Pourquoi les autorités rechignent à la décentralisation et au pouvoir local

Deux siècles après Tocqueville et Constant, les régimes reconnaissent toujours la décentralisation comme une menace. Ceux qui cherchent à limiter le pouvoir de l’État devraient en prendre acte.

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Tocqueville by Hohenfels(CC BY-NC 2.0)

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Pourquoi les autorités rechignent à la décentralisation et au pouvoir local

Publié le 8 décembre 2020
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Par Ryan McMaken.
Un article de Mises Institute

Ces dernières décennies, beaucoup ont affirmé que les progrès des moyens de communication et de transport allaient éliminer les différentes spécificités politiques, économiques et culturelles propres aux habitants des différentes régions des États-Unis.

Il est vrai que la différence culturelle entre un mécanicien rural et un barman urbain est moins importante aujourd’hui qu’au début du XXe siècle. Pourtant, les récentes élections américaines indiquent que la géographie reste un facteur important de compréhension des nombreuses différences qui existent entre les États américains.

Les centres-villes, les banlieues et les municipalités rurales sont toujours caractérisés par certains intérêts culturels, religieux et économiques qui ne sont guère uniformes dans le paysage.

Bien sûr, dans un pays aussi vaste que les États-Unis, c’est une réalité de la société américaine depuis longtemps. Mais même dans des pays bien moins vastes, comme les principaux États européens, le problème de la création d’un régime national destiné à régner sur une population nombreuse et diversifiée préoccupe depuis longtemps les théoriciens politiques.

En même temps, la question de la limitation de ce pouvoir étatique a été particulièrement abordée par les partisans du libéralisme classique, y compris sa variante moderne, le libertarianisme, qui se préoccupent de protéger les droits de l’Homme et les droits de propriété contre l’oppression des régimes politiques.

Malheureusement, la réponse de facto à ce problème a été de renforcer ces États nationaux au détriment des institutions et de l’autodétermination locale qui ont longtemps constitué des barrières entre les individus et les puissants systèmes politiques nationaux. Certains libéraux, tels que John Stuart Mill, ont même approuvé cette idée, pensant que la démocratie de masse et les assemblées nationales pourraient être utilisées pour protéger les droits des minorités régionales.

Mais tous les libéraux n’étaient pas de cet avis, et certains ont compris que la décentralisation ainsi que le maintien des institutions et des lieux de pouvoir locaux pouvaient constituer un obstacle majeur au développement de l’État.

La progression de l’État et le déclin des pouvoirs locaux

Parmi les meilleurs observateurs et critiques de ce phénomène figurent les célèbres libéraux français du XIXe siècle, qui ont vu ce processus de centralisation se dérouler pendant la montée de l’absolutisme sous la monarchie des Bourbons et lors de la Révolution1.

Parmi ces libéraux – Alexis de Tocqueville et Benjamin Constant en particulier -, nombreux sont ceux qui ont compris comment l’autonomie locale historique des villes et des régions à travers la France avait offert une résistance à ces efforts de centralisation et de consolidation du pouvoir de l’État français.

Alexis de Tocqueville explique le contexte historique dans son ouvrage De la démocratie en Amérique :

« Durant les siècles aristocratiques qui ont précédé le nôtre, les souverains de l’Europe avaient été privés ou s’étaient dessaisis de plusieurs des droits inhérents à leur pouvoir. Il n’y  a pas encore cent ans que, chez la plupart des nations européennes, il se rencontrait des particuliers ou des corps presque indépendants qui administraient la justice, levaient et entretenaient des soldats, percevaient des impôts, et souvent même faisaient ou expliquaient la loi. »

Ces pouvoirs secondaires ont fourni de nombreux pôles de décision politique hors de portée et de contrôle des pouvoirs centralisés détenus par l’État français. Mais à la fin du XVIIIe siècle, ils disparaissaient rapidement :

« À la même époque il existait en Europe un grand nombre de pouvoirs secondaires qui représentaient des intérêts locaux et administraient les affaires locales. La plupart de ces autorités locales ont déjà disparu ; toutes tendent rapidement à disparaître ou à tomber dans la plus complète dépendance. D’un bout de l’Europe à l’autre, les privilèges des seigneurs, les libertés des villes, les administrations provinciales, sont détruites ou vont l’être. »

Cela, et Tocqueville le comprend, n’est pas un simple accident et ne se produit pas sans l’approbation et l’encouragement des souverains nationaux. Bien que ces tendances aient été accélérées en France par la Révolution, cela ne s’est pas limité à ce seul pays, et des tendances idéologiques et sociologiques plus larges étaient à l’œuvre :

« L’État a partout repris pour lui seul ces attributs naturels de la puissance souveraine ; dans tout ce qui a rapport à la gouvernance, il ne souffre plus d’intermédiaire entre lui et les citoyens, et il les dirige par lui-même dans les affaires générales. »

Naturellement, les États puissants ne sont pas enthousiastes à l’idée de devoir travailler avec des intermédiaires, alors que l’État pourrait au contraire exercer un pouvoir direct par le biais de sa bureaucratie et en employant un mécanisme de coercition centralisé. Ainsi, si les États peuvent se passer des inconvénients de la souveraineté locale, c’est que cela permet au souverain central d’exercer son propre pouvoir d’autant plus totalement.

Le pouvoir de l’allégeance et des coutumes locales

Lorsque les États sont dirigés par un seul noyau politique, d’autres groupes de la vie sociale et économique s’y opposent souvent. Cela s’explique par le fait que la nature même de la société humaine est très diverse, en particulier dans les différentes régions et villes.

Des réalités économiques différentes, des religions différentes et une démographie différente (entre autres facteurs) tendent à produire un large éventail de points de vue et d’intérêts divers. Avec le temps, ces habitudes et intérêts entretenus à un temps et un espace donnés commencent à prendre forme dans des traditions locales de diverses sortes.

Benjamin Constant, l’un des principaux libéraux français du XIXe siècle, a compris que ces différences pouvaient constituer des obstacles efficaces au pouvoir centralisé de l’État. Ou, comme l’a fait remarquer l’historien Ralph Raico :

« Constant a apprécié l’importance des traditions spontanées, celles générées par la libre activité de la société elle-même… Constant a souligné la valeur de ces anciennes méthodes dans la lutte contre le puissance de l’État ».

Dans son livre Principes de politique, Benjamin Constant se plaint que de nombreux libéraux de son temps ayant été influencés par Montesquieu ont embrassé l’idéal de l’uniformité des lois et des institutions politiques.

Constant prévient que c’est une erreur et que cela tend à créer des États centralisés plus puissants, qui violent ensuite les droits que Montesquieu pensait pouvoir préserver grâce à l’uniformité.

Mais cette uniformité politique peut conduire sur des chemins très dangereux, insiste Constant, qui conclut : « C’est en sacrifiant tout à des idées exagérées d’uniformité que les grands États sont devenus un fléau pour l’humanité ». En effet, les grands États ne peuvent atteindre ce niveau de standardisation qu’en utilisant le pouvoir coercitif qui leur est propre pour imposer aux citoyens cette uniformité.

Le peuple n’abandonne pas facilement ses traditions et ses institutions locales et c’est pourquoi, poursuit Constant :

« Il est évident que des peuples placés dans des situations, élevés dans des coutumes, habitant des lieux dissemblables, ne peuvent être ramenés à des formes, à des usages, à des pratiques, à des lois absolument pareilles, sans une contrainte qui leur coûte beaucoup plus qu’elle ne leur vaut. »

Cela ne vaut peut-être pas la peine pour le peuple, mais il semble que ce le soit pour le régime. Ainsi, au cours des derniers siècles, les États ont consacré énormément de temps et de ressources pour démanteler les résistances locales, imposer les langues communes et homogénéiser les institutions nationales. Lorsque ce processus est couronné de succès, les lois d’une nation finissent par refléter les préférences et les préoccupations de ceux qui appartiennent à la région ou à la population dominante, au détriment de tous les autres.

À propos de cette centralisation du pouvoir, Constant écrit :

« Il ne faut pas se le déguiser, les grands États ont de grands désavantages. Les lois partent d’un lieu tellement éloigné de ceux où elles doivent s’appliquer, que des erreurs graves et fréquentes sont l’effet inévitable de cet éloignement. Le gouvernement prend l’opinion de ses alentours, ou tout au plus du lieu de sa résidence pour celle de tout l’empire. Une circonstance locale ou momentanée devient le motif d’une loi générale. Les habitants des provinces les plus reculées sont tout à coup surpris par des innovations inattendues, des rigueurs non méritées, des règlements vexatoires, subversifs de toutes les bases de leurs calculs, et de toutes les sauvegardes de leurs intérêts, parce qu’à deux cents lieues, des hommes qui leur sont entièrement étrangers ont cru pressentir quelques périls, deviner quelque agitation, ou apercevoir quelque utilité. »

Pour Constant, la diversité entre les communautés ne doit pas être considérée comme un problème à résoudre, mais plutôt comme un rempart contre le pouvoir de l’État. En outre, il ne suffit pas de parler uniquement de libertés et de prérogatives individuelles lorsqu’on discute des limites du pouvoir de l’État. Il est plutôt important d’encourager activement l’indépendance institutionnelle locale :

« Le despotisme, qui a remplacé la démagogie, et qui s’est constitué légataire du fruit de tous ses travaux, a persisté très habilement dans la route tracée. Les deux extrêmes se sont trouvés d’accord sur ce point, parce qu’au fond, dans les deux extrêmes, il y avoit volonté de tyrannie. Les intérêts et les souvenirs qui naissent des habitudes locales contiennent un germe de résistance que l’autorité ne souffre qu’à regret, et qu’elle s’empresse de déraciner. Elle a meilleur marché des individus ; elle roule sur eux sans efforts son poids énorme comme sur du sable. »

En définitive, cette force institutionnelle locale est essentielle car pour Constant, le pouvoir de l’État peut être limité avec succès lorsqu’il est possible de « lui donner moins de pouvoir, en combinant habilement des institutions se faisant contrepoids pour échapper aux vices et faiblesses des hommes.»

Malheureusement, il semble que même les derniers vestiges institutionnels du localisme soient attaqués par les forces de la centralisation politique. Qu’il s’agisse des attaques contre le Brexit en Europe ou des dénonciations du collège électoral aux États-Unis, même les appels limités et faibles au contrôle local et à l’autodétermination sont accueillis avec le plus grand mépris par d’innombrables experts et intellectuels.

Deux siècles après Tocqueville et Constant, les régimes reconnaissent toujours la décentralisation comme une menace. Ceux qui cherchent à limiter le pouvoir de l’État devraient en prendre acte.

Traduction Contrepoints

Sur le web

 

  1. Murray Rothbard a également considéré la montée de l’absolutisme français comme une attaque contre le contrôle et les prérogatives locales. Voir Ryan McMaken, Medievalism, Absolutism, and the French Revolution.
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  • Eh oui, le « centralisme démocratique » cher au parti communiste a toujours de nombreux adeptes

  • Il me semble que l’uniformité est de plus en plus impossible du fait de la communication et des échanges mondialisés.

    De la même façon, la vision géographique dans un monde où l’on se déplace librement par loisir et nécessité commerciale est obsolète.

    Une certaine organisation du monde est nécessaire, mais je ne vois pas comment elle pourrait être pyramidale et monolithique. Tout est à réinventer.

    Mais pour créer une organisation, la première chose à faire est de hiérarchiser les problèmes. Ce qui me semble mal parti dans notre société où les revendications sectorielles, des groupes ou lobbies, des individus eux mêmes ont autant de poids l’une que l’autre. Ou pire quand le poids est déterminé par celui qui crie le plus fort ou ceux qui ont la préférence des médias et de quelques personnes influentes qui les dirigent et imposent leur point de vue intéressé.

  • L’Etat que nous connaissons depuis la Révolution française s’est construit contre le féodalisme, une forme de décentralisation particulièrement poussée.
    Des institutions politiques et économiques respectueuses des individus et de leurs droits, quel que soit l’endroit du territoire, supposent un niveau minimal de centralisme. Sans cela, nos droits pourraient être limités suivant le bon vouloir d’un « seigneur » local, qui pourrait en outre être tenté d’asservir son voisin. A l’intérieur d’un même pays, la loi doit être la même pour tous et partout. Ne perdons pas de vue que les pays organisés en « tribus », sans Etat central, n’ont jamais connu de développement économique important ni de fonctionnement pacifié.
    Dans la pratique, il s’agira de trouver un équilibre entre un centralisme, créateur d’une nation, et gage d’un pays prospère, et une décentralisation, adaptation aux spécificités locales, à l’intérieur de limites bien comprises.

  • On en revient à la limitation du pouvoir de l’état aux fonctions régaliennes et à la subsidiarité. Pour le reste l’état devrait être plutôt un facilitateur d’échanges d’expériences avec faculté à chaque territoire d’adapter la réussite des autres au contexte local.

  • Cela fait un moment que je me demande pourquoi la foule, surtout libérale, se passionne aussi peu pour la décentralisation. Cet article ne susicte pas l’intérêt qu’il devrait.
    Je n’ai pas de réponse claire à formuler, peut être que les libéraux sont dans une forme de naiveté qui consiste à penser que quelques règles (Etat régalien, subsidiarité, liberté maximale) bien posées se suffisent à elles mêmes. Or la liberté n’est pas un principe c’est un résultat comme le mouvement n’est pas un principe mais un résultat. C’est le jeu de forces qui provoquent le mouvement, il en est de même pour la liberté.
    En Europe ces derniers siècles la liberté s’est développée bien plus qu’ailleurs, parce que cette Europe était constituée par une multitude d’entités politiques rivales. Ce qui était interdit ici, ne l’était pas là et inversement. Il n’y avait pas de pays libre mais un espace continental de liberté.

    Je vous invite à découvrir le petit essai de Lévi-Strauss « Race et histoire » qui décrit remarquablement bien le dilemme entre uniformisation et diversité sans que l’on échappe à l’un et à l’autre.

    • La décentralisation me semble une banale nécessité pour gérer le « machin », mais ne saurait garantir la liberté, la paix, l’harmonie ou le bonheur.

      Si la liberté n’est pas un principe mais un résultat, il est fort peu probable qu’il provienne d’une organisation politique. La liberté provient plus de l’impossibilité de la part d’une caste au pouvoir de contrôler l’infinité des aspirations et des comportements dans un monde où l’information circule.

      • «..mais ne saurait garantir la liberté, la paix, l’harmonie ou le bonheur.»

        Certes mais la décentralisation y contribue par la sincérité et la reconnaissance. Il ne faudrait pas la réduire au truc administratif nécessaire pour gérer le machin car c’est bien plus que ça, c’est organique.

        Mais il n’y a pas de règle toute prête, il faut s’écouter, se connaître, s’apprécier, s’aimer pour accepter mutuellement le résultat et non pas décider du résultat.

        • Oui, ce qui m’ennuie est que la (nécessaire) décentralisation est prétexte à l’élaboration d’une « dictature » locale. (Alors qu’il n’y a plus de localité !)

          Donc la décentralisation ne doit pas être simplement « géographique ».

          • Je ne sais pas ce qui vous fait penser à la dictature locale, j’ai l’impression que c’est un épouvantail qu’on agite pour ne rien faire. La dictature peut régner aussi dans une entreprise, une association, une famille..on ne les supprime ou interdit pas pour autant.
            Qui parcours la France remarque que la diversité (sur des bases géographiques d’abord oui) est bien présente malgré des siècles d’uniformisation (celle-ci n’est que superficielle). Pour moi la décentralisation c’est simplement reconnaître la diversité. Pour cela je ne demande pas de tout raser pour revenir comme avant (avant quoi d’ailleurs ?), ou en faire un principe intangible, je voudrais rééquilibrer le rapport uniformisation et diversité parce qu’il représente la réalité humaine. Par exemple que toutes les exceptions ou dérogations si chère au système centralisé deviennent des libertés et non des faveurs.

            La subsidiarité ne peut fonctionner que lorsqu’elle repose sur liens réels et spontanés. Localement on ne devrait même pas faire de différence entre vie politique et vie civile.

            • « ce qui vous fait penser à la dictature locale »

              « Dictature » est un grand mot puisque qu’il y a subsidiarité. Mais je constate quand même que les élus locaux on tendance à se comporter en roitelet. La protection des sapins ou l’interdiction des courses cyclistes sont peut-être anecdotiques chez nous, mais j’ai un peu de mal à accepter que les Espagnols possèdent un jour autant de langues officielles que le reste de l’Europe.

              C’est surement très démocratique, mais parfois « politicien », populiste et souvent à courte vue.

            • Je me sens un peu seul dans mon point de vue. Il me semble pourtant que quelque-chose d’important a changé : les multinationales, les lobbies, les idéologies sont mondiaux, peuvent être plus puissants que les états et n’ont rien de démocratique.

              Il faut arriver à donner un semblant de règle à tout ça. Et pour cela regarder plus loin que son petit comté et ne pas simplement déplorer l’influence sur la politique locale ou légiférer seul dans son coin.

              Lisez « Vendredi » de Robert Heinlein.

              • Un point de vue reste un point de vue avec ses forces et ses faiblesses. Moi je vois la décentralisation en France comme une question de rééquilibrage pas uniquement administratif, non par convenance personnelle, mais pour une meilleure expression « intelligente » de la diversité source de progrès, d’harmonie et de forces sociales. Il ne s’agirait pas de favoriser le repli sur soi local (localisme sans doute propice au roitelet) par une règle quelconque mais de reposer un pied dans le local (ancrage, système racinaire) en conservant le regard haut porter vers l’horizon (ouverture).
                C’est à mon avis la meilleure assurance contre les dangers planétaires que vous citez.

                • Des points de vue …

                  C’est à peu près tout ce qui nous reste !

                  Le monde est devenu fou. Heureusement, nous sommes dans la théorie et nous serons tous atteint d’Alzheimer quand les effets conjugués de l’évolution de la société et des réactions niaises à ces effets se feront sentir.

                  Et persuadés que « de Gaulle » gouverne le pays.

                  Personnellement, je prends un peu d’avance et ne juge plus utile de donner mon opinion sur la réalité. (ou le réalisme : Macron l’a tuer).

              • Vendredi ! Belle créature !

                • Ecrit il y a 40 ans !

                  Humains transgéniques, technologie avancée, multinationales toutes puissantes, règne du renseignement et des services secrets, multiplication des micro-états des micro-pouvoir et des réglementations locales, déliquescence de la société (thème cher à l’auteur), sectes multiples et terroristes, chaos planétaire …

                • Avec Heinlein, le côté lubrique est garanti. En revanche, il m’a toujours fasciné par la justesse de ses visions d’avenir …

    • Le site https://libland.be
      est entièrement consacré aux questions de décentralisation, sécessions, indépendances, etc.
      Il y a, entre autres, d’autres articles traduits de Mises.org sur ces thèmes.

  • Excellents rappels.
    On a pu voir, une fois de plus, combien le centralisme jacobin pouvait prendre des mesures aussi absurdes que liberticides, à l’occasion de la gestion de l’épidémie du Covid, quand les mêmes règles étaient imposées, d’en haut, à toutes les régions, à tous les médecins, à tous les hôpitaux ou presque (l’IHU de Marseille ayant seul fait de la résistance), à tous les citoyens.
    Un homme de gauche dont je ne partage pas un certain nombre d’idées, Arnaud Montebourg, rappelait brillamment (pour un homme de gauche, c’est à saluer), il y a quelques jours à l’occasion d’une interview, combien il est important de faire confiance aux citoyens ordinaires, aux chefs d’entreprise, à tous ceux qui sont « sur le terrain », combien tout devrait partir d’eux, et combien la technostructure étatique, dans sa volonté de tout homogénéiser par la contrainte, est néfaste.

  • La centralisation est de plus en plus évidente en France, cette France ou plutôt ce gouvernement qui distribue sans vergogne ses bons points ou ses mauvais aux pays de l’Union Européenne qui tiennent à certaines de leurs particularités.

  • Les commentaires sont fermés.

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