Donald Trump aime l’hydroxychloroquine pour combattre le Covid-19
Le président américain a répété à plusieurs reprises que l’hydroxychloroquine avait du potentiel comme remède au coronavirus.
Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.
Le président américain a répété à plusieurs reprises que ce médicament anti-inflammatoire avait du potentiel comme remède au coronavirus. Après avoir initialement suscité le scepticisme, il attire maintenant l’attention.
Donald Trump ne change pas facilement d’idée. Même si l’hydroxychloroquine n’a pas été testé cliniquement pour établir son efficacité et sa dangerosité pour guérir du coronavirus, le président revient constamment à la charge pour l’identifier comme remède potentiel.
Donald Trump a évoqué l’hydroxychloroquine comme traitement potentiel du coronavirus le 21 mars. Il s’agit d’un médicament anti-inflammatoire utilisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde , le paludisme, le lupus et la malaria. pic.twitter.com/7OBaXM3rkH
— Daniel Girard (@DanielGGirard) April 8, 2020
Depuis le 21 mars, le président Trump a plusieurs fois qualifié l’hydroxychloroquine de médicament qui pourrait changer la donne dans la bataille contre le Covid-19. Il n’a pas l’appui du docteur Anthony Fauci, un spécialiste en immunologie de réputation mondiale, qui fait partie du groupe de travail de la Maison-Blanche sur le coronavirus.
L’immunologue estime que le médicament, qui a fait ses preuves contre le lupus et la malaria, devrait faire l’objet de davantage de tests avant d’être prescrit à une personne infectée du coronavirus.
Mais Donald Trump affirme que ce médicament a déjà été utilisé abondamment sans pépins pour traiter la malaria et que l’heure n’est pas à la tenue d’une batterie de tests : trop de gens meurent du coronavirus. Pour montrer l’impact potentiel du médicament, le président a donné l’exemple d’une politicienne démocrate du Michigan qui a vaincu le coronavirus et qui l’a contacté pour lui dire que l’hydroxychloroquine lui a sauvé la vie.
Congratulations to State Representative Karen Whitsett of Michigan. So glad you are getting better! https://t.co/v6z46rUDtg
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 6, 2020
Le président Trump peut aussi compter sur l’appui du gouverneur démocrate de l’État de New York, Andrew Cuomo, dont l’État est ravagé par le Covid-19. Il a démontré de l’intérêt pour l’hydroxychloroquine.
Democrat Gov. Andrew Cuomo: asking federal government to increase hydroxychloroquine supply because there is some evidence that it appears to be workinghttps://t.co/PvaC51IjLY pic.twitter.com/oQXW00sA7t
— RNC Research (@RNCResearch) April 6, 2020
L’hydroxychloroquine ne sera pas en vente libre
En réponse aux journalistes lors de la conférence de presse quotidienne à la Maison-Blanche dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, Donald Trump a précisé qu’il n’était pas question de vendre ce médicament sans ordonnance : il reconnaît qu’il ne fonctionnerait pas nécessairement pour tout le monde.
Il serait obligatoire de l’obtenir après consultation médicale. Qu’à cela ne tienne, cela n’a pas rassuré les journalistes de CNN qui seraient très déçus si une idée de Donald Trump – même si elle leur sauvait la vie – garantissait sa réélection.
Vente de l’hydroxychloroquine aux USA ? L’Inde avait dit non…
Le président Trump affirme que les États-Unis possèdent déjà 29 millions de doses d’hydroxychloroquine, mais il en veut davantage. C’est pourquoi il a passé commande en Inde, là où est fabriqué le médicament. Mais cette commande n’a pas été faite sans heurts. Elle a été bloquée par l’Inde et il a fallu un coup de fil de Donald Trump pour la débloquer.
L’Inde a annoncé une levée partielle de son interdiction d’exportation d’hydroxychloroquine, un traitement antipaludéen potentiellement prometteur dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, après la menace de « représailles » du président américain Donald Trump #AFP pic.twitter.com/HmoDhxMHiD
— Agence France-Presse (@afpfr) April 7, 2020
Comme le décompte des morts se poursuit cruellement aux États-Unis, il n’est pas surprenant de voir le président américain agir avec autant de vigueur pour trouver des moyens de freiner la pandémie.
Les derniers jours ont été particulièrement mortels dans l’État de New York, où se trouve l’épicentre de la pandémie.
Avec 3200 morts du virus pour la seule ville de New York, le nombre de morts du 11 septembre 2001 est maintenant dépassé. https://t.co/fdrClSff6j
— Jean-Bernard Cadier (@jbcadier) April 7, 2020
L’Amérique compte déjà plus de 400 000 cas d’infections et au moins 13 000 morts. Elle n’a pas d’autre choix que de combiner l’ingéniosité et le sentiment d’urgence. Et ne pourra compter sur personne d’autre que Donald Trump pour bien diriger le combat.