Ce voile islamique qui sert les intérêts de tous bords

La polémique sur le prétendu voile islamique ne fait que servir les intérêts des intégristes de tous bords et aggraver l’actuelle confusion des valeurs préjudiciable à un vivre ensemble serein. OPINION.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Azila by Pison Jaujip (CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ce voile islamique qui sert les intérêts de tous bords

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 octobre 2019
- A +

Par Farhat Othman.

La polémique sur le prétendu voile islamique ne fait que servir les intérêts des intégristes de tous bords et aggraver l’actuelle confusion des valeurs préjudiciable à un vivre ensemble serein. Car il n’y a point de voile islamique ; historiquement, il est biblique.

L’affaire du voile est celle d’un mensonge devenu vérité. Il est temps d’en finir ! La démonstration a d’ailleurs été faite : le voile n’est point un commandement de l’islam ; ni le Coran ni la sunna authentique ne le prescrivent, ce n’est qu’une interprétation intégriste de cette foi qui la défigure. Les musulmans qui l’ont osée et continuent de le faire sont encouragés, chez eux, par les excès des laïcistes assimilant à tort une pratique méditerranéenne, simple habitude, à une obligation religieuse. Hors de chez eux, ils sont soutenus par divers intérêts défigurant l’islam, taisant à dessein la vérité avérée.

Car si le voile a revêtu un jour l’aspect rituel, c’est bien dans le judaïsme et le christianisme où la Bible l’érige en obligation, ce qui n’est point le cas dans le Coran correctement lu. Toutefois, l’état actuel de totale confusion axiologique, en terre d’islam comme ailleurs, a permis de durer, rendre même canonique ce qui ne relevait que de l’arnaque théologique, transformée en faux dogme. Ainsi, ce n’est que récemment que l’autorité sunnite qu’est Al Azhar a enfin osé la dénoncer, confirmant les analyses les plus pertinentes sur la nature de pure tradition sociale du voile en islam pur.

 

Sociologie du voile

Les voilées musulmanes, des nonnes de l’islam à la vérité, ne sont que la face émergée d’un iceberg, un artefact de religiosité, sa face immergée étant une simple tradition sans nul atour de tabou, celle de nos aïeules portant fichu, que cela soit au sud ou au nord de la Méditerranée. Le faisaient-elles par souci religieux ? Que nenni ! En tout cas, pas en Islam. Aussi, le dire ou le croire relève de l’artefact de la face apparente.

Quel serait le sens d’une telle apparence trompeuse ? En dehors d’une minorité se réclamant d’un impératif bien plus idéologique que strictement religieux, ou par réaction à ce qui est perçu comme une agression, la majorité des musulmanes d’aujourd’hui ne portent le voile que par légitime souci de sécurité, le réflexe d’éviter les problèmes. Un tel comportement peut aussi dériver du fameux réflexe anthropologique d’imitation, notamment en milieu de contraintes légales et/ou morales, cas de tous les pays arabes musulmans. C’est la vérité sociologique du voile qu’instrumentalisent nombre d’intérêts, aussi bien en terre d’Islam, où cette religion est altérée, que hors d’Islam, en vue d’une guerre voulue de religions dans le cadre du fameux clash des cultures.

Si les musulmans en font les frais, c’est d’autant mieux que les plus sincères parmi eux hésitent encore sur la meilleure façon d’en parler, la lecture la plus correcte à avoir de leur foi. Or, elle est soufie, à n’en pas douter, en son sens le plus humaniste, un humanisme intégral. Pourtant, on rechigne à l’assumer, le reconnaître, en tirer les conséquences fatales pour une vie sociale apaisée où la foi relève du strict plan de l’intimité avec garantie de tous les droits et libertés démocratiques. Parmi eux, comme cela a été bien démontré au reste, le droit à se dévoiler et même, carrément, à la nudité, et ce en strict parallèle logique au voile intégral que d’aucuns placent, non sans raison, sur le plan de la liberté individuelle.

Or, ils ne le font que pour tromper par mauvaise foi puisque cela suppose — si l’on était sincère — d’admettre que le droit au voile intégral, en tant que liberté, emporte logiquement le nu intégral. Ce qu’on refuse alors que c’est d’autant plus légitime qu’en Islam pur la nudité n’est point un péché ; c’est moins la religion qui l’impose que les musulmans qui, au tout début de la prophétie, n’ont même pas osé toucher à la tradition arabe du pèlerinage nu. C’est ainsi d’ailleurs qu’a eu lieu le premier Hajj après la conquête de la Mecque et le triomphe officiel de la nouvelle religion, tout comme l’avant-dernier du prophète, en sa présence donc, dénommé Pèlerinage de l’adieu.

Outre les officines haineuses de l’islam en Occident, cette aberration est bien évidemment entretenue par les laudateurs d’une foi machiavélique, les intégristes musulmans qui ne sont que les ennemis intimes de cette religion dont ils font un opium au service de leurs intérêts. En cela, ils sont encouragés par ceux qui ignorent leur religion ou ferment les yeux sur sa vérité par peur des représailles ou en réaction aux excès de leurs opposants assimilant la laïcité à de l’islamophobie. Les uns et les autres se trompent sur l’islam qui, plus que jamais, ne saurait être représenté que par le soufisme, laïque à la base, distinguant nettement la sphère privée où la relation est directe entre le croyant et son Dieu, sans intervention de quiconque, et la sphère publique où la foi n’est pas autorisée à pénétrer. C’est la laïcité de l’islam originel.

Ce n’est certes même pas le cas dans les pays supposés modérés dont les autorités se disant ou se voulant laïques s’alignent sur les positions des plus intégristes de leurs minorités religieuses activistes. Ainsi, en Tunisie, le protocole de la présidence de la République impose le voile aux femmes appelées à de hautes fonctions, telles des ambassadrices, pour prêter serment. Devant une telle démission des modernistes, comment s’étonner de voir les religieux archaïques s’enhardir, surtout qu’ils disposent du soutien sans limites des autorités occidentales ? Qui est donc responsable de la situation actuelle en Tunisie, les États-Unis ayant veillé à y faire entrer le loup islamiste pour un meilleur service de ses intérêts ? Aussi a-t-on aujourd’hui, en plus grand nombre qu’en 2011, des députés qui ne se cachent plus d’être les hérauts de l’intégrisme ! Et qu’on ne parle pas de choix démocratique des électeurs, ce raisonnement ne tenant pas avec les conditions déplorables du vote, notamment une forte abstention non seulement à l’acte de voter, mais aussi à l’inscription sur les listes électorales.

Si le voile est aujourd’hui associé bien à tort à l’islam et aux Arabes, c’est qu’il est voulu une arme contre cette religion et ses adeptes, étant présenté en une marque de rabaissement de la femme, de sa soumission. Or, la vérité historique démontre que l’islam n’a fait que reprendre ce qui existait avant lui, dont la prééminence de l’homme sur la femme bien présente dans la tradition judéo-chrétienne. La Bible n’affirme-t-elle pas l’homme « chef » non seulement de la famille mais aussi de la femme qui doit lui être soumise (par exemple dans première épître de Saint Paul à Timothée, versets 11 et 12) ? Cela a bien évidemment évolué en Occident à la faveur de la démocratie et du développement que ne peuvent toutefois réaliser les damnés de la Terre de l’hémisphère sud de la planète qui sont loin de disposer de leur sort en un monde qui s’est globalisé aussitôt l’ère coloniale achevée.

S’agissant du voile en terre d’Islam, il a relevé d’une constante anthropologique sans nul caractère religieux. De plus, il est de tradition en Orient qui est aussi le berceau du judaïsme et du christianisme. S’il était assurément une forme de pudeur et aussi la manifestation de la subordination de la femme à son mari, il n’a pas empêché une promotion certaine de la condition féminine au temps de civilisation de l’islam. Aussi, s’il doit avoir une nature religieuse, elle serait plutôt judéo-chrétienne. En effet, il n’est aucune évocation du voile dans le Coran qui ignore au reste ce terme, qu’il soit appelé hijab, khimar ou encore bourquô, la fameuse burka.

 

Le voile dans le Coran et dans la Bible

Chez les Arabes, les femmes ne se voilaient généralement pas ; en Islam, le voile se résolvait à ce dont parle le Coran : une partie du vêtement extérieur que l’on remonte sur la tête comme un capuchon. Et dans les versets traitant de la question, il n’y est en aucune façon une obligation rituelle ainsi que c’est le cas dans la Bible.

Dans le Coran, on cite d’abord le verset 53 de la sourate Al Ahzab (Les Factions), où Dieu parle spécifiquement des épouses du prophète dans le cadre d’une exhortation au respect de l’intimité du prophète s’adressant aux Bédouins dont l’habitude était de ne s’embarrasser d’aucun protocole en entrant chez autrui. Le voile dont il s’agit est une tenture et le commandement n’a aucun rapport avec le dogme religieux puisqu’il relève des rapports humains dans le cadre de la mission éducative du prophète, n’ayant nul caractère sacré, ne touchant en rien à l’essence de la foi.

La seconde occurrence du voile est le verset 59 de la même sourate, une évocation des épouses du prophète encore mais en élargissant les recommandations de bonne conduite sociale à la communauté. Le voile ici se veut signe distinctif et le commandement précise bien sa finalité qui le conditionne, soit d’éviter à la femme d’être offensée. Aussi, tout logiquement, s’il n’y a pas risque d’offense, il n’y a point nécessité du voile, l’absence de la cause éliminant la prescription, une loi bien connue chez les jurisconsultes. Rappelons qu’il s’agissait de distinguer les femmes libres des esclaves, souvent obligées par leurs maîtres de se prostituer. Doit-on ajouter que le voile évoqué n’a rien à voir avec la dégénérescence de la vêture actuelle, le texte divin parlant de « rapporter sur soi une partie de sa mante », n’entendant nullement un masque à appliquer au visage. C’est bien plus de règles de courtoisie sociale dont il s’agit, soumises au goût et à l’esprit du temps que de prescriptions relevant de la foi.

Enfin, le voile est évoqué dans la sourate Al-Nûr (« La Lumière »), verset 31 ; il y est de portée plus générale ; aussi en tire-t-on la prétendue prescription du voile islamique pourtant explicite sur sa nature et sa portée sociales. Il est à noter que les circonstances de la révélation de ces versets sont liées à la vie à Médine, une ville bigarrée où se mélangeaient les femmes libres et les esclaves. Aussi, la tradition déjà de rigueur avant l’avènement de l’islam, était-elle que la femme libre se couvrait pour ne pas être confondue avec les esclaves. C’était un code de conduite permettant de leur éviter d’être assimilées aux premières et de se préserver du harcèlement des hommes.

S’agissant de la sunna authentique, contrairement à ce que prétendent les bigots qui extrapolent des hadiths ne parlant nullement de voile, il n’existe aucune prescription en matière de voile ni chez Boukhari ni chez Mouslem, les deux seules recensions faisant consensus et considérées comme les moins sujettes à caution. C’est la preuve que les musulmanes qui prétendent se voiler en application de prescriptions inexistantes de l’islam ne le font qu’au nom de la tradition, en l’occurrence inspirée par le judaïsme et le christianisme, reprise par les légistes de l’islam et aggravée par leurs intégristes, réussissant à avoir en Islam une réplique des bonnes sœurs chrétiennes. Car, s’agissant de la Bible, le statut du voile montre bien que les musulmans l’imposant célèbrent moins leur religion que le judaïsme et/ou le christianisme, le voile y étant une prescription qui n’a été abandonnée qu’à la faveur de la sécularisation de la vie des sociétés occidentales.

En effet, dans la Bible, il est question du voile non plus en termes de comportement social, du strict prisme des rapports humains comme dans le Coran ; il a un statut autrement plus élevé, étant affaire de dogme, concernant le rapport entre la femme et Dieu. Ainsi, dans Le Nouveau Testament, il est expressément ordonné aux femmes de se couvrir avec un voile lorsqu’elles prient, comme dans la Première épître aux Corinthiens de Saint Paul (1 Corinthiens 11, versets 3 à 15.). Ce qui administre la preuve que le voile chrétien est autrement plus religieux que le prétendu voile islamique, étant un aspect essentiel de la prière publique. De plus, c’est un voile recouvrant tout le visage ; on le voit bien avec les religieuses se consacrant à Dieu : ces nonnes sont toutes voilées. D’ailleurs, si l’on regarde bien les représentations de la vierge Marie, ne la voit-on pas toujours avec son voile ?

Par ailleurs, outre l’obligation biblique aux femmes de se couvrir d’un voile pour prier, elles sont tenues de le porter, plus particulièrement quand il s’agit des filles d’hommes libres, le port du voile étant interdit aux esclaves et aux prostituées. Cette interdiction, relative surtout à ces dernières, était déjà présente dans des lois assyriennes attribuées à Teglath-Phalasar 1er (v. 1000 avant Jésus-Christ) dans le cadre de la tradition orientale ; le port du voile ne se limite donc pas à l’église.

Dans le judaïsme, comme on le lit dans Isaie, la femme juive était voilée ; ce qu’atteste le Livre de la Genèse du Pentateuque (Genèse 24.65) ou le récit du mariage de Jacob avec la fille de Laban, contractant mariage sans avoir eu à voir le visage de sa femme qui était voilé selon la tradition sémitique. Ainsi, Jacob n’a pu se rendre compte qu’il a épousé Léa et non Rachel qu’au lendemain de la nuit de noces, suite à la consommation du mariage, ainsi que l’imposait la tradition de l’époque (Genèse 29 versets 15 à 26).

Dans l’Ancien Testament, le voile est évoqué dans le Livre prophétique d’Isaie (47.2) par des prescriptions pratiquement identiques dans le Nouveau Testament (1 Thimothée 2.9) quant à la vêture de la femme que nous avons dans la tradition non authentique rapportée du prophète insistant sur la pudeur et la discrétion chez la femme, ou dans la première épître de Saint Pierre, en plus de la soumission au mari (1 Pierre 3, versets 1 à 5).  On peut encore citer d’autres références de la littérature juive : 3 Maccabées 4.6 [livre apocryphe]; Mishna, Ketuboth, 72a-b. De fait, au premier siècle de l’ère commune, la coutume pour les femmes de se couvrir la tête en public était quasi-universelle ; et non seulement dans le monde oriental ou la culture juive. On en trouve aussi trace dans la culture gréco-romaine.

Ce rapide rappel historique devrait instruire les contempteurs les plus objectifs du voile en islam, particulièrement les laïcistes dont les positions versent, consciemment ou non, dans l’islamophobie. Pour être plus crédibles, ils auraient intérêt à qualifier les musulmanes voilées de religieuses chrétiennes ou juives, plutôt que musulmanes, puisqu’elles honorent moins une prescription coranique que biblique. Outre de faire montre d’honnêteté, ils contribueront plus efficacement à contrer l’intégrisme musulman en le restituant à sa vérité historique d’être une tradition judaïque en islam. C’est à cette vérité de l’origine du voile qu’on doit être attentif ainsi qu’à la logique qui voudrait que son corollaire soit la nudité qui n’est nullement obscène ; cela aidera à promouvoir le vivre ensemble démocratique supposant équivalentes les libertés de se couvrir et de se découvrir ainsi que c’est parfaitement possible en islam correctement lu. Faut-il en être convaincu et le réclamer !

Car une politique d’anathème et d’interdiction ne ferait que maximiser l’agression ressentie par les nonnes de l’islam et ses zélotes et puritains. C’est pour cela que j’affirme que la meilleure parade est d’encourager le dévoilement, allant jusqu’à accepter le nu intégral, juste obscène dans les têtes obsédées de sexe. À quand donc, dans le milieu militant laïque, une association musulmane naturiste mettant en pièces la symbolique de résistance aux droits et libertés qu’est le voile, comme plus généralement le vêtement  ?

 

Symbolique du voile

On n’y pense pas assez, mais nos vêtements ont une symbolique qui n’est pas négligeable dans l’indication de notre capacité au changement, à l’accepter ou à y résister. Ils mettent même parfois au jour le refus farouche d’un changement paraissant fatal, étant dans l’ordre des choses, nécessaire dans la vie humaine, ainsi qu’il l’est dans la nature. Dans la psychanalyse des rêves, l’éminent psychanalyste espagnol Angel Garma montre comment le vêtement représente une sorte de membrane fœtale. Il note aussi que changer de vêtements, c’est changer de peau, changer de parents. D’ailleurs, dans la plupart des œuvres — sinon toute la littérature — traitant d’utopies, comme l’Icarie de Cabet ou la Cité du Soleil de Campanella, l’habit a une place importante en ce qu’il symbolise et concrétise une volonté de régénération, le début d’une vie nouvelle.

Or, tout comme le vêtement, le voile emporte la même symbolique, traduisant une faiblesse psychologique que la contrariété est de nature à transformer en fêlure, installant une psychose et impliquant un mécanisme de défense quasiment infantile, en tout cas irrépressible, étant supposé synonyme de sauvegarde de l’intégrité sinon physique, du moins mentale. C’est parfaitement le cas du fameux qamis chez les musulmans ou le prétendu voile islamique des femmes. Au-delà de l’aspect carnavalesque, il traduit une fêlure psychologique que le rejet venant de l’entourage aggrave, faisant en sorte que de lubie passagère, il aboutit à un attachement névrotique, semblable à celui du bébé au sein de sa maman avant le nécessaire sevrage.

Quand, en plus, le présent est dur à supporter pour des jeunes désaxés, le choix d’un tel vêtement, outre l’immaturité psychologique qu’il traduit, manifeste une réaction psychotique de protection contre un milieu qu’on refuse, car il agresse, ne serait-ce que parce qu’on s’y sent mal à l’aise, pensant n’y avoir aucune valeur. Aussi cherche-t-on cette valeur introuvable dans la fuite que manifeste déjà le vêtement devenant en quelque sorte une seconde peau qu’on voudrait nouvelle. Peut-on imaginer un homme continuer à porter les fanfreluches de son enfance, et même de l’adolescence ? C’est ce qu’on voit pourtant lorsqu’on se décide à répudier la vêture de son temps et de la majorité de ses concitoyens pour en adopter une autre censée être plus convenable, refléter une identité qu’on ne veut pas perdre, qu’on cherche à retrouver ou à afficher.

Assurément, on retrouve une telle attitude de refus du présent, avec ou sans volonté de régénération, chez les habitants d’Arabie avec l’attachement à leurs robes, au-delà de l’explication consciente des conditions climatiques. Ces vêtements flottants à l’antique perpétuent certainement des usages vivaces chez les Arabes, mais aussi une tradition qui ne leur est pas propre. Ils symbolisent la continuité de la protection maternelle. Ce qui n’est pas pour étonner dans la psychologie orientale où la sentimentalité est une dimension cardinale du caractère. Cette invagination du sentiment revenant à l’état de l’enfance est ipso facto une résistance à l’acceptation d’un présent hostile, comme un enfant refusant de grandir.

Si l’attachement à sa vêture habituelle ou l’adoption d’une ancienne supposée tradition représentent une résistance au changement et un refus de l’état présent, c’est que la prise d’un nouveau vêtement est chargée fortement d’un thème initiatique non négligeable. Quand ce vêtement symbolise la tradition, la geste des anciens, cela marque une volonté inconsciente d’accession à une vie nouvelle purifiée, une nouvelle naissance. Parallèlement, c’est le signe qui ne trompe pas de la vacuité actuelle de la vie de ces personnes, une vacuité tellement abyssale qu’un simple masque suffit à remplir. Cela permet de mesurer aussi à quel point les dérives suite à ces premiers signes de trouble identitaire ne reposent que sur du vide qu’on est prompt malheureusement à remplir de préjugés alimentant de fausses solutions aggravant le mal.

Tous ces sens sont à relever dans le voile, une fausseté érigée en vérité du fait de sa symbolique qui est loin, quant à elle, de ne pas être véridique ayant pour point de départ un refus des valeurs du présent au nom de valeurs, à raison ou à tort, jugées supérieures. Aussi est-il plus judicieux de s’intéresser moins aux intégristes ayant des convictions arrêtées, des valeurs bien définies correspondant à ce qu’ils affichent et veulent refléter, qu’aux causes réelles de cette déconnexion d’avec les valeurs du milieu.

D’où le ridicule bien coupable des mesures qui font florès ces jours-ci en vue de contrecarrer le radicalisme musulman, mais qui se gardent de s’interroger sur les raisons, nationales et internationales, du désarroi immense amenant aux pires extrémités. Qu’on réfléchisse un peu aussi à ce fait que si la définition du criminel radicalisme est toujours un montage par défaut, ne serait-il pas dans une certaine mesure la réplique imparable à un discours tout aussi manichéen prétendant combattre le mal alors qu’il le nourrit ? C’est sur une telle mesure, combien même elle ne serait que minime, qu’une politique intelligente d’endiguement du radicalisme devrait intervenir afin de maximiser ses effets.

Voir les commentaires (51)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (51)
  • Le voile a un statut tellement élevé dans le Christianisme que l’Église catholique, dans la première moitié des années 1960 (concile Vatican II), a dispensé les femmes de le porter.
    Ce même Concile a aussi dispensé les religieuses et autres gens d’Église du port de l’habit ecclésiastique, donc du voile pour les religieuses.
    Contrairement à ce que dit l’auteur, le voile des religieuses, comme celui que font porter les artistes aux statues de la Vierge, ne couvre pas le visage.

  • « les intégristes musulmans qui ne sont que les ennemis intimes de cette religion dont ils font un opium au service de leurs intérêts.  »

    désolé , les intégristes sont des musulmans..que vous le vouliez ou pas! personne ne peut le nier.

    Ce que vous citez comme recommandation biblique ,n’a plus de sens aujourd’hui , dans le sens ou les religions de la bible sont devenues tolérantes et n’ont plus de portée politique , ni l’ambition de gérer la société, ce qui n’était pas le cas au moyen age ou il y a 3 siecles.

    Les société occidentales ont évolué et les religions n’aspirent plus a faire la loi.
    Ce qui n’est pas le cas de l’islam , son niveau d’évolution n’a pas encore atteint ce stade.

    Le fait est que le coran est le seul pouvoir reconnu par les croyants, la seule loi véritable.. et
    si çà fait sens en terre d’islam en france par exemple çà pose un sérieux probleme, que vous le vouliez ou pas.

    Vos écrivez que les femmes se voilent par souci de sécurité, mais la sécurité en france n’est pas du fait du coran , la sécurité c’est la republique laïque qui en dicte les regles pas le coran.

    Quand les musulmans auront compris çà , il auront fait un grand pas!!
    et je suis d’avis d’interdire le port du foulard partout dans la republique et de punir sévèrement les contrevenantes afin qu’elles soient vraiment en sécurité dans un pays libre

    • « désolé , les intégristes sont des musulmans..que vous le vouliez ou pas! personne ne peut le nier. »

      Il y a des opinions que l’on ne peut nier, Claude, l’ expert en Islam, l’a dit, qu’on le veuille ou non.
      Amen.

      « d’avis d’interdire le port du foulard » « pays libre ». Lol.

      En fait t’es un troll du FN. Personne ne peut le nier. Lol.

      • Vos insultes ne sont pas acceptables ici, c’est un site libéral où on débat entre adultes et où les gosses mal élevés n’ont pas à intervenir! Si vous continuez nous demanderons votre exclusion. Je ne veux pas lire les mots troll et FN, compris!

        • Au contraire.
          Ce genre de réponse, même si elle soulage visiblement son auteur, montre au contraire son absence d’argument construit et ne fait que renforcer celle de CHDC.
          L’insulte réductrice « FN » pour essayer d’effacer d’un revers de main une argumentation montre surtout la faiblesse argumentaire de celui qui la profère et la vacuité de l’idéologie du « vivre ensemble » en tant que but en soi alors qu’il ne devrait s’agir que d’un outil (parmi d’autres) pour établir une société plus libre et plus riche.
          Mais le « vivre ensemble » socialiste n’a rien à voir avec le « vivre ensemble » libéral. Le 1er sert surtout à limiter les libertés et à contingenter une population déresponsabilisée (mais culpabilisée pour certaines) qui se retrouve à vivre selon les bons conseils et préceptes de « sachants » éclairés guidant le peuple divisé en différents « groupes » opposés les uns aux autres. Le 2è doit aboutir à plus de liberté et surtout de responsabilité de cette population qui se doit de respecter les autres sous peine d’en subir toutes les conséquences.

        • Virgile qui s’insurge contre les insultes ? Je rêve…
          Vous demanderiez son exclusion ? Sur base de quel pouvoir ? Quelle démocratie ? Dictature de la minorité ? Ya un article de le réglement non-existant qui le permet ?
          FN ou RN n’est pas une insulte, Claude Henry n’a jamais caché son orientation politique.
          Troll est une insulte c’est vrai. Légère mais bon. (je vous attends pour me défendre la prochaine fois qu’on me traite de troll Virgile. A moins que vous n’ayez des principes moraux « variables »).

      • C’est toujours amusant de voir des gens se réfugier dans l’insulte et le dénigrement chaque fois qu’ils n’ont pas d’argument à opposer sur des sujets qui leur tient un peu à cœur. Même de la part de personne qui se prétendent ouvertes et aimant le libre débat ou qui se prétendent « libérale ». 🙂
        A moins qu’il ne s’agisse d’une façade pour habiller une intolérance frisant le totalitarisme et qui, in fine, n’a rien à envier aux idéologies liberticides qu’on connaît bien… Vous n’aurez pas avancé masqué très longtemps.

      • @aerokid
        regardez bien qui a écrit le texte que je soumet a votre jugement dont la médiocrité le dispute a l’ignorance

        « A chaque fois que se produit un attentat ou que le monde découvre une atrocité commise par Daech, on entend immédiatement des affirmations du genre “ça n’a rien à voir avec l’islam”, ou “ces gens-là n’ont jamais lu le Coran”.

        Ces arguments sont souvent bien intentionnés et sincères, mais ils sont, hélas, faux et intellectuellement malhonnêtes. Ils n’aident ni à comprendre la réalité ni à avancer pour sortir de cette impasse historique dans laquelle le monde musulman s’est englué. Les fanatiques qui se réclament de Daech parlent et agissent à l’intérieur de l’islam. Leurs convictions, leurs actes et leur vision du monde se veulent comme une réplique parfaite de l’islam des origines.

        Les adeptes de Daech appliquent le Coran à la lettre, font des hadiths le fondement même de leur vie quotidienne, et veulent reproduire intégralement la première forme politique connue de l’islam, le califat. Leur univers est certes fantasmé et anachronique, mais il correspond à une réalité qui a existé il y a 14 siècles. Le nier ou refuser de le reconnaître serait un aveuglement.

        Les textes religieux sont l’alpha et l’oméga des soldats de Daech. Comme les autres groupes jihadistes (Al Qaïda, les groupes égyptiens des années 1980-1990), ils justifient massivement leurs actes par des références au Coran et à la Sunna. Leurs documents, leurs communiqués et leurs livres sont construits comme des démonstrations théologiques et religieuses. Ils s’appuient sur des versets et des hadiths qui sont le résultat d’un contexte particulier, marqué par les guerres menées par le prophète Mohammed contre ses adversaires et la naissance du premier État musulman à Médine. Des versets comme “tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les”, ou un hadith qui énonce que “le jihad est le plus haut sommet de l’islam”, sont cités abondamment par les intégristes de Daech. Ils ne les ont pas inventés ni détournés de leur sens littéral.

        Le Coran, comme tous les autres livres religieux, contient des passages violents et belliqueux. Ils sont l’expression de leur temps et le contexte de leur révélation. Le calife Ali, cousin et gendre du prophète, résumait l’affaire en une formule limpide et clairvoyante: “Le Coran c’est deux lignes écrites dans un livre. Ce sont les hommes qui les interprètent”, disait-il. Lui qui a été assassiné aux premières années de l’islam par un fanatique qui préfigurait les sectaires de Daech. Notre refus de voir cette vérité en face, de reconnaître la part de violence dans l’islam et de vouloir la dépasser nous entraîne dans une spirale d’hypocrisie et de déni de réalité.

        Les théories du complot, la rhétorique creuse et vaine et le rejet de toute responsabilité sont les manifestations d’un malaise et d’une impasse. En rabâchant des slogans comme “pas d’ijtihad en présence d’un texte” et “le Coran est valable en tout lieu et tout temps”, on s’est empêchés d’avoir une lecture rationnelle et historique des textes religieux. Le regard critique, l’usage de la raison et l’adaptation à notre monde seront toujours sacrifiés et relégués au second plan. Et, entre-temps, les fanatiques de Daech continueront leur lecture littérale et mortifère des mêmes textes religieux que nous partageons avec eux.

        Par Abdellah Tourabi

      • @aerokid

        j’ai posté un texte écrit par un musulman , il doit etre en cours de modération..il permettra de vous faire une idée de la qualité de votre jugement dont la médiocrité le dispute a la stupidité

      • A chaque fois que se produit un attentat ou que le monde découvre une atrocité commise par Daech, on entend immédiatement des affirmations du genre “ça n’a rien à voir avec l’islam”, ou “ces gens-là n’ont jamais lu le Coran”.

        Ces arguments sont souvent bien intentionnés et sincères, mais ils sont, hélas, faux et intellectuellement malhonnêtes. Ils n’aident ni à comprendre la réalité ni à avancer pour sortir de cette impasse historique dans laquelle le monde musulman s’est englué. Les fanatiques qui se réclament de Daech parlent et agissent à l’intérieur de l’islam. Leurs convictions, leurs actes et leur vision du monde se veulent comme une réplique parfaite de l’islam des origines.

        Les adeptes de Daech appliquent le Coran à la lettre, font des hadiths le fondement même de leur vie quotidienne, et veulent reproduire intégralement la première forme politique connue de l’islam, le califat. Leur univers est certes fantasmé et anachronique, mais il correspond à une réalité qui a existé il y a 14 siècles. Le nier ou refuser de le reconnaître serait un aveuglement.

        Les textes religieux sont l’alpha et l’oméga des soldats de Daech. Comme les autres groupes jihadistes (Al Qaïda, les groupes égyptiens des années 1980-1990), ils justifient massivement leurs actes par des références au Coran et à la Sunna. Leurs documents, leurs communiqués et leurs livres sont construits comme des démonstrations théologiques et religieuses. Ils s’appuient sur des versets et des hadiths qui sont le résultat d’un contexte particulier, marqué par les guerres menées par le prophète Mohammed contre ses adversaires et la naissance du premier État musulman à Médine. Des versets comme “tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les”, ou un hadith qui énonce que “le jihad est le plus haut sommet de l’islam”, sont cités abondamment par les intégristes de Daech. Ils ne les ont pas inventés ni détournés de leur sens littéral.

        Le Coran, comme tous les autres livres religieux, contient des passages violents et belliqueux. Ils sont l’expression de leur temps et le contexte de leur révélation. Le calife Ali, cousin et gendre du prophète, résumait l’affaire en une formule limpide et clairvoyante: “Le Coran c’est deux lignes écrites dans un livre. Ce sont les hommes qui les interprètent”, disait-il. Lui qui a été assassiné aux premières années de l’islam par un fanatique qui préfigurait les sectaires de Daech. Notre refus de voir cette vérité en face, de reconnaître la part de violence dans l’islam et de vouloir la dépasser nous entraîne dans une spirale d’hypocrisie et de déni de réalité.

        Les théories du complot, la rhétorique creuse et vaine et le rejet de toute responsabilité sont les manifestations d’un malaise et d’une impasse. En rabâchant des slogans comme “pas d’ijtihad en présence d’un texte” et “le Coran est valable en tout lieu et tout temps”, on s’est empêchés d’avoir une lecture rationnelle et historique des textes religieux. Le regard critique, l’usage de la raison et l’adaptation à notre monde seront toujours sacrifiés et relégués au second plan. Et, entre-temps, les fanatiques de Daech continueront leur lecture littérale et mortifère des mêmes textes religieux que nous partageons avec eux.

        Par Abdellah Tourabi

        • Vous faites une parfaite démonstration que l’islam n’est pas le fond du problème, mais le fanatisme et l’extrêmisme. Et sérieusement je ne pense pas que les passages belliqueux dans le coran suffisent à déclencher des hostilités. Il y a probablement plusieurs contextes, internes et externes, qui favorisent ces fanatiques comme certaines manifs peuvent l’être par exemple pour les badblocks. Prétendre que c’est l’islam en bloc qui pose problème c’est commettre une erreur de jugement dont les réponses risquent d’être pire que le mal. Pour avoir les bonnes réponses il faut se poser les bonnes questions.
          Ceci dit l’islam véhicule des archaïsmes que l’on ne peut pas accepter, mais sans les fanatiques ça peut se discuter.

          • L’islam est bien le problème.

            Le Coran est bien le « programme » religieux et « civil », la « ligne de vie » pour un musulman. (Cf posts ci-dessus.)

            C’est bien le fait que 55 à 82 % des musulmans de France ne sont que modérément enclins à le respecter (en admettant qu’il n’y a pas une taquyia massive) qui fait que pour l’instant cela n’a pas encore dégénéré.

            Mais les extrémistes, quand il n’y a pas une opposition « sévère » gagnent historiquement toujours:
            Les communistes ne représentaient en 1917 « que » 10 à 17% de la population Russe mais eux ils étaient près à instaurer la terreur et les massacres. Ils ont donc gagné.

            Ceci dit comme l’ « on » (les gouvernements successifs depuis 1974/rapprochement familial) n’a pas eu la volonté de faire barrage à l' »islam conquérant » (pléonasme) les adeptes de cette religion vont forcément atteindre la dose de « provocation/attentats » nécessaire et suffisante à déclencher ce qui devient (hélas) inéluctable (avec la complicité de la CEDH)
            Ils espèrent probablement profiter de l’éclatement, du délitement de notre société sans leader, sans homogénéité Nationale pour remporter le jackpot.

            Traiter un problème quand il n’est qu’une simple éventualité est aisé.
            Quand on l’a laissé se développer pendant 50 ans…
            La lutte n’en sera que plus dure.

            • A entendre certains fanatiques, il est question de destruction de l’occident pas de conquêtes. En fait vous mélangez volontairement deux points, l’immigration musulmane et les conflits au moyen-orient. Or il n’y a pas de liens directs entre eux. Au moyen-orient le problème est complexe et mèle religion, rivalités et territoires. Chez nous on peut, éventuellement, au delà d’un certain seuil d’immigration parler de « colonnisation » mais parler de conquête est excessif (surtout sur une période de 50 ans). Donc le problème n’est pas tant l’islam en soi que la quantité de corps étrangers et leur solubilité (qui baisse avec la quantité).
              Dans les deux cas, l’islam est un facteur culturel de différenciation.

        • Le Prohète Mahomet lui-même était en réalité un seigneur de guerre qui a éliminé (massacré plutôt) les opposants de sa vision expansionniste (paragraphe du cousin Ali peut être ?)

    • Les religions « tolérantes »… Disons qu’avec le temps, la religion en général, a perdu de son pouvoir sur les individus qu’ils soient au pouvoir ou non, et en France, la religion chrétienne en particulier.
      Les religieux sont des hommes comme les autres, avides de pouvoir et de privilèges et si on ils sont assez puissants, ils contraignent, excluent et condamnent.
      Avant on avait l’Etat et la religion, et on a réussi à se débarrasser de la religion. Ce serait pas mal de ne pas en laisser d’autres émerger et se battre contre le pouvoir de l’Etat seulement.

  • Très embrouillé. Une phrase néanmoins correspond à la réalité:
    “ Quand, en plus, le présent est dur à supporter pour des jeunes désaxés, le choix d’un tel vêtement, outre l’immaturité psychologique qu’il traduit, manifeste une réaction psychotique de protection contre un milieu qu’on refuse, car il agresse, ne serait-ce que parce qu’on s’y sent mal à l’aise, pensant n’y avoir aucune valeur.”
    Effectivement le voile est un espace de liberté en se protégeant d’un pays et d’une culture où l’on ne peut plus s’intégrer. Voyez-vous même les GJ en sont là. Nous devrions donc tous et toutes nous voiler ?

    • Il s’agit bien plus de montrer qu’on appartient a une communauté qui ne partage pas les valeurs d’un monde ou la femme est libre de ses choix, d’un monde ou les homosexuels peuvent se marier légalement,et ou on peut montrer son corps sur la plage sans etre traitée de pute par ses congénères..

    • « culture où l’on ne peut plus s’intégrer » ou où on ne veut plus ?

  • la difference entre toutes les religions et l islam, et que l islam n est pas une religion mais un systeme politique, avec sa propre loi , la charia. ce systeme ne peut exister dans nos societes, puisque les musulmans ne reconnaissent pas le democratie ou tout autre forme de systeme politique, l islam doit donc etre interdit. l islam et l islamisme sont les deux faces de la meme piece. l islam signifie soumission, ce qui ne peut etre plus clair, soit on est soumis soit ne l est pas, un liberal en conscience ne peut que refuser le presence de l islam sur le meme territoire que lui, car c est l islam ou la mort c est aussi simple que cela. iran arabie saoudite qatar indonesie etc, c est la dictature de l islam ou rien. recemment charles Gave dans un article ne fait que dire la meme chose. communisme socialisme islam ecologie sont des systemes dictatoriaux qui doivent etre combattus.

    • Combattre et interdire ce n’est pas la même chose. On doit interdire les pratiques incompatibles avec les droits de l’Homme et combattre la propagande anti-occidentale. Interdire purement et simplement l’islam c’est la pire des solutions. Si une chose est prohibée, la société a tendance à en consommer et même de plus forte façon que si cette chose n’était pas prohibée. Alors imaginez dans un contexte identitaire.

    • Parfaitement exact : fondamentalement, l’islam est un socialisme, il en a tous les attributs.
      Figure historique originelle incarnant le dogme : Marx ou Mahomet.
      Texte fondateur irréfragable : le Capital ou le Coran.
      Prééminence du dogme sur le débat.
      Obligation de l’autocritique ou du jihad intérieur.
      Apartheid social : les croyants et les khouffars, le prolétariat et les bourgeois.
      Dictature du groupe élu : le prolétariat ou l’oumma.
      Déni des droits naturels de l’individu : propriété, liberté, sûreté, résistance à l’oppression et personnalité.
      Système politique prétendant réglementer tous les aspects de la vie.
      Le vêtement rituel (bien illustré dans l’article) : le bleu de travail ou la veste à col Mao.
      Science officielle : voir le Lyssenkisme
      etc, etc.

      Ce qui explique la récupération des musulmans par la gauche qui espère la convergence des luttes : la gauche ne voit pas qu’elle sera la première sacrifiée par les islamistes. Notamment les idiots utiles de la France insoumise.

  • Chercher à se différencier en portant le voile en sachant que c’est une marque de rejet de l’autre (l’homme blanc catho) n’arrangera effectivement pas l’intégration et le vivre ensemble serein dans un pays peuplé de blancs et vivants dans une démocratie libérale. Bien qu’il s’agisse plus aujourd’hui d’une dictature socialiste qu’autre chose. Effectivement comme CG le précise dans un pays libéral les musulmans feraient profil bas et montreraient une volonté d’intégration, ou partiraient.

    • meme pas , il s’agirait de montrer a ses coreligionnaires qu’on n’adhère pas aux principes
      des valeurs de la republique, au mariage homosexuel, a la femme libre occidentale, a la possibilité de montrer son corps a la plage etc..
      C’est le refus affiché de ce qui fait la vie occidentale, rien d’autre

      • Une chose est certaine. L’on essaye pas d’interpréter le malaise des hôpitaux, des pompiers, des policiers, des sans dents et que sais je encore. Non, nous parlons des musulmans qui refusent de s’intégrer dans notre système obsolète. Il faudrait probablement prendre le problème d’une façon globale pour y expliquer le pourquoi du comment. Je crois que c’est une volonté de l’Etat et des musulmans de compartimenter le problème. Je dirais que le voile est le problème de trop dans notre pays. Qu’il n’existe pas de place pour ces bêtises.

  • J’ai un problème avec ce texte, c’est qu’il part du principe qu’il faudrait lire le coran correctement, et en suivre les directives.

  • Rien à faire! La greffe ne prend pas; l’islam ne peut adhérer à la république et, comme le cancer, s’il ne contamine que très peu les autres cellules il se multiplie à grande vitesse.
    Et à propos de rejet, c’est tous ces beaux parleurs qui justifient cette situation en comparant l’église de Torquemada ou en déclarant que la France à toujours eu des immigrations sous entendu que les français n’existent pas, qu’il faut rejeter.

  • Je me torche avec les testaments, qu’ils soient ancien ou nouveau.
    On est au 21 siècle, L’Islam idéologie totalitaire et mortifère nous a déclaré la Guerre, par un coup d’envoi digne de Pearl-Harbour , le 11 septembre 2001. On ne doit rien tolérer ni concéder a l’Islam assassin. Cette guerre ou on la gagne ou le monde libre disparait, La situation est infiniment plus grave qu’en 1940. l’ennemi est sournois, disséminé, infiltré et « Voilé » (Masqué) .Le mot « Laïciste » que vous employé pour designer de soit disant responsable coupable, est une signature de complicité.

  • Un point est certain: l’islam est incompatible avec la démocratie. Que notre démocratie soit très perfectible est une autre question. Pour que les deux deviennent compatibles il faudrait que:
    1. les musulmans admettent que le Coran est une oeuvre humaine, comme les chrétiens savent bien que la Bible a été écrite par des hommes
    2. que les musulmans admettent publiquement que toutes les sourates qui appellent au meurtre sont nulles et non avenues
    Après, on pourra causer du voile.
    Après.

    • certes mais çà çà ne risque pas d’arriver hélas

    • Il n’y a pas que les appels au meurtre (nombreux), il y a la coercition et la discrimination à tous les étages :
      1- la loi islamique (charia) s’applique à tous, musulmans et non-musulmans
      2- les chrétiens et les juifs ont le statut de dhimmis (« protégés » contre paiement, exactement comme la mafia protège ceux qui lui paient le tribut) ; leur parole en justice ne vaut pas celle d’un musulman, interdiction de faire du « prosélytisme » (de parler de sa foi), etc.
      3- la statut inférieur de la femme, clairement codifié
      4- sans parler de tas d’obligations et interdictions, souvent absurdes d’ailleurs (comme le ramadan)

      Si vous videz le coran et la sunna de tous les textes concernés par ce qui précède, vous le videz de sa substance. CQFD : l’islam est absolument incompatible avec la démocratie libérale.

  • Je me demande si fermer les robinets de la redistribution aurait un effet sur ce type de problème ?

  • On pourrait aussi interdire le costume des super heros …..je rigole mais c’est etonnant de se battre pour l’annonymat sur inetrnet le respect de sa vie privee et vouloir interdire le voile ou de cacher son visage sous une cagoule…un voile ne cache rien ,au contraire il devoile votre personnalite ….

  • Les punks arborent fièrement leur rejet de la société grâce à leur accoutrement. Interdisons leur de porter la crête, et ils se feront la boule à Z. Interdisons leur de se faire la boule à Z, et obligeons les chauves à se faire greffer des implants, ce qui est beaucoup plus élégant quand on porte un costume 3 pièces, symbole de liberté.

  • il n’y a pas à tortiller, sur le sujet du voile en particulier et de l’islam en général, je préfèrerai toujours le discours de majid oukacha aux sempiternelles vaticinations de l’auteur.

  • Effectivement M. Othman, en abordant la question de l’islam sous l’angle du voile, on se trompe de sujet, car on confond causes et conséquences.
    Et vous aussi vous trompez (et ceux qui vous écoutent avec) M. Othman, quand vous nous parlez de l’islam religion de paix.
    Une seule question : parmi les 57 pays membres de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique), combien sont des démocraties dignes de ce nom, des pays apaisés et prospères ? À qui ferez-vous croire qu’il n’y a aucun rapport entre l’islam et la situation de ces pays ?

    Quiconque se penche un minimum sur les textes de l’islam (coran, sunna voire jurisprudence islamique), sur l’histoire de l’islam, sur son actualité, ne peut conclure qu’une chose : l’islam est incompatible avec la démocratie et avec les libertés fondamentales. Tout dans l’islam : textes, histoire, actualité, est imprégné de violence et du sang versé.
    Juste en passant (il y aurait tellement à dire…), comment parler d’une religion désirable quand l’auteur lui-même évoque la polygamie de Mahomet ? – je cite : « le verset 53 de la sourate Al Ahzab (Les Factions), où Dieu parle spécifiquement des épouses du prophète »
    Ah oui, surtout ne pas oublier la victimisation, je cite « s’interroger sur les raisons, nationales et internationales, du désarroi immense amenant aux pires extrémités »… non, les pires extrémités sont comprises, permises, encouragées dans les très nombreux passages du coran et autres sunna ; je pourrais en indiquer la liste, mais ce serait très long et n’importe qui peut les trouver grâce à internet et aux très nombreux travaux menés sur la question.

    • Celui qui veut la paix verra la paix dans l’islam ; celui qui veut la guerre verra la guerre dans l’islam.
      A partir de là le texte n’est plus qu’un prétexte aux agissements.

  •  » la prééminence de l’homme sur la femme bien présente dans la tradition judéo-chrétienne.  »
    Ce point est contestable. L’épître de saint Paul doit être interprétée dans le contexte de l’epoque où la femme était inférieure à l’homme. Saint Paul chousit de ne pas relettre en question ce qui était évident pour tout le minde, mais de rééquilibrer la relation homme-femme: maris, aimez vos femmes etc…
    Le rapport homme-femme typique du christianisme se trouve dans la chrétienté médiévale. La femme y était l’éfale de l’homme en droit (par exemple, les veuves chefs de famille étaient reconnues dans ce titre comme les hommes). On peut lire « la femme au Moyen Age » de Régine Pernoud par exemple.
    C’est la redécouverte de l’Antiquité à la Renaissance, avec le droit romain, qui a refait de la femme une inférieure, et le Code Napoléon n’a rien arrangé par la suite…

  • c’est l’Islam, contraire aux valeurs françaises qui pose problème aujourd’hui.
    Et les affaires de voile sont toutes liées à l’Islam (comme le halal,…)

  • Le livre 2084 est il une fiction ou s’inspire t’il des faits ? Perso j’ai déjà assez à faire avec ma religion, ma culture, mes impôts. Pourquoi chercher à comprendre des actes qui sont visiblement contre notre propre bien. A priori ceux qui savent le mieux et qui en parlent le mieux sont les arabes eux-mêmes. Et souvent c’est plus violent que nos propos.

  • Très bon article, un peu long mais complet. Qui rappelle ce qu’il faut marteler sans cesse : le voile « islamique » n’a rien à voir avec la religion, mais tout avec une volonté politique de dominer l’Occident.

  • L’égalité « femme – homme », chers amis, c’est de permettre à chacun de se vêtir comme bon leur semble, « tout simplement », oserais-je dire … Mais manifestement, c’est loin d’être aussi simple … Et puis, « chercher des puces aux gens », c’est tellement gai … ! C’est con, c’est stupide et méchant, mais c’est tellement gai … ! Et tant pis si la laïcité perd tout crédit … Tant pis si elle devient un outil de rejet, d’exclusion et d’injustice ! Tant pis si elle devient ce qu’elle a toujours voulu combattre, un vecteur d’intolérance, d’extrémisme et de radicalisme … !

    • Un jour l’Europe sera musulmane grâce aux gens comme vous, ils vaincront grâce à nos valeurs qu’ils utilisent et retournent contre ceux qui ont ouvert les yeux avec la bénédiction des bons samaritains synonymes de collabos.
      « Un jour, des millions d’hommes quitteront le sud pour aller dans le nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire ».
      Mais c’est sûr que si vous commentez sans lire l’article…

  • Je voudrais que l’auteur de cet article me dise pourquoi des femmes musulmanes sont contraintes à porter non pas un voile sur le visage mais un grillage, pourquoi sont-elles contraintes à porter un burkini sur les plages et qu’il m’explique pourquoi -il y a quelques années- des dirigeants d’un pays islamique ont voulu contraindre des hôtesses de l’air françaises (Air France ?) à mettre un voile à leur descente d’avion. J’aimerais une réponse précise à ces questions.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Un article de Firouzeh Nahavandi, Professeure émérite, Université Libre de Bruxelles (ULB).

Le 16 septembre 2022, à Téhéran, Mahsa Jina Amini décède sous les coups de la police des mœurs (gasht-e-ershâd) après avoir été arrêtée pour port incorrect du voile (bad hedjâbi). Elle devient l’étendard d’une vague de protestations inédites en République islamique d’Iran.

Ces protestations évoluent rapidement en un véritable processus révolutionnaire à travers lequel, dans plusieurs villes du pays, des femmes s’opposent au port obligatoi... Poursuivre la lecture

Des élèves de collèges et lycées en France réclament le droit de porter une vêture spécifique, supposée musulmane : l'abaya et/ou la djellaba. Qu'en est-il ainsi que de la motivation qui en serait la cause en une société où la liberté est la mère des valeurs ?

 

Au creux des apparences

Tout comme le voile, un tel habit est loin d'avoir une caractéristique cultuelle selon les purs préceptes de l'islam, ne l'étant devenu que putativement dans l'imaginaire populaire ; ce qui l'a doté de force subliminale et de capacité de nuis... Poursuivre la lecture

Au moins, les choses sont claires. Après la mort tragique, abominable, de la jeune iranienne Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée et brutalisée par des agents de la police des mœurs de Téhéran parce que son voile islamique laissait entrevoir une mèche de cheveux, personne ne pourra plus prétendre sérieusement que le voile doit être systématiquement considéré un « simple bout de tissu ». Pour les mollahs de la République islamique d’Iran, c’est à l’évidence un précieux instrument politique d’oppression et de persécution des femmes et le fondement de l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles