUGE la desserte de l’aeroport « catastrophique »… je la juge très bonne , en regard de ma contribution et de mon usage..

          que les japonais soient malades …sauf leur respect je m’en tape…
          tout le début de l’article est une tentative de donner des raisons pour mettre du pognon public ici.. orgueil national..rien à cirer du tourisme à paris..

          quand c’est public les besoins sont définis par le collectif..et c’ets d’ailleurs pour ça que ça foire…

          • ‘que les japonais soient malades …sauf leur respect je m’en tape… »

            Sauf que comme tous les français, vous avez besoin du fric qu’ils dépensent à Paris et ailleurs en France (ainsi que celui des 50 millions de touristes annuels.)

            • non évidemment que non JE n’ai pas besoin du fric qu’ils dépensent en france sauf à penser comme tout socialiste que toute richesse qui est crée en France m’appartient quelque part..justement non…

              c’est exactement ce que e disent les élus en tout genre quand ils dépensent pour restaurer du patrimoine avec mon pognon..

              mais soit mettons que je ne m’en tape pas ..et que comme vous dites j’ai besoin de ce pognon..alors un bon élu va venir m’expliquer qu’il va prendre de l’argent dans ma poche pour « investir pour le tourisme à paris  » non…

              je suis désolé je ne suis pas d’accord avec la façon dont vous défendez le nucleaire et je ne suis pas d’accord avec ce mode de pensée..

              • Il semble qu’il y ait quelques notions économiques qui vous échappent…
                Quant au nucléaire, je ne vois pas ce qu’il vient faire là dedans.

                • Bof… vous me semblez un partisan de l’etat stratège.. cornaquant l’economie..
                  d’où le lien que je fais entre ces transports en commun et le nucleaire…

                  NON, ce sont les gens qui profitent DIRECTEMENT du tourisme qui doivent se débrouiller pour satisfaire le client..

                  PRIVATISATION.. celui qui paye décide…

                  • Pas de chance: le nucléaire est l’exemple même de stratégie d’état réussie, à l’époque où l’état était vraiment stratège…il y a 40 ans.
                    Et je ne sais pas quel boulot vous faites, mais il y a peu de français qui ne profitent pas de la manne touristique plus ou moins directement via l’activité économique engendrée.

                    • Le problème cest que toute analyse mono critère d’un système complexe est sans intérêt. Faire l’apologie de l’état stratège sur le seul critère du nucléaire est donc sans intérêt et il n’est d’ailleurs facile de voir en France les conséquences d’un état stratège.
                      Lumière a bien sûr raison et les votes négatif qu’il reçoit sont très étonnant. Il y a semble t il beaucoup de liberaux en peaux de lapin ici. Ils se croient liberaux mais rêvent d’un état stratège …

    • j’ai un souvenir de retour CDG-Paris en car par l’autoroute : magnifique vu sur les bidonvilles le long de cette autoroute et les déchets sur les bas-côtés : ambiance tiers-monde…

    • Ça me fait penser à la liaison Lyon Saint-Exupéry / centre-ville (Rhone express) dont le monopole a été supprimé en février :
      « Ce vendredi 21 février 2020, le conseil du Syndicat Mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise, le Sytral, a voté pour la résiliation du contrat qui lie la Métropole à Rhônexpress. C’est la remise en cause enfin d’un des tickets liaison centre-aéroport les plus chers d’Europe.
      Quelques chiffres à propos de Rhônexpress :
      prix du ticket Lyon à l’aéroport : 16,30€ (!!!!!!!)
      durée de la concession exclusive et sans concurrence : 30 ans »

      • Et en taxi, c’est combien ?
        Ça ne me paraît pas cher du tout moins cher que de laisser sa bagnole au parking de l’aéroport.

        • pas cher ??? vous rigolez ? J’ai payé 35 euro mon TGV de Lille à Lyon et là 16 euro pour faire 30 minutes de tram ? Heureusement des solutions comme blablacar existent : des travailleurs de l’aéroport se font ainsi 20 euro par jour facilement (2 à l’aller, 2 au retour et paf). D’autres voyageurs habitués lèvent le pouce et pour 5 euro sont dans le centre-ville en voiture.

  • Au lieu de transformer les gares en centre commercial sur le modèle des aéroports ,la détaxe en moins,l’investissement devrait porter sur le réseau et notamment cette ligne.

  • Notre-Dame -des-Landes a créé un précédent dont on n’a pas fini de pâtir.

  • Ahah, les Parisiens auront la gare de « Paris Corée du Nord ».

  • L’auteur est très approximatif. Le projet de CDG Express n’a pas beaucoup de sens. Il utilise en grande partie l’infrastructure (dont une bonne partie des voies) du RER B côté Nord. Il dessert la gare de l’Est qui n’est pas vraiment un noeud pratique.
    Aujourd’hui, la desserte en transports en commun de Roissy CDG est réalisée, en dehors des bus qui fonctionnent bien, en particulier le Roissybus depuis l’opéra/Auber (donc connecté au RER A), par le RER B, qui vient du Sud de Paris (et qui n’est pas au départ de la Gare du Nord), et s’interconnecte à Châtelet les Halles avec le RER A (vers Etoile, La Défense et l’Ouest d’un côté, Gare de Lyon et l’Est de l’autre), et avec la ligne 14 (moins aisément – tapis roulant) . Il y a déjà, régulièrement, des rames qui desservent CDG avec un seul arrêt (Gare du Nord) entre Châtelet les Halles et Roissy CDG. Et ça prend (quand la RATP et la SNCF, puisqu’il y a interconnexion à GdN, fonctionnent, et hors grève, 33 mn depuis Châtelet.
    A parti du moment où on ne construit pas une nouvelle ligne complètement séparée, le CDG Express est uniquement du gâchis de fonds, qui seraient mieux utilisés à (1) mettre en place des rames deux étages sur le RER B (2) augmenter la cadence des RER sur la ligne B, par exemple via l’automatisation qui permet un bien meilleur cadencement (3) maintenir sérieusement les infrastructures (voies, alimentation et signalisation) qui souffrent comme partout en IdF d’une coupable négligence, éventuellement doubler des tronçons dans l’emprise existante, et (4) last but not least doubler le tunnel entre Châtelet Les Halles et Gare du Nord qui est le goulot d’étranglement par où circulent RER B et D, mais ça c’est l’Arlésienne.

    • Connexions avec des bus…
      Très moyenageux surtout étant donné la taille de CDG.
      Cela reste compliqué, contrairement à de nombreux aéroports internationaux où l’on n’a pas trop de questions à se poser.

    • Vous vous moquez. Même pour un Français, la liaison entre CDG et Paris reste un parcours d’obstacles. Des bus qui fonctionnent bien… quand on les trouve. Et à quel prix !
      J’imagine que vous n’avez jamais utilisé un autre aéroport. Roissy est une honte.

      • Bof j’ai pas trouvé Francfort, Ankara, Doha ou Londres bien plus efficace. Dès qu’il y a de gros volumes, c’est forcément un peu miteux. Il y a plus petit en France et bien pire.

  • Certains de nos Juges, ont atteint un niveau de nuisance tel, que des solutions radicales législatives et constitutionnelles pour éliminer ces saloperies idéologiques sont une urgence absolue. Le Covid a coté c’est rien. Le PNF qui sabote l’élection présidentielle, la 17 IIème chambre qui salit ceux qui ne pensent librement, Les minables de Montreuil qui savent ce qui est bon pour la capitale de la France et connaisse ce que sera le trafic aériens dans trente ans.
    Même si le trafic aérien devait ralentir , il faut quand même tout casser et refaire , tellement c’est merdique, mais il faudra peut-être des militaires dans chaque wagons… si on veut que ça reste propre et en état plus de huit jours !

  • Lorsque je prenais encore l’avion (avant le Covid) , j’évitais soigneusement – habitant dans une grande ville de province – de passer par Roissy. En général Munich ou Francfort.

  • La dernière fois que j’ai pris un avion à Roissy, il y a une bonne vingtaine d’années, c’était déjà dégueulasse à côté de l’aéroport de Hong Kong d’où je venais avec le Airport Express vers Central en 15 minutes dans un confort absolu et des agents pour vous aider avec vos valises en gants blancs et le sourire en plus.
    Depuis, j’ai quitté toute cette merde et vole depuis un aéroport tout propre, où l’on peut garer sa voiture en étant sûr de la retrouver au retour, etc..
    Evidemment, cet aéroport n’est pas en France…..

    • Même chose quasiment à la virgule près sauf la fin car j’habite dans l’Ouest et il y a peu de choix (surtout depuis l’abandon de NDDL) ! Il y a moins de 10 ans au départ de Tokyo, le skyliner qui double le Narita Express est une navette dédiée soft, confortable, très propre avec personnel aimable tiré à quatre épingles.
      Puis après quelques heures d’avion peinard, arrivée à CDG … Encore le hall des arrivées ça passait (pas trop regardé) mais alors Roissyval, quelle honte. Sale, stressant, odeur d’urine, et dès la fermeture des portes un type éméché qui importunait des japonaises terrorisées… puis de pire en pire jusqu’à Paris.
      Pendant 3 ou 4 mois je ne pensais qu’à repartir voire à quitter la France définitivement.
      En plus des raisons avancées par l’auteur, que je reconnais très bien à tous les niveaux de la décision administrative, je me demande si pour certains, laisser tout ça traîner ne serait pas une manière de « punir » les « riches » usagers de l’avion ?
      Bien que minable, cette façon de voir est compatible avec ce socialisme « aigri et planqué » qu’on retrouve souvent chez les seconds couteaux dès qu’ils ont un peu de pouvoir…

  • Je ne voyage presque plus en avion, vu le niveau de ma retraite. Mais les derniers souvenirs qui m’ont marqué sur le thème de l’article, c’est le niveau de crasse des sols, des murs et de négligence dans l’organisation a Roissy, comparé a un aéroport, j’ai oublié lequel, des sols et des murs impeccables, ou il n’y avait aucune traces de doigts sur les vitres, les chromes, avec des petits wagons en sustentation silencieux, ça doit faire déjà dix ans.
    !!!!!
    Certains Juges de Montreuil devraient porter des lunettes et voyager un peu, ils en ont les moyens.

  • Adieu vieille France, que vive ta décadence!
    Conserve tes utopies démentes et oublie tout bon sens.

  • « Les vrais riches, eux, s’en balancent : ils atterrissent au Bourget et transitent en hélicoptère. »

    Ben oui, mais il faut penser aux simples « zélites » qui n’ont ni les moyens de se déplacer en hélico ni le pouvoir de se faire encadrer par un cortège de motards.

    Ils en sont réduits à prendre des moto-taxis et arrivent tout décoiffés sur les plateaux TV à cause du casque.

    Dur-dur d’être un zélite dans un monde de sans-dents.

  • Il faudrait qu’un de ces jours les médias arrêtent de rapporter des conneries sur ce projet. En voici une :

    On dit toujours que le CDG Express partagera les voies du RER B. C’est faux. C’est bien la même ligne mais pas les mêmes voies. La ligne est à 4 voies jusqu’à Mitry-Claye. Les voies sont numérotées voies 1, 2, 1bis et 2bis. Le RER B a des voies dédiées : les voies 1bis et 2bis et passent plus rarement sur les autres voies (les RER qui passent le plus couramment sur les voies 1 et 2 sont les RER B direct Paris-CDG qui n’existeront plus avec CDGE et le reste… c’est dû à la gestion de situations perturbées bloquant les voies bis).

    Le CDGE passera sur les voies 1 et 2 qui sont empruntées par les Transilien K et les TER Paris-Laon. Autant dire que la fréquence des trains est bien moins élevée sur les voies 1 et 2 et que les CDGE vont s’insérer très facilement parmi les circulations existantes.

    • Le site internet https://cdgexpress.com/fr/travaux-cdg-express-huit-zones-sur-32-km explique très bien parcours et travaux.

      – s’il y a du rab sur le couloir existant, il pourrait être utilisé pour les RER; et si le CDG express a une fréquence plus élevée (ce qui devrait être le but) il comblera bien un trou qui pourrait être utilisé autrement.
      – le tracé implique des travaux importants à coté, dessus et dessous les lignes de RER, ce qui pose d’énormes problèmes de programmation et fait que les deux projets (rénovation RER et Charles de Gaule express sont étroitement imbriqués.

  • Retour de Bogota via wien où les tests pcr durent 3 secondes dans la gorge. wien Paris sur austrian Airlines avec masque sous le nez sans que cela déclenche d’hystérie et petit crayon offert pour remplir son bulletin d’entrée (Air France : enguelade dès que le masque glisse, voir dénonciation au pilote à l’arrivée). Arrivée à CDG, contrôle de primo intervenant sur des scans portables (contrôle sur du ski potentiel ?), parcours ubuesque dans un dédale sans indication, 2 autres contrôles sans but (d’où venez vous, où allez vous ?), terminal 2 bondé, j’étais le seul blanc, Roissybus ok. La dernière fois, le Roissybus ne pouvait s’arrêter à Opéra à cause des gilets jaunes, arrêt à … Porte de la chapelle. Un couple de touristes japonais traumatisé à vie.

  • Pour avoir connu plusieurs épisodes de l’intérieur du projet « CDG Express », je crois que vous vous trompez sur toute la ligne, si je puis faire ce jeu de mots !
    D’abord, si ce projet est si mirifique, si utile, que dis-je indispensable, pourquoi les multiples tentatives (3 ou 4 de mémoire) de le lancer par des appels d’offre ont toutes… lamentablement échoué ?
    Et pas absence de volonté des gouvernants, au contraire, ils y mettaient une énergie surprenante, allant jusqu’à définir des règles légales, réglementaires et techniques spécifiques pour ce seul projet !
    C’est parce que le secteur privé, pourtant tant vanté pour faire ces beaux contrats de « partenariat public-privé » (PPP) a systématiquement reculé devant les risques techniques d’abord (c’est risqué de faire des tunnels et des voies ferrées en zone dense…), commerciaux et financiers ensuite.
    Ils ont demandé de telles garanties à l’État, que celui-ci était devant un choix stupide :
    – faire ce projet avec un PPP dans des conditions contractuelles qui auraient déclenchées un scandale tôt ou tard, même si les contrats étaient soigneusement « top secret », sans parler des risques de fiasco technique ou financier, étant donné la complexité du projet.
    – faire ce projet avec une ou des entités publiques, qui, elles, acceptaient de le faire dans le cadre classique des contrats de délégation de service public, certes en théorie moins intéressants que le PPP, mais en pratique beaucoup plus facilement gérables.
    Devant ce choix, refusant de se renier, n’ayant pas les moyens de prendre à sa charge les risques énormes du projet, les gouvernements successifs ont donc pratiqué l’esquive habituelle, c’est-à-dire ne rien décider en laissant la patate chaude au successeur.
    Et ne me dîtes pas que les beaux exemples étrangers, que les uns ou les autres citent souvent, prouvent l’inverse car tous ont été largement subventionnés, directement en général, mais aussi via des garanties en béton armé pour les concessionnaires !

    • Bonjour.

      Votre commentaire abonde au contraire dans le sens premier de mon article: on n’est plus capable de construire des infrastructures innovantes en France, pour toutes les raisons que vous citez. Toute prise de risque devient tellement porteuse d’ennuis divers ( environnement, administration tatillonne, absence de leadership…) que plus personne ne répond, privé ou public.
      (cf réflexion de l’adjoint au maire de Paris qui se réjouirait presque d’un nouveau notre dame des landes.
      Et le projet retenu n’est pas du tout mirifique, il est le résultat exact des problèmes que vous citez.

  • Trés bon article avec exactement les bonnes comparaisons : le trajet CDG – Paris en RER ressemble par endroits à la traversée de zones sinistrées, la Gare du Nord, en comparaison de celle Pancras est lugubre, sale et ressemble à celle d’un pays communiste en faillite. Quand on revient d’Angleterre par le Shuttle ou de l’aéroport CDG en RER, on a devant soi le considérable déclin de notre pays

  • En plus pour ajouter à ce scandale, pour les personnes venant de longs courriers, il est conseillé d’atterrir à Schipol aux Pays-Bas et de prendre le train pour aller à Paris pour éviter de se coltiner CDG et l’insécurité des transports pour aller visiter Paris

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