Les Français nuls en mathématiques

Tous les trois ou quatre ans, effroi ! La France se découvre nulle en maths.

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summer maths by Robert Couse-Baker(CC BY 2.0)

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Les Français nuls en mathématiques

Publié le 11 décembre 2020
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Par Philippe Lacoude.

Cette fois, la catastrophe est annoncée par l’étude internationale des tendances en mathématiques et en sciences (TIMSS, Trends in International Mathematics and Science Study), une étude réalisée par l’International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA, Association internationale pour l’évaluation de la réussite scolaire), qui s’intéresse tous les quatre ans aux niveaux des élèves de CM1 et de 4ème, en mathématiques et en sciences.

La France a participé à la première étude en 1995 pour les deux classes, puis à nouveau en 2015 pour les CM1 seulement, puis à nouveau en 2019 pour les deux niveaux et les deux matières examinées. Chaque évaluation est constituée d’un solide échantillon statistique d’environ 4000 élèves pour chaque classe d’âge.

Constat du jour : nuls en mathématiques !

Les élèves français de CM1 seraient derniers en moyenne en Europe et trentièmes sur 31 au sein des pays développés, juste devant le Chili.

Plus grave, cette enquête révèle que le niveau des 4ème, qui n’avait pas été testé depuis 1995, s’est effondré : aujourd’hui un élève de 4ème aurait à peu près les connaissances d’un élève de 5ème de 1995. Les élèves ont donc perdu un an.

Le constat est identique en sciences.

Encore plus inquiétant, la France n’aurait plus beaucoup de très bons élèves en mathématiques : seuls 2 % des élèves de 4ème auraient un niveau avancé, contre 11 % pour la moyenne européenne et 50 % pour Singapour et la Corée du Sud.

Pas une découverte !

Si nous étions honnêtes avec nous-mêmes, nous saurions que ce n’est pas une découverte.

Sur la période 1995 à 2020, la France a régressé dans tous les classements internationaux dans tous les domaines.

Il n’est donc pas étonnant que l’Éducation nationale prenne une immense claque dans la figure.

Si l’on s’en tient au sujet de l’éducation, cette étude n’est pas du tout isolée : le site comparatif du Centre National pour les Statistiques d’Éducation (NCES) du U.S. Department of Education (DoE) fédéral américain montre que la France fait pâle figure dans toutes les études :

  • PISA – Le programme pour l’évaluation internationale des élèves (Program for International Student Assessment) où la France est classée 15ème de l’OCDE en mathématique et en baisse régulière.
  • PIRLS – L’étude internationale sur les progrès de l’alphabétisation et de la lecture (Progress in International Reading Literacy Study) où la France est classée 34ème sur la cinquantaine de pays testés (juste devant la Belgique et le Chili) contre 18ème sur 34 en 2001. Le score moyen de ses élèves est en baisse de 525 à 511 points en 15 ans.
  • TIMSS – L’étude internationale des tendances en mathématiques et en sciences (Trends in International Mathematics and Science Study) où la France s’est donc très mal classée dans les résultats publiés cette semaine.
  • PIAAC – Le programme d’évaluation internationale des compétences des adultes (Program for the International Assessment of Adult Competencies) auquel la France n’a participé qu’une seule fois en 2012, probablement déçue de sa place de 21ème sur 24 en numératie. Si la France participe au cycle suivant en 2023, je m’attends à des petits couinements de consternation au moment de la publication des résultats en 2024. En 2012, l’étude avait révélé que les adultes français, aussi nuls que nos CM1 et nos 4èmes, étaient 9,1 % à être complètement incapables de faire tout calcul simple : les études académiques montrent que les scores de PIAAC et de PISA sont très corrélés laissant penser que les cancres de CM1 deviennent des adultes incapables.
  • TALIS – L’enquête internationale sur l’enseignement et l’apprentissage (Teaching and Learning International Survey), qui étudie non pas les élèves mais leurs enseignants, révèle un énorme malaise du corps éducatif.

Quid des enseignants ?

Ce malaise est à la source de nos problèmes infantiles.

Le ministère nous dit pudiquement qu’« interrogés sur leurs pratiques d’enseignement, les enseignants français expriment plus fréquemment que leurs collègues européens un certain malaise face aux mathématiques et aux sciences ».

Selon l’enquête TALIS, à la question de savoir s’ils se sentent préparés à la pratique des sujets professés, seulement 11 % des enseignants français répondent « très bien », le deuxième plus faible pourcentage au monde parmi les pays étudiés. Il en va de même des questions ayant attrait à la pédagogie.

Après avoir reconnu que « le niveau de mathématiques est beaucoup trop faible en France », le ministre Jean-Michel Blanquer a promis de poursuivre le renforcement de la formation continue des enseignants en mathématiques et en sciences de façon significative en élémentaire et au collège, rappelant au passage que 1600 « référents mathématiques ont été formés pour à leur tour former les professeurs qui en font la demande ».

Si on décrypte son message, le ministre dit simplement que les incompétents qui ont été recrutés seront formés sur le tas.

Ne nous leurrons pas, les jeunes Français de 4ème qui avaient des difficultés en 1995 selon le classement TIMSS sont précisément devenus les enseignants d’environ 37 ans qui ont fait perdre un an de niveau aux élèves de 4ème de 2019.

Pour les postes d’instituteurs, l’Éducation nationale recrute « plutôt dans les filières littéraires » nous dit-on pudiquement. En fait, elle recrute probablement d’assez piètres littéraires.

En 2012, l’inénarrable François Hollande était arrivé au pouvoir avec ses 60 propositions. La 36ème – qui a donné l’expression « au 36ème dessous » – consistait à « créer en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation [avec] un pré-recrutement des enseignants avant la fin de leurs études [et] une formation initiale digne de ce nom ».

En 2014, pour arriver à recruter, la barre d’admissibilité au concours d’instituteurs avait été abaissée à 4/20 à Créteil, 5/20 à Paris, 4,5/20 à Versailles, et 7/20 à Strasbourg. Dans l’académie de Limoges, par exemple, en 2012, la moyenne de l’épreuve de maths était de 6,13.

Malgré cela, sur les 19 523 postes ouverts aux concours à la session 2013, 1938 postes n’avaient pu être pourvus ce qui n’avait pas empêché Vincent Peillon, le ministre de l’époque de se fendre d’un communiqué pour se féliciter de « la capacité retrouvée de l’Education nationale à attirer les étudiants ».

À supposer un âge moyen de 25 ans, les 17 585 enseignants recrutés cette année-là, devraient prendre leur retraite aux alentours de 2050…

Paris, capitale mondiale des maths

Il n’y a aucune raison pour qu’il en soit ainsi.

La France et l’Allemagne ont complètement dominé les sciences et les mathématiques au XIXe siècle.

Sans Joseph-Louis Lagrange, Pierre-Simon de Laplace, Joseph Fourier, Évariste Galois, Siméon Denis Poisson, Augustin Louis Cauchy, Michel Chasles, Henri Poincaré, ou Jacques Hadamard, il n’y aurait absolument aucune chance que ce texte s’affiche électroniquement par-delà un continent.

De 1880 à 1910, Paris était la Silicon Valley de l’époque. Domination mondiale totale. Les avancées mathématiques soutenaient les percées en physique. Et cette dernière permettait d’ériger la tour Eiffel ou de construire des voitures Panhard.

Forts de cet héritage, les mathématiciens français ont été extrêmement influents tout au long du XXe siècle.

Comme le rappelle Cédric Villani dans le Théorème Vivant, ailleurs, « il n’y a pas autant de mathématiciens qu’à Paris, capitale mondiale de la mathématique » (page 66).

Il y a des opportunités fantastiques en France : personnellement, j’ai eu la chance d’apprendre l’algèbre avec Ivar Ekeland (principe variationnel du même nom), l’analyse avec Pierre-Louis Lions (médaille Fields, 1994), les équations différentielles avec Yves Meyer (prix Abel, 2017), les probabilités avec Alain Bensoussan (président du CNES et de l’INRIA) et, surtout la théorie de la viabilité et l’analyse numérique avec mon directeur de thèse, Jean-Pierre Aubin.

À l’étranger, de pareilles concentrations de talents sont quasi-inexistantes, à part, peut-être, à Princeton, Stanford, Cambridge, Caltech, Harvard et au MIT. Avec 200 à 500 000 dollars de frais de scolarité à la clef…

Bons d’éducation

Si la France voulait vraiment redresser la barre, il faudrait commencer par donner aux établissements scolaires l’autonomie de leur recrutement.

Mieux encore, il faudrait donner aux parents la complète liberté de choix de l’école de leurs enfants grâce au système de chèque d’éducation.

Dans ce système, en place depuis 1869 au Vermont et 1873 dans le Maine, l’État paie les frais de scolarité des enfants soit dans les écoles publiques d’autres villes, soit dans les écoles privées non religieuses.

Sans entrer dans les détails, les études scientifiques montrent que les effets sont généralement très positifs sur le niveau des élèves : les parents sont suffisamment soucieux de l’éducation de leur progéniture pour trouver les bonnes solutions éducatives.

Malheureusement, comme le souligne Nathalie Meyer, c’est l’inverse qui est fait et « rien n’est entrepris pour faire émerger des idées novatrices ».

Revaloriser l’enseignement

Il conviendrait également de revaloriser l’enseignement car la raison pour laquelle les académies sont obligées de dévaloriser les concours vient du fait que la profession d’enseignant n’est plus suffisamment respectée et ne paie plus assez.

Pour être tout à fait limpide là-dessus, je ne propose pas du tout d’augmenter la masse salariale du mammouth de 10 ou 20 %.

Je propose juste de renoncer à l’égalitarisme marxiste : les bons enseignants français sont ridiculement sous-payés et les mauvais enseignants ne devraient pas être payés du tout. Avec un enseignant pour 18 élèves dans le primaire (contre 22 en 1975 !), il serait facile de payer les bons enseignants considérablement plus sans pour autant baisser le niveau ou augmenter les masses salariales globales.

Dans un système privé, il y aurait une beaucoup plus grande échelle des salaires comme le suggère les énormes différences d’un État à l’autre aux États-Unis même dans le public. Les salaires seraient aussi plus élevés dans les zones où l’enseignement est difficile. Enfin, les salaires augmenteraient là où les professeurs ont leur mot à dire sur la pédagogie.

La catastrophe est évitable

La France, qui traverse une phase d’effet Flynn inversé, ne va pas soudainement rattraper Singapour et Hong Kong qui bénéficient de la population dont le quotient intellectuel moyen est le plus élevé au monde.

Cependant, il est possible d’éviter la catastrophe.

S’il est vrai que « dans la vie quotidienne, les maths ne servent strictement à rien pour 90 % des Français » comme l’avait dit Luc Ferry, beaucoup de métiers demandent déjà des bases en mathématiques et pratiquement tous les métiers qui n’existent pas encore (ou à l’état embryonnaire) sont des métiers fondés sur l’analyse de données, et donc, les mathématiques, sous une forme ou une autre.

A minima, il conviendrait de former suffisamment de jeunes Français de façon à pouvoir remplir ces postes. Le fait que seuls 2 % des élèves français soient au niveau « avancé » contre 50 % des jeunes Singapouriens est particulièrement inquiétant car, n’en déplaise à Luc Ferry, le nombre de futurs métiers où les « maths ne servent strictement à rien » est bien inférieur à 98 % ou même aux 90 % qu’il évoque.

Le président Macron pourra gesticuler autant qu’il le voudra en faisant des incantations « starteupe naichieune ! artifissiole intelligènneze ! », tant qu’il n’y aura pas d’ingénieurs pour claquer le pognon qu’elle n’a pas, la France continuera de régresser.

La France n’avait pas de retard en intelligence artificielle : au début des années 90, quand le petit Emmanuel se consacrait plutôt à l’étude des lettres qu’à celle des mathématiques, le cours de troisième cycle de Jean-Pierre Aubin à Dauphine n’était autre que le livre Neural Networks and Qualitative Physics: A Viability Approach, publié quelques années plus tard !

En plus de bien former les jeunes, il conviendrait sûrement de leur offrir des opportunités de rester en France. Si on en croit les études sur l’émigration, près de 12 % des 60 000 à 80 000 jeunes diplômés qui émigrent chaque année sont docteurs et près de 41 % sont bac+5 : comme la France ne forme plus qu’environ 8000 docteurs par an (contre presque 10 000 en 1994), et que 25 % de ceux-ci sont étrangers, on peut supposer que la vaste majorité des jeunes chercheurs français font leurs valises à la fin de leurs thèses.

Sans mathématiques, le degré de compréhension de certains problèmes reste superficiel avec des conséquences dramatiques : le président Macron ne comprend toujours pas la dynamique des infections Covid-19 et son ministre des Finances ne donne pas l’impression de saisir que la dette publique croît de façon exponentielle. Dans ces deux domaines, le contraste avec la chancelière Merkel, docteur en chimie quantique, est saisissant comme le montrent ses conférences de presse (ici et ).

Pour cette raison, sans tomber dans le travers de la sélection par les mathématiques, et en gardant à l’esprit la réserve émise par Luc Ferry, la France devrait tout faire pour remonter un peu sa moyenne mais, surtout, découvrir ses éventuels talents, bien avant la 4ème si possible.

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  • Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, l’égalitarisme, la dictature de la médiocrité et la culture bureaucratique ont totalement fossilisé la France. S’y ajoutent l’impossibilité de remettre en cause les « acquis » du Mammouth et la fascination pour les matières littéraires, au contenu idéologique plus évident que des théorèmes et des équations.
    Paradoxalement, la « sélection par les maths » est depuis toujours vilipendée comme une des causes de la panne de l’ascenseur social scolaire.
    On est mal, patron. On est mal…

    • Mathématiques et fausse monnaie.

      Il est intéressant de voir que l’extinction de nos qualifications mathématiques coïncide avec le surendettement masqué par l’inondation de fausse monnaie.

      Une croyance en la génération spontanée?
      On peut arroser tant qu’on veut, s’il n’y a pas de graines elles ne germent pas.

      Les graines sont une réserve de potentiel: le talent amplifié par l’instruction, exprimé par la compétence.

      Ne plus instruire c’est désertifier.

    • Il faut aussi preciser que, comme pour beaucoup de nos problèmes, les injonctions supranationales ont joué un rôle.
      L’OCDE a fourni des programmes de destruction des systèmes nationaux d’Education, et la France s’est montrée plus zélée que bien d’autres pays. (Comme pour la « pandémie »…)
      « Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment a un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population.» (Christian Morisson, cahier d’économie politique n°13)

    • C’est vrai qu’il y a une quarantaine d’années , on parlait encore de la ‘sélection’ par les maths; les meilleurs allaient dans les classes scientifiques et les salaires dans les domaines techniques et scientifiques étaient de bons niveaux.
      Le problème je crois, est venu du mot ‘sélection’ devenu tabou en France. Aujourd’hui, le résultat est là!
      La destruction méthodique de notre pays à commencé par là et le fruit est bientôt mûr.

  • Je crois que le problème est plus vaste que celui des mathématiques…
    En premier lieu le système réagit à la chute de niveau de la pire des façons, en l’accompagnant et la normalisant pour maintenir un taux de réussite aux examens.

    • Le niveau s’effondre dans toutes les matières, voir par exemple cette étude « Lire, écrire, compter : les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle 1987-2007 » : http://media.education.gouv.fr/file/2008/23/9/NI0838_41239.pdf

      ou encore ce billet de h 16 datant de fin 2019 : https://h16free.com/2019/12/02/64921-education-francaise-le-niveau-seffondre

    • 2 tentatives de vous répondre que le niveau s’effondre dans toutes les matières, liens à l’appui, 2 tentatives avalées par la machine… avec un peu de chance, elles referont surface 🙂

    • ils apprennent d’autres choses dans les écoles primaires : ils apprennent à trier les déchets, poubelle jaune, poubelle verte, poubelle bleue… et ils apprennent aussi que les éoliennes servent à fabriquer de l’électricité…

      • ils visionnent des films et des pièces de théâtres d’auteurs que personne ne va voir…

      • « ils apprennent aussi que les éoliennes servent à fabriquer de l’électricité… » Oui! sauf que ils n’ont strictement aucune notion de ce qu’est l’énergie électrique ou pas ..et ce jusqu’à la fin de leur Bac + 5 et après je n’en parle même pas .

      • Hé oui, j’ai découvert récemment que le programme de « sciences » de CM2 comporte le « réchauffement climatique » (anthropique à n’en pas douter). Comme les enseignants sont mauvais en sciences en général, enseigner des trucs que personne ne maîtrise vraiment comme si c’était de la connaissance intangible ne les dérange pas. C’est peut-être le but, au fond.

    • L’apprentissage des langues se base sur la logique au sens mathématique. La logique mathématique n’étant rigoureusement et officiellement enseignée qu’en L1/maths sup il n’y a pas besoin de chercher plus loin l’origine de ce problème. Certains élèves, apprenant donc les langues en primaire, ou collège, ont développé cette logique par eux-mêmes et les autres se disent « advienne que pourra ».

    • Le socialisme c’est la médiocrité dans tous les domaines. Ce qu’ils ont bien démontré avec ces résultats de 2020!

  • Il faut rsouligner que Blanquer a relancé les formations mathématiques des enseignants en primaire puis secondaire, en partant du connstat élémentaire qu’on ne construit pas un bon bâtiment sur de mauvaises fondations.
    Mais il faudra dix ans pour voir les premiers résultats.
    Et au moins vingt pour que les premiers signes d’une compréhension de l’économie ou des statistiques aient une chance d’apparaître

  • « Jean-Michel Blanquer a promis de poursuivre le renforcement de la formation continue

    Plus tu pédales moins fort, moins ça avance plus vite.
    On se plaignait de la baisse de qualité des humoristes, devenus trop politiquement corrects pour être drôles, en fait les déclarations des gouvernants sont un sketch permanent, du Coluche dans le texte.

  • les éventuels talents vont dans les écoles privées ; il faut dire aussi que les écoles publics sont devenus un défouloir ou une minorité empêche les autres de travailler ;

  • Les tests utilisés pour illustrer l’article sont remarquables, sont-ils utilisés pour l’éducation quelque part dans le monde ?

    • Où je découvre que malgré mon pedigree impressionnant je suis moi aussi nul en mathématiques.
      Zéro au premier test parce que je suis daltonien.
      Zéro au deuxième parce que la question telle qu’elle est traduite n’a aucun sens.

      • Pour le premier, les rouges sont les petits cercles.
        Pour le second, il me semble que vous avez bon : il ne faut pas hésiter à reformuler la question pour qu’elle puisse avoir une réponse. 🙂

        • On est dans le paradoxe du menteur.
          Si je réponds 25% c’est faux puisque j’ai 50% de chance de répondre juste. Si je réponds 0% c’est faux. Si je réponds 50% c’est faux aussi.

          • Si je répond au hasard j’ai 1 chance sur 4 soit 25% donc A ou C.

          • « On est dans le paradoxe du menteur. » > Bien sûr ! Je suis facétieux. Quant aux petits cercles, c’est effectivement Pythagore, comme l’a remarqué un lecteur ci-dessus, qui est au programme de 4ème. Il y avait une autre figure (qui a disparu) avec une simple équation linéaire à une inconnue, qui est aussi au programme de 4ème. L’études TIMMS concerne justement les élèves de 4ème.

  • Des adolescents ayant eu le BAC sont incapables de faire une division avec des décimales…( Lors d’un concours de secrétaires)..Le fait de leur enlever leur portable avec machine à calculer et c’était la catastrophe..par ailleurs les dyslexiques et autres dysorthographiques sont légions…Pourquoi je n’en sais rien..Outre l’égalitarisme « meurtrier » , les écrans n’arrangent rien quant on ne les intègre pas dans une optique éducative..Et pis faut pas qu’il y ait des élèves d’excellence parce que les autres le vivent pas bien et font des complexes..!!! n’importe quoi..!!!

  • Très bon article avec néanmoins une erreur classiquement française : les coûts de scolarité aux Etats Unis.
    Pour l’avoir vérifié moi même, les coûts de scolarité à Princeton, Mecque des maths outre Atlantique, sont de 50.000 USD/an tout compris (internat et réfectoire)….. Seulement si le couple gagne plus de 250.000 USD par an…. Dans le cas d’un couple français avec revenu type ingénieur + femme au foyer, le montant des frais de scolarité est de 5000 USD par an….

    • merci d’avoir corrigé ce point !

    • Chaque université fait comme elle l’entend : mais ça chiffre quand même entre 25.000 et 50.000 dollars par an. Des systèmes de bourses existent pour certains, etc etc.

    • Mais, comme l’auteur, j’ai pu faire une thèse de maths appliquées à Dauphine pour le prix faramineux de 4.7 euros (ou un truc dans le genre… les frais d’examen médical) par an.
      Evidemment, j’avais postulé aussi aux US et les bourses permettent également d’étudier à bas prix si on est bon… Et (c’est souvent le plus important) si on est une femme noire handicapée et lesbienne née dans l’Etat où est la fac en question !

    • vous oubliez les impôts de ce couple qui servent en partie à financer l’Education

  • En tout cas j’ai du mal à répondre aux deux questions..
    Les cercles marrons font 2m rayons, les rouges ?
    Quant à la 2°question, soit il n’y a pas de bonne réponse, chaque réponse étant fausse. Sinon si on considère juste les réponses a et c comme différente c’est 25%.

    • Pythagore, triangle entre centre du rectangle, centre d’un cercle rouge, centre d’un cercle orange.

      • Dans le triangle, j’ai bien le centre du cercle rouge-centre carré. l’hypoténuse est rayon cercle rouge+ rayon cercle orange. Le centre carré-centre cercle rouge est inconnu.

        • Le triangle est isocele?

          • Le « bon triangle » donné par Jacques B. non. Juste rectangle. Et on résout très vite. On peut aussi, quand comme moi on a comme quasi devise « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » partir sur le triangle isocèle dont la base est le segment entre les deux centres des petits cercles, et le sommet le centre d’un gros cercle. La longueur des deux segments de même longueur est 2+r (ou r est le rayon qu’on cherche), la hauteur est 2 et on sait que la hauteur d’un triangle isocèle est égale a 1/2 de la racine de la différence entre le carré de la longueur d’un coté et le carré de la base…
            Bon, on arrive à r=36/40, qui fait 0.9, comme si on avait pris l’approche simple 🙂

            • J’ai répondu sans me relire, trop vite, mais bien sûr c’est racine de 4 fois le carré du coté moins le carré de la base…

            • Ceux qui n’aiment pas les maths et l’exercice intellectuel répondront qu’il faut connaître alors par coeur des tas de relations mathématiques qui ne serviront jamais à rien dans la vie courante et ressortir celle qu’il faut au bon moment, et que ça n’est pas leur tasse de thé…

              • ça va ça va tout le monde n’est pas forcément un matheux, je déteste les maths et alors? ça ne m’a pas empêché de faire ma vie…comme on dit certains le problème n’est pas les maths, le problème est bien plus vaste.

              • @Michelo

                Les gens « qui n’aiment pas »les maths n’existent pas : il y a surtout des gens peu ou pas doués en maths,car pour les maths soit l’on est doué de naissance et alors on les aime passionnément,soit elles restent à jamais ésotériques telles une terra incognita ou une langue étrangère…….

        • Triangle rectangle, l’angle droit est au niveau du milieu du segment de droite (centre cercle orange de gauche-centre cercle orange de droite).
          r rayon cercles rouges, R rayon cercles orange :
          R^2 + h^2 = (r+R)^2 sachant évidemment que le rayon des cercles orange est égal à 2 puisqu’ils sont de même taille. Et que h = 3 (hauteur du rectangle) – r
          La résolution donne r = 0,9 sauf erreur.

          • La difficulté du problème est de voir que le côté vertical du triangle est égal à la demi-hauteur du rectangle moins le rayon du petit cercle (3-r), ce qui élimine une des deux inconnues de l’équation.

            • Effectivement, h = demi-hauteur du rectangle (et non hauteur comme je l’ai écrit un peu vite ci-dessus) – r soit 3-r.

            • Pour moi, la difficulté est d’admettre que l’inconnue se trouve à la fois dans l’hypoténuse (r+2) et dans l’un des autres côtés (3-r). On a souvent tendance à vouloir avoir dès le départ d’un côté ce qu’on cherche, et de l’autre côté ce qu’on connaît.

    • J’arrive à r = 0,9

    • Pour la seconde, je formulerais la réponse comme suit.

      Comme A et C ont les mêmes libellés de réponses correctes, 2 vrais sur 4, c’est 1 chance sur 2. On a donc 50% de chance de répondre correctement.

      L’intitulé de la question précise qu’on formule une réponse au hasard, ce qui implique qu’on ne connaît pas les étiquettes de réponses avant de répondre. On sait seulement combien il y a de réponses en tout, de A à D. Si on connaissait d’avance les étiquettes, on ne pourrait plus dire qu’on répond au hasard.

      C’est un problème équivalent à la probabilité de tirer 1 boule rouge dans un sac contenant de 2 boules rouges et deux autres non-rouges, avec un seul tirage. Le piège réside dans la confusion entre la probabilité de l’événement et le libellé de la réponse qui n’est pas une probabilité, juste une suite quelconque de caractères.

      • « Comme A et C ont les mêmes libellés de réponses correctes, 2 vrais sur 4, c’est 1 chance sur 2. On a donc 50% de chance de répondre correctement. »

        Si c’est 50% c’est pas 25% donc ce ne sont ni A ni C 😉

        • Pas si vous répondez au hasard. Pour que la confusion probabilités / libellés apparaisse plus clairement, posez-vous la même question mais avec d’autres étiquettes, par exemple :
          A) 零
          B) 五个
          C) 五十
          D) 二十五

          • Effectivement, c’est pourquoi j’avais trouvé 50% aussi.
            Ensuite, les étiquettes sont bien sûr là pour qu’on ait ce genre de débats lol

          • … vous trafiquez l’énoncé pour decorreler artificiellement le choix de la réponse et la réponse et ainsi évitez le paradoxe qui est la substantifique moelle de cet énoncé. Et c’est de la triche !

            Et si l’on acceptait votre tricherie, la réponse serait alors 0% et non 50% 🙂

            • Répondre au hasard revient à ne pas connaître les réponses. Dans le sac (qui est exactement le même problème), vous ne savez pas combien de boules sont rouges. L’énoncé mal rédigé fait disparaître le paradoxe.

              • Ce n’est pas exactemement le même problème car ici de la reponse que vous choisissez dépend la reponse à la question et chaque choix est contradictoire. Donc si vous respectez la règle induite de repondre à la mode d’un QCM vous ne pouvez jamais répondre correctement et si vous trichez en repondant « librement » la réponse est jamais = 0%. Sur un site libéral nous admettrons la liberté de ce 0%. 😉

  • Les futurs profs sont formés par des théoriciens de l’éducation, des gens qui n’ont jamais mis les pieds dans une classe.

    Mais on s’en fout que les élèves soient nuls en maths du moment qu’ils votent correctement.

    • Si les élèves sont bons en maths, ils ne voteront sûrement pas « correctement ».
      Si les français savaient subitement compter, ce serait la révolution dès demain.

      • Oui, bien sûr, mais avec des si, on mettrait Paris en ………..

      • Si nous étions bons en math nos Pas Essentiels ne pourraient pas nous truander les chiffres dont ceux de la Covid. Comme ils en changent tout le temps même nul en math nous comprenons cela: ce qui n’est constant est faux, même en utilisant les maths de la relativité.

      • les français savent compter, ils ont toujours un budget pour les loisirs ou se faire plaisir..

  • Les futurs casseurs feraient bien de prendre des cours de physique pour être bons au lancer de projectiles.

    • Ils n’ont qu’à étudier à Polytechnique qui a été créée pour former les meilleurs artilleurs du monde.

      • Déjà, il faudrait qu’ils ne confondent pas Polytechnique et pyrotechnique.

      • Même là, il n’y a besoin que de savoir cliquer pour pointer et tirer, l’artillerie est devenue plus facile que la pétanque. Maintenant, il a des TIPE au concours d’entrée, et pour avoir assisté quelques élèves de prépa dans la préparation de cet exercice, j’en ai retiré le sentiment que le TIPE visait à atténuer la rigueur des sujets imposés aux écrits et oraux de naguère par une possibilité d’expression libre, où la tchatche puisse apporter une bonne note malgré un fond plutôt léger, un peu comme à l’ENA quoi…

    • Quand on veut poser des hommes sur la lune, les maths et la mécanique céleste sont utiles. Pour les casseurs, j’ai quelques doutes, la physique ( comprendre musculation) leur sera plus utile!
      Bon je sors!——->

  • Illustration de la calamité avec des politiciens qui aspirent à gouverner la France:

    https://twitter.com/fallaitpassuppr/status/1051404663369687040?lang=fr

  • Tant que l’éducation sera NATIONALE, elle poursuivra sa chute. Tout le monde connait les solutions, – qui sont bien sûr libérales – mais comme tout est « politique », c’est à dire soumis aux pires idéologies, dont celle du tout immigration, le ministère de l’éducation nationale ne sert pas à grand chose, tout en coûtant un pognon de dingue..

    • Avant le collège unique, l’éducation nationale républicaine avait tout de même réussi à éloigner de superbes talents du cul des vaches.
      La cause de cette décadence n’est pas le nationalisme mais l’égalitarisme.

  • J’ai expliqué dimanche à une enfant française de 11 ans les fractions… ben fallait relire bien les intitulés rédigés en langage procédurier/administratif/aride avant de comprendre. De ce que je vois, les maths sont expliquées d’abord littérairement, avec des définitions, des phrases compliquées, etc… Perso, les maths devraient être plus « spatiales » : les fractions dans les volumes, ça parle plus que des numérateurs/dénominateurs.

    • « Une application f est dite injective ou est une injection si tout élément de son ensemble d’arrivée a au plus un antécédent par f ».

      Pour un élève de 6e qui ne maîtrise pas le français, c’est du temps perdu. La réponse de l’EN est de faire des dessins. La vraie solution est qu’il faut d’abord apprendre le sens, la finesse et la rigueur de « tout », de « si », de « par » et de « au plus » (et faire une croix sur les antécédents). Ce qui est bien plus important que savoir ce qu’est une injection.

      • Et encore plus subtil dans cet exemple torturé par la sémantique est qu’une injection est application et a donc d’autres propriétés. Un géant est un homme grand, ce qui veut dire qu’il est un homme.

        Ceux qui se font rouler par les baratineurs n’ont pas compris leur cours de 6e et ne maîtrisent pas leur propre langue.

      • Ah ah ah! Cette définition je la donne en L1, et je peux vous dire que peu la connaissent! Je n’imaginais même pas que ça se voyait en 6ième…
        Il y a la version plus courte si vous préférez:
        Injective: au plus un antécédent
        Surjective: au moins un antécédent
        Bijective: exactement un antécédent

        • Je trouve plus facile de dire :
          Injective: jamais plus d’un antécédent
          Surjective: jamais aucun antécédent
          Bijective: jamais aucun mais jamais plus d’un antécédent
          Une propriété, l’esprit va d’abord estimer qu’elle est vérifiée sauf si on trouve une exception, donc montrons clairement ce que serait cette exception.

          • J’ai vu ça en 7th grade (5e/6e) aux US, et je ne me rappelle pas comment on me l’a appris.

          • Ce ne serait pas plus simple de dire :
            Injective : Toujours 0 ou 1 antécédent
            Surjective : Toujours minimum 1 antécédent
            Bijective : Toujours un seul antécédent
            (j’ignore totalement de quoi vous parlez, mais je trouve qu’une propriété est plus simple, plus logique, en terme positif que négatif. Pour expliquer comment faire quelque chose, on explique comment le faire, pas comment pas le faire.)

            • Vérifier un « toujours » demande pour moi une capacité d’abstraction que tout le monde n’a pas, alors que pour invalider le « jamais » correspondant, il suffit de fournir un contre-exemple. Il me semble que ça fait le jeu des médias, qui nous montrent avec des micros-crottoirs que tout le monde est pour telle mesure gouvernementale, par exemple, alors que si elle était présentée sous la formulation équivalente « personne n’est contre » le téléspectateur serait bien plus motivé pour ne pas s’en laisser conter.

    • Etrangement à la fin des années 80, début des années 90, à l’époque ou le Bac « C » arrivait à son apogée (il est généralement considéré que c’est d’ailleurs le plus haut niveau jamais atteint, mondialement pour le secondaire en maths), on ne faisait pas de dessins, on ne racontait pas les maths… On avait des théorèmes et on les démontrait. On attendait beaucoup des élèves, on les faisait travailler… beaucoup. Et ça marchait. Peut-être pas pour tous, mais les études internationales plaçaient ce « système » dans les premières sinon à la première, place mondiale. Depuis, on fait des dessins, des expériences pratiques… et on est avant derniers de l’OCDE. On a aussi l’un des systèmes éducatifs les plus inégalitaires de l’OCDE. Bref, on a sabordé la sélection pour l’égalité et on a eu un effondrement des deux (ça me rappelle quelque chose, tiens 😉 )

      • J’étais au lycée dans ces années-là et en effet, le bac C était considéré comme le sésame, et il fallait être bon en math/sciences pour y aller.
        La sélection par les maths était une réalité parce que lorsque vous aviez ce bac-la, vous pouviez aller partout ensuite, ce qui là, n’était pas logique. En C, vous n’aviez besoin d’être bon que dans les matières scientifiques par le jeu des coefficients. Math et physique étaient tellement élevés que si vous étiez bons dans ces matières (mais en même temps il fallait déjà être bon pour y entrer) vous aviez votre bac quelque soit votre niveau dans les autres matières (d’où aussi le meilleur niveau de réussite).
        Perso, j’ai fait un bac B, je peux vous dire qu’il était autrement plus difficile, parce que tous les coefficients était identiques à 1 chiffre près. Fallait donc être au moins moyen partout, mais si vous étiez vraiment mauvais dans une matière (math pour moi) fallait être vraiment bon dans plusieurs autres pour compenser.

  • Vécu, college de mes enfants, ils sont bons en maths. Une dame qui se dit prof de maths, donne des exercices infaisables avec ses cours inexistants (quand elle n’est pas absente), tous les eleves n’y arrivent pas, ils sont dégoutés des maths. Solution: cours particuliers pour la plupart des éleves (elle en donne aussi), je vais voir le proviseur, il sait, les plaintes s’accumulent contre elle depuis des années, elle gache la vie des éleves, MAis il neeut rien faire.

    • J’ignore comment ça se passe en France mais en Belgique, il y a les profs « nommés », ça veut dire qu’ils deviennent quasi indéboulonnables malgré des comportements (abus d’alcool ou comportements indécents) ou des incompétences flagrantes…

    • La prof a vraisemblablement « démissionné » ou s’est trompé dans son choix de carrière.

      J’ai été confronté au problème de niveau des élèves et de « pédagogie » imposée. Si vos enfants sont bons et qu’aucun élève de la classe ne peut suivre, quelle que soit la réponse de l’enseignante au problème, celle-ci est manifestement mauvaise, mais l’EN coincée dans ses lubies est incapable d’en juger – comme elle serait incapable de juger d’une bonne pédagogie adaptée qui suppose un choix de l’enseignant.

  • Pour voir comment on enseigne à mes 7 petits enfants, je ne suis vraiment pas étonné de voir le niveau baisser. La façon d’apprendre à lire (semi globale pour cacher la globale) à faire des divisions ne peut de donner de très mauvais résultats, il est un principe reconnu dans le management plus un projet déraille plus on s’évertue à mettre des ressources, ces fonctionnaires de l’EN ont depuis des décennies détruit un système qui donnait des résultats corrects pour le remplacer par un autre qui relève de l’idéologie plutôt que du pragmatisme, quant à dire qu’il y a de nouveaux contenus je n’en vois guère.

    • Le but est d’utiliser un language tellement compliqué pour expliquer des choses somme toute simples pour avoir l’air plus intelligents, pour que gamins et parents se sentent cons face à tout ce savoir.

      Le problème est qu’ils y sont parvenu au delà de toute imagination…

      • Non… C’est pas « LE BUT ». Le but initial était de casser la reproduction des élites, et donc de changer les mots pour que les parents, même éduqués ne puissent pas aider, et de ce fait remettre les enfants sur la même ligne. Sauf que… Bourbaki n’avait pas travaillé pour le primaire ou même le lycée, c’était pour la « licence » de mathématiques. Et que les enfants de parents intelligents sont généralement plus intelligents que la moyenne et qu’on peut appeler les concepts des noms qu’on veut, un X ou un normalien seront toujours plus à même d’expliquer à leur progéniture (sans doute plus douée, donc) que la femme de ménage à bac -4…

  • L’égalité, c’est amener toute personne à son potentiel.
    Le nivellement n’est pas l’égalité.
    Quand vous êtes nul en math vous êtes dirigé vers des études littéraires, Quand vous terminez vos études littéraires le seul débouché pour les faibles est l’éducation. Voilà le constat actuel.
    Avec au concours une épreuve de mathématiques de niveau brevet des collèges et nombre de futurs instituteurs n’arrive pas à avoir la moyenne.
    La puissance au travail de l’éducation nationale, c’est les enseignants. S’ils n’ont pas le niveau vous obtenez un enseignement de mauvaise qualité.
    La solution est d’avoir de bon interprètes, comme à la Comédie Française il répètent leurs classiques.
    Répéter avec fougue le cours officiel (on peut imaginer plusieurs approches, comme il y a plusieurs classiques) serait salutaire.
    Les professeurs n’ont pas le niveau en pédagogie et ils revendiquent une liberté pédagogique : impossible !
    Il faudrait évaluer tous les enseignants en pédagogie pour mettre le nez dans le caca et se lancer dans les réformes.
    L’évaluation des élèves doit être nationale, les outils du numérique le permettent. Demander à un enseignant d’évaluer ses élèves c’est de l’auto évaluation. Quel enseignant va-t-il se mettre un zéro ?
    En fin de période scolaire, toutes les écoles doivent avoir avancées de la même façon car c’est aux vacances scolaires que les parents déménagent. Quand on voit que les écoles peuvent se débrouiller par cycle (2 ans) !
    Dans votre scolarité vous allez côtoyer une quinzaine d’enseignants, il suffira d’un mauvais pour vous handicaper à vie… Si il y a 10% de mauvais, c’est foutu pour tout le monde.

  • « « dans la vie quotidienne, les maths ne servent strictement à rien pour 90 % des Français » comme l’avait dit Luc Ferry, »

    Et la prose ne sert à rien pour Mr Jourdain et donc 99,99% des Français !

    Pourtant, Mr Jourdain et les Français font de la prose et des Mathématiques sans le savoir. Le problème n’est donc pas d’avoir une tête bien pleine mais une tête bien faite. Nos Enarques et les pontes de l’EN ont manifestement une tête bien pleine et entendent qu’il en soit de même pour nos enfants.

    « tant qu’il n’y aura pas d’ingénieurs pour claquer le pognon qu’elle n’a pas, la France continuera de régresser. »

    Dans quelle domaine des Mathématiques classez vous cette affirmation ou le deuxième exemple de problème (probabilité de répondre correctement à une question qui n’a pas de solution) ? Ce n’est pas l’étude des fractions ou de la topologie qui vous donnera la réponse.

    La connaissance d’un domaine très restreint des Mathématiques est probablement indispensable à chacun de nous, ne serait-ce que pour vérifier qu’on ne nous vole pas quand on nous rend la monnaie. Mais la simple logique pour discerner qu’on se paye notre tête avec les 2 affirmations ci-dessus est encore plus importante.

    Cessons donc de bourrer le crâne des enfants et apprenons leur à réfléchir. Enseignons les langues étrangères et la pure logique mathématique. Apprenons leur ce que sont les sophismes, les idées reçues ou préconçues, les approximations, les axiomes, les paradoxes, les réactions émotionnelles, l’infini et la limite, ce qu’est une relation d’ordre, une hypothèse, un raisonnement ou une démonstration.

    Je n’ai même pas le souvenir qu’on m’ait enseigné tout cela et plutôt le sentiment d’avoir du le découvrir par moi même.

    • Le fait est que quand j’ai commencé à enseigner (des TD à Dauphine et à Jussieu pendant ma thèse) vers 2000 les étudiants suivaient sans mal les cours de modélisation et apprenaient facilement à programmer. Aujourd’hui, dans des grandes écoles, plus sélectives, et à un nombre d’années post-bac plus élevé, les trois quart n’arrivent plus à suivre. N’ayant plus fait de « vraies mathématiques » juste des calculs et des applications de théorèmes qu’ils ne comprennent pas faute de savoir les démontrer de deux ou trois façons, ils n’ont plus la « logique » et la rigueur permettant de modéliser et de programmer facilement quelque soit le langage. Ils « ânonnent » du C++, du Matlab ou du Python, ils ne le parlent plus parce qu’il leur manque la gymnastique mentale qu’on ne fait pratiquement que dans « un domaine très restreint des mathématiques ». Et plus le domaine en question est restreint, plus il est ésotérique, plus il s’avère utile pour des applications pratiques et la compréhension de phénomènes complexes. Si vous avez travaillé la théorie des nombres ou la géométrie algébrique non euclidienne vous arriverez mieux à comprendre le monde que si vous avez appris le vivre ensemble et la réaction émotionnelle. Mais comme vous le dites il faut l’avoir travaillé, avoir compris l’axiomatisation, la constructions d’une démonstration, les stratégies de preuve… pas juste appris par cœur des théorèmes qui dépassent de beaucoup l’élève et son maître…

  • En fait, le niveau absolu n’évolue pas. C’est le nombre d’élèves qui a désormais accès d’abord à la 6ème, puis au lycée qui a augmenté considérablement depuis mon époque. j’ai passé un bac C en 1971.
    Nous étions à l’époque environ 20% d’une tranche d’âge à passer un bac et peut-être 5% à passer un bac C !!! Evidemment ces 5 % étaient plutôt bons dans toutes les matières.
    Aujourdh’ui, 80% d’une tranche d’âge passe un bac. Mais le niveau intellectuel des petits français n’a pas progressé en 50 ans…L’évolution demande des millénaires voir des millions d’années…
    Mon épouse, directrice d’école élémentaire et enseignant en CP, corrigeait les fautes de fraçais laissées dans les devoirs des ses élèves par sa remplaçante de 30 ans…. Tout est dit et tout est perdu car là, nous avons une perte de transmission qui est difficilement réversible.
    Bon, mais l' »élite », les 2/3% qui tirent l’humanité vers le haut, elle, est toujours là.

    • Votre remarque sur le nombre d’élève impliqué dans les stats donne un peu d’espoir.

      Cependant, tout dépend du bénéfice qu’on attend d’une formation au mathématiques : capacité d’utiliser les outils ou de les créer. La hausse, la baisse ou la stagnation du niveau moyen d’utiliser les outils n’implique pas forcément celle de les créer (millénaires d’évolution).

      En revanche, en matière d’efficacité et de concurrence, même pour créer, il faut être en mesure d’utiliser au mieux les outils existants.

      « L’élite » est toujours là, mais si elle s’expatrie ou si on l’envoie en camp de rééducation, cela nous fait une belle jambe.

    • @alan,@evans94

      L’apparente « opposition » entre sciences dures et molles semble vaine, et il serait plutôt objectif d’aborder l’aspect unitaire de la science en général.

      Dans la philosophie antique , à propos des » sciences dites dures » et « sciences dites molles », (pour exemple la philosophie de Platon qui est le fondateur de l’académie , l’un des plus hauts lieux de l’origine de la science ), la connaissance de soi considérée à l’époque comme le summum de la science , voire la  » fin des savoirs « , demeurait indissociable des sciences dites dures comme la géométrie (« Que nul ne rentre ici, s’il n’est géomètre « : phrase gravée à l’entrée de l’académie,l’école fondée à Athènes par Platon )

      Une question philosophique en conséquence : l’ordre de l’univers par essence mathématiques, ne serait il pas en fait l’ordre de l’esprit ?

      • Les mathématiques sont un outil avant tout. La science, c’est surtout une méthode.

        On peut essayer de casser les murs en béton à main nue comme les philosophes ou défoncer les mottes de beurre au marteau piqueur comme Piketty.

        Chacun son truc.

        • @alan

          Pour simple exemple les meilleurs mathématiciens comme les astrophysiciens sont le plus souvent brillants en abordant TOUTE abstraction,fût-elle philosophique.

          Une preuve si besoin était que l’étude des mathématiques peut ouvrir la voie à une étude critique des sciences(théorie de la connaissance).
          Certes pour être efficace, »chacun son truc »,c’est du moins aujourd’hui le nouveau credo dans l’air du temps.
          Pour réussir brillamment des études bien des conditions sont à remplir !
          Les méthodes d’enseignement,le sens pédagogique des enseignants restent à l’évidence déterminants,et la question de l’inné et de l’acquis, très débattue et en constante évolution, ne saurait être ignorée.

          In fine c’est bien l’affect qui nous influence et nous motive pour « un truc »,car l’excellence en mathématiques relève comme pour le reste d’un état d’esprit propre à certains individus.

          Faut-il enfin rappeler que pour le génial Einstein,la Science était inséparable de la philosophie? À méditer…….
          https://books.openedition.org/cdf/9382?lang=fr

          • On peut difficilement vouer sa vie à la réflexion pure comme un mathématicien sans se poser la question du sens de l’existence.
            La philosophie n’est pas détachée des mathématiques puisqu’elle doit respecter les mêmes bases logiques.

            La différence est pour moi un point de vue pratique : les mathématiques sont étudiées pour servir d’outil pour résoudre des problèmes concrets. (Il existe autant de branche des mathématiques que de classes de problèmes).

            La philosophie cherche à résoudre le problème de l’existence, mais le problème est un mur en béton. On ne peut que l’égratigner et il est donc plus difficile de prétendre que l’outil est le bon ou pleinement satisfaisant. L’enjeu est surement plus important qu’envoyer des fusées sur la lune, mais d’un autre côté on ne peut pas supposer à priori que tout problème a une solution.

            • Bonjour alan,

              « La philosophie n’est pas détachée des mathématiques puisqu’elle doit respecter les mêmes bases logiques ».
              Ce postulat pour le moins » mathématique » est indiscutable !

              Notre univers « connu » étant mystérieusement mathématique,ne pourrait-on supposer que le problème philosophique de notre existence resterait à priori tributaire des mathématiques ?

              Les récentes découvertes en physique quantique ouvrent les meilleures perspectives pour une approche de la connaissance, et laissent à penser que notre champ des savoirs est théoriquement infini.

              À contrario des principes du mouvement collapsologiste qui fait aujourd’hui florès, l’on se doit de penser au contraire que tout problème peut avoir une solution.

              N’oublions pas que c’est la science des mathématiques qui a permis les lumières en invalidant la théorie de la génération spontanée,en prouvant que la terre était ronde et tournait dans le cadre de la théorie de la relativité générale élaborée au début du 20ème siècle par Albert Einstein.

              Les applications de la physique quantique qui nous paraissent aujourd’hui familières comme l’I.A, prouvent que dans notre univers mathématique le champ des possibles semble infini, et reste accessible à l’homme dont le déterminisme apparaît comme une évolution et transformation contraires à toute forme de régression.
              Il ne fait quasiment nul doute que le 21ème siècle sera scientiste ou ne sera pas…

              « Le livre de la nature est écrit en langage mathématique »(GALILÉE)

              https://www.pourlascience.fr/sd/mathematiques/lunivers-est-il-mathematique-2176.php
              « 

    • Ce n’est pas que ça. J’ai la chance d’enseigner à l’élite dans une grande école à la réputation internationale. Ils sont dans les 1% les plus performants scolairement et ils l’étaient déjà il y a près de 20 ans quand j’ai soutenu ma thèse. Et bien hélas, si, le niveau (en mathématiques) même de ceux là s’est effondré. Si on donne en L3 de maths aujourd’hui dans une fac « lambda » un problème du niveau du bac C de 1990, plus de la moitié cale, la totalité râle et seuls deux ou trois arrivent à vraiment bien se débrouiller.

      • Remarquez, j’ai terminé ma carrière dans une socieété d’ingénierie qui entre autre, louait des ingénieurs aux grands comptes industriels. Nous constations non pas une baisse du niveau intellectuel, mais un effondrement des savoirs compris et enregistrés….Évidemment, la raison est qu’ils faisaient de plus en plus de « devoirs » internet/Powerpoint !!! Mais une fois en situation professionnelle, les clients étaient satisfaits. Bon, leurs exigences aussi avaient bien baissées….

  • Ministère de « l’enseignement » et non éducation nationale…Ce sont les parents qui éduquent et l’école qui enseigne…
    « mal nommé les choses ajoute à la misère du monde » (A. Camus).

    • Le changement a été opéré en 1932, l’ancien nom étant de « Ministère de l’Instruction Publique ».
      Et c’était, au contraire, pour bien nommer les choses, si vous voyez ce que je veux dire…

  • Il ne vous aura pas échappé que les orientations du gouvernement vont à l’inverse de ce que vous proposez: tout le monde dans le carcan de l’EN dès trois ans!
    Quand aux maths, M. Blanquer dit et ne fait pas: sa réforme du lycée va conduire une majorité d’élèves à ne plus faire du tout de maths à partir de la Première.

  • Je suis étonné que le changement des valeurs de réussite dans la société et les médias n’ait pas été évoqué comme facteur contribuant à la baisse des compétences en mathématiques. Pendant les 30 glorieuses, caractérisées par un développement accéléré de l’industrie, devenir ingénieur, en particulier des « Grandes Ecoles » via les prépas, représentait le symbole de la réussite et du bon fonctionnement de l’ascension sociale. La maîtrise des mathématiques et de la physique était alors absolument nécessaire et critère de sélection indiscuté. Dans la phase suivante de raccourcissement des délais de développement et de la logistiques dans le cadre de la mondialisation, de « financiarisation » ensuite, les mathématiques ont trouvés de nouveaux domaines d’applications massives en modèles de simulation, d’optimisation, de gestion des risques et de calculs financiers de tous types chez les traders qui sont devenus les nouveaux métiers symbolisant la réussite. La formation des ingénieurs et aussi des grandes écoles commerciales, nécessitant la maîtrise des mathématiques a continué à montrer son utilité pour s’inscrire dans ce nouveau monde. En revanche, depuis une quinzaine d’année, le développement des médias remplaçant le traitement rationnel de l’essentiel par l’exploitation émotionnelle des exceptions, ainsi que du sport spectacle ont réorienté le symbole de la réussite vers les experts en tout et les idoles du sport, qui gagnent en un mois parfois plus qu’en un an les patrons du CAC 40, avec l’admiration du peuple. Les hommes politiques renforcent cette évolution en stigmatisant les salaires des dirigeants des groupes du CAC 40, alors qu’ils manifestent la plus grande bienveillance pour les sportifs stars dont la résidence fiscale est bien floue. Il ne faut donc pas s’étonner qu’à présent les jeunes s’orientent en masse vers les cursus de communication et les filières sportives, pour lesquelles les maths ne sont plus utiles pour y « réussir ».

    • Oui, pour étudier les mathématiques, il faut préférer se prendre la tête plutôt que de jouer à la playstation, ou avoir un bon pédagogue, ou se faire bien fouetter …

      Pas gagné chez nous …

  • « Les salaires seraient aussi plus élevés dans les zones où l’enseignement est difficile » : par quel miracle ? Les zones d’enseignement difficile sont celles avec une population plus précarisée et donc moins de moyen de bien payer les profs… CQFD. Logique de niveau primaire, non ?

    • Offre et demande. Peu de profs voulant y aller, il faudra les payer plus… Ce n’est pas le gus local qui paye, dans un « chèque éducation » il se contente de le donner à l’école et de le recevoir de l’Etat (des contribuables de tout le pays).

  • De façon marrante, il s’avère que je donne des cours de maths en socio et psycho. Essentiellement des statistiques.
    Il y a une grande différence de niveau, les psycho sont bien meilleurs. Et en discutant, cela ne vaut pas que pour les maths.
    La psycho est une voie choisie, la socio est une voie par défaut (et de garage, à tel point qu’une double licence est conseillée…)

    • La psychométrie est effectivement un domaine très intéressant et riche. Malheureusement les français ayant abandonné les maths depuis quelques temps, les psychologues français sont désormais moins bons et moins scientifiques, avec des « petits soucis » en statistiques qui gênent un poil… pour les jeunes.

  • Le problème pour l’auteur, c’est qu’il ne connait pas réellement l’évolution des enseignements, aussi il nous propose de faire porter le chapeau par des enseignants défaillants, ce que ne manque pas de faire les responsables de l’EN.
    Mais dans les faits, on charcute en permanence les temps d’enseignements, en créant des matières ou des diversions débilitantes mais inclusives et bienveillantes.
    Au final, le temps consacré aux mathématiques se réduit, elles sont de plus diluées dans ce fatras de matières destinées à « ouvrir l’esprit », dans la perspective d’un Meirieu.
    L’auteur nous fait croire qu’il existe des pédagogies dont manqueraient les enseignants, il devrait s’intéresser à la fameuse méthode de Singapour, qui ressemble trait pour trait aux anciens problèmes de robinet que nous connaissions.
    L’auteur devrait regarder dans les programmes comment ils évoluent et s’intéresser aux méthodes pédagogiques promues parallèlement.
    Ensuite, ce que ne voit pas l’auteur, c’est le climat scolaire délétère des collèges et lycées, dans lesquels « l’élève est au centre ». Ce climat est alimenté par la façon qu’ont les CPE (anciens « surgés ») d’envisager leur action : du social, du compréhensif, de l’inclusif et du bienveillant, méthode appliquée aussi par les responsables type Principaux et Principaux adjoints qui sont sélectionnés pour leur caractère mollasson, lesquels font l’autruche en toute circonstance, ce qui répond aux injonctions rectorales.
    Pour finir, l’auteur ne voit pas la montée en puissance d’enfants issus de l’immigration, lesquels sont comme des poissons dans l’eau dans un système laxiste, mais pourrissent le fonctionnement des classes, au point que progressivement, dans les collèges de nombreux quartiers des villes, les enfants de « français » qui ont compris désertent, laissant les enfants de familles culturellement pauvres, n’ayant pas trop de moyens pour aller dans le privé, en difficulté dans leur cadre familial.
    L’auteur ne voit pas ces enfants sont alors tirés vers le bas, et les injonctions actuelles de l’EN consistent à ne laisser personne au bord de la route, c’est à dire à réduire les attentes.
    Pour l’enseignant qui le peux, la fuite est la seule solution, même s’il reste des missionnaires, mais hélas, gauchistes, qui, tels les hussards de la république, poursuivent la route dans le style de cette classe filmée lors d’un documentaire palme d’or à Cannes…

  • Je suis né en 1958 et j’ ai commencé l » étude des « mathématiques » l’ année de l’ introduction des « Maths modernes » comme on disait à l’ époque. J ai encore aujourd’hui mon bouquin de troisième, je trouvais ça totalement abscons et hermétique en ce temps là, et quand j’ y jette un oeil aujourd ‘hui, mon impression est toujours la même 45 ans plus tard… Je n’ ai pas accroché du tout et je suis devenu un « mauvais en maths »
    J ai pourtant toujours eu une passion pour les sciences, les choses auraient peut être été différentes avec des maths plus « classiques » et des profs capables de m’ en faire voir l’ utilité… je n’ étais peut être pas très doué mais avec du travail.. Je n’ aurais pas été le premier « besogneux » à réussir !
    Je considère toujours avoir été la victime d’ une espèce d’ expérience de laboratoire…

    • Les mathématiciens du groupe Bourbaki se sont fait plaisir en donnant une grande cohérence à « La mathématique » par « l’approche ensembliste » – ce qui ne fait pas l’affaire des débutants et devrait être enseigné en maths sup et pas en 6e.

      J’ai cité plus haut la définition d’une « injection ». C’est le premier cours que j’ai donné en tant que « coopérant civil » à des élèves de 6e dans le cadre de mon sévice national. A des petits Africains sortant à peine de leur village et possédant 500 mots de vocabulaire français. Les artistes pédagogues de l’EN qui nous avaient bourré le mou sur la pédagogie en nous prenant de haut avaient juste oublié de nous parler de ce détail (ainsi que quelques autres du même acabit).

      Il n’ont bien sur pas compris un mot et pas osé le dire. A la première interrogation écrite, j’ai corrigé 70 copies du genre : « une aplication si injection ensemble départ arrivée ».

      J’ai détesté les cours de 6e, aimé la 5e et espère avoir réussi à leur apprendre à calculer avec des nombres négatifs. Et j’ai pris mon pied en 4e/3e en connaissant la solution des problèmes rien qu’en lisant l’énoncé (pendant que la classe subissait un réchauffement climatique intense). J’ai fait ce que j’ai pu car les programmes et la pédagogie sont effectivement n’importe quoi.

    • Vous avez été victime de la sociologie et de Bourdieu… L’utilisation de l’approche Bourbaki (qui avait remis a plat le programme de Licence -équivalent à la maitrise d’avant, au M1 d’aujourd’hui pour le rendre rigoureux, cohérent et auto-suffisant) n’avait pas vocation à se faire dans le primaire (ou même le collège ou le lycée). Mais les « sachants » ont estimé qu’avec ça ils casseraient la « reproduction des élites » puisque les parents même polytechniciens ne pourraient pas aider leurs enfants. Comme souvent avec les idéologues gauchistes, ça semble bien sur le papier et ça finit en catastrophe : les enfants sans aide ont été encore plus paumés, les fils de polytechniciens ou de normaliens (Bourbaki est « né » rue d’Ulm) n’ont pas eu ce problème. Et les enseignants ont été paumés au passage donc tout le monde s’y est perdu, sauf les élèves d’élite (qui ont bénéficié de tout cela pour la poursuite de leurs études, ils étaient mieux armés pour le supérieur).

      • les élites se reproduisent toujours c’est la classe moyenne qui a été la cible de tout ce pédagogisme destructeur et de méthodes empêchant les parents d’aider les enfants.Dans ce pseudo enseignement les seuls de la classe moyenne à échapper de cette volonté de ne pas permettre aux parents d’aider sont les enfants de profs et encore…
        Avant d’enseigner les maths pour faire croire à tout le monde qu’ils étaient plus intelligents que les précédents il faudrait enseigner le calcul,savoir compter et faire une règle de trois ce que maîtrisaient parfaitement les titulaires du certificat d’études autrefois et suffisaient à la carrière de la plupart des gens .
        Mais cela c’est comme lire,écrire,compter….trop basique mais tellement utile.

        • Certes, mais je ne suis pas sûr du tout que dans le monde d’aujoud’hui la simple règle de trois et le calcul (à la française… en anglais « calculus » c’est « calcul des variations », dérivées, primitives, équa-diffs etc.) suffise pour la plupart des gens. Ou alors ça permet à ceux qui en savent beaucoup plus et surtout en comprennent beaucoup plus, de manipuler tant qu’ils veulent les « masses ». Google est un exemple fabuleux : un groupe de gens (fondé par deux gus qui faisaient un doctorat en maths appliquées) à bac +4 ou 5 en maths, en informatique, et autre qui « ajustent l’algorithme » et font changer les opinions de beaucoup de moins formés sans que ces derniers ne le réalisent. On parle de 6 millions de vote minimum apportés à Hillary en 2016 par les simples « ajustements » en question.
          Par contre, clairement, pour pouvoir faire de la théorie du transport optimal, des équations différentielles stochastiques et autre avec un minimum de succès (et être capable de transposer cela) il FAUT avoir une maîtrise parfaite de la lecture, de l’écriture et un bon sens des nombres (pour le compter/calculer, je suis moins sûr, les meilleurs mathématiciens que j’ai eu la chance de côtoyer étaient souvent des brelles en calcul, particulièrement mental).

          • Les masses ont toujours été manipulées et ce bien avant l’arrivée de Google,voir toutes les idéologies finissant en isme du siècle dernier et que dire d’au moins 2 très actuelles bien que l’une soit déjà très ancienne…

          • La règle de trois n’est qu’un principe mécanique d’utilisation de la linéarité qui forme l’esprit à la compréhension du principe. Ceux qui maîtrisent les mécanismes deviennent sans le savoir aptes à comprendre la théorie.

            Sinon, le domaine des mathématiques est maintenant tellement étendu que chacun doit y puiser ce qui lui est utile. Les bases de la logique restent les mêmes et la règle de trois en fait partie.

      • En fait, le problème vient du refus de répartir les élèves suivant leur niveau. Les bons s’ennuient les moins bon décrochent. Chacun ne peut apprendre qu’à son propre rythme. Et quand chaque cours nécessite l’assimilation du précédent c’est une catastrophe.

        Dans un certain nombre de matières, il faut former des structures mentales, ce qui prend plusieurs jours pour connecter des neurones. Les grands théoriciens de l’EN ont inventé « le contrôle des prérequis » et la « découverte » : vérifier qu’on n’est pas largué avant le départ et illustrer par l’exemple avant de théoriser. Evidant mais stupide dans une même heure de cours.

        On ne devrait pas donner des cours de rattrapage aux enfants en difficulté mais des cours de préparation pour qu’il ne perdent pas une heure de cours à se demander pourquoi ils ne comprennent rien.

        • Donc un conseil pour ceux qui ont des difficultés : lire le cours 3 jours avant, même si on ne comprend pas et trouver quelqu’un pour expliquer le rapport avec la vie courante si ce n’est pas fait dans le livre.

  • Je constate que l’enseignement consiste à apprendre une norme pendant une semaine, puis interro, puis on passe à la suite, la première partie comprise ou non.
    Ma fille avait trouvé une astuce, elle en avait marre d’avoir des notes faibles en Français voulant être originale, elle a appris un plan type qu’elle reproduisait à chaque fois en remplissant les vides sans chercher à comprendre, bilan 15/20 en Français au bac.
    CQFD.

  • Bon, suppression des filières S après celles de C, contrôle continu sur un ensemble de matières « panier », suppression des concours aux grandes écoles, enseignants sous-payés, nombre d’heures réduit, etc… What else?

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