Noël, est-ce bon pour l’économie ?

Il n’existe que deux philosophies économiques, la philosophie keynésienne et la non-keynésienne.

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Noël, est-ce bon pour l’économie ?

Publié le 24 décembre 2021
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Par Damien Theillier.

Petite explication par Pascal-Emmanuel Gobry :

« Pour un keynésien, Noël est évidemment une bonne chose. Noël, c’est une poussée très forte de la consommation. Les gens dépensent leur argent. Ces dépenses créent de l’activité économique : tous ces jouets, il faut les fabriquer, les acheminer, les marketer, les distribuer… Tout ça crée de l’activité économique, et donc de la croissance et des emplois. Après tout, à un instant T, l’économie n’est que la somme des décisions individuelles de dépenses. Que du bon ! »

En général, ce genre d’idée fait s’arracher les cheveux aux non-keynésiens. Ils font remarquer plusieurs choses.

Même en étant optimiste, force est quand même d’admettre que la plupart des cadeaux que nous recevons à Noël sont des objets que nous n’aurions pas achetés ni même souhaités. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les pics d’activités des eBay, PriceMinister et Leboncoin après Noël.

Pour un non-keynésien, ce genre de pratique détruit de la richesse : comptablement, des emplois et de la croissance ont peut-être été créés, mais pour des objets dont les gens ne veulent pas. Dans un monde à ressources limitées, des ressources ont été utilisées pour faire de l’inutile au lieu de l’utile.

Frédéric Bastiat expliquait cela avec sa parabole de la vitre cassée, répondant à l’idée qu’une catastrophe naturelle peut être bonne pour l’économie car elle crée des emplois pour tout réparer. Si vous avez une vitre cassée chez vous et que vous la remplacez, certes, cela fera de l’activité pour le vitrier qui la remplacera, mais l’argent que vous dépenserez pour ce faire sera de l’argent que vous ne pourrez pas dépenser ailleurs, de l’argent qui aurait créé tout autant d’activité, mais pour vous procurer un bien ou un service plus satisfaisant que celui de réparer une fenêtre.

Au niveau du foyer, on voit bien qu’une fenêtre cassée nous appauvrit, elle ne nous enrichit pas ; au niveau de la société, c’est pareil. Au final, en termes de chiffres, la fenêtre cassée crée de l’activité, mais la société est néanmoins appauvrie car les ressources utilisées pour réparer la fenêtre auraient pu être employées à quelque chose de plus productif.

Noël ressemble beaucoup à cette image de la vitre cassée : chaque cadeau offert et non désiré par son récipiendaire est une fenêtre cassée ; les ressources déployées pour l’acheter (le fabriquer, le vendre, etc.) auraient été mieux déployées ailleurs et nous nous sommes donc appauvris.

De plus, ajoutera le non-keynésien, rien n’indique que Noël crée de la dépense qui n’aurait pas existé : tout au long de l’année, les ménages épargnent pour leurs dépenses de Noël. Celles-ci ne sont donc pas des nouvelles dépenses, mais simplement des dépenses futures ou passées qui ont été reportées à la saison de Noël. Chaque emploi créé pour Noël n’est en réalité qu’un emploi qui n’a pas été créé pendant le reste de l’année. Encore une fois, on voit que comptablement il y a un enrichissement, mais dans la réalité non.

 

Il n’y a que deux philosophies en économie

Ces deux visions diamétralement opposées sont au cœur de la philosophie économique car elles posent la question de savoir ce qu’est l’activité économique, ce qui la fait fonctionner, et quelle est son utilité.

contrepoints 027 économie NoëlOn observe ici deux visions : une vision que je nommerais stakhanoviste (celle de la plupart des keynésiens) et une vision que je nommerais créatrice (celle de la plupart des non-keynésiens).

Pour le stakhanoviste le but de l’activité économique c’est l’activité elle-même. Au fond, peu importe ce que les gens produisent, tant qu’ils produisent assez pour qu’il y ait des emplois. L’objectif de la consommation est de faire tourner la machine. Si elle ne tourne pas assez, il faut remettre de l’essence, faire dépenser les ménages, et tant pis si on a des effets fenêtres cassées au passage, tant que tout le monde travaille. Noël est une bonne chose.

Pour le créateur, le but de l’activité économique est de créer des choses utiles. Les individus collaborent entre eux pour créer des biens et des services qui améliorent leur vie. Le marché n’est en réalité qu’un gigantesque système de transmission d’informations et de coopération qui permet à la société, collectivement, de satisfaire ses besoins, dans un dialogue entre producteurs et consommateurs.

La pire chose à faire est de gripper ce mécanisme, de créer des fenêtres cassées, car pour chacune d’elles sont détruites des ressources réelles et limitées qui auraient pu être utilisées pour satisfaire des vrais besoins. Noël est mauvais.

Pendant la Grande dépression, Keynes avait recommandé (sous forme de boutade) que les États recrutent tous les chômeurs pour leur faire creuser des trous et puis les boucher. On arriverait ainsi au plein emploi.

Pour un non-keynésien, autant s’immoler par le feu : il lui semble évident que si tous ces individus sont employés à boucher des trous ils ne peuvent occuper des emplois plus productifs et créateurs, et la société est donc appauvrie.

Sur le court terme, les keynésiens ont raison. Effectivement, d’une année sur l’autre, l’économie n’est que la somme des dépenses de tout le monde, et si davantage de dépenses sont créées, davantage d’activité et de prospérité le sont également. C’est mathématique.

Mais sur le long terme, les keynésiens ont tort : ce qui fait qu’aujourd’hui nous nous déplaçons en voiture et pas à cheval ce n’est pas que les gens se sont mis à consommer davantage au début du XXe siècle ; c’est que la voiture a été inventée.

C’est ce mécanisme créatif qui fait la valeur de l’économie de marché. Ce qui fait sa valeur, ce n’est pas qu’elle peut, peut-être, vous permettre d’avoir deux chevaux au lieu d’un ; c’est qu’elle va remplacer votre cheval par une voiture.

 

Article initialement publié en décembre 2014.


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  • Si on s’adonne à l’exercice favori du journaliste moderne, le micro-trottoir, on constate que la plupart des gens ignorent totalement ces principes de base en économie, ou les rejettent avec violence. Voilà le drame.

    • Ce ne sont pas des principes de base de l’économie : une bonne économie n’est ni une machine qui tourne très vite (et qui génère un maximum de revenus fiscaux) ni une machine qui tourne très lentement (et qui optimise la production)

      L’économie est la dynamique des échanges, pas la dynamique de la production dont parle l’auteur qui commet ici un énorme contresens.

      La dynamique de la production (d’activité version Keynes ou d’utilité version « créateur ») cela s’appelle l’industrie, pas l’économie.

  • Votre papier est limpide, bravo.

    A titre personnel, je considère aussi l’échange de cadeau comme un jeu à somme négative. Cela dit, si les gens s’adonnent volontairement à cette tradition, c’est bien qu’ils considèrent que le geste a plus de valeur que l’objet et donc qu’ils y gagnent mutuellement.
    Encore et toujours, seule la liberté permet de collaborer au mieux, quand bien même la théorie parait être en désaccord. Par contre, la connaissance de cette théorie peut tout à fait modifier l’échelle des valeurs (subjectives) d’une personne, et ainsi la pousser à abandonner volontairement cette tradition. Au passage, je m’étonne de ne pas plus entendre les gauchiss’ hurler à l’évocation des cadeaux revendus sur eBay, profiteraient-ils du crime ? (personnellement je n’arrive pas encore à aller contre l’éducation que j’ai reçu, mais je me réjoui de ce phénomène marquant le déclin de cette tradition qui me déplait, et j’espère que ça s’appliquera aussi aux cadeaux d’anniversaire !).

    • +1

      Je rejoins Sansinterêt: cet article est limpide, c’est vraiment le terme le plus approprié.
      C’est en fait le papier que je voulais écrire il y a quelques temps, mais que comme à chaque fois je n’ai pas eu le temps (et l’envie, je dois l’admettre) décrire. Force est de constater qu’il est beaucoup mieux écrit que ce que je n’aurais jamais su le faire.

      Cependant, et je rejoins Sansinterêt là aussi, il n’évoque pas l’autre moitié de l’équation: la satisfaction tirée de l’échange en lui-même, celle tirée du plaisir d’offrir, et le coût social, « relationnel », de ne pas faire de cadeau. On peut donc supposer que la somme des satisfactions est bel et bien positive et que les keynésiens ont peut-être raison, mais par pour la raison qu’ils croient.

      • Je doute que tout problème économique ou humain puissent être réduit à 2 « moitiés » d’une équation. Et je ne pense pas que les « cadeaux de Noël » soient le réel sujet de l’article.

        Cela ne remet pas en cause vos analyses sur ce phénomène des cadeaux, mais pour ma part je retiendrai surtout la conclusion de l’article – et pourtant il y a longtemps que l’on ne m’a pas offert un canasson pour Noël.

        • Comprendre « équation » comme une expression.

          D’autre part, il ne faut pas confondre le langage mathématique et « l’outil » mathématique. On peut écrire tout raisonnement logique, y compris dans le domaine économique, à l’aide du langage mathématique. C’est la description de l’économie à l’aide d’équations et autres outils mathématiques qui est rejetée par les économistes autrichiens.

    • « Cela dit, si les gens s’adonnent volontairement à cette tradition, c’est bien qu’ils considèrent que le geste a plus de valeur que l’objet et donc qu’ils y gagnent mutuellement. »
      Dans ce cas il faut arrêter de faire passez ses gestes/intentions par des objets de consommations.
      Si c’est le geste d’offrir des objets inutiles qui a de la valeur, pourquoi les gens ne les fabriquent t-ils pas eu même ?
      Et pourquoi des objets ? N’est t-il pas plus valorisant de passer des moments ensemble que de s’envoyer de l’inutile a distance ?

      • Pourquoi ? mais parce que les gens sont libres et jugent préférables, pour certains, voire une majorité, de fonctionner selon ce modèle. vous noterez par ailleurs que beaucoup de cadeaux sont aussi fabriqués, et que par ailleurs, beaucoup font don de leur temps à Noël… D’ailleurs Noël est par excellence la période du temps passé ensemble !

    • Peut-on réduire Noël à un échange économique à somme nulle? La satisfaction de chacun est-elle réductible au côté matériel?
      Il me semble que « l’homme ne vit pas seulement de pain ». Réalité qu’ignore d’ailleurs M. Macron quand il déconsidère l’importance des enracinements identitaires et familiaux.

  • « Le keynesianisme est au marxisme ce que le coca light est au coca cola ». Charles Gave

  • Il y a une bd d’Ogrojnovski qui a traité le sujet, il y a quelques années.

    Le gouvernement décide de relancer la consommation en décrétant Noël à n’importe quel moment de l’année. Le résultat est un monde de cauchemar fort amusant, où les pères Noël sont les agents d’une nouvelle police politique et où un psychopathe liquide les pères Noël pour leur voler leurs chaussures en cuir ( très précieuses à cause de la pénurie généralisée).

    http://www.babelio.com/livres/Grojnowski-La-Semaine-des-7-nol/105004

  • On parle souvent des « leviers de l’économie ». Et on cherche midi à quatorze heures. Pourtant, les vrais leviers sont la sous nos yeux et l’article les décrit avec précision. Ils sont partout, et ont peu à voir avec un domaine technologique particulier ou une philosophie politique (sauf que certains – les écologistes en particulier – veulent justement brûler les leviers).

    La seule chose à faire est d’appuyer du bon côté du levier : s’assurer que toute dépense (personnelle, publique ou dans l’entreprise) est un investissement productif et non une lubie, un plaisir temporaire ou même durable.

    • @pragmat: si vous êtes libéral -et cela relève de votre choix individuel- alors vous ne pouvez prétendre juger l’utilité ou l’opportunité des dépenses engagées par autrui dès lors qu’il s’agit de dépenses librement consenties et non subventionnées, évidemment…. Ce que vous appelez lubie peut être considéré comme investissement par votre prochain, votre échelle des valeurs n’ayant pas de raison d.etre opposable aux autres…

      • Non ! En matière d’économie, d’investissement et de logique, il ne s’agit pas de préférences ou de valeurs (morales). Cela ne veut pas dire que les choses sont simples ou que je détiens la vérité absolue.

        Ne vous trompez pas non plus sur l’emploi du mot lubie. Je l’emploie dans le sens : se tromper soi-même. Chacun est amené à considérer qu’il fait un investissement en engageant une dépense – et ainsi se donner bonne conscience. Du genre j’achète le tout dernier modèle de smartphone car celui que j’ai acheté il y a 6 mois n’est plus assez performant. Dans cet exemple du smartphone, il n’y a pas de retour sur investissement, ou plus exactement il est tellement faible qu’il n’amortit pas la dépense. On se fait simplement plaisir, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose car cela stimule la motivation. Le résultat peut même être positif, mais c’est par pur hasard car le raisonnement est faux.

        De toute façon, chacun est libre dans ses choix personnels – ce qui est une raison pour laquelle la société ne peut pas en assumer les conséquences. En revanche une entreprise n’a pas les moyens de se « faire plaisir » car elle n’a pour but que sa rentabilité – ce qui n’empêche pas les grands groupes de gaspiller l’argent pour construire les locaux du siège social par exemple.

        Et l’état ne remplit pas sa fonction s’il engage des frais inutiles pour cause de démagogie, de raisonnement à court terme ou même de progrès social alors que ses finances sont en difficulté et qu’il ne parvient pas à rétablir une dynamique favorable. Il n’existe pas de principe absolu ou d’action sans effets corollaire négatif, mais mon point de vue est que la faute de l’état est de ne pas reconnaître ce principe de la dépense utile et surtout de ne pas l’appliquer dans le détail de chaque dépense. Consacrer une partie du budget à des « investissements » sans réduire les dépenses dans les autres postes est inefficace et ceci d’autant plus que l’état ne reconnaît pas « l’obligation de résultat ».

  • L’article est pertinent dans sa réflexion sur le keynesianisme…

    En revanche, son application à Noël me paraît abusive car elle présuppose que vous êtes en position de juger les choix individuels de consommation des individus et groupes d’individus. Projeter un jugement de valeur sur ces comportements dont les motivations sont totalement diverses, personnelles, et basées sur des grilles d’analyses qui ne vous regardent pas est donc en définitive assez constructiviste, pour ne pas dire totalement. Il n’est du ressort d’aucun libéral -à mon humble avis- que d’affirmer la légitimité de telle ou telle dépense, ni même son efficacité.

    Si vous jugez de l’opportunité des dépenses, alors vous pouvez aussi juger que votre voisin n’a pas besoin d’un 4×4, que l’avion doit être surtaxé ainsi que les résidences secondaires, que la téléphonie mobile ne devrait pas être accessible aux pauvres ou je ne sais quoi encore….

    En second lieu, il me semble que vous jetez le bébé avec l’eau du bain un peu vite: votre estimation  » même si on est optimiste, force est quand même d’admettre que la plupart des cadeaux qu’on reçoit à Noël sont des choses qu’on n’aurait pas acheté, voire qu’on ne veut pas. Il suffit de regarder les pics d’activités des eBay, PriceMinister et Leboncoin après Noël pour s’en convaincre » me semble relever d’une opinion guère scientifique. En toute amabilité, il conviendrait de sourcer cette affirmation par autre chose que des pseudo évidences… Qui peut honnêtement comparer des choses aussi difficilement appréciables que le volume en valeur échangé sur eBay et LBC après Noël et les achats cumulés de Noël qui sont susceptibles d’être 3 ou 4 ordres de grandeur au dessus ???…

    Enfin, la question de l’utilité dont je disais précédemment que vous ne pouvez pas en jugez comme vous le faites, ne se limite pas en effet à une utilité directe de l’objet. De manière non limitative, la pratique du don et du contre-don est essentielle dans toutes les sociétés humaines… Comment en évacuer la valeur, par nature très difficile sinon impossible à quantifier, mais pourtant objectivement importante ? Par exemple, je n’ai pas la possibilité de faire plusieurs fois par an le voyage pour voir telle personne et maintenir des liens avec, mais à l’occasion de noel et d’un don symbolique – et même si je ne le calcule pas de la sorte-, je vais pouvoir le faire pour une valeur bien moindre que 4 voyages par an…. La pratique des cadeaux est aussi un système pour transférer de la richesse des plus riches ( parents, grands parents par ex) vers les dépendants et moins riches, en dehors de toute intervention étatique. Cela semble préférable à la prime de Noël qui repose sur de l’argent spolié… Etc etc.

    En définitive, tant que les choix de noel sont individuels et non contraints, les libéraux devraient peut- être se garder de projeter des jugements de valeur. Certes, on pourra rétorquer que la frénésie de Noel conditionne les gens à acheter malgré eux, mais c’est là faire bien peu de cas des individus et de leur liberté… Il me semble que nous libéraux nous abstenons de ce type de raisonnement qui ouvre grand la porte à tous les constructivismes et interventions étatiques pour protéger les gens contre eux-mêmes.

    Anyway, just my two cents worth…
    Thanks for the discussion

    • absolument.Cet article tombe betement dans le maronnier francais ultra-cretin de ‘noel c’est de la surconsommation berk berk’ qui est au passage une posture typique des socialistes et autres bigots.

    • « En revanche, son application à Noël me paraît abusive car elle présuppose que vous êtes en position de juger les choix individuels de consommation des individus et groupes d’individus »

      Non, ce n’est pas un présupposition, un jugement des choix individuels, c’est un constat de ce qui se passe, selon l’auteur: on n’aurait dans la plupart des cas pas acheté les cadeaux qu’on se voit offrir. C’est le point de départ de toute la réflexion de l’auteur. Difficile de comprendre la suite du texte sans saisir cela.

    • « Enfin, la question de l’utilité dont je disais précédemment que vous ne pouvez pas en jugez comme vous le faites, ne se limite pas en effet à une utilité directe de l’objet. De manière non limitative, la pratique du don et du contre-don est essentielle dans toutes les sociétés humaines… Comment en évacuer la valeur, par nature très difficile sinon impossible à quantifier, mais pourtant objectivement importante ? Par exemple, je n’ai pas la possibilité de fa »

      Oui, c’est là que se situe l’erreur de l’auteur, à mon sens.

  • Depuis longtemps Noël, comme d’autres fêtes populaires : St Valentin, Halloween, Pâques …. , n’est que le prétexte à un féroce consumérisme en tout : jouets, bouffe, articles divers et inutiles pour la plupart.
    Noël reste encore magique pour les jeunes enfants mais ça ne dure pas.
    Une chose est sure, si les gens se prêtaient encore une quelconque attention les uns aux autres, s’écoutaient et se parlaient vraiment, presque 600 millions d’euros de cadeaux non désirés ne se retrouveraient pas sur e bay (ou autre) mais seraient chéris comme doit l’être un cadeau qui a été offert avec amour sinon un minimum d’attention et non pas : 1- « parce ce que ça se fait pas d’arriver les mains vides donc j’achète n’importe quoi » ou 2- « Zut, j’ai pas eu le temps d’y penser, ah ben tient ce -truc- fera l’affaire ». Le tout enrobé par la sacro-sainte excuse, au top de l’hypocrisie : c’est l’intention qui compte….
    Pour parer à ce problème (Noël et anniversaire) finalement rien ne vaut les bons cadeaux multi enseignes quand les enfants (des autres) atteignent un certain âge. Comme ça ils achètent ce dont ils ont envie quand ils en ont envie et personne n’est déçu.

    Bon je pense que je suis un poil hors sujet par rapport à la « philosophie keynésienne et la non-keynésienne »…. mais tant pis.

    • Vous êtes bien péremptoire et généraliste. Dans beaucoup de familles, c’est l’occasion d’offrir quelque chose qui avait été repéré précédemment ou que l’heureux élu ne se serait pas offert spontanément (séances de soins par exemple). D’où le succès des Smartbox etc. 600 millions d’euros de cadeaux revendus, d’où vient le chiffre ? Et quel pourcentage cela représente-t-il des achats de cadeaux de Noël au total ?

  • Mouais, merci de rappeler la vitre cassee de Bastiat.

    L’utiliser pour critiquer Noel c’est n’importe quoi. Et le cote censeur du liberalisme qui sevit beaucoup dans ces colonnes est on ne peut plus penible. Donc tout non keynesien doit aujourd’hui etre contre noel.

    Moi je propose que vous montiez une milice du liberalisme. Et que vous deportiez dans un goulag cree a cet effet tout faux liberal qui entre autre chose pourrait aimer noel.

    Qu’en pensez vous ?

    • Noel est une fête religieuse et , en France , également une fete pour les enfants …..qui est devenue grace à un matracage publicitaire, une période paienne (laique??) de cadeaux entre adultes . Too bad. Revenons à la base : la crèche, le sapin et les cadeaux aux enfants . C’est ce que l’on fait dans ma (grande)
      famille!

      • D’accord avec vous. Mais je vous rappellerais tout de même que le 25 décembre était célébrée une fête païenne à l’origine et que les catholiques ont justement choisi fin décembre pour célébrer la naissance de Jésus pour faciliter la conversion des païens.

    • Vous pourriez cessez vos stupidités, il n’a pas insinué ce genre de chose. Il a seulement voulu expliquer par une métaphore quelles sont les mécanismes économiques keynésiens ou non.

  • Les cadeaux de Noël ne sont pas des vitres cassées. Les considérer comme des choses inutiles est une insulte envers ceux qui les achètent, ceux qui les produisent et ceux qui les reçoivent. Autant nier l’interet de toute consommation et de toute fête. C’est un point de vue bien triste.

    Par ailleurs je ne comprends pas l’analogie avec Keynes. A Noel ce dont les consommateurs qui dépensent librement leur argent. Ce n’est pas l’état qui dépense d’une main ce qu’il a pris de l’autre en invoquant un multiplicateur magique.

    Bref l’auteur devrait relire l’histoire de la vitre cassée et ses cours d’initiation à l’economie…

    • exactement.C’est tordre le concept de vitre cassee pour le faire coller a une critique de Noel en tant qu’evenement a forte consommation.

    • L’analogie est tout à fait pertinente, au contraire: dans les deux cas il s’agit de dépenses « causées » par un tiers (un chenapan dans un cas, la tradition dans l’autre), et qui n’aurait pas été engagées dans ce tiers.

      L’erreur de l’auteur est plutôt d’oublier la satisfaction tirée par le don en lui-même, et le coût social de ne pas en faire.

      L’analogie avec le keynésianisme est pertinente également si justement on « oublie » cette satisfaction tirée du don, et si on considère que cette tradition a une force de coercition quasi-similaire à celle de l’Etat. Ce n’est pas idiot si on veut simplement réfléchir sur ce qui se passerait économiquement parlant sans cette tradition, même si celle de l’Etat est évidemment beaucoup plus « forte », impérative et surtout beaucoup plus rigide, qu’elle n’a evidemment pas la souplesse apportée par le libre consentement.

      Alors certes, ce n’est pas similaire au keynésianisme strictement parlant, mais cela est intéressant de le considèrer comme tel si on veut simplement faire un exercice mental.

  • Félicitations pour votre « exposé ». Bien expliqué la création des richesses.
    Et c’est ce qui manque actuellement , la création d’un nouvel « item » qui va redémarrer la machine.
    Je crains que par la faute de … trop de dette , même si on trouve quelque chose , ça ne repartira pas.
    Il faut « éliminer » la dette avant. Et ça ……

  • Supprimer noel = Supprimer de la richesse.

  • Ouh la la, que de commentaires vitriolés et un tantinet injustifiés. Je doute que le but de Damien T. soit de faire supprimer Noël dès qu’il sera porté au pouvoir par les milices libérales, d’ailleurs à créer d’urgence (c’est une blague, NDLR pour ceux qui digèrent mal les excès de … Noël).
    Mais cette logique keynésienne qu’il pourfend au travers de son article est celle qui fonde l’action des gouvernements français successifs depuis trop longtemps avec le succès que l’on sait. Tout pour la consommation, donc politique de l’offre. Une idée facile à vendre pour se faire élire : moi prendre argent aux riches pour donner à toi de quoi t’offrir plein de choses merveilleuses.
    Vous pouvez donc continuer à fêter Noël gentiment à votre guise sans vous flageller et même à offrir autour de vous avec générosité, puisque c’est faire preuve, à défaut de libéralisme, de libéralité. C’est bien aussi.
    🙂

  • je trouve assez gonflé de faire passer Keynes et sa pensée pour une pensée consumériste, appelant à faire de l’argent pour de l’argent alors que justement Keynes a toujours critiqué cette attitude (et la pensée économiciste calculatrice). Je ferai ainsi deux distinctions : la pensée pseudo-keynésienne (ce que vous décrivez sous le vocable keynésien) et la pensée keynésienne (qu’on eut appeler la pensée de Keynes bien qu’elle irrigue encore les écoles d’économie heureusement). Nous nous trouvons ainsi avec trois plutôt que deux « philosophies » économiques : les keynésiens, les pseudos-keynésiens, les non-keynésiens (c’est assez réducteur, mais pour l’article c’est suffisant). Les keynésiens ont une conceptions non économicistes, non réductrice, non calculatrice de l’économie, les non keynésiens sont tout le contraire (individualisme méthodologique, néoclassicisme, par exemple), les pseudos-keynésiens eux sont plus opportunistes et se fichent des concepts, ils agissent selon leur intérêt et s’approprient une fausse pensée. Ainsi, ils peuvent prôner un jour l’indépendance des banques centrales et le lendemain demander à la banque centrale de mener une politique de détente quantitative. Pour eux, et c’est là qu’ils se trompent, le keynésianisme est équivalent à la création monétaire. Preuve qu’ils n’ont jamais lu Keynes.

  • A savoir si la photo n&b c’ est un acteur ou Keynes mais j’y vois une bonne qualité artistique et humoristique

  • cet article est vraiment intéressant,
    mais se heurte très vite sur la notion d’utilité, trop subjective encore à ce jour pour être partagée
    Tentez donc de faire un cadeau « utile » à vos enfants pour prendre la mesure qu’elle dépend déjà de l’âge d’entre celui qui le fait et celui qui le reçoit.
    Quant à ce qui est vraiment utile d’un point de vue objectif stricto sensu…au fond si notre économie ne se résumait qu’à ce seul concept, nous devrions déplorer la fermeture de bien des secteurs d’activités, avec pour corollaire nombre de licenciés, vu qu’à part ce qui nous maintien en vie et permet de la perpétuer, il n’est rien qui le soit absolument…à moins de considérer que l’humain soit aussi être de désirs, source de tant de bienfaits, aussi de ses propres malheurs

    • La notion d’utilité est effectivement très subjective. C’est bien pourquoi cet articele n’a aucun intérêt… et surtout personne, et surtout pas l’auteur, n’est autorisé à décider pour les autres ce qui est utile ou pas. Si les consommateurs décident que faire des cadeaux de Noël leur est utile et / ou agréable, ils le font en toute liberté et ils en assument les conséquences sur leurs finances. La posture méprisante de l’auteur est contraire aux principes de base du libéralisme.

      • Nous n’avons pas dû lire le même article. Mais rien ne vous empêche de faire des cadeaux inutiles à vos proches qui s’empresseront de s’en débarrasser en cachette pour ne pas vous vexer.

      • Oui !
        Libre à l’auteur de vivre dans une maison avec des courants d’air en dépensant (utilement) plus de chauffage et de médicaments, de laisser sa voiture en panne, etc.
        Au demeurant la fragilité des vitres en fonction des usages poussent les fabricants à innover en les rendant plus résistantes. Il y a donc création utile. J’imagine que pour Noel c’est pareil.

  • euh….liberté….les gens font ce qu’ils veulent de leur argent.

    Il y a une différence énorme entre échanger des cadeaux et qu’en bandes d’andouilles élus nous prennent nous sous pour nous en offrir en nous expliquant que c’est « bon pour l’économie »..

    Mais bordel ne me dites pas que vous vous levez le matin en vous disant je vais faire ça parce que c’est bon pour l’économie , c’est idiot.
    Vous faites des cadeaux car cela vous donne du plaisir de le faire et l’intérêt général de participer à une tradition …Le récipiendaire est accessoire, ce n’est pas SON interet qui est visé ..

    Je ne suis pas libéral certes mais cette façon de penser que le libéralisme a un coté d’optimisation économique m’est odieuse..ce sont les collectivistes qui ont des buts collectivistes…

    Ce sont les collectivistes qui viennent faire des choses qui vous nuisent de fait car il vous affirment qu’elles sont bonnes pour l’économie..et donc pour vous de façon subtile, forcement subtile.

  • Arrêtons de tout mettre à la sauce financière , j’aimerai connaître l’opinion d’un écolo sur le sujet ,noel est il bon pour la planète et est-ce que Frédéric Bastiat est le premier vrai écolo ?

  • Étrange article dans lequel on découvre une critique de Keynes non dépourvue d’arguments étatistes et keynésien, à côté de vrais arguments. Le résultat est que l’ensemble manque de cohérence.

  • Un peu de travers cet article : il aurait fallu définir ce qu’est une « bonne » économie plutôt que de créer un argumentaire moral basé sur la pénurie de richesses et l’utilité qui sont des arguments qui font flop au premier raisonnement.

    Ce n’est pas des biens et des objets matériels « utiles » qui sont échangés lors de cadeaux, mais des symboles dont la valeur n’est absolument pas celle de l’utilité, mais celle du plaisir.

  • Pour le pic d’activité des sites de ventes / revente d’occasion, j’y vois plusieurs points non abordés :
    -ce n’est pas parce qu’il y a plus d’activité sur le marché de l’occasion à ces périodes que personne n’apprécie ses cadeaux
    -il faudrait savoir si l’activité est disproportionné par rapport à l’activité commerciale classique, ce qui mettrai en evidence que ce genre de fete générerait effectivement davantage de gaspillage
    -il faudrait y retirer l’effet doublon : « j’ai obtenu une version plus récente, je revends l’ancien »

    Il y a également tout un context socio-culturel qui vient surenchérir sur cette fete fortement lucrative : dire que les achats auraient très bien pu se déroulé tout au long de l’année plutôt que concentré sur une période restreinte, si c’est intellectuellement logique, ça ne s’appuie sur rien. Il y a un certains nombre d’achats réalisés dans « l’ambiance », ou l’on « s’autorise à », qui n’est pas un achat inutile, mais un acte facilité par une période propice au plaisir d’offrir et de recevoir.

    Cela fait longtemps que l’économie tourne sur tout un ensemble de services dont l’utilité est plus que discutable. Mais si vous les retirez de l’économie, celle ci devrait s’effondrer, à commencer par l’industrie du luxe, dont la valeur ajouté par rapport sur l’utilité (et l’utilité intrinsèque) par rapport au produit normal est … heu …. je vais dire discutable.

    « l’utilité » est un terme aux débats philosophiques les plus nourris et fascinants, mais vous passez largement à coté. Pourtant, ce serait l’occasion d’avoir un article de fond.
    De la part d’un professeur de philosophie, j’en attendais davantage.

    Pour le reste, c’est déjà du chauffé et du réchauffé, rien de nouveau. ça me rappel le discourt tenu par certains sur l’importance d’indicateurs tel que le PIB: tout le monde serait malade que le PIB se porterai bien grace aux dépenses de santé. Mais cela signifierai nullement que le pays irait bien. Bref, les vitriers et les personnels de santé sont les incompris de l’économie 😉 , alors qu’ils sont pourtant utiles.

    Mais quelle est la définition de l’utilité ?

  • J’aime beaucoup la chute de l’article… sans doute parce que je considère que la voiture est une magnifique invention, moins que la moto, mais déjà magnifique.
    Mais cela ne doit pas me faire perdre de vue la véritable question : existe-t-il REELLEMENT une dépense utile ?
    Revenons à notre voiture : pour l’écolo de base, la voiture n’est pas une dépense utile, l’existence de la voiture est même nuisible à la société, et pour lui il ne fait aucun doute que le passage du cheval à la voiture est une régression.
    Pour moi, c’est tout le contraire : utiliser des animaux, les acheter, les vendre, les tuer ne sont pas des pratiques saines, et je préfère de loin monter dans ma voiture pour parcourir le monde que de traiter un cheval, être vivant, en esclave.
    Autre exemple : pour un « libéral contrepointiste » qui ne croit pas au réchauffement climatique d’origine humaine, l’éolien et le solaire ne sont pas des dépenses utiles ; pour un « réchauffiste », c’est au contraire, la voie de l’avenir, et une dépense plus qu’utile… obligatoire !!
    Alors, deux philosophies économiques, une infinité, ou zéro ?

    Un jour, un pêcheur se reposait tranquillement sur une plage magnifique avec sa canne à pêche plantée dans le sable et sa ligne solitaire tendue dans une eau bleue magnifique. Il se prélassait dans la chaleur de l’après-midi et attendait d’attraper un poisson.

    A ce moment là, un homme d’affaires vint sur la plage, essayant de décompresser de sa journée de travail stressante. Il remarqua alors le pêcheur assis sur la plage et décida de trouver pourquoi ce dernier pêchait au lieu d’aller travailler pour lui et sa famille.

    « Vous n’allez pas attraper beaucoup de poissons de cette manière » dit l’homme d’affaires au pêcheur « vous devriez travailler au lieu de vous reposer sur la plage ».

    Le pêcheur regarda l’homme d’affaires, sourit et lui répondit: « Et qu’est ce que j’y gagnerai? »

    « Et bien, vous pouvez utiliser de plus grands filets et attrapez plus de poissons! » répliqua l’homme d’affaires.

    « Et qu’est ce que j’y gagnerai ? » répondit le pêcheur, toujours souriant.

    L’homme d’affaires répondit: « Vous feriez beaucoup d’argent et vous seriez en mesure d’acheter un bateau qui résulterait par de plus grosses prises de poissons ».

    « Et qu’est ce que j’y gagnerai ? » répondit le pêcheur à nouveau.

    L’homme d’affaires commença à être de plus en plus irrité par la question du pêcheur.

    « Vous pouvez acheter un bateau encore plus gros, embaucher des gens qui travaillent pour vous » dit-il.

    « Et qu’est ce que j’y gagnerai ? » répéta le pêcheur.

    L’homme d’affaires se mit en colère « Ne comprenez-vous pas? Vous pouvez agrandir votre flotte de bateaux de pêche, parcourir le monde entier et laisser vos employés attraper du poisson pour vous! ».

    Encore une fois, le pêcheur demanda, « Et qu’est ce que j’y gagnerai? »

    L’homme d’affaires devint fou de rage et cria sur le pêcheur: « Ne comprenez vous pas que vous seriez si riche que vous n’auriez plus à travailler de votre vie! Vous pourriez alors passer le reste de votre vie assis sur la plage à regarder le coucher du soleil. Vous n’aurez plus à vous préoccuper du monde! ».

    Le pêcheur, toujours souriant, le fixa, acquiesça et dit « Et à votre avis que suis-je en train de faire maintenant? »

    Il regarda alors le coucher du soleil, avec sa ligne dans l’eau, sans se préoccuper du monde.

  • Point faible du raisonnement… Choses utiles, vrais besoins… kesaco ?
    PS : réparer des fenêtres cassées est-il si inutile que ça ? Un jour où l’autre, un gus, celui qui en aura marre de changer ses fenêtres ou celui qui aimerait faire autre chose que les réparer ou un troisième qui observerait ce petit manège ou un quatrième, par sérendipité, finira bien par inventer la fenêtre incassable… C’est que, comme disait Pépé, il n’y a pas de sot métier, hormis celui d’économiste peut être…

    • Casser une vitre volontairement pour faire travailler le vitrier c’est de la politique de gribouille.
      Je rappelle que les gens ne veulent pas du travail, pas de l’argent, il veulent juste des biens et des services qu’ils désirent (ou qu’ils ont besoins).
      Dans une économie libérale, on obtiens ces biens par l’échange volontaire. Dans l’état providence par la contrainte. Mais en général, c’est perdant-perdant.

  • Merci pour cet article. La théorie de la vitre cassée s’applique également aux politiques de relance économiques à des fins soit disant ecologiques. Or le respect de l’homme et de son environnement ne peut venir que grâce à des pratiques disruptives non subventionnées et utiles pour tous.

  • @joe bar ce sont des métaphores la vitre cassé et Noël servent juste d’exemple. On peut très bien être vitrier et comprendre que La théorie de Keynes est une vaste escroquerie.
    L’utilité correspond pour moi à la conséquence constatée d’un marché libre, ie créations et échange un fine reconnues par l’homme, et non la notion d’utilité planiste qui serait d’emblée décidée par des économistes planificateurs. L’utilité n’est finalement qu’un constat de l’histoire passée.
    Après on est d’accord que la notion d’utilité est subjective.

  • quand on admet la pertinence du concept même de choses qui seraient « bonnes pour l’économie..un jour ou l’autre on vous éliminera car vous êtes mauvais pour l’économie…

  • Parler de l’utilité n’est pas suffisant : la question complémentaire, et qui n’est pas abordée ici bien que primordiale, est « utile à quoi ? ». Si l’on considère l’activité humaine, la première réponse est « utile au Progrès ». Mais qu’est-ce que le Progrès ? Posons donc une autre question : « A quoi sert le Progrès ? ». Pour répondre il faut regarder dans quelle direction le Progrès nous amène. Cette direction est très claire : le Progrès de l’humanité va dans un seul sens, la recherche de la connaissance, car il n’est de réel progrès que dans ce sens. Il est donc clair, que tous les efforts de l’humanité vont dans ce sens, que l’on pourrait appeler « la connaissance absolue ». Une fois que le but de l’humanité est identifié, on pourrait envisager de juger de l’utilité ou non de certaines activités. Mais non, cela s’avère impossible, car étant loin d’avoir atteint notre but, nous ne pouvons savoir ce qui est utile ou inutile. La seule solution est donc de faire ce que nous faisons, aller dans tous les sens possibles, utiliser au maximum l’intelligence humaine, et continuer notre recherche du bonheur individuel. Car comme le disait Claudel, « Le bonheur n’est pas le but mais le moyen de la vie » et j’ajouterai, « et donc le moyen de rechercher le savoir absolu. Les religions ont bien compris cela, car Dieu, quel que soit son nom est bien la personnification du savoir absolu.

  • Il est intéressant de noter que la première « automobile » jamais construite a été le fardier de Cugnot, ingénieur militaire, à l’issue d’une commande du ministère des Armées.
    Il est également intéressant de noter que la première voiture vendue à grande échelle est la Ford T. Et que c’est la consommation de masse et la régulation des salaires sur la productivité (Fordisme) qui a permis à l’automobile de devenir un secteur aussi important dans nos économies.
    J’ai donc énormément de mal à dissocier dans la mécanique économique la « création libérale » de la « consommation keynésienne »…
    En outre, il m’est tout autant difficile de me représenter ce que seraient de vrais besoins, tout comme de croire que ceux-ci ne seraient pas fortement influencés par tous ceux qui ont intérêt à générer de la consommation de masse…

  • Ce choix entre deux théories économiques du genre, la peste ou le choléra, a pourtant une troisième option, la notre, bien égoïste et bonne pour sa santé. Je vous la conseille et vous donne un exemple :http://photos-non-retouchees.over-blog.com/2019/12/noel-triste.html

  • Et mettre le cheval au chômage !

  • Au delà des discussions sur l’utilité, la vrai question est dans l’introduction de l’article;
    « Pour un keynésien, Noël est évidemment une bonne chose. Noël, c’est une poussée très forte de la consommation. Les gens dépensent leur argent. Ces dépenses créent de l’activité économique ».
    Les keneysiens s’intéressent à l’activité économique parce qu’elle est taxée. Elle rapporte de la TVA. L’état veut que sa population (son peuple dirait l’autre) travaille pour mieux le tondre.
    Il nous reste la grève.

  • La première phrase « ya que keynésien et non-keynésien » est déjà une erreur : le simplisme binaire n’a pas sa place en philosophie. Même les marchés qu’on pourrait croire « libres » au sens échappant au regard/contrôle/régulation de l’Etat et donc non-keynésien ne sont pas « libres ». Exemple : le marché de la drogue. Se prendre un coup de barre dans les genoux car on fait de la concurrence, c’est pas de l’étatisme.
    Chaque emploi créé pour Noël n’est en réalité qu’un emploi qui n’a pas été créé pendant le reste de l’année : faux. Si on me paye pour faire Père Noël, c’est pas en juillet que ce boulot aurait pu être créé.

  • Dans un lettre du 5 mars 1820 à son ami Calmète le jeune Bastiat cite Say dont il vient de lire le traité d’économie politique : « les richesses sont les valeurs et les valeurs se mesurent sur l’utilité ». Keynes se moque en effet de la valeur (il n’a aucune théorie de la valeur) car il se moque de l’échange. Il ne se préoccupe que du « chômage involontaire » qu’il a par ailleurs bien du mal a définir. Le jouets de Noël sont laids, minables, coûteux et de mauvaise qualité. Et qui les achètent ? Les pauvres qui dans une société normale donc libérale n’auraient pas les moyens de se les offrir (la mandarine et le sucre d’orge de ma pauvre chère maman). Le SMIC artificiellement fixé au dessus de la productivité marginale du travail, la sécurité sociale, Pôle emploi et les allocations diverses permettent donc donc aux pauvres d’acheter des horreurs : ça vaut bien les trous à reboucher de Keynes. Sauf que c’est pire. Les trous ça ne voit plus une fois bouchés. Le Père Noël est une ordure keynésienne. Keynes n’a pas fait d’économie en écrivant son tissus de sottises sur la Théorie générale il a fait de politique. Il craignait, dit-on, l’arrivée au pouvoir des communistes. Il donc encouragé et justifié théoriquement l’intervention de l’Etat. Résultat : il a confié les clés du poulailler au renard (l’Etat) qui l’a transformé en équarrissoir. Le différence ? Sous le communisme on savait au moins qu’on était pas libre. Dans l’élevage intensif les poulets s’étonnent et remercient l’éleveur de les nourrir gratuitement chaque jour. Jusqu’à l’arrivée du dernier.

  • Keynes l’inventeur de ce truc bizarre qu’est la propension à consommer. Keynes pour qui l’épargne doit être un résidu après la consommation. Keynes promoteur de la politique budgétaire. Oui Keynes est un pousse au jouir. Et ce type nous a pourri la vie chaque année avec ces jouets immondes destinés aux gosses mal élèves de cassos.

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