Comment une adolescente a créé un empire du bonbon d’un million de dollars

Alina Morse a rendu des millions d’enfants et de dentistes plus heureux et a gagné des millions de dollars. C’est la force et la beauté de l’esprit d’entreprise.

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Comment une adolescente a créé un empire du bonbon d’un million de dollars

Publié le 8 février 2020
- A +

Par Jon Miltimore.
Un article de  The Foundation for Economic Education

À 14 ans, Alina Morse a réalisé le rêve américain. Comment cela s’est-il produit ?

Alina Morse est une jeune fille de 14 ans typique à bien des égards. Elle va au lycée, aime danser et vit avec ses parents.

Ai-je mentionné qu’elle dirige également son propre empire international du bonbon ? Non ? Eh bien, c’est ce qu’elle fait.

L’histoire commence par une visite à la banque. Elle est alors âgée de sept ans et réclame une sucette, ce que son père refuse, lui expliquant que les bonbons sont mauvais pour ses dents. Ce jour-là, elle rentre chez elle les mains vides, mais une pensée lui traverse l’esprit. Les bonbons ont si bon goût, pourquoi sont-ils mauvais pour les dents ?

C’est ainsi que naît l’idée de la Zollipop, une sucette sans sucre.

Une sucette « healthy » ?

Au lieu d’utiliser des sucres simples dans la fabrication du bonbon, les Zollipops de Morse contiennent du xylitol, un édulcorant naturel. Il a fallu des mois de recherche, de tests et d’observation sur YouTube pour mettre au point le bonbon, mais au final elle a obtenu la sucette la plus branchée du monde : une friandise sans sucre, sans produits laitiers, sans gluten, qui a toujours bon goût et qui nettoie vraiment les dents.

Avec 3500 dollars économisés de l’argent des anniversaires et cadeaux de Noël, et une participation de son père, l’adolescente a créé une entreprise et vendu 70 000 Zollipops au cours de la première année. Les choses n’ont fait que croître à partir de là.

Aujourd’hui, la Zollipop est la troisième sucette la plus vendue sur Amazon, dépassant des marques classiques comme Dum Dums, Charms Blow Pops et Tootsie Pops. Elle est vendue dans environ 25 000 grands magasins de détail en Amérique, dont Whole Foods, Walgreens, Walmart et Kroger.

On peut dire que les choses ont bien évolué.

Les ventes annuelles de bonbons, qui comprennent désormais une variété de bonbon au caramel et les boules de gomme Zolli, se sont élevées à 6 millions de dollars en 2018. Alina Morse emploie sept personnes, elle est millionnaire et célèbre. Elle a fait la couverture du magazine Entrepreneur, ce qui fait d’elle la plus jeune entrepreneuse à avoir jamais fait la couverture ; elle a même été invitée deux fois à la Maison Blanche par l’ancienne première dame Michelle Obama.

À 14 ans, Alina Morse a déjà réalisé le rêve américain. Comment cela s’est-il produit ?

Ce qui a inspiré Morse et le bonbon Zollipops

En août, Inside Edition a réalisé un magnifique reportage sur l’adolescente. En regardant le clip, on constate qu’elle est brillante, charmante et motivée – toutes les clés du succès. Il est également clair que ses parents ont beaucoup à voir avec son succès. J’imagine que c’est le cas dans presque toutes les histoires d’enfants prodiges. La mère et le père de Morse semblent être aimants et attentionnés, ils ont guidé les habitudes, les valeurs et la pensée de leur fille.

À un moment , Alina affirme à Inside Edition « avoir toujours eu cet esprit d’entreprise ». C’est peut-être vrai, mais il est important de se demander pourquoi. Il y a des preuves qui laissent penser que ce n’était pas un accident.

La plupart des parents – je pense qu’on peut le dire sans risque – n’offrent pas à leur enfant de 5 ans un ouvrage sur la réussite financière. Eh bien, Tom Morse l’a fait. Quand sa fille a eu cinq ans, il lui a offert Rich Dad, Poor Dad. Le livre a apparemment fait forte impression.

Alina Morse explique :

J’ai regardé ça, et j’ai dit que je pouvais créer une entreprise, mais que je pouvais la créer avec une mission […] Je pourrais aider les gens par le biais des affaires.

Pour ceux qui n’ont pas lu Rich Dad, Poor Dad, il faut rappeler que ce livre explique « ce que les riches enseignent à leurs enfants sur l’argent alors que les pauvres et la classe moyenne ne le font pas ».

Écrit par les gourous des affaires Robert Kiyosaki et Sharon Lechter, c’est l’un des livres de finances personnelles les plus vendus de tous les temps. C’est le livre que votre oncle riche et prospère vous a acheté et que vous n’avez jamais vraiment ouvert.

Rich Dad, Poor Dad n’est pas un de ces livres qui prêchent la frugalité et le travail acharné – bien que ce soient des qualités importantes. Il enseigne l’esprit d’entreprise. Il montre comment créer sa propre entreprise, une entreprise qui crée de la valeur en résolvant des problèmes, et comment créer des revenus passifs en reconnaissant les opportunités que les autres ne voient pas, ou ne saisissent pas.

Quelle leçon en tirer ?

Personne n’affirme qu’Alina Morse n’est pas responsable de son succès. Elle l’est. Il est fort possible qu’elle aurait été une adolescente millionnaire si elle n’avait pas lu Rich Dad, Poor Dad.

La leçon à en tirer est que les entrepreneurs qui réussissent créent de la valeur grâce à leur vision et leur empathie. Ils voient comment améliorer le monde, et mettent le paquet – sang, sueur, capital et temps – pour y parvenir. Mais tout commence par l’empathie, explique Jeff Booth, PDG de BuildDirect :

La plus haute expression de l’empathie est de répondre aux besoins des clients avant même qu’ils n’en soient conscients.

L’empathie – la capacité à comprendre et à partager les sentiments des autres – est essentielle pour les entrepreneurs car elle leur permet de voir des opportunités que les autres ne voient pas. L’économie de base enseigne que c’est une composante essentielle de la création de richesse.

Dans An Introduction to Austrian Economics Thomas C. Taylor écrit :

Les forces motrices du processus de marché sont les producteurs-entrepreneurs qui voient les opportunités de profit découlant des améliorations potentielles des activités du marché.

Alors que les autres acteurs du marché sont plus ou moins passifs, ignorants ou peut-être désintéressés par les opportunités liées au profit, les entrepreneurs-producteurs recherchent et exploitent les profits potentiels.

Avant Zollipops, ce n’était un secret pour personne que les bonbons étaient mauvais pour les dents. Il a fallu l’empathie d’un enfant pour reconnaître que c’était un problème pour une multitude d’enfants, et leurs parents, qui doivent payer les frais dentaires.

Contrairement à tant d’enfants qui se contentent d’imaginer combien il serait merveilleux de manger un bonbon ayant bon goût et qui est bon pour les dents, Alina Morse a trouvé une solution et l’a mise en œuvre. Ce faisant, elle a rendu des millions d’enfants et de dentistes plus heureux et a gagné des millions de dollars.

C’est la force et la beauté de l’esprit d’entreprise.


Traduction pour Contrepoints de « How This Teen Entrepreneur Created a Million-Dollar Candy Empire »

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  • Je serais curieux de connaitre ses relations avec ses fournisseurs !!
    Face cachee jamais evoquee dans ce genre d’histoire.

  • Vision walt Disney de l’entreprise !
    Un entrepreneur existe pour gagner de l’argent , aucune honte a avoir. Dire que c’est par amour du prochain ,c’est naif ……J’en ris encore de cet article !

    • @Zig : steve Jobs, abandonné à la naissance par ses parents, ayant arrêté ses études au bout de 6 mois, viré de l’entreprise qu’il a créé, et qu’il a repris au bord de la faillite pour l’amener au rang de première capitalisation boursière mondiale et 1ere entreprise dépassant les 1000 milliards de capitalisation. Ca vous fait tjrs rigoler ?

      • Mon commentaire ne concernait que la jeune fille.Vous lisez entierement les commentaires.

        • Si votre commentaire ne concernait que la jeune fille comment ne vous êtes vous pas aperçu que ses motivations, de par son jeune âge, pouvaient ne pas entrer dans votre grille de lecture ?

    • Un entrepreneur existe pour réaliser ce qui lui paraît important et lui apportera des satisfactions personnelles qu’il n’aurait pas obtenues en restant passif. Ensuite, il y a ceux qui n’imaginent pas d’autres satisfactions que l’argent des autres, ceux qui estiment que les satisfactions leur sont dues de toute façon et ne méritent pas d’effort de leur part, ou ceux qui trouvent plus de satisfaction à emm… leur prochain qu’à toute autre chose. L’argent est dans l’affaire un moyen, incontournable, mais certainement pas un but en soi. Sauf pour qui n’entreprendra jamais lui-même…

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